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COMPLETTES

D'OVIDE;

TRADUITES EN FRANÇAIS;

Auxquelles on a ajouté la vie de ce poëte; les
Hymnes de CALLIMAQUE; le Pervigilium Ve-
neris; l'Epitre de LINGENDES sur l'exil
d'Ovide, et la traduction en vers de la
belle Elégie d'Ovide sur son départ, par LE-
FRANC DE POMPIGNAN.

Edition imprimée sous les yeux, et par les soins de
J. CH. PONCELIN.

TOME QUATRIÈME.

A PAR I S.

AZ.725/4

Chez DEBARLE. Imprimeur-Libraire, au Bureau
général des Journaux, rue du Hurepoix,
quai des Augustins, No. 17.

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IL

L me seroit peut-être assez difficile de rendre compte au public du hasard imprévu qui a donné lieu de mettre cette traduction en état d'être imprimée; le détail en seroit d'ailleurs peu intéressant.

Quoi qu'il en soit, il y avoit long-temps, qu'admirateur des graces et de la facilité d'écrire d'OVIDE, j'avois cru que l'on pouvoit gémir sur la plupart des traductions françaises de ses Héroïdes, l'un des ouvrages de la jeunesse de ce poëte illustre, le plus élégant et le plus agréable.

Des traducteurs de cette partie d'Ovide, aucun ne paroît répondre à l'idée que nous avons de lui. M. DE MARTIGNAC n'a presque jamais saisi le génie de son auteur, très-souvent il ne l'a pas entendu : il avoit dédié sa traduction à la Duchesse douairière de LESDIGUIÈRES. L'abbé de BELLEGARDE, traducteur plus exact, a peu conservé des graces et du feu de l'original, dans celles des Epitres dont il a donné Tome IV.

a

la traduction. Je n'ai pas besoin de parler de l'imitation en vers qu'en a donnée mademoiselle L'HÉRITIER, et je ne m'étendrai pas davantage sur cet article.

Les Héroïdes sont un ouvrage difficile à entendre, et plus difficile encore à rendre, sur-tout dans une langue que les mœurs des honnêtes gens exigent qui soit chatiće dans les expressions. OVIDE, dans les Epîtres que nous savons certainement être de lui, ainsi que nous les distinguerons plus bas, a répandu toutes les connoissances qu'il avoit de l'histoire des Dieux du Paganisme et des héros de l'antiquité fabuleuse. Il en a fait l'ornement, et pour ainsi dire, l'ame de ses Epîtres. D'ailleurs, toutes les pensées y sont exprimées avec

finesse et une délicatesse propres au latin du siècle d'Auguste, et pour lesquelles je ne sais pas si notre langue est en état de fournir toujours des équivalens parfaits et aussi agréables.

Une observation générale, à laquelle on ne peut pas se refuser sur les Héroïdes,

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