Ossian en France, Band 2éditeur non identifié, 1917 - 984 Seiten |
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Seite 340 - Pâle étoile du soir, messagère lointaine, Dont le front sort brillant des voiles du couchant. De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu dans la plaine?
Seite 60 - Roi du monde et du jour, guerrier aux cheveux d'or, Quelle main, te couvrant d'une armure enflammée, Abandonna l'espace à ton rapide essor, Et traça dans l'azur ta route accoutumée? Nul astre à tes côtés ne lève un front rival; Les filles de la nuit à ton éclat pâlissent; La lune devant toi fuit d'un pas inégal, Et ses rayons douteux dans les flots s'engloutissent.
Seite 341 - Etoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense? Cherches-tu sur la rive un lit dans les roseaux? Ou t'en vas-tu si belle, à l'heure du silence, Tomber comme une perle au sein profond des eaux? Ah ! si tu dois mourir, bel astre, et si ta tête Va dans la vaste mer plonger ses blonds cheveux, Avant de nous quitter, un seul instant arrête;— Etoile de l'amour, ne descends pas des cieux...
Seite 236 - L'échauffe bien de ses rayons! Mais Ossian n'a point d'ivresse : La lune glace ses crayons. Sa sublimité monotone Plane sur de tristes climats : C'est un long orage qui tonne Dans la saison des noirs frimas. Parmi les guerrières alarmes Fatiguant sa lyre et sa voix, II parle d'armes , toujours d'armes, II entasse exploits sur exploits.
Seite 194 - Il n'est aucune ruine d'un effet plus pittoresque que ces débris : sous un ciel nébuleux, au milieu des vents et des tempêtes, au bord de cette mer dont Ossian a chanté les orages, leur architecture gothique a quelque chose de grand et de sombre comme le Dieu de Sinal, dont elle perpétue le souvenir.
Seite 314 - Mon cœur à ta clarté s'enflamme, Je sens des transports inconnus, Je songe à ceux qui ne sont plus : Douce lumière, es-tu leur âme? Peut-être ces mânes heureux Glissent ainsi sur le bocage. Enveloppé de leur image , Je crois me sentir plus près d'eux ! Ah!
Seite 340 - Etoile qui descends sur la verte colline, Triste larme d'argent du manteau de la Nuit, Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pas son long troupeau le suit — Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense?
Seite 331 - Ce qu'ils chantaient était un de ces chœurs écossais, une de ces anciennes mélodies des Bardes, que chante encore l'écho sonore des Orcades. Pour moi ce chœur mélancolique s'élevait lentement et s'évaporait tout à coup comme les brouillards des montagnes d'Ossian; ces brouillards qui se forment sur l'écume mousseuse des torrents de...
Seite 195 - Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades? Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre.
Seite 304 - ce poète du vague, ce brouillard de l'imagination, cette plainte inarticulée des mers du Nord.... » — « Ossian, dit-il, est certainement une des palettes où mon imagination a broyé le plus de couleurs, et qui a laissé le plus de teintes sur les faibles ébauches que j'ai tracées depuis*.