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Chap. II,

XLVII.

Des Sabords, de leurs Mantelets & de leurs Seuillets.

Les fabords font les embrafures pratiquées de chaque art. 4, & côté du vaiffeau, pour pointer le canon. Nous parlerons de leur hauteur, de leur largeur, & de l'efpace qui doit être d'un fabord à l'autre.

6.

La trape ou le volet qui les ferme par le dehors, s'appelle le Mantelet des fabords: il eft attaché au vaiffeau des gonds & des pentures.

par

Le bas des fabords, ou leur appui, fe nomme le Seuillet des fabords, apparemment parce qu'on le compare au feuil d'une porte.

XLVII I.

Des Porte-Haubans.

Les porte-haubans font faits avec deux bordages épais: on les pofe de champ & horizontalement fur le dehors du yaiffeau, où ils font une faillie confidérable; on les met bas-bord & tribord un peu à l'arriere de chaque mât, au deffous ou au deffus des fabords de la feconde batterie, pour foutenir les haubans, & les écarter de l'axe du vaiffeau, afin qu'ils n'endommagent point le plat-bord, & que faifant l'un à l'égard de l'autre un angle plus ouvert, les mâts en foient mieux affujettis.

Le grand mât, celui de mifaine, & l'artimon, ont leurs porte-haubans: ils font affujettis en deffus & même en deffous, par des courbâtons, des lifteaux, des chevilles de fer, & les chaînes de haubans qui les appuient contre le vaiffeau.

XLIX.

Des Dogues d'Amure.

Ce font deux trous, un à droite & l'autre à gauche du vaisseau, où passent les Ecouets de la grande voile : ils

font placés en avant du grand mât de toute la longueur du maître bau; quelque chofe de plus, on les garnit en dehors de quelque bois tendre, comme du peuplier, pour ménager les cordages, & ordinairement on les décore de fculpture.

L.

Des Ecubiers. 32.

Ce font deux trous (Pl. III.) de chaque côté de l'étrave au deffus du premier pont, par lefquels paffent les cables : on les double de plomb, pour empêcher l'eau de couler entre les membres.

L I.

De la Gatte.

C'eft une espece de réservoir placé au deffus des écubiers, pour recevoir l'eau qui tombe du cable, quand on leve l'ancre il eft fait d'un bordage de trois à quatre pouces d'épaiffeur, foutenu par quatre courbâtons; on y perce deux dalots, pour laiffer échapper l'eau qui s'y amaffe.

Les Anglois doublent l'intérieur de la gatte, pour em pêcher que l'eau n'endommage les bordages du premier pont.

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LII.

Des Parclofes.

Ce font des bouts de planches ou de bordages, dont on couvre les anguilleres ou ouvertures qu'on fait aux varangues pour le paffage des eaux.

On appelle auffi Parclofes, des bouts de bordage qu'on met entre les membres, pour empêcher l'eau de pénétrer entr'eux, quand on met des préceintes à jour.

LIII.

Des Epontilles.

Ce font des étais ou pieces de bois pofées perpendiculairement de deux en deux baux, pour fortifier les ponts & les gaillards; celles qui font voilines du grand & du tit cabestan, font à charnieres, afin qu'on puiffe les ôter pequand il faut virer; mais auffi-tôt après on les remet à leur place on met une forte épontille fous le mât d'artimon, & dans tous les endroits où les ponts font chargés d'un grand poids.

LIV.

De la Cale.

La cale eft comme la cave des vaiffeaux, & elle renferme, de l'étrave à l'étambot, tout l'espace compris depuis la carlingue jufqu'au deffous du premier pont: ce grand efpace doit contenir les munitions de guerre & de bouche, & les apparaux de rechange. Ce n'est point ici le lieu de décrire exactement comment toutes ces chofes y font difpofées; cette partie regarde l'arrimage: il suffira de dire que les endroits où l'on met l'eau, le vin & les vivres, confervent le nom de Cale: on dit la cale à l'eau, la cale au vin, la cale aux vivres. On fait de plus des compartimens exactement revêtus de planches de toutes parts, qu'on nomme des Soutes; telle eft la soute au pain, la foute aux poudres : on leur donne auffi d'autres noms; on dit la foffe aux cables, la chambre aux voiles, &c. Entre tous ces compartimens, on pratique des corridors qui en facilitent la communication; on en ménage auffi tout le long du vaiffeau, bas-bord & tribord, afin qu'on puiffe remédier aux voies d'eau dans un combat.

L V.

De la Poulaine ou Eperon.

art. 20.

La poulaine eft un affemblage de plufieurs pieces de Chap. II, bois, qu'on pofe en faillie au devant du vaiffeau, pour commencer à ouvrir le fluide, pour affujettir le mât de beaupré par des cordages, qu'on nomme des Lieures : enfin cette partie peut faire que le vaiffeau tienne mieux

le vent.

Les principales pieces qui compofent la poulaine, font la gorgere, le digon, les jottereaux & leurs courbes, la courbe capucine & les herpes.

L V I.

De la Gorgere ou Taille-mer. m.

La gorgere (Pl. I & III.) s'étend à l'avant du vaiffeau, depuis l'extrêmité du brion ou la naiffance de l'étrave, jufqu'à peu près au niveau du premier pont, fuivant dans toute cette étendue le même contour que l'étrave fur laquelle elle eft appliquée exactement: elle repofe par en bas fur une dent qu'on ménage fur le brion ou fur l'étrave à laquelle elle eft liée par plufieurs chevilles qui font clavetées fur virole en dedans du vaiffeau.

A la hauteur du premier pont, la gorgere quitte l'étrave, dont elle s'écarte en formant une grande gorge qui remonte à mesure qu'elle s'éloigne du vaiffeau, & va se terminer à la figure.

Le dehors de la gorgere repréfente une efpece de confole qui vient fe terminer par en bas à la dent que nous avons dit être fur l'extrêmité du brion ou à la naissance de l'étrave.

La gorgere eft formée par deux ou un plus grand nombre de pieces qui ont la même épaiffeur que l'étrave à l'endroit où elles la touchent, & qui diminuent un pcu d'épaiffeur à mesure qu'elles s'en écartent : toutes ces pic

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ces font liées l'une à l'autre par des empatures: celles qui touchent l'étrave, font retenues par des chevilles de fer, & les autres par des clous, afin que le corps du vaiffeau ne foit point endommagé quand une partie de la poulaine eft emportée.

LVII.

Du Digon. i.

fi on

Le digon (Pl. I & III) eft, à proprement parler, un affemblage de plufieurs pieces de bois, qui augmentent la largeur de la gorgere à fa partie fupérieure; ou, veut, la gorgere prend le nom de digon à la hauteur des jottereaux: ainfi il faut concevoir que le digon part, comme la gorgere, de l'étrave, & qu'il va fe terminer à la figure au deffus de l'extrêmité de la gorgere.

Les pieces qui compofent le digon, font affemblées les unes aux autres par des empatures, & retenues avec des chevilles de fer.

LVIII.

De la Courbe Capucine. k.

Cette courbe (Pl. I & III) fert à lier l'éperon avec le corps du vaiffeau : ainfi une de fes branches porte fur l'étrave, où elle eft affujettie avec des chevilles clavetées fur virole en dedans du vaiffeau, & l'autre porte fur le digon, où elle eft retenue par des clous à pointes perdues. LIX.

Des Jottereaux. f.

Les jottereaux (Pl. I.) font des courbes deftinées à affujettir le digon : une des branches eft arrêtée fur le vaiffeau, par des chevilles, & l'autre fur le digon; il y en a deux de chaque côté.

On a coutume de décorer les jottereaux par des mou

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