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faine, ont de largeur 6 lignes 6 points par pouces de la largeur de la premiere préceinte; leur épaiffeur eft de 5 lignes 8 points par pouces de leur largeur.

La liffe de la feconde rabattue de l'arriere a de largeur 5 lignes 8 points par pouces de la largeur de la premiere préceinte; fon épaiffeur eft de 5 lignes 6 points par pouces de fa largeur.

La liffe de la troifieme rabattue de l'arriere a de largeur 5 lignes par pouces de la largeur de la premiere préceinte, & fon épaiffeur eft de 5 lignes 6 points par pouces de fa largeur: on décore ordinairement ces liffes de quelques moulures. X X V I.

Des Vaigres. X, Y.

Les vaigres X,Y (PLI, 11 & III.) font, à proprement parler, les bordages intérieurs; elles forment le revêtement du vaiffeau en dedans, & fourniffent une très-bonne liaison.

On vaigre ordinairement tant plein que vuide, c'est-àdire qu'on place les vaigres à une diftance les unes des autres égale à leur largeur, pour que l'air puiffe paffer entre les membres & les deffécher.

Il y en a qui entaillent les vaigres vis-à-vis les membres, & alors on les nomme ferres: mais d'autres les posent à plat, & ceux-là ferrent les membres les uns contre les autres avec des coins.

Enfin les uns pofent les vaigres parallèlement à la quille, d'autres les placent obliquement, de forte qu'elles relevent vers l'étrave & vers l'étambot : leur intention eft d'empêcher les vaiffeaux d'arquer. Quand on vaigre horizontalement, les vaigres les plus près de la quille X se nomment les vaigres de fond; celles qui font au deffus se nomment vaigres d'empature Y, & celles qui font encore plus élevées, s'appellent les vaigres de fleur.

L'épaiffeur de toutes les vaigres ou ferres d'empature, eft d'un quart de l'épaiffeur de la quille; les autres font un peu plus minces.

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On leur laiffe toute la longueur & la largeur que les pieces peuvent porter. Elles font attachées aux membres par de forts clous à pointe perdue.

X X V I I.

Des Ponts.

Les ponts font les planchers d'un navire, qui en forment les différens étages; ils fervent à lier les deux côtés du vaisseau l'un avec l'autre, à porter la groffe artillerie, & à loger l'équipage: les marchands s'en fervent pour placer les marchandises qui craignent l'humidité.

Comme les vaiffeaux font plus larges vis-à-vis le premier pont que vis-à-vis le fecond, & comme les canons de la premiere batterie font plus gros que ceux de la feconde, il faut que le premier pont foit plus fort que le fecond, & celui-ci, pour les mêmes raisons, plus fort que le troifieme ou les gaillards.

Les plus gros vaiffeaux ont 3 ponts entiers, avec un pont coupé, qu'on nomme gaillard; d'autres moins grands ont deux ponts & demi : enfin il y a des frégates qui n'ont qu'un pont, avec un faux pont pour loger l'équipage.

Les ponts (Pl. IV.) font formés par les baux, les bauquieres & ferre-bauquieres, les goutieres & ferre-goutieres, les hiloires, les barrots, les barrotins, les entremises, les courbes, &c. Nous allons parcourir ces différentes pieces dans autant d'articles particuliers.

XX VIII.

Des Baux & Barrots. &, a, X, Y.

Les baux font les poutres qui foutiennent les planchers ou ponts des vaiffeaux : les barrots font de petits baux; on les appelle auffi des Lattes,

Les baux font foutenus & affemblés par les bouts à queue d'aronde, fur ce qu'on appelle la Bauquiere.

De

De plus, ils font folidement joints par leurs extrêmités aux membres, au moyen de deux pieces en équerre, ou de courbes qui font tantôt de bois & tantôt de fer.

On exige que les baux aient un peu de tonture ou de courbure verticale, pour faciliter l'écoulement des eaux : cette tonture fait aufli que les canons reculent moins, & qu'ils fe remettent plus aifément en batteric.

On appelle Maure Bau, celui qui eft le plus long, & qui eft placé dans le maître couple.

Il y a au premier pont 25 ou 30 baux, plus ou moins, fuivant la grandeur des bâtimens & la bonté du bois qu'on emploie ; on en met deux ou trois de plus au fecond pont, à caufe de la faillie de l'arcaffe : tous ces baux ne font pas espacés également dans toute la longueur du vaiffeau; car on en met deux auprès du mât de misaine, un à l'avant, & l'autre à l'arriere, un pour fortifier les bittes, deux à côté de l'écoutille aux cables, deux à la grande écoutille, un à l'avant, & l'autre à l'arriere du grand mât, un pour fortifier le fep de la grande driffe, un à l'avant, & l'autre à l'arriere du grand cabestan, deux à côté de l'écoutille aux poudres; on met auffi un bau à l'avant, & un autre à l'arriere du mât d'artimon : la place des autres n'eft point déterminée; mais quand deux baux fe trouvent fort écartés, on a foin de mettre entr'eux de forts barrots, pour que le pont ait toujours la même folidité.

Souvent n'ayant pas de bois d'affez gros échantillon pour les faire d'une feule piece, on les fait d'assemblage, & ils n'en font pas moins bons.

Les baux feroient beaucoup plus forts, fans être plus pefans, fi on retranchoit de leur largeur pour augmenter proportionellement leur hauteur ou leur épaiffeur; mais il faudroit en ce cas augmenter un peu la diftance d'un pont à l'autre, pour qu'on pût paffer fous les baux, fans craindre de fe heurter la tête.

Environ aux deux tiers de l'efpace compris entre la carlingue & le premier pont, on met un rang de baux affez éloignés les uns des autres; ils fortifient les fonds du na

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vire, & fervent à établir des faux ponts pour les emménagemens de la cale; c'eft pourquoi on les nomme des faux baux on en met un à chaque côté du grand mât, un vers la grande écoutille, un à l'avant, pour foutenir la cloifon de la foffe aux cables, un à l'arriere, où s'appuie la cloifon de la foute au pain.

L'équarriffage des faux baux eft d'environ 3 lignes 6 points par pieds de leur longueur.

L'équarriffage de tous les baux du premier pont, eft de 4 lignes par pieds de leur longueur; ainfi ils diminuent de groffeur à l'avant & à l'arriere, proportionnellement à leur diminution de longueur.

Leur bouge eft ordinairement de 2 ou 3 lignes par pieds de leur longueur.

L'équarriffage des baux du fecond pont, eft les quatre cinquiemes de celui du premier pont, c'est-à-dire que le rapport des baux du second pont, eft à celui du premier, comme 4 eft à 5 ; & cette même proportion s'obferve du troifieme au fecond pont, &c : leur bouge ou tonture eft de quatre lignes par pieds de leur longueur.

X X I X.

Du Bau du Coltis.

Ce bau eft mis un peu au deffous du fecond pont, pour fortifier le beaupré : il fert de marche-pied pour entrer dans la poulaine, & reçoit les montans du coltis. X X X.

Des Traverfins.

Ce font des pieces de bois (Pl. III & IV.) qui rẻpondent d'un bau à l'autre, où leurs extrêmités font retenues dans des entailles faites aux baux : elles fervent à foutenir & fortifier les barrots & barrotins.

X X X I.

Des Bauquieres.

Les bauquieres Z (Pl. II & III.) font des efpeces de fablieres, ou de fortes pieces de bois, qui s'étendent depuis l'étrave jufqu'aux eftains, prenant tout le contour intérieur du navire à la hauteur des ponts; de forte que la bauquiere s'appuie fur toutes les alonges, auxquelles elle eft attachée par deux clous à pointe perdue, qui traverfent la bauquiere & penetrent dans le membre, des deux tiers de fon épaiffeur : vis-à-vis les courbes & les porques, elle eft affujettie par les chevilles de ces pieces, Cette bauquiere fupporte l'extrêmité des baux qui lui font affemblés à queue d'aronde.

Les pieces qui compofent les bauquieres, s'affemblent par des empatures; & il faut éviter qu'elles fe rencontrent vis-à-vis celles des gouttieres & des préceintes, & auffi vis-à-vis les fabords, afin que les liaisons horizontales foient plus parfaites.

L'épaiffeur des bauquieres du premier pont doit être double de celle des vaigres, ou prefque des deux tiers de l'épaiffeur des membres fur lefquels elles s'appuient. L'épaiffeur des bauquieres du fecond pont doit avoir les trois quarts de celle des bauquieres du premier pont; & celles du gaillard ont les trois quarts de l'épaiffeur des bauquieres du fecond pont: on leur conferve toute la largeur que les pieces peuvent porter.

XXXII.

Des Gouttieres ou Tire-point. 16.

La tonture des ponts fait que l'eau coule vers les bords, où l'on met une picce qui forme le premier bordage horizontal, ou du pont, & le commencement du bordage vertical, ou de la premiere vaigre de l'entre-pont : cette piece qui regne tout-au-tour du vailleau, fe nomme la

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