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X X XIX.

De l'Archipompe. 11.

On fçait qu'il y a de chaque côté du grand mât, deux pompes p (Pl. III.), pour épuifer l'eau qui entre dans le vaiffeau, & qui se rend au fond de cale: elles doivent répondre par en bas entre deux varangues; & on établit au deffus de leur bout d'en haut, des potences, pour foutenir l'extrêmité de la bringue-balle ou du levier, qui fert à faire jouer le piston.

L'archipompe nn (Pl. III.) eft une efpace quarré autour du grand mât, revêtu de cloifons qui s'étendent de toute la hauteur de la calle, pour empêcher que le left & les futailles n'endommagent les pompes. Il y a aussi fous le mât d'artimon, une archipompe qui contient deux corps de pompe, & dans laquelle on met le fanal, qui éclaire la foute aux poudres.

X L.

Des Cabeftans. 10.

Le cabeftan (Pl. I & III.) eft un cône tronqué vertical, percé à fon extrêmité fupérieure de plufieurs trous, pour y mettre des leviers: il eft affujetti affez folidement pour que des hommes puiffent, en tournant, exécuter les manoeuvres qui exigent beaucoup de force.

Il y a trois cabeftans dans les plus gros vaiffeaux : le plus grand, qui forme, exactement parlant, deux cabeftans montés fur une meche commune, eft placé fur le premier pont, à l'arriere du grand mât; fon axe defcend au dessous du bau du premier pont, où il eft foutenu par une piece de bois qui lui fert de carlingue; par le haut fa meche paffe entre deux baux du fecond pont, pour répondre au cabestan supérieur; le fecond eft placé fur le premier pont, environ 4 pieds en arriere de l'écoutille de la foffe aux cables; le petit cabestan est placé

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fur le gaillard d'avant : chaque cabestan a sa meche, qui eft la partie principale, fes taquets & deux linguets 10, pour empêcher que le cabeftan ne revienne fur lui-même, lorfque les hommes ceffent de faire force fur les barres. Le fecond cabeftan fupérieur eft donc au deffus du grand; & comme ces deux cabeftans ont une meche commune, ils ne peuvent tourner l'un fans l'autre. Les Anglois mettent quelquefois à l'avant de leurs vaiffeaux, un treuil, qui fert pour les manoeuvres.

X L I.

Des Bittes ٩٠ de leur Traverfinr, de leur Couffin, de leur Courbes f, des Bittes d'amure m & v, & de leurs

:

Taquets 21.

Les bittes (Pl. I & III) font formées de deux groffes pieces de bois quarrées, pofées verticalement à la partie de l'avant, quelques pieds en arriere du mât de mifaine leur bout d'en bas porte au fond de la cale fur une carlingue; & par leur bout d'en haut elles s'élevent de 4 ou 5 pieds au deffus du premier pont. Les bittes étoient anciennement placées comme on vient de le dire; mais maintenant la plupart des constructeurs les terminent au faux pont, & ont l'attention de mettre en cet endroit un bau, fur lequel on entaille la face poftérieure du bout des bittes, tandis que celui du premier pont eft placé de façon qu'il puiffe recevoir la face antérieure des mêmes bittes au moyen de cette de cette difpofition, on trouve plus aifément des pieces propres à faire des bittes, parce qu'elles deviennent beaucoup plus courtes.

Ces pieces font entaillées vis-à-vis le bau qu'on a placé pour les recevoir, & elles y font affujetties par deux chevilles chaffées du côté du bau, & clavetées fur virole du côté des bittes,

On met en avant de chaque bitte, & fur le premier pont, un taquct ou une courbe, dont une branche s'endente aux baux & barrots du pont, & l'autre s'appuie fur

les bittes où elle eft affujettie par plufieurs chevilles.

Le traversin est une groffe piece de bois pofée du côté de l'arriere, parallélement au pont, & qui croife les bittes à angle droit : elle est entaillée vis-à-vis les bittes auxquelles elle eft jointe par deux chevilles clavetées.

L'ufage des bittes eft de retenir les cables quand on a mouillé ; & comme alors ils font enlacés ou entrelacés fur le traversin, on le garnit d'une piece de bois tendre & arrondie, pour ne point endommager les cables : cette garniture s'appelle le Couffin des bittes.

Il y a encore les bittes du grand & du petit hunier, qui fervent en même temps de fep d'écoute 20, de plus, des bittons & des taquets 21, fur lefquels on amarre les

manœuvres.

XLII.

Du Sep de Driffe. 1.

C'eft une groffe piece de bois (Pl. I & III.) qui s'étend depuis quelques pieds au deffous du premier pont, jufqu'à quelques pieds au deffus du pont le plus élevé, étant placée au premier bau en arriere du grand mất. Comme on ne fait plus defcendre le fep de driffe dans la cale, il s'entaille fur un bau du premier pont & un bau du fecond pont, qu'il excede de 4 pieds environ.

Le haut du fep eft refendu de plufieurs grandes mortaifes qui reçoivent des rouets de poulie, fur lesquels paffent la grande driffe qui fert à élever la grande vergue. Le fep d'écoute 20 eft, comme on l'a dit, formé par les bittes du grand hunier.

X LIII.

Des Gaillards & Dunette.

Ce font des étages ou des ponts qui ne s'étendent point de toute la longueur du vaiffeau, mais qui fe terminent à une certaine distance de l'étrave & de l'étambot : les gaillards d'avant & d'arriere font placés fur le pont le plus

Chap. II,

art. 2.

élevé, & la dunette eft au deffus du gaillard d'arriere ; l'étendue des gaillards & dunette varie fuivant la grandeur des vaiffeaux : nous en parlerons ailleurs.

On communique du gaillard d'arriere au gaillard d'avant, par une espece de couroir qu'on établit bas-bord & tribord, & qu'on appelle le Paffe-avant.

XLIV.

Du Fronteau du Gaillard d'avant.

Le fronteau, proprement dit, eft formé 10. par le barrot du coltis; 2°. par les montans d (Pl. III.), qui font affemblés par le bas fur le barrot du coltis; 3°. par le barrot du gaillard, fur lequel les montans font cloués: 4°. ces montans qui s'élevent de quelques pieds au deffus du gaillard, font enfin reçus dans une traverfe qui forme l'appui d'une galerie. La partie du fronteau, comprife entre le barrot du coltis & celui du gaillard, forme une cloifon dans laquelle font pratiqués de chaque côté du beaupré, une porte pour paffer fur le coltis, & un fabord pour pour les canons de chaffe; de forte que le barrot du coltis forme les feuillets de ces fabords.

A l'arriere de ce gaillard, comme en avant du gaillard d'arriere & de la dunette, il y a auffi des efpeces de baluftrades.

X L V.

Des Boffoirs. 10.

Ce font deux fortes pieces de bois quarrées, qui font placées horizontalement, bas-bord & tribord, à l'extrêmité du gaillard, faifant comme deux rayons qui traverfent le haut du fronteau.

La partie des Boffoirs qui repofe fur le pont du gaillard, eft endentée fur les baux, & affujettie par de fortes chevilles clavetées, & par des étriers de fer.

L'autre partie fait faillie au dehors du vaiffeau, & porte à fon extrémité des rouets de fonte, fur lefquels paffe un

cordage ou garand du capon de l'ancre. Cette partie faillante du boffoir eft fortifiée par une espece de confole, qu'on nomme la Sou-barbe, où par une petite courbe.

Pour dégager le gaillard d'avant, on fait maintenant les boffoirs avec une courbe, dont une des branches est chevillée fur les baux & fur la face intérieure des membres, & l'autre branche fait la faillie dont nous avons parlé.

L'ufage des boffoirs eft de foutenir l'ancre quand on veut mouiller, pour empêcher que ses pates n'endommagent le vaiffeau, ou de faifir l'ancre, quand elle est à fleur d'eau, par le croc du capon qui eft attaché ou amarré au bout du cordage qui paffe fur le rouet, ou les rouets du boffoir.

XLVI.

Des Ecoutilles & des Caillebotis. 24.

Les écoutilles (Pl. IV.) font des ouvertures en forme de trape, faites aux ponts, pour paffer de l'un à

l'autre.

Il y a fix écoutilles fur le premier pont; la grande écoutille ou l'écoutille à l'eau, qui eft en avant du grand mât, l'écoutille aux vivres, qui eft entre le grand mât & le grand cabestan, l'écoutille aux cables, qui eft derriere le mât de mifaine, l'écoutille de la foute aux poudres, qui eft immédiatement derriere le mât d'artimon, l'écoutille du rechange du maître canonnier, qui eft derriere la précédente, & enfin l'écoutille des petits cordages ou de la fosse aux lions, qui eft à l'avant du mât de misaine. Nous parlerons ailleurs des écoutilles & du vrai lieu où elles doivent être placées : il suffit de dire ici qu'on en couvre quelquesunes avec des trapes faites en grillages & à jour, qu'on nomme des Caillebotis 24 (Pl. I.).

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