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Sire,

.

Persuadé qu'on ne sauroit trop rappeler aux hommes les principes qui servent de base à toutes les vertus, j'ai conçu le projet d'offrir au public le code de la morale des Livres saints, et de prouver que cette morale n'est si belle et si sublime que parce qu

elle emane d'une source sacrée. Le désir d'etre ulile a excité mon zele, et m

mon zele, et m'a soutenu dans

mes travaux,

Pruvers-je souhaiter un temps plus

favo Pouvois rable pour la publication de mon Owrage! Le goût des lettres de ranume sous un

е

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son salutaire

et nous avons

Prince

que lui-meme en fait le charme de ses loisirs ; l'autorité' royale est partout respectée ; la religion reprend empire ; nous sentons enfin la necefsite' de nous rallier autour du trone et de l'autel,

dans votre sagefse le gage afsure' d'un bonheur durable

. Votre Majesté, Sire, daignant permettre que

la llorale de la Bible parut auspices, m'a accorde' la plus precieuse et la plus honorable recompense

. le plus profond respect,

en

sous ses

Je suis, avec

Sice,

De Votre Mbajeste,

Le très-bumble et brèo-fidele Sujet,

Chaud.

PRÉFACE.

Lorsque je m'appliquai à l'étude des livres saints, j'en recueillis pour mon utilité particulière les préceptes et les sentences qui me frappèrent le plus, Quelques amis à qui je communiquai mon manuscrit , m'engagèrent à le publier sous le titre de Morale de la Bible, alléguant qu'un ouvrage de cette nature devoit nécessairement être accueilli par une classe nombreuse de lecteurs, comme intéressant à la fois la religion et les lettres : la religion, en ce qu'il présenteroit dans un cadre resserré, et comme en un corps de doctrine, les divers préceptes et maximes de morale semés dans l'Ecriture; et les lettres, parce qu'en exposant aux yeux de ceux qui les cultiyent une foule d'exemples, dans tous les genres, tirés des mêmes livres qui inspirerent le génie des Bossuet, des Racine, des Fénélon et des Rousseau , il les convaincroit aisément qu'on ne

a

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sauroit trouver une source plus féconde et plus pure du beau et du vrai (1). Ces considérations étoient puissantes, cependant elles ne me déterminèrent pas sur-le-champ, et je ne m'y rendis qu'après les avoir mûrement pesées, et m’être encore appuyé de l'avis de personnes recommandables

par leur piété et par leur attachement aux saines doctrines littéraires.

Mais en examinant de nouveau mon travail, je sentis qu'il péchoit par défaut de méthode. J'étois choqué de la disparate qu'offroit l’assemblage incohérent de pensées qui n'avoient entr'elles aucune liaison , ayant été extraites dans l'ordre où elles s'étoient présentées à la lecture; en sorte qu'immédiatement après un précepte d'humilité ou d'aumône, il s'en trouvoit un concernant le jeûne ou la chasteté. Ce défaut me. parut d'autant plus grave qu'il est difficile que l'esprit puisse se nourrir et se déa velopper, en parcourant à la fois tant d'objets différens. Je n'avois en outre recueilli que les

(1) Voy. le Disc. prélim. et les liv. iv et v du Traité des études, de Rollin. -- Le Cours de poésie sacrée du docteur Lowth, ouTrage excellent, dont M. Roger nous a donné une élégante traduction.

Le Génie du Christianisme, 2. part. etc. etc.

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