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furent publiés en 1829; ils ont eu deux nouvelles éditions après la chute de Louis-Philippe en 1848. Ꮓ . STELLER (JEAN), jurisconsulte allemand peu connu, doit être mentionné ici comme auteur d'un écrit singulier et dont l'idée ne pouvait éclore que dans un cerveau quelque peu malade. C'est une apologie, sinon du plus inique des juges, du moins de l'approbateur et de l'exécuteur de la plus inique des sentences, c'est-à-dire de Ponce-Pilate. Elle est intitulée : Pilatus defensus, etc., Dresde, 1674 ou 1675, in-4°. Il en parut bientôt une réfutation sous ce titre Dan. Maphanati confutatio dissertationis perquam scandalosa Joh. Stelleri, qua Pilatum defensum superiori anno turpissime prodidit, quæque ad verbum huic opusculo præfixa est, Leipzig, 1676, in-4o; deux éditions dans la même année. Placcius (Theatrum pseudonymor., p. 433) nous apprend que Daniel Hartnaccius s'est caché sous le nom de Maphanatus dans cette réfutation. Qu'il y ait joint, en entier et mot à mot (ad verbum), la dissertation qu'il attaquait, il n'y a rien là d'extraordinaire; mais qu'il ait été, en 1674, le premier éditeur d'une pièce qu'il trouvait extrêmement scandaleuse et dont il regardait la publication comme trèshonteuse, cela ne nous parait guère probable. C'est pourtant ce qui résulterait de ce qu'on lit sous le n° 23636 des Anonymes, de Barbier (1). Nos dictionnaires histori

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ques sont tout à fait muets à l'égard de Daniel Hartnaccius. A la page 447 du Theatrum anonymor. (prem. part. de l'ouvrage déjà cité), il est question d'un opuscule allemand sans nom d'auteur, et qui paraît relatif à la prétendue papesse Jeanne. Après en avoir donné le titre, Placcius rapporte quelques mots d'un de ses amis (peut-être Pierre Van Mastricht), par lesquels on lui fait connaître que ledit opuscule est de Hartnaccius, que l'on qualifie de laboriosus homo, puis on ajoute : Edidit et alia scripta anonyma, sans doute aussi en allemand, puisque Barbier n'en parle pas. Sous le no 1800 du Catalogue des livres de la Bibliothèque royale de Nancy, fondée par le roi de Pologne, (Nancy, 1766, in-8°), nous trouvons l'indication suivante: Breviarium historic Turcica exhibens vitas imperatorum omnium, prælia inter Christianos et Turcas omnia, etc.; quibus in fine addita Historia obsidionis Viennæ, anno 1683. Daniel Hartnaccius. Hamburgi et Holmiæ, 1684, in-4°. Ex dono domini abbatis Zalucki (1). Hartnaccius est-il l'auteur de ces deux ouvrages, ou seulement du second? En disant, au commencement de cet article, que l'idée de défendre Pilate ne pouvait venir qu'à un écrivain qui n'avait pas tout son bon sens, nous n'avons entendu parler que d'un écrivain

etc.

(1) L'abbé comte Zalucki, lequel avait réuni une nombreuse bibliothèque, alors déposée au château de Lunéville, fit présent à celle de Nancy d'une série d'ouvrages plus ou moins importants, au nombre de 24, relatifs à l'histoire de Pologne, etc. Voyez le curieux et intéressant opuscule intitulé: Rapport à M. le maire de la ville de Nancy, sur la situation de la bibliothèque publique au 1er janvier 1845, fait au nom de la commission de surveillance par M. Gillet, secrétaire (Nancy, 1845), in-8° de 64 pages.

chrétien. Dans sa curieuse Histoire des institutions de Moïse, au chapitre intitulé Jugement et condamnation de Jésus, M. Salvador a essayé de justifier non-seulement Pilate, mais encore les Hébreux, du reproche de déicides. Il en avait le droit, et il l'a exercé avec beaucoup de convenance et de modération. On connaît la belle réfutation que M. Dupin aîné a publiée de ce chapitre du savant Israélite, laquelle a paru sous le titre de Jésus devant Caïphe et Pilate. Pour deux autres ouvrages qui ont rapport au gouverneur de la Judée, voyez, dans cette Biographie, les art. GOES (XVII, 590) et THOMASIUS (XLV, 471). Citons encore: Tractatus reprobationis sententiæ Pilati, auctore Lud. Monalto, ex Siracusiis Siculo, Paris, de Marnef, 1493, petit in-4o, goth,; réimprimé dans la même ville en 1496 et en 1498, même format,

B-L-U. STENGEL (F.-CHARLES), bénédictin allemand, était né en Bavière, dans les premières années du XVII siècle. Il a publié quelques livres de piété aujourd'hui oubliés, excepté le suivant, qui est peu commun et que sa singularité et les jolies figures dont il est orné font encore rechercher Josephus, hoc est sanctissimi educatoris Christi... ac æternæ virginis Maria sponsi, vitæ historia, Munich, 1616, petit in-8°. Les figures sont du célèbre graveur Hans ou Jean Sadeler (voy. ce nom, XXXIX, 482). On doit aussi à Stengel un ouvrage curieux et utile pour l'histoire monastique d'Allemagne. Il est intitulé: Monasteriologia, in qua insignium monasteriorum familia sancti Benedicti in Germania, origines, fundatores clarique viri, etc.,

æri incisæ oculis subjiciuntur, Augsbourg, 1619 et 1638, deux tomes en un vol. in-fol. Les exemplaires de cet ouvrage ne se trouvent pas facilement, surtout avec la seconde partie qui est la plus rare. Le P. Hélyot paraît ne l'avoir point connu; du moins il n'en fait aucune mention dans l'ample catalogue des livres qu'il a consultés pour son Histoire des ordres monastiques. STENGEL (Georges), né à Augsbourg en 1585, entra à l'âge de seize ans dans la société de Jésus, se fit recevoir docteur en théologie, et, après avoir enseigné pendant plus de vingt ans les humanités, la philosophie, etc., devint recteur du collége de Dillingen, et mourut à Ingolstadt le 10 avril 1651. Il a publié un grand nombre d'ouvrages écrits en latin, et quelques-uns en allemand, dont on peut voir la liste dans la Bibliotheca soc. Jesu, de Southwell. Ce sont des dissertations théologiques, philosophiques, des livres de piété, et même des poésies latines. Il a aussi composé des traités polémiques, parmi lesquels il y en a plusieurs -contre un de ses anciens confrères, Jacques Reihing, qui avait quitté la société pour embrasser le lutheranisme et se marier, etc. (voy., dans le Dictionnaire de Bayle, un article fort piquant sur ce jésuite défroqué). Les deux ouvrages dont les titres suivent sont les seules productions de Stengel qui aient conservé quelque célébrité : I. Anti-Tortor Bellarminianus, Ingolstadf, 1610, in-8°. Jacques Ier, roi d'Angleterre, ayant fait paraître en 1607, d'abord en anglais, et un peu plus tard en latin, une apologie du serment d'allégeance qu'il exigeait de tous ses sujets, le cardinal Bellarmin, sous le nom de Matthæu

Tortus, réfuta cette apologie. Lancelot Andrews, chapelain du roi, réfuta à son tour le cardinal dans un écrit très acerbe, qu'il intitula : Tortura Torti. Ce fut pour venger Bellarmin que Stengel entreprit l'Anti-Tortor (voy. les Anti de Baillet, et Barbier, Dictionnaire des anonymes, nos 20938, 21581 et 21614). II. De monstris et monstrosis, Ingolstadt, 1647, in 8°. Cette dissertation, encore estimée, renferme des choses curieuses et intéressantes, mais l'auteur manquait de discernement et ne connaissait pas assez les lois de la saine critique. · STENGEL (Jean-Péterson), mathématicien, a donné au public un traité de gnomonique qui parut à Ulm en 1679, in-8°, en allemand, et, l'année suivante, en latin, sous ce titre : Gnomonica universalis, sive praxis amplissima geometrice describendi horologia solaria, cum 235 figuris, in-12; il fut réimprimé, dans la même ville, en 1731, in-8° (de Lalande, Bibliographie astronomique). B-L-U.

STENGEL (HENRI), général français, était né vers 1750 en Bavière, d'une famille noble, mais sans fortune. Voué dès l'enfance à la carrière des armes, il servit d'abord pendant deux ans dans les gardes palatines, qu'il quitta, en 1762, pour entrer au service de France comme scus-lieutenant dans le régiment d'Alsace. Il fut nommé lieutenant dans le même corps en 1765, et passa capitaine dans les bussards de Chamboran en 1769. Ayant quitté le service trois ans après, il y rentra comme major en 1788, et devint colonel dès les premières années de la révolution. Ilcommandait, en 1792, le 1er régiment de hussards à l'armée de Lafayette, puis à celle de Dumouriez qui

le fit nommer maréchal de camp le 17 sept., et qui, en demandant pour lui cette promotion, 'écrivait au ministre de la guerre que c'était le meilleur officier de son armée. Stengel assista en cette qualité à la célèbre mais insignifiante bataille de Valmy, puis à celle de Jeminapes, et fit ensuite la campagne de Belgique. Il commandait l'arrière-garde sous Dampierre dans la retraite d'Aix-la-Chapelle en mars 1793. Ayant demandé à ne pas servir contre son souverain, lorsque l'électeur palatin entra dans la coalition contre la France, il devint suspect aux ombrageux républicains, et fut enfermé dans la prison de l'Abbaye à Paris. Dénoncé par un officier, transfuge de l'armée autrichienne, il subit un interrogatoire à la barre de la Convention nationale, et, bien qu'il eût répondu à toutes les questions avec beaucoup de précision et de présence d'esprit, il resta prisonnier pendant tout le régime de la Terreur, et ne fut rendu à la liberté qu'après la révolution du 9 thermidor, heureux d'avoir été oublié dans les cachots de Robespierre. Remis aussitôt en activité, il fut employé à l'armée d'Italic, d'abord sous Schérer à Loano, où il concourut à la brillante victoire de ce nom. Il eut ensuite une part très-honorable aux premiers succès de Bonaparte, qui vint au mois de mars 1796 prendre le commandement de cette armée, et fut tué le 17 avril à la bataille de Mondovi en chargeant à la tête de la cavalerie. Le général en chef en fit un grand éloge dans son rapport, et depuis il l'a encore mentionné trèshonorablement dans ses Memoires.

M-D j.

STEMER (NICOLAS-FRANÇOIS-XAVIER), né à Metz, doit être rangé parmi les préposés de l'administra

tion publique qui s'occupèrent les premiers du soin de découvrir les renseignements propres à faire connaître la situation topographique, les productions, le commerce de la contrée qu'ils habitaient, et qui préparèrent ainsi les éléments de cette science devenue si importante de nos jours sous le nom de statistique. Stemer fut admis dès son jeune âge dans les bureaux du commissaire de la province des trois évêchés.Son mérite justement apprécié le fit parvenir à l'emploi de secrétaire de l'intendance. Il profita de sa position pour recueillir les matériaux d'un ouvrage utile qu'il mit au jour en 1756. C'est le Traité du département de Metz, Metz, Collignon, in-4° de 476 pages. Un bon juge en cette matière, M. Teissier, mort préfet du département de l'Aude, dit (Essai philologique sur les commencements de la topographie à Metz, 1828, in-8°, p. 139) que « cet «ouvrage, quoique superficiel, donne des notions utiles sur le commerce de la province. Il devait ajouter que Stemer a le mérite d'avoir dégrossi cette matière, car l'on peut à peine compter parmi les premiers essais de statistique les mémoires que les intendants furent appelés à rédiger sur les parties du territoire soumises à leur administration; d'ailleurs ces mémoires n'ont pas été rendus publics. Le Traité du département de Metz est divisé en deux parties: la première contient la description des trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, et des territoires adjacents, tels que Sédan, Carignan, etc., et fait connaître tout ce qui a rapport à la division militaire, administrative, ecclésiastique et financière du pays. La seconde partie présente par ordre alphabétique l'état des villes, bourgs, villages, châteaux, etc.,

a

avec les notions principales qui se rapportent à chacun d'eux. M. Teissier dit que cette partie du travail de Stemer offre beaucoup d'inexactitudes. L'ouvrage est dédié à M. Le Fève de Caumartin, intendant de la généralité de Metz, dont on voit les armes gravées sur bois par Papillon, en tête de l'épître dédicatoire. Les armoiries des principales villes dont il y est fait mention sont gravées par le même artiste. On recherche encore aujourd'hui ce traité qui est devenu rare. Nous devons à Stemer une publication non moins utile pour le temps où elle parut et qui conserve encore un certain intérêt; c'est le Journal ou Calendrier de Metz, 1758, in-8°, almanach qui sortait de la ligne ordinaire des imprimés de ce genre, par les renseignements historiques et statistiques qu'il contenait. Il parut régulièrement tous les ans jusqu'en 1771. La suppression du parlement de Metz, prononcée par l'édit du mois de septembre 1771, en interrompit la publication; elle ne fut reprise qu'en 1776; mais la mort de l'éditeur, arrivée dans le cours de l'année, l'arrêta définitivement. Les quinze années qui composent la collection sont fort recherchées dans le pays, mais les chances de perte ou de destruction de ces ouvrages que l'on regarde comme éphémères étaient plus multipliées que pour les autres livres. Il est fort difficile de les rassembler. On n'en connaît aujourd'hui à Metz que deux collections complètes. M. Quérard, dans sa France littéraire (article STEMER), n'a mentionné que les deux premières années,et les continuateurs de la Bibliothèque historique de la France non plus que le Journal ou Calendrier de 1776 n'en ont pas connu l'auteur. L-M-X. STEPHENS a laissé une relation

de voyage, en forme de lettre, datée qui concoururent le plus efficacede Goa le 10 novembre 1579, et adres- ment au perfectionnement des chesée à Thomas son père, marchand à mins de fer, dès le commencement de Londres. On croit qu'il était jésuite. cette grande découverte. Né en 1781, Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il à Villam-sur-le-Tyme, au comté de s'embarqua sur un vaisseau portu- New-Castle, fils d'un simple ouvrier gais. S'il n'est pas le premier An- aux mines de charbon de terre, il glais qui ait passé aux Indes, il fut y travailla lui-même dès sa jeunesse, du moins le premier qui procura des et se fit remarquer de son maître par lumières capables d'éclairer sa na- un goût et une intelligence extration sur les avantages qu'elle pou- ordinaires dans les sciences mévait trouver à y former des éta- caniques, appliquées aux chemins de blissements. Cette pièce, d'ailleurs, fer, dont l'invention récente fixait n'offre rien d'intéressant, et ce qu'on alors l'attention de tous les savants. y dit des poissons volants et des Stephenson se distingua d'abord par vents qu'il faut prendre pour doubler l'invention des lampes de sûreté. le cap de Bonne-Espérance est connu Devenu ingénieur, il s'appliqua euou a besoin d'être rectifié.STE- suite plus spécialement à la construcPHENS (Jeanne), anglaise, acquit une tion des locomotives, et, après dix grande célébrité vers 1730, par un ans d'essais, il les porta à un degré remède lithontriptique que le parle de perfection qui fut bientôt imité ment acheta pour une somme consi- dans tous les pays, et auquel on n'a dérable, afin de le livrer à la publicité. apporté que peu de changements Il devint alors l'objet d'un examen depuis cette époque (1824). Aidé par sérieux de la part des plus illustres de riches capitalistes, Stephenson médecins, et donna lieu à une foule établit ensuite pour son compte une d'expériences et d'observations. Le- grande fabrique pour les rails et les cat en France, Hales, Hartley en An- machines à vapeur, ce qui lui valut gleterre, publièrent des dissertations en peu de temps une très-grande sur ce sujet. La Société royale de fortune. Il mourut en 1848. Son Londres et l'Académie des sciences fils (Robert) est aujourd'hui ingéde Paris nommèrent des commis-nieur en chef et membre du parlesions pour constater les effets de ce ment. Entré dès sa plus tendre jeuremède. Brémond et Morand furent nesse dans la même carrière que son chargés de rédiger le résultat des ex- pere, il y obtient des succès non périences, et leur rapport fut favora- moins remarquables. X. ble au spécifique de Me Stephens. Mais il y a longtemps, dit la Biographie médicale, que ce remède • est tombé dans l'oubli d'où il n'au• rait jamais dû sortir. Voy., dans cette Biog. universelle, les articles Fr. de BRÉMOND, CANTWEL, HARTLEY, LECAT, Sauveur MORAND, V, VII, XIX, XXIII, XXX. Z.

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STEPHENSON (GEORGE), célèbreingénieur anglais, fut un de ceux

STEPHENS (ALEXANDRE), littérateur et biographe anglais, naquit en 1757 à Elgin, dans le nord de l'Angleterre, ville dont son père était prévôt. Après avoir terminé ses études à l'université d'Aberdeen, il résolut de faire un voyage d'instruction, s'embarqua pour l'Amérique et s'arrêta quelque temps à la Jamaïque. Revenu en Angleterre, il acheta une compagnie dans le

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