pelait aussi en latin lingulaca, et en grec ßovyλwooα. Pline en a parlé, liv. ix, ch. 36. 42. Le passereau (v. 125). C'est le même poisson que nous appelons vulgairement la plie pleuronectes platessa, L.) ou le carrelet. Voyez PLINE, liv. IX, ch. 36; HORACE, liv. 11, Sat. 8.Le turbot. Les Grecs l'appelaient póμbos et ↓ñτтa; les Latins rhombus et psetta. C'est le pleuronectes maximus de Linné. Voyez ce qu'en dit PLINE, liv. IX, ch. 20, 36 et 67. Conférez surtout JUVENAL, Sat. 4, dans l'admirable description qu'il fait d'un turbot qui fut présenté à Domitien, et avec lequel il voulut traiter tout le sénat. Horace (liv. 11, Sat. 2) et Martial (liv. XIII, épigr. 81) ont aussi fait mention de ce poisson fort estimé des anciens. 43. La large épode (v. 126). Poisson plat qui n'a point de nageoires. Pline en parle ( liv. xXXII, ch. 54) dans la nomenclature des noms cités par Ovide. La molle grenouille. C'est le Báτpaxos áλsús des Grecs; rana marina des Latins; la baudroie de notre langue vulgaire (lophius piscatorius, L.), grand poisson à très-large gueule. Voyez PLINE, liv. IX, ch. 40 et 67. 44. Viennent enfin (v. 127). Il y a ici une lacune, que Vlitius essaya de remplir ainsi : Extremi pascunt, propter confinia ripæ, Aut fixæ scopulis hærent, Pernæque Sudesque. 45. Le goujon si glissant (v. 128). Il ne s'agit point ici du goujon d'eau douce, mais bien du goujon de mer appelé aussi boulereau, dont quelques espèces sont vivipares, et se trouvent entre les roches des rivages. Voyez ce qu'en ont dit ÉLIEN, liv. IX, ch. 20, et XXXII, 6. C'est le pesce ca 46. Le calmar (v. 130). ch. 52, et PLINE, liv. IX, lamajo des Italiens (sepia loligo, L.). Le porc. Il ne peut être ici question de la mole ou meule, appelée aussi poisson-lune (cephalo des anciens, cephalus de Shaw, orthagoriscus de Schneider, lune-meule de Risso, pesce columbo des Vénitiens). Quant à l'origine du nom de sus, il est dû, sans doute, à la nature spongieuse et molle de la chair lardacée et huileuse qui tapisse les muscles de ce poisson. - Le care serpentant. La plupart des éditions portent sinuosaque Caris, quoiqu'il y ait dans les ma-nuscrits sinuosaque cess... On a prétendu aussi que ce mot tronqué devait être le thassa, que Pline mentionne, livre xxxII, chap. 53. 47. L'aselle (v. 131). Rondelet, et presque tous les naturalistes après lui, appliquent ce nom au merlus (gadus merluceius, L.), ou au genre des gades en général. Il est bien vrai que l'ovos des Grecs, qui est l'asellus des Latins, s'appelait aussi yadós (DoRION, ap. Athen., vII, 315). Mais cet onos était loin d'avoir les caractères du merlus, témoin Aristote (vIII, 5; ix, 37), Élien (vi, 30; 1x, 38), Athénée (vII, 315) et Galien (de Alim. fac., III, et Method., vII, 9, et vIII, 2). Il n'est guère que la mustèle, ou lote de mer (gadus tricirrhatus, L.), qui présente une partie des caractères que ces auteurs assignent à leur övos. 48. L'acipenser (v. 132). Pline (liv. xxx11, ch. 2) prétend que l'acipenser n'est pas étranger à l'Italie, et en conclut qu'il n'est pas le même que l'hélops dont notre auteur a dit : At pretiosus helops, nostris incognitus undis. Mais il en dit autant ici de l'acipenser. La conclusion de Pline ne prouve donc pas rigoureusement qu'il s'agisse ici de deux espèces entièrement distinctes. Voyez, au surplus, notre note 15. INTRODUCTION. QUELQUES commentateurs ont prétendu que ce petit poëme n'était pas d'Ovide. Il est facile, cependant, d'y reconnaître et son genre et sa façon de versifier. Il est vrai qu'il n'en est point fait mention dans les endroits où il parle lui-même de ses œuvres; mais, à la manière adroite dont le poète cherche à se concilier la bienveillance de César, en louant sa prudence et sa justice, qui ne reconnaîtrait l'esprit et le génie d'Qvide? Au reste, quel qu'en soit l'auteur, rien de plus spirituel et de plus intéressant que cette élégie. Le poète y prète la parole à un pauvre noyer, qui se plaint d'être chaque jour criblé de pierres par les passans. Sous le voile de cette allégorie, il est aisé de voir, avec Érasme, le plus ingénieux commentateur de ce poëme, que l'auteur a voulu louer les mœurs antiques, et stigmatiser les vices dominans de son siècle, l'avarice et le luxe. On lit dans l'Anthologie grecque (liv. 1, chap. 20) l'épigramme suivante *: Εἰνοδίην καρύην με παρερχομένοις ἐφύτευσαν Les uns l'attribuent à Platon; les autres, à Sidonius Antipater. Ce n'est pas le moment de peser la valeur de ces opinions diverses, et nous nous bornerons à rapporter ici la version latine qu'en a faite Alciat dans ses Emblèmes: Ludibrium pueris lapides jacientibus, hoc me In trivio posuit rustica cura Nucem : |