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XXII. SUB idem tempus* legati ab regibus Romam

reverterunt: qui quum nihil, quod satis maturam caussam belli haberet, nisi adversus lacedæmonium tyrannum, adtulissent, quem et achæi legati nunciabant, contra fœdus maritimam oram Laconum obpugnare; Atilius prætor cum classe missus est in Græciam ad socios tuendos. Consules, quando nihil ab Antiocho instaret, proficisci ambo in provincias placuit. Domitius ab Arimino, qua proximum fuit, Quinctius per Ligures in Boios venit. Duo consulum agmina diversa late agrum hostium pervastarunt : primo equites eorum pauci cum præfectis, deinde universus senatus, postremo in quibus aut fortuna aliqua, aut dignitas erat, ad mille quingenti ad consules transfugerunt. Et in utraque Hispania eo

*U. C. 560. A. C. 192.

TITE-LIVE.

HISTOIRE DE ROME

DEPUIS SA FONDATION.

LIVRE XXXV.

XXII. Ce fut vers ce temps que revinrent à Rome les

ambassadeurs qu'on avait envoyés auprès des rois. Leur rapport ne laissant entrevoir l'apparence d'aucune guerre prochaine, si ce n'est contre le tyran des Lacédémoniens, dont les députés achéens annonçaient déjà les tentatives sur la côte de la Laconie, au mépris du traité, on se contenta d'envoyer en Grèce le préteur Atilius, avec une flotte, pour protéger les alliés. Comme Antiochus ne paraissait aucunement sur le point de se déclarer, les deux consuls eurent ordre de partir pour leurs provinces. Ils se rendirent dans le pays des Boïens, Domitius en suivant la route d'Ariminum, qui était la plus courte, Quinctius en traversant la Ligurie. Les deux armées consulaires, chacune de son côté, ravagèrent toute l'étendue du territoire ennemi. D'abord un petit nombre de cavaliers avec leurs chefs, puis le sénat tout entier, enfin tous ceux qui jouissaient de quelque distinction par leur fortune ou par leur rang, vinrent se soumettre aux consuls, au nombre de quinze cents. Les

J.

anno res prospere gestæ : nam et C. Flaminius oppidum Litabrum, munitum opulentumque, vineis expugnavit, et nobilem regulum Corribilonem vivum cepit: et M. Fulvius proconsul cum duobus exercitibus hostium duo secunda proelia fecit: oppida duo Hispanorum, Vesceliam Holonemque, et castella multa expugnavit : alia voluntate ad eum defecerunt : tum in Oretanos progressus, et ibi duobus potitus oppidis, Noliba et Cusibi, ad Tagum amnem ire pergit. Toletum ibi parva urbs erat, sed loco munito : eam quum obpugnaret, Vectonum magnus exercitus Toletanis subsidio venit. Cum his signis conlatis prospere pugnavit : et, fusis Vectonibus, operibus Toletum cepit.

XXIII. Ceterum eo tempore minus ea bella, quæ gerebantur, curæ patribus erant, quam exspectatio nondum cœpti cum Antiocho belli: nam etsi per legatos idemtidem omnia explorabantur, tamen rumores, temere sine ullis auctoribus orti, multa falsa veris miscebant. Inter quæ adlatum erat, quum in Ætoliam venisset Antiochus, extemplo classem eum in Siciliam missurum. Itaque senatus, etsi prætorem Atilium cum classe miserat in Græciam, tamen, quia non copiis modo, sed etiam auctoritate opus erat ad tuendos sociorum animos, T. Quinctium, et Cn. Octavium, et Cn. Servilium, et P. Villium legatos in Græciam misit; et, ut

troupes romaines remportèrent cette année des avantages dans l'une et l'autre Espagne. C. Flaminius, après un siège régulier, se rendit maître de Litabre, ville forte et opulente, et fit prisonnier le roi Corribilon, renommé pour ses talens militaires; le proconsul M. Fulvius défit dans deux combats différens deux armées ennemies, et prit d'assaut deux villes, Vescélie et Holon, ainsi que plusieurs forts: d'autres se rendirent à lui volontairement. Ensuite, il s'avança dans le pays des Orétans, se rendit maître de deux villes, Noliba et Cusibi, et marcha vers le Tage. Dans cette direction se trouvait Tolète, ville peu considérable, mais forte par sa position. Tandis qu'il en faisait le siège, une nombreuse armée de Vectons vint au secours des Tolétains; il livra bataille aux Vectons, les vainquit, et, après la défaite, emporta Tolète de vive force.

XXIII. Au reste, les guerres qui occupaient alors les armées romaines donnaient moins d'inquiétude au sénat que l'attente de celle dont on était menacé de la part d'Antiochus. Car, bien que les ambassadeurs qu'on lui envoyait de temps en temps fussent chargés de surveiller toutes ses démarches, il circulait néanmoins des bruits vagues et alarmans, où beaucoup de faussetés se mêlaient à la vérité. On rapportait, entre autres choses, qu'Antiochus ne serait pas plus tôt arrivé en Étolie, qu'il enverrait une flotte en Sicile. C'est pourquoi le sénat, non content d'avoir envoyé en Grèce le préteur Atilius avec des vaisseaux, et jugeant que le moyen d'entretenir les bonnes dispositions des alliés était de joindre à la présence des troupes romaines celle de quelques personnages influens, fit partir pour la Grèce T.

M. Babius ex Bruttiis ad Tarentum et Brundisium promoveret legiones, decrevit; ut inde, si res posceret, in Macedoniam trajiceret; et ut M. Fulvius prætor classem navium viginti mitteret ad tuendam Siciliæ oram : et ut cum imperio esset, qui classem eam duceret : (duxit L. Oppius Salinator, qui priore anno ædilis plebis fuerat) et ut idem prætor L. Valerio college scriberet : « Periculum esse, ne classis regis Antiochi ex Ætolia in Siciliam trajiceret : itaque placere senatui, ad eum exercitum, quem haberet, tumultuariorum militum ad duodecim millia, et quadringentos equites scribere eum, quibus oram maritimam provinciæ, qua vergeret in Græciam, tueri posset. » Eum delectum prætor non ex Sicilia ipsa tantum, sed etiam ex circumjacentibus insulis habuit: oppidaque omnia maritima, quæ in Græciam versa erant, præsidiis firmavit. Addidit alimenta rumoribus adventus Attali, Eumenis fratris, qui nunciavit, Antiochum regem Hellespontum cum exercitu transisse; et Ætolos ita se parare, ut sub adventum ejus in armis essent. Et Eumeni absenti, et præsenti Attalo gratiæ actæ et ædes liberæ, locus, lautia decreta, et munera data, equi duo, bina equestria arma, et vasa argentea centum pondo, et aurea viginti pondo.

XXIV. Quum alii atque alii nuncii bellum instare

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