OEuvres complètes de Voltaire: Théâtre. 1877

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Garnier frères, 1877
 

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Seite 56 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Seite 552 - Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois , Et crois toujours la voir pour la première fois.
Seite 579 - C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C'est le sang des martyrs... O fille encor trop chère, Connais-tu ton destin? sais-tu quelle est ta mère? Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée ! Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T'ouvrent leurs bras sanglants, tendus du haut des cieux.
Seite 165 - Moi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ; Qui, des faibles mortels déplorant les naufrages, Pensais toujours du bord contempler les orages ; Asservi maintenant sous la commune loi, Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ! Un moment a vaincu mon audace imprudente : Cette âme si superbe est enfin dépendante.
Seite 166 - Présente, je vous fuis; absente, je vous trouve; Dans le fond des forêts votre image me suit; La lumière du jour, les ombres de la nuit, Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite; Tout vous livre à l'envi le rebelle Ilippolyte. Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche, et ne. me trouve plus; Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune...
Seite 331 - J'ose dire, Seigneur, que par tous les climats Ne sont pas bien reçus toutes sortes d'États; Chaque peuple a le sien conforme à sa nature, Qu'on ne saurait changer sans lui faire une injure : Telle est la loi du ciel, dont la sage équité Sème dans l'univers cette diversité.
Seite 578 - ... enfants, je ne puis m'arracher. Je vous revois enfin, chère et triste famille, Mon fils, digne héritier .... vous .... hélas! vous, ma fille! Dissipez mes soupçons, ôtez-moi cette horreur, Ce trouble qui m'accable au comble du bonheur. Toi qui seul as conduit sa fortune et la mienne, Mon Dieu qui me la rends, me la rends-tu chrétienne? Tu pleures, malheureuse, et tu baisses les yeux! Tu te tais! je t'entends! ô crime!
Seite 67 - Tel est souvent le sort des plus justes des rois"! Tant qu'ils sont sur la terre on respecte leurs lois, On porte jusqu'aux cieux leur justice suprême ; Adorés de leur peuple, ils sont des dieux...
Seite 27 - Dieux ! que ne suis-je assise à l'ombre des forêts ! Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière. Suivre de l'œil un char fuyant dans la carrière?
Seite 166 - Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi! Un moment a vaincu mon audace imprudente : Cette âme si superbe est enfin dépendante. Depuis près de six mois, honteux, désespéré, Portant partout le trait dont je suis déchiré, Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve : Présente, je vous fuis; absente, je vous trouve...

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