La Henriade, poëme

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C.S. Arnold, 1825 - 142 Seiten
 

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Seite 1 - Je chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête et par droit de naissance ; Qui par de longs malheurs apprit à gouverner, Calma les factions , sut vaincre et pardonner ; Confondit et Mayenne , et la Ligue , et Tibère , Et fut de ses sujets le vainqueur et le père.
Seite 20 - Une force inconnue a suspendu leur rage. ^Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs, Que le sort des combats respecta quarante ans; Frappez, ne craignez rien, Coligny vous pardonne; Ma vie est peu de chose, et je vous l'abandonne .... J'eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous.
Seite 21 - Qui pourrait cependant exprimer les ravages Dont cette nuit cruelle étala les images? La mort de Coligny, prémices des horreurs, N'était qu'un faible essai de toutes leurs fureurs. D'un peuple d'assassins les troupes effrénées, Par devoir et par zèle au carnage acharnées, Marchaient, le fer en main, les yeux étincelants, Sur les corps étendus de nos frères sanglants. Guise...
Seite 119 - Le moissonneur ardent, qui court avant l'aurore, Couper les blonds épis que l'été fait éclore, S'arrête , s'inquiète , et pousse des soupirs : Son cœur est étonné de ses nouveaux désirs ; II demeure enchanté dans ces belles retraites, Et laisse en soupirant ses moissons imparfaites.
Seite 102 - Mais loin de leurs coursiers, par un subit effort, Ces guerriers malheureux cherchent une autre mort; Déjà brille en leurs mains le fatal cimeterre. La Discorde accourut ; le démon de la guerre, La Mort pâle et sanglante, étaient à ses côtés. Malheureux, suspendez vos coups précipités ! Mais un destin funeste enflamme leur courage ; Dans le cœur l'un de l'autre ils cherchent un passage1, Dans ce cœur ennemi qu'ils ne connaissent pas.
Seite 51 - Ainsi lorsque les vents, fougueux tyrans des eaux, De la Seine ou du Rhône ont soulevé les flots, Le limon croupissant dans leurs grottes profondes S'élève, en bouillonnant, sur la face des ondes...
Seite 81 - Du Dieu qui nous créa la clémence infinie, Pour adoucir les maux de cette courte vie, A placé parmi nous deux êtres bienfaisants, De la terre à jamais aimables habitants, Soutiens dans les travaux, trésors dans l'indigence, L'un est le doux sommeil, et l'autre est l'espérance...
Seite 135 - Ces monstres confondus courent épouvantés. Ils n'osent regarder cette maison funeste ; Ils pensent voir sur eux tomber le feu céleste : Et le peuple, effrayé de l'horreur de son sort, Levait les mains au ciel, et demandait la mort.
Seite 20 - Aurait cru faire un crime et trahir Médicis, Si du moindre remords il se sentait surpris. A travers les soldats, il court d'un pas rapide : Coligny l'attendait d'un visage intrépide : Et bientôt dans le flanc ce monstre furieux Lui plonge son épée, en détournant les yeux, De peur que d'un coup d'œil cet auguste visage Ne fît trembler son bras, et glaçât son courage.
Seite 135 - De ce (ils innocent qui lui tendait les bras ; Son enfance, sa voix, sa misère, et ses charmes, A sa mère en fureur arrachent mille larmes; Elle tourne sur lui son visage effrayé, Plein d'amour, de regret, de rage, de pitié ; Trois fois le fer échappe à sa main défaillante.

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