Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

EN ego confiteor; tua sum nova præda, Cupido!
Porrigimus victas ad tua jura manus :

Nil opus est bello; pacem veniamque rogamus :
Nec tibi laus, armis victus inermis, ero.

Necte comam myrto; maternas junge columbas;
Qui deceat, currum Vitricus ipse dabit.
Inque dato curru, populo clamante triumphum,
Stabis; et adjunctas arte movebis aves.
Ducentur juvenes capti, captæque puellæ :

Hæc tibi magnificus pompa triumphus erit. Ipse ego, præda recens, factum modo vulnus habebo, Et nova captiva vincula mente feram.

Mens Bona ducetur, manibus post terga retortis,
Et Pudor, et castris quidquid Amoris obest.
Omnia te metuent: ad te sua brachia tendens
Vulgus, Io, magna voce, Triumphe! canet.
Blanditiæ comites tibi erunt, Errorque, Furorque,
Adsidue partes turba secuta tuas.

His tu militibus superas hominesque Deosque :
Hæc tibi si demas commoda, nudus eris.
Læta triumphanti de summo Mater Olympo
Plaudet; et adpositas sparget in ora rosas.
Tu, pennas gemma, gemma variante capillos,
Ibis in auratis aureus ipse rotis.

Tum quoque non paucos, si te bene novimus, ures:

Eh bien, moi, Cupidon, je reconnais que je suis devenu ta proie ne vois plus en moi qu'un vaincu qui tend les mains vers son vainqueur. Plus n'est besoin de guerre. Paix et merci, voilà ce que je te demande. D'ailleurs, il n'y aurait pas grand honneur pour toi de vaincre, les armes à la main, un homme désarmé. Couronne-toi de myrte; attelle les colombes de ta mère ; Mars, ton beau-père, te donnera le char qui te convient; et sur ce char, parmi les acclamations du peuple, tu te dresseras en triomphateur, guidant avec aisance ces oiseaux attelés. Derrière toi marcheront de jeunes garçons enchaînés avec autant de jeunes filles. Telle sera la magnificence de ton triomphe. Et moi, ta dernière victime, je serai là avec ma récente blessure : esclave volontaire, je porterai des fers nouveaux pour moi. Ensuite marcheront, les mains liées derrière le dos, et la Bonne Conscience, et la Pudeur, et tout ce qui déploie contre toi ses bannières. Tu feras tout trembler; et, tendant ses bras vers toi, tout le peuple criera à haute voix, Triomphe! Tu seras escorté par les Caresses, l'Erreur et la Fureur, tes inséparables compagnes. C'est avec cette milice que tu soumets les hommes et les dieux : privé d'un si puissant secours, tu serais sans pouvoir. Fière de ton triomphe, ta mère y applaudira du haut de l'Olympe, et répandra sur toi des roses à pleines mains. Toi, les ailes et les cheveux ornés de pierreries, et brillant de l'or le plus pur, tu feras voler les roues dorées de ton char. Alors encore, si je te connais bien, tu enflammeras mille cœurs: alors encore tu feras bien des blessures sur ton passage. Le repos, vois-tu, lors même que tu le voudrais, n'est

Tum quoque præteriens vulnera multa dabis. Non possunt, licet ipse velis, cessare sagittæ :

Fervida vicino flamma vapore nocet. TALIS erat domita Bacchus Gangetide terra : Tu gravis alitibus; tigribus ille fuit. Ergo, ego quum possim sacri pars esse triumphi, Parce tuas in me perdere victor opes. Adspice cognati felicia Cæsaris arma;

Qua vincit, victos protegit ille, manu.

pas fait pour tes flèches: la flamme brûle même au sein de l'eau.

Tel était Bacchus quand il triompha du pays où coule le Gange: seulement tu es traîné, toi, par des oiseaux; lui, il l'était par des tigres. Puis donc que je puis faire partie de ton divin triomphe, ne va point perdre, à mon égard, les droits que la victoire t'a donnés. Contemple les succès de César ton parent: il protège les peuples soumis de la même main qu'il les a vaincus.

ELEGIA TERTIA.

ARGUMENTUM.

Apud amicam se commendat a laudibus poeseos, moribus integris,
et pura quam promittit fide.

JUSTA precor: quæ me nuper prædata puella est,
Aut amet, aut faciat, cur ego semper amem.
Ah nimium volui! tantum patiatur amari;
Audierit nostras tot Cytherea preces.
Accipe per longos tibi qui deserviat annos;
Accipe, qui pura norit amare fide.

Si me non veterum commendant magna parentum
Nomina; si nostri sanguinis auctor eques;
Nec meus innumeris renovatur campus aratris;
Temperat et sumtus parcus uterque parens;

At Phoebus, comitesque novem, vitisque repertor,
Hoc faciant; et, me qui tibi donat, Amor;
Et nulli cessura fides; sine crimine mores;

Nudaque simplicitas; purpureusque pudor.

Non mihi mille placent: non sum desultor Amoris. Tu mihi, si qua fides, cura perennis eris.

« ZurückWeiter »