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Imprimé sur papier pur alfa

des Papeteries Prioux

Il a été tiré en outre de cet ouvrage

200 exemplaires sur papier pur fil Lafuma numérotés à la presse de 1 à 200

N° 130

COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE
publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ

Ovidius Naso, Puplius.
OVIDE

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Conformément aux statuts de l'Association Guillaume Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la commission technique, qui a chargé M. Henri Goelzer d'en faire la revision et d'en surveiller la correction en collaboration avec M. Georges Lafaye.

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INTRODUCTION

Date

et publication de l'ouvrage.

I

A la fin de l'an 8 après J.-C., lorsque Ovide sortit de Rome pour

prendre le chemin de l'exil, son

poème sur les Métamorphoses, quoique n'ayant pas reçu, dans le détail, une forme définitive à son gré, était néanmoins terminé. Quand l'avait-il commencé? Peut-être en l'an 1 avant J.-C.,'après avoir publié l'Art d'aimer, peut-être même plus tôt, s'il était vrai qu'il a composé certaines parties des Métamorphoses pendant qu'il travaillait à l'Art d'aimer1. On a voulu remonter encore beaucoup plus haut, mais sans preuves décisives. De toutes manières, ce vaste poème en quinze chants suppose, même chez un homme d'une veine aussi facile, un long effort; on peut penser au moins qu'Ovide y a fait entrer des morceaux écrits à diverses époques de sa vie, qu'il avait gardés en réserve dans ses coffres.

Il a lui-même instruit la postérité des conditions déplorables dans lesquelles son ouvrage vit le jour.

1. C'est ce que soutient Pohlenz, Die Abfassungszeit von Ovids Metamorphosen, dans l'Hermes, XLVIII (1913), p. 1. Les rapprochements qu'il établit sont très justifiés; cependant il ne s'ensuit pas nécessairement que les passages parallèles soient de la même époque.

2. D'après Bannier, dans l'Archiv für latein. Lexikographie XI (1898), p. 251-260, les neuf premiers chants seraient antérieurs à la mort de Virgile (18 avant J.-C.).

Lorsqu'il apprit, à Rome, la sentence qui le frappait, il brûla son manuscrit de sa propre main, soit, dit-il, par dépit contre les Muses, causes de sa disgrâce, soit parce que l'œuvre était encore imparfaite, à l'état d'ébauche,

.. quod adhuc crescens et rude carmen erat.

Mais de son témoignage il résulte aussi que d'autres exemplaires étaient déjà répandus dans Rome à ce moment :

Quae quoniam non sunt penitus sublata, sed exstant, Pluribus exemplis scripta fuisse reor.

A peine avait-il quitté la capitale qu'il s'inquiétait de savoir ce qu'allaient penser, d'après ces copies, les lecteurs qui ignoraient qu'il n'avait pas mis la dernière main à son œuvre, « his summam... abesse manum ». Elle avait été enlevée de l'enclume en plein travail et le dernier coup de lime lui avait manqué.

Ablatum mediis opus est incudibus illud 1

Defuit et scriptis ultima lima meis.

A l'ami qu'il chargeait de veiller, en son absence, sur ses Métamorphoses, il écrivait encore qu'il n'avait pas publié son livre lui-même ; on avait comme ravi à son bûcher funèbre ce poème imparfait; il l'aurait corrigé, s'il l'avait pu1. Et ce n'est pas tout arrivé à Tomes, Ovide, dès la fin de l'an 9, et encore l'année suivante, revenait sur ce sujet; s'adressant à Auguste, dans une de ses lettres éplorées, il répétait la même prière; il insistait sur les craintes que lui inspirait l'état des copies qui circulaient à Rome depuis son départ3.

Il est donc assez naturel de supposer qu'aussitôt établi dans sa résidence barbare et pendant les neuf

1. Tristes, I, vII, 13, 19, 27. Voyez le texte de I, vii, 35-40, plus bas, page 2. Cf. I, 1, 117. Le premier livre des Tristes a été achevé au printemps de l'an 9.

2. Tristes, II, 555; III, 14, 23.

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