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sophie de Stewart est fort bien apprécié, comparativement à ceux de Reid, son prédécesseur, et de Thomas Brown, son successeur.

B-L-T.

STEWART (ROBERT), voy. CasTLEREAGH, LX, 287.

STIBBS (BARTHÉLEMI), capitaine de vaisseau anglais, fut envoyé, en 1725, sur la côte occidentale d'Afrique, avec ordre de remonter la Gambra, ce qu'il fit avec beaucoup de succès. Cependant son journal ne renferme rien de remarquable, si ce n'est les choses qui ont trait à l'objet de son voyage, et qui peuvent être utiles par la connaissance de l'intérieur des pays qu'arrose la Gambra qu'il remonta fort avant dans les terres. Revenu en Angleterre, il y mourut dans un âge avancé.

M-L.

STICOTTI (ANTONIO), fils de Fabio Sticotti, acteur distingué de la comédie italienne, suivit aussi la carrière dramatique, où il acquit une réputation méritée, et cultiva en même temps la littérature. Il paraît, par le titre d'un de ses ouvrages, dont plusieurs ont été imprimés à Berlín, qu'il exerça son art non-seulement en France, mais en Prusse, et fut attaché à Frédéric II. Il mourut vers 1772. Ses productions théâtrales sont : 1o Cybèle amoureuse, vaudeville en un acte, parodie d'Atys, Paris, in-8° 1738. 2o (Avec Panard.) Roland, parodie, vaudeville en un acte, Paris, 1744. 3o (Avec le même.) Les Fêtes sincères, comédie en un acte et en vers, à l'occasion de la convalescence de Louis XV, Paris, 1744. 4° (Avec le même.) Compliment en vers, prononcé par Caroline et Arlequin, à l'ouverture du théâtre italien, in-8°, 1745. 5° (Avec le même.) L'Im

promptu des acteurs, comédie en un acte et en vers, Paris, 1745, in-8°; ibid., 1761, in-12. 6o Les Ennuis de Thalie, comédie, 1757. 7° Les noms changés, comédie, 1758. 8° (Avec P.-N. Brunet.) Les Faux Devins, comédie en trois actes et en vers, Paris, 1759. 90 (Avec Morabin.) Le Carnaval d'été, parodie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, Paris, 1759. 10° Mérope travestie, comédie en un acte et en vers, Berlin, 1759. 11° Amadis, parodie, Paris, in-8°, 1760. 12° Alzaïde, tragédie en cinq actes et en prose, Berlin, 1761, in-8°. On a encore de Sticotti: I. L'Art du théâtre, poème didactique et moral, Berlin, 1760, in-8°. II. OEuvres d'un paresseux bel esprit pendant la guerre, par M. S***, comédien de S. M. le roi de Prusse, Berlin, 1760, in-8°. III. Mes Gasconnades, Berlin, 1762, in - 12. IV. Garrick, ou les Acteurs anglais, contenant des observations sur l'art de la représentation et le jeu des acteurs, trad. de l'anglais, Paris, 1769, in-8°; ibid., 1770, in-12. V. Dictionnaire des passions, des vertus et des vices, ou Recueil des meil leurs morceaux de morale pratique, tirés des auteurs anciens et modernes, étrangers et nationaux, publié par Sabatier de Castres, Paris, 1769; ibid., 1777, 2 vol. in-8°; trad. en allemand, Copenhague, 1771, in-80. M. Brunet (Manuel du libraire), nomme l'auteur Kely Sticotti; mais Barbier (Dict. des anonym.), Ersch et M. Quérard (France littéraire) attribuent cet ouvrage, comme les autres que nous mentionnons, à un seul Sticotti, c'est-à-dire à Antonio. VI. Dictionnaire des gens du monde, historique, littéraire, critique, moral et physique, Paris, 1770, 5 vol. in-8°. VII. Etrennes fourrées, dé

STI

diées aux jeunes frileuses, ou les Pe-
lisses sympathiques, Genève et Paris,
1770, in-12. VIII. Les Soupirs d'Eu-
rydice aux Champs-Élysées, La
Haye et Paris, 1770, in-8°. Presque
tous les ouvrages de Sticotti ont
paru sous le voile de l'anonyme.

P-RT.

STIFELS ou STIFEL (MICHEL), en latin Stifelius, profond mathématicien et algébriste, né à Esslingen dans le Wurtemberg, fut d'abord, dit-on, moine augustin au couvent de cette ville; mais ayant apostasié embrassa le lutheranisme et remplit les fonctions de ministre en divers lieux de la Saxe et de la Prusse. S'étant appliqué avec ardeur à l'étude des mathématiques, il s'y rendit fort habile, et mourut à Iéna, en 1567, âgé de 80 ans (1). On lui doit : Arithmetica integra, Nuremberg, 1554, in-4°; ibid., 1586, in-4o, avec une préface de Phil. Mélanchthon. L'illustre historien que nous avons cité dit que ce livre est à bon droit en grande estime parmi les savants, et qu'il est rempli de ce qu'il y a de plus beau dans la science des nombres. Sans prendre ces derniers mots tout-à-fait à la lettre, on peut assurer que le traité de Stifel est un ouvrage remarquable pour l'époque où il parut. Il a beaucoup contribué à l'avancement de l'arithmétique, de l'algèbre; et l'on pense qu'il a pu mettre le célèbre mathématicien Napier (voy. ce nom, XXX, 559) sur la voie de la découverte des logarithmes. On y trouve aussi les germes d'autres inventions et des améliorations dans la langue des calculs. Stifel employa le premier, dit-on, des lettres de l'alphabet pour exprimer les quantités inconnues. Il inventa les abréviations + et — (plus

STIEGLITZ (ISRAEL-JEAN), médecin allemand, né en 1767 à Avolsen, dans la principauté de Waldeck, était issu d'une famille juive. Il fit ses premières études à Gotha et à Berlin, se rendit ensuite à Gottingue en 1787, pour étudier l'art de guérir, et y fut élève de Blumenbach. 11 reçut le grade de docteur en 1789, et alla s'établir à Hanovre, où il acquit une grande réputation comme praticien. Doué d'un bon jugement, il sut toujours se garantir de l'esprit de système, et combattit tour à tour, dans ses écrits, le brownisme, le magnétisme et l'homœopathie. Stieglitz fut nommé, en 1806, premier médecin de la cour de Hanovre, fut pendant un grand nombre d'années le chef de la médecine civile et militaire de ce royaume et prit une grande part à son organisation. Il mourut d'une attaque d'apoplexie, le 30 octobre 1840, âgé de 74 ans. Ses ouvrages sont: 1° De morbis venereis larvatis, Gættingue, 1789, in-8°. 2o Sur la conduite des médecins au lit des malades, et sur leurs rapports entre eux (allem.), Hanovre, 1798, in -80. 30 Essai sur l'appréciation et l'amélioration de la manière ordinaire de traiter la scarlatine (allem.), Hanovre, 1806, in-80. 40 Sur le magnétisme animal (allem.), Hanovre, 1814, in-80. 50 Recherches pathologiques (allem.), Hanovre, 1832, 2 vol. in-8°. 6° Sur l'homœopathie (allem.), Hanovre, 1835, in-8°.

G-T-R.

(1) G.-J. Vossius a dit et quelques biographes ont répété que Stifel mourut à 58 ans. Nous avons cru devoir nous en rapporter, pour l'âge de 80 ans, à Bucholtzer, à H. de Sponde et à de Thou. Ce grand magistrat avait dans sa belle bibliothèque les deux éditions de l'arithmétique de Stifel. L'exemplaire de la première a été porté à 40 fr. à la vente Labey. (Manuel du libraire.)

et moins), et, vers la même époque, Robert Ricord inventa le signe d'égalité, etc. Ces procédés artificiels, comme le remarque judicieusement Henri Hallam (Hist. de la littérat. de l'Europe pendant les XVo, XVIe et XVIIe siècles), méritent d'être signalés, parce qu'ils ont pour résultat non-seulement d'abréger, mais d'éclairer les opérations du raisonnement. Une nouvelle édition de l'Algèbre allemande de Christ. Rudolff, le plus ancien algébriste de l'Allemagne, fut publiée, en 1553, par les soins de Stifel (voy. l'Hist. des Mathématiques de Montucla). Il est fâcheux qu'un aussi bon calculateur que lui ait compromis sa science et sa réputation en voulant jouer le rôle de prophète. C'est pourtant ce que rapportent des historiens recommandables, tels que Marc-Fréd. Wendelin, Phil. Camerarius, Henri de Sponde. Ils disent que Stifel, étant ministre à Holtsdorff, près de Wittemberg, avait combiné les lettres numérales de certains passages de l'Évangile, et en avait conclu que la fin du monde arriverait l'an 1532 ou 1533 (2). La première année s'écoula sans que l'événement cût lieu; alors il assura que sa prédiction s'accomplirait infailliblement l'année suivante. Quelques auteurs ajoutent que des gens idiots se laissèrent abuser, et abandonnant leurs travaux ne songèrent plus qu'à se divertir. Cependant, au jour indiqué, le ministre monta en chaire pour exhorter ses auditeurs à se tenir prêts. Un orage qui éclata fut regardé un

(2) C'est sans doute par une faute typographique que Teissier, traducteur de de. Thou, et le Dictionnaire de Moréri, en citant H. de Sponde, mettent la date de 1553, au lieu de 1533. Cette erreur a été reproduite dans plusieurs dictionnaires historiques.

instant comme le prélude du jugement dernier; mais bientôt le ciel devint serein, et les paysans, furieux d'avoir été trompés, s'emparèrent du faux prophète, et le conduisirent à Wittemberg, où il fut mis en prison, puis relâché à la sollicitation de Luther. Quoi qu'il en soit de ces circonstances, et bien que Stifels eût été lui-même témoin de la vanité de ses prédictions, il persévéra, dit-on, jusqu'à sa mort dans ses idées paradoxales, supposant toujours la fin du monde très-prochaine. Suivant Seckendorf il avait composé un poème en allemand sur la conformité de la doctrine de Luther avec celle de J.-C. Dans son Dictionnaire, au mot Stifelius, Bayle lui a consacré un article assez curieux, mais un peu embrouillé. B-L-U.

STIFFT (ANDRÉ-JOSEPH), médecin allemand, né en 1760, reçut sa première instruction à Vienne, où il fit ses études médicales, et obtint le grade de docteur en 1784. Son savoir et ses manières distinguées lui valurent une brillante clientèle. En 1794, l'empereur François voulant donner une nouvelle direction à l'Académie de médecine, Joséphine, mit ce sujet au concours. Le mémoire de Stifft obtint un prix; ce qui le fit connaître du baron de Stoerk, premier médecin de l'empereur, et de plusieurs autres personnages haut placés. Il fut nommé, en 1796, l'un des médecins de la cour.En 1803, il succéda à Stoerk dans les fonctions de premier médecin de l'empereur. Il devint en même temps directeur des études médicales, protomédecin et président de la Faculté de Vienne. L'empereur lui donna aussi le titre de baron. Stifft accompagnà son souverain dans les expéditions de 1813, de 1814, et vint à

cette époque à Paris. Il fut comblé d'honneurs et de dignités eut une grande part à toutes les réformes médicales qui eurent lieu dans les Etats autrichiens, et fut, entre autres, l'un des principaux fondateurs de l'Institut polytechnique de Vienne. En 1831, le choléra ayant envahi l'Autriche, Stifft se déclara pour la non-contagion de cette terrible maladie, et contribua puissamment à faire supprimer les quarantaines et les cordons sanitaires, à l'aide desquels on croyait s'opposer aux progrès du fléau. Après la mort de l'empereur François, en 1835, il conserva ses titres et ses dignités auprès de son successeur, et mourut le 16 juin 1837, âgé de 77 ans. Stifft a peu écrit. Le seul ouvrage important qu'on ait de lui est un Traité de matière médicale pratique (allemand), Vienne, 1790 et 1792, 2 vol. in-8°. Il fut aussi l'un des rédacteurs des Annales médicales des États autrichiens, dont la publication a commencé en 1811. On trouve dans ce journal plusieurs articles de lui. G-T-R.

STOCH (CHARLES - CHRÉTIEN HENRI), littérateur allemand, né en Saxe, vers 1780, fut, dès l'âge de 30 ans, professeur de littérature grecque à Stolberg, et mourut dans cette ville, le 12 novembre 1820, à peine âgé de 40 ans. Il avait publié, en 1816, une traduction très-estimée, en vers allemands, des fragments qui nous restent du poète Tyrtée, avec une introduction historique et de savantes notes dans lesquelles le traducteur a rapproché des divers passages du poète grec tout ce que présentent d'analogue les poètes de l'antiquité. Stoch avait publié également à l'usage de la jeuouvrage non moins esti

nesse un

mable, sous le titre de Specimina poetica.

B-N-D.

STOURDZA (ALEXANDRE DE), conseiller d'État au service de Russie, naquit à Constantinople, en 1792, de la famille grecque de Morouzi, l'une de celles à qui la PorteOttomane doit confier l'emploi d'hospodares de Valachie et de Moldavie. Son père, hospodar de Moldavie, qui avait fait ses études à l'université de Leipsick, fut destitué en 1806, mais bientôt rétabli sur l'intervention du gouvernement de Russie. Lorsqu'il eut perdu la vie à l'époque des premières hostilités entre la Porte-Ottomane et la Russie, en 1806, sa famille se réfugia à Fétersbourg. Stourdza, doué d'un génie supérieur et ayant acquis de profondes connaissances, fut placé auprès du prince Gallizin, ministre de l'éducation publique, et se signala en 1817 par la publication d'un ouvrage sur l'esprit de l'Église orthodoxe, qui fut opposé au prosélytisme des jésuites pour l'Église catholique. Dans la préface il est dit que les tentatives de quelques hétérodoxes pour agiter les consciences, et leurs agressions ou- vertement dirigées contre la religion de l'État, lui ont fait sentir la nécessité de rompre le silence. Après une défense générale des dogmes, des rites et de la hiérarchie de l'Église grecque orientale, il développe les principes de cette Église, relativement à la tolérance envers les autres communions. Parfaitement d'accord avec le système de tolérance universelle qui fait partie de la politique de l'empire russe, elle a toujours laissé subsister, à côté d'elle, le libre exercice du culte des autres chrétiens; mais elle repousse toutes les tentatives de ceux qui voudraient essayer

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de faire des prosélytes parmi les membres de l'Église grecque. Cet ouvrage est écrit en langue française. Stourdza accompagna l'empereur Alexandre au congrès d'Aix-laChapelle, en septembre 1818, et y fut chargé de la rédaction d'un Mémoire sur l'état actuel de l'Allemagne. Ce mémoire, qui fut trèsremarqué, avait été imprimé en trèspetit nombre, et remis seulement aux ministres qui durent le trouver à Aix-la-Chapelle. Schubart, correspondant, à Paris, du journal anglais le Times, ayant réussi à s'en procurer un exemplaire, en publia d'abord un extrait, puis l'ouvrage tout entier, par le libraire Schoell, qui était conseiller de la légation prussienne. Les journalistes allemands poursuivirent l'auteur avec une extrême violence, et ils soulevèrent contre lui beaucoup de haines. Plusieurs critiques en furent publiées, entre autres par M. Thrug. Stourdza y répondit par une autre brochure sous le titre de Lettre de M. de Stourdza sur l'état actuel de l'Allemagne, examiné par M. Thrug, Leipsick, 1819, in-8°. Stourdza séjourna à Weimar pendant l'hiver dans la maison de sa sœur, la comtesse d'Edling, mais après l'assassinat de Kotzebue, il quitta l'Allemagne et retourna à Saint-Pétersbourg, où il fut nommé conseiller d'État, et mourut quelques années plus tard. Stourdza était parent de Capo-d'Istria, et il avait épousé la fille du docteur Hufeland. N-0.

STOCHOVE (VINCENT DE), écuyer, sieur de Sainte-Catherine, né à Bruges dans les premières années du XVII® siècle, entreprit, bien jeune encore, avec Fermand (V. cet article, T. XIV, p. 360), conseiller au parlement de Rouen, Fauvel, maître des comptes, et

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Baudoin de Launay, un long voyage que les Européens faisaient rarement. Ils parcoururent successivement, de 1630 à 1633, la Turquie, la Syrie, la Palestine, l'Égypte, l'Italie, et ne rentrèrent en France qu'à la fin de juin 1633. De retour dans sa patrie, Stochove publia seul la relation de son voyage qu'il fit imprimer sous le titre de Voyage du Levant, du sieur de Stochove, fait ès années 1630, etc., Bruxelles, 1643, in-4°. Le succès de cette relation fut tel qu'il s'en fit trois autres éditions en 1650 1651 et 1681. Cette dernière est en langue flamande. Boucher de la Richarderie (Bibliothèque universelle des Voyages, t. I, p. 211), dit qu'il n'a pu découvrir aucune de ces éditions. Il n'a mentionné qu'une autre publication faite à Rouen, par le libraire Jean Wite, lequel, ayant recueilli des observations manuscrites de MM. Fermand et Fauvel sur leur voyage, les fit imprimer en 1665, in-4°, en y ajoutant ce qui lui parut être de plus intéressant dans le voyage de Stochove. L'auteur de l'article de Fermand, cité plus, haut, a donné une analyse sommaire de ce voyage. On doit à Stochove un autre ouvrage : L'Othoman, ou l'Abrégé des vies des empereurs turcs depuis Othoman 1 jusqu'à Mahomet IV, à présent régnant. Ce livre fort mal écrit, ainsi que leVoyage du Levant, est tiré en grande partie, de l'Histoire de Chalcondyle. « N'y ayant, dit l'auteur, ad« jousté du mien que sous le règne des « derniers empereurs. Il invite les « princes chrétiens à employer tou«tes leurs forces pour extirper la race

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