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clure de ce qu'on ne vous aime pas dans ces deux cours que l'on veuille • vous assassiner ? Je sais quelle • est la fureur de ces femmes, mais patience. Vous allez écrire au général Lauer, c'est lui que je charge d'interroger Staps; dites-lui surtout que je lui recommande d'en tirer quelque révélation. J'écrivis, conformément aux ordres de l'empereur, mais on n'obtint de Staps aucun aveu; il répéta, dans l'interrogatoire que lui fit subir le général Lauer, à peu près ce qu'il avait dit en présence de Napoléon; sa résignation et son cal⚫ me ne se démentirent pas un moment, et il persista à assurer qu'il était seul auteur et seul confident ⚫ de son dessein; mais l'empereur fut tellement frappé de son entreprise, qu'il m'en reparla encore quelques jours après, le jour où • nous quittâmes Schoenbrunn. "Ce malheureux Staps ne sort pas de « mon esprit, me dit-il. Quand j'y pense, mes idées se perdent; non, je ne puis concevoir qu'un Allemand, un jeune homme qui a reçu de l'éducation, un protestant surtout, ait pu concevoir et voulu » exécuter un pareil crime. Voyez <«< un peu ; on parle des Italiens • comme d'un peuple d'assassins; ch • bien! pas un Italien n'a cherché à • attenter à ma vie ; cela me passe. . Informez-vous de la manière dont . il est mort, et vous m'en rendrez compte. . Je pris, auprès du général Lauer, toutes les informations que désirait l'empereur; il en résulta, ainsi que j'en rendis compte à Napoléon, que Staps, dont la tentative avait eu lieu le . 23 d'octobre, fut exécuté le 27 à sept heures du matin, sans avoir « rien pris depuis le 24. Quand on

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Il me reste assez de force pour « marcher au supplice. » Quand on « lui eut annoncé que la paix était faite, il en témoigna une vive . douleur et son corps fut saisi d'un "tressaillement général. Arrivé sur le lieu de l'exécution, il s'écria • d'une voix forte: Vive la liberté! • vive l'Allemagne! mort à son ty<< ran! et il tomba. Cet événement fit sur Napoléon une impression trèsvive. Il se hâta de conclure un traité qu'il négociait avec l'Autriche et fit même à cette puissance quelque concession d'argent, que l'on n'avait pas espérée, afin de l'accélérer. Longtemps après, il parlait encore du fanatique Staps avec une sorte d'effroi. M-Dj. STEBBING-SHAW. Voy. SHAW, XLII, 251.

STEFANESCHI (JEAN-BAPTISTE), peintre, né à Ronta, près Florence, en 1582, montra de bonne heure de si rares dispositions que André Commodi, peintre habile et son ami, voulut qu'il cultivât son art. Stefaneschi ne tarda pas à acquérir de la réputation, et ses ouvrages se font remarquer par la correction du dessin, la force et la beauté du coloris. Pierre Ligozzi et Pietre de Cortone se plurent à lui donner des conseils, et il se montra également habile comme peintre à l'huile et en miniature. Le grand-duc de Toscane, Ferdinand III, avait pour lui beaucoup d'estime, et le chargea de peindre en miniature plusieurs sujets de l'histoire sainte. Quatre de ces tableaux, d'une dimension plus grande qu'à l'ordinaire, se distinguent par une exquise beauté ; ce sont des copies de quatre chefsd'œuvre de Raphaël, du Titien, du

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Corrége et d'André del Sarto. Stefaneschi dessinait ses figures d'une manière pleine de grâce et d'amabilité; son style avait de la grandeur et sa touche une extrême délicatesse; il savait distribuer les ombres et la lumière avec adresse et jugement. Il montra également beaucoup de talent comme peintre de portraits. Il avait embrassé la vie religieuse, et c'est ce qui lui avait fait donner le surnom de l'Ermite de MonteSenario, sous lequel il est aussi connu. Il mourut en 1659. P-S. STEFANI (AUGUSTIN), musicien, diplomate, puis évêque, naquit en 1656 (1), à Castel-Franco, petite ville du Trévisan, dans les États de Venise. Doué d'une belle voix et d'un goût inné pour la musique, il fut d'abord chantre dans l'église de Saint-Antoine, à Padoue, et alla souvent exercer son talent à Venise. Un seigneur allemand l'ayant entendu et appréciant son mérite, l'emmena avec lui à Munich, où le jeune Stefani, par les soins de son protecteur, acheva son éducation musicale. Bientôt il devint un compositeur habile et fut nommé directeur de la musique de la chambre de Maximilien-Emmanuel, électeur de Bavière. Lors du mariage de ce prince (1689) avec l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, fille de l'empereur Léopold ler, il fit la musique de l'opéra Servio Tullio, œuvre qui propagea sa réputation dans les Cours d'Allemagne. Le duc de Brunswick, Ernest-Auguste, grand amateur de musique, lui confia la direc-il entra dans les ordres, et ses mistion du théâtre de l'Opéra; mais sions diplomatiques l'ayant fait connaître avantageusement à la cour de Rome, il fut promu à l'évêché de Spiga, dans les colonies espagnoles d'Amérique, mais resta en Europe avec le titre de vicaire apostolique

Stefani ne trouva pas dans les acteurs l'aptitude qu'il désirait; enfin leur conduite scandaleuse l'indigna tellement, que le prince Georges, fils du duc de Brunswick, et qui fut depuis roi d'Angleterre, l'invita à se démettre de ses fonctions, dont il se chargea lui-même pendant quelque temps, mais il ne tarda pas non plus à en être fatigué et à les abandonner : Je commanderais plus facilement, dit-il, une armée de cinquante mille hommes qu'une troupe de cinquante acteurs. » Bientôt une nouvelle carrière s'ouvrit pour Stefani. Il avait étudié le droit public à Hanovre, et réunissait aux connaissances du publiciste les talents et la dextérité du diplomate. Aussi lorsque l'empereur Léopold ler, voulant rémunérer les services que lui avait rendus le duc de Brunswick, créa en sa faveur un neuvième électorat, ce prince chargea Stefani de suivre les négociations relatives à son investiture qui, malgré de vives oppositions, lui fut accordée en 1692. Le nouvel électeur récompensa magnifiquement son mandataire et lui accorda une pension. Voué désormais aux affaires politiques, Stefani ne renonça pas complétement à l'art musical, mais il ne publia plus ses ouvrages en ce genre que sous le nom de Piva, son copiste. Cependant il accepta la présidence de l'académie de musique ancienne, fondée à Londres en 1724. Depuis long-temps il était tonsuré, portait l'habit ecclésiastique et avait étudié la théologie ;

(1) Le Dictionnaire des musiciens le fait la date indiquée par le Dictionnaire historique italien, imprimé à Bassano.,

naître en 1650; nous avons cru devoir suivre

dans les États de l'électeur palatin, du marquis de Brandebourg et des princes de Brunswick. En 1728, il se rendit en Italie pour revoir sa famille. Il passa quelque temps à Rome, où le cardinal Ottoboni l'accueillit avec empressement: cette éminence faisait souvent exécuter les oratorios et autres œuvres de Stefani qui, bien qu'avancé en âge, y remplaça parfois quelque chanteur absent. Étant retourné en Allemagne, il mourut à Francfort dans la même année. Plusieurs de ses opéras italiens ont été traduits en allemand, et représentés sur le théâtre de Hambourg, entre autres Roland, Alcide, Alcibiade, Atalante, etc. Il a publié un recueil de Sonates, Munich, 1685; une savante Dissertation, où il montre que la musique a des principes certains et combien les anciens l'estimaient. Écrite en italien, cette dissertation parut à Amsterdam, 1695; elle a été traduite et imprimée huit fois en allemand. Le célèbre père Martini, dans sa Teorica musica, donne de grands éloges à Stefani, comme compositeur. On conserve dans les archives de la Propagande, à Rome, un nombre considérable de lettres et de documents relatifs aux affaires dont il fut chargé pendant sa carrière politique. Le comte Jourdain Riccati a inséré, dans le tome 33 de la Nuova Raccolta Calogeriana, divers articles sur la vie, les études et les fonctions de Stefani. P—RT..

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STEFANO (GIOVANNI), poète latin assez estimé, était né à Vicence vers 1432. Les Italiens ne l'appellent que le Cimbriaco, parce qu'en tête de ses poésies, il a pris, on ne sait pourquoi, les noms d'Elius Quintius Emilianus Cimbriacus. Trompé par ce dernier mot, Baillet a mis le poète de Vicence au nombre des poètes al

lemands (Jug. des Sav., IV, 322, édit. in-4°). La Monnoie (loc. cit.) a relevé cette erreur, mais ni l'un ni l'autre n'ont connu le véritable nom du Cimbriaco, et il en est de même des continuateurs de Moréri, lesquels se sont bornés à copier Baillet et La Monnoie. Prosper Marchand a seul soupçonné que les noms latins mention nés ci-dessus cachaient un autre personnage, sans savoir toutefois que c'était Stefano (Dict. hist,, I, 35). Ces auteurs sont aussi tombés dans quelques méprises qui seront rectifiées par ce qui suit, emprunté en partie à Ginguené (Hist. littér, d'Italie, III, 415). En 1452, Stefano, tout au plus âgé de 20 ans, professait déjà les belles-lettres à Pordenone, quand l'empereur Frédéric II y séjourna, lors de son premier voyage en Italie. Ce prince fut si émerveillé des talents du jeune professeur, qu'il le couronna du laurier poétique et y joignit la dignité de comte palatin; honneurs qui lui furent confirmés ou concédés une seconde fois par Maximilien [er, successeur de Frédéric, et que le Cimbriaco paya, non en argent, comme cela arrivait à d'autres, mais par cinq panégyriques en vers héroïques, les seuls de ses ouvrages qui aient été imprimés. C'est pendant qu'il enseignait à Pordenone, que Stefano se lia d'une étroite amitié avec le savant ecclésiastique Pierre Capretto, et ce fut en souvenir de cette douce liaison que Pierre fit d'Emilianus Cimbriacus l'un des interlocuteurs de ses dialogues de amoris generibus, etc. (voy. HÆDUS, LXVI, 346). On ignore combien de temps Stefano resta près de son ami, mais on sait qu'après l'avoir quitté, il occupa encore plusieurs chaires dans différentes villes du Frioul. L'opinion la plus commune est qu'il mourut un peu

avant la fin du XVe siècle. La première édition de ses Panégyriques a été publiée par Giovanni da Camerino, professeur de théologie à Vienne en Autriche, sous le titre suivant: Cimbriaci poetæ Encomiastica ad divos Cass. Fodericum Imp. et Maximilianum Regnem Romanor., Venetiis, apud Aldum, mense augusto, 1504, in-8° de 24 f. Ce mince volume est un des plus rares de la collection Aldine. Il a été réimprimé à Strasbourg, apud Schurerium, mense maio, 1512, in-4o de 22 f., non chiffrés (Manuel du libraire). Prosper Marchand et La Monnoie citent une édition de la même ville, 1514, également in-4°, que le premier intitule Epicedion, etc., et que le second dit publiée par Jacques Spiegel, et donne comme l'originale. Elle n'est autre probablement que celle de Schurer. La Monnoie parle encore d'une édition de Vienne: nous ne la connaissons pas. Les Incomiastica ont été insérés par Jean Gruter dans les Delitiæ poet. germanorum, page 162 de la première partie, et, dit M. Brunet, dans les Scriptores rer. germanicarum, de Marquard Freher, édit. de 1637, tome II, page 190, et édit. de 1717, tome II, page 415. Les autres opuscules de notre poète consistaient en épigrammes, élégies et pièces diverses. Ses contemporains, et surtout Marc. Ant. Sabellicus, en faisaient le plus grand cas. Leonardus Tarrensis, jeune homme qui avait été l'élève de Stefano, possédait tous ces opuscules. Il les avait mis à la disposition de Giovanni da Camerino, à qui il avait déjà fourni les cinq panégyriques sortis des presses d'Alde. Giovanni daus sa préface annonçait l'impression prochaine des nombreux petits poèmes, mais son projet ne reçut pas d'exécution (Renouard,

Annales de l'impr. des Aldes, dern.
édit., page 46).
B-L-U.

STEFANO (di Chiara), chanoine, professeur de droit canon à université de Palerme, publia en 1813, à l'époque où les communications entre le pape et le clergé de la Sicile étaient très difficiles, un mémoire sur la nécessité de convoquer une assemblée des évêques de la Sicile. Les inquisiteurs de Rome décidèrent en 1815, dans une séance générale, que ce mémoire était téméraire, schismatique, hérétique, et le saint-père approuva cette décision. Stefano s'y soumit également. Il mourut quelques années plus tard dans de très-bons sentiments. — Z.

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STEFONI ou STEFONIO (BerNARDIN), en latin Stefonius, né en 1560, dans la province de Sabine (Etats de l'Eglise), entra en 1580 dans la société de Jésus, et fit ses quatre vœux à Rome le 2 février 1594. S'étant appliqué avec ardeur à l'éloquence et à la poésie latine, il fut attaché comme professeur au collége romain, et c'est pendant qu'il y enseignait les belles lettres qu'il composa des tragédies et les fit représenter avec un grand éclat et un grand succès par ses élèves, au nombre desquels on doit distinguer JeanVictor Rossi (Janus-Nicius Erythrous). Ces pièces lui méritèrent l'estime des littérateurs les plus célèbres de son temps, entre autres de Pierre Angelio, de Jacques Mazzoni, de Guarini, de Marini et même du Tasse. On dit dans le Dictionnaire de Moréri, dernier édit., que Stefonio, arrivé à l'âge de 58 ans, par conséquent en 1618, fut demandé à ses supérieurs par César d'Este, duc de Modène, pour être mis auprès du prince Alfonse son fils, et chargé de son instruction et de son éducation.

Il y a sans doute ici erreur de personne. Alfonse avait alors 27 ans, et depuis dix ans il était marié à Isabelle de Savoie de laquelle il avait au moins quatre fils vivants, les deux aînés étant âgés l'un de huit ans et l'autre de sept. Ce fut probablement de l'éducation de ces jeunes princes que l'on chargea Stefonio, ou peut-être de celle des deux derniers frères puînés d'Alfonse, c'està-dire de Borso d'Este, né en 1605, et de Forest, marquis d'Este, né l'année suivante (voy. la généalogie de la maison d'Este, dans le dictionnaire cité, et l'article ESTE (César), dans cette Biographie, XIII, 377). Quoi qu'il en soit, le P. Stefonio, qui se plaisait à Rome, n'accepta cet emploi qu'avec peine et uniquement par obéissance. Il ne s'en fit pas moins aimer et respecter à Modène, où il mourut le 8 décembre 1620. Son confrère, le P. Jean-Baptiste Ferrari, a fait son oraison funèbre, dans laquelle on voit qu'au moment de mourir, l'humble et modeste jésuite avait instamment prié qu'on brûlât tous ses écrits. En voici la liste, en commençant par les poésies 1. Crispus, tragœdia, Rome, 1601, nous ne savons en quel format; Pont-à-Mousson (suivant Moréri), 1602, in-16 (1); Naples, 1604; Lyon, 1604 et 1609; Anvers, 1608 et 1630, et ailleurs. Le héros et les autres personnages de cette pièce (voy. CRISPUs, X, 275), qui obtint les plus vifs applaudissements, ont beaucoup de rapport avec ceux de l'Hippolyte d'Euripide et de l'Hippolyte de Sénèque. Aussi l'on

(1) Cette édition de Pont-à-Mousson, si elle existe, paraît avoir été inconnue à M. Beaupré, du moins il n'en fait aucune mention, sous l'année 1602, dans ses savantes Recherches sur les commencements de l'imprimerie en Lorraine,

prétendit que Stefonio avait ressus cité la tragédie antique. Le Napolitain Joseph Caroprese traduisit Cris. pus en vers italiens (Naples, 1615), et à l'occasion de quelques critiques, le P. Tarquinio Galluzzi, ami de l'auteur, publia: Rinovasione del l'antica tragedia e difesa del Crispo, discorsi, etc. Rome, imprimerie du Vatican, 1633, in-4°. Dans sa continuation de l'Histoire littéraire d'Ita· lie, de Ginguené, Salfi est entré dans de longs détails (t. XIV, p. 228 et suiv. (2), sur cette tragédie de Crispus qui est la meilleure du P. Stefonio II. Flavia, tragœdia, Rome, 1621, in-16; Pont-à-Mousson, Seb-Cramoisy, 1622, même format. Cette seconde édition, que M. Beaupré décrit dans ses Recherches (p. 350), ne diffère sûrement que par le titre de celle qu'on dit imprimée à Paris sous la même date et par le même Cramoisy. Pour le sujet de Flavia, voy. DoMITILLE (XI, 524). Cette pièce et la précédente ont été. insérées dans les Selectæ PP. soc. Jesu Tragœdiæ, Anvers, J. Cnobbart, 1634, 2 vol. in-24. Elles sont dans le premier vol. qui est beaucoup moins rare que le second. III. Symphorosa, tragedia, Rome, 1655, in-16 (voy. l'article de cette veuve de Gétulius, martyrisée avec ses sept fils sous l'empereur Adrien, XLIV, 335). IV. Posthuma carmina, ibid., 1655, in-16. Écrits en prose: 1. Orationes, ibid., 1620 et Cologne, 1621, in-16. Ce vol. contient : Oratio

(2) Le sujet traité par le P. Stefonio l'a été aussi par Tristan l'Hermite, sous ce titre : La Mort de Crispe, ou les Malheurs domestiques du grand Constantin, Paris, Cardin Besogne, 1645, in-4°, fig. de Daret, d'après Stella. Le duc de La Vallière avait dans sa riche bibliothèque une tragédie manuscrite intitulée Fauste et Crispe, composée par un anonyme, vers 1730.

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