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On passa les trois jours suivans à visiter le château de la cave au grenier, à déranger, replacer des meubles, à mettre en ordre les armoires, etc.; ensuite on reprit la lecture de la Maison rustique.

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On compte cinq espèces d'engrais bien caractéON N risés : les engrais météoriques; les engrais purement mécaniques ; ceux qui proviennent du règne minéral, du règne végétal et du règne animal.

On entend, par engrais météoriques, les effets naturels du soleil, de l'air, de la pluie, des gelées et de tous les météores. Les engrais tirés du règne minéral, sont ceux qui proviennent du mélange des terres, des sels, de la craie et de la chaux; les végétaux qui sont sur la surface d'un champ après la récolte sont déjà un engrais, mais sont loin de suffire. Il est clair qu'une portion légère de cette végétation devient insuffisante à l'amendement d'un champ récolté; mais l'activité et les soins d'un cultivateur intelligent peuvent y suppléer, sans qu'il ait recours aux engrais des animaux ordinaires : il peut, à la chute des feuilles, en faire ramasser une ample provision, faire cueillir des genêts et autres plantes inutiles, qu'on met par lits dans des fosses profondes, en ajoutant, par intervalle, des couches de deux ou trois pouces de bonne terre; les pluies d'hiver

pénétreront ces fosses jusqu'au fond; elles en exciteront la fermentation, qui s'augmentera par la chaleur d'été, et se convertira insensiblement en terreau: il faudra néanmoins que la couche de terre supérieure soit épaisse de cinq à six pouces, et d'une qualité assez compacte, afin d'empêcher l'évaporation des principes; sans cette précaution, cet engrais perdra plus des deux tiers de sa valeur. On doit encore compter parmi ces engrais, les marcs de raisins, qui n'ont besoin que de fermentation putride, pour être convertis en matériaux séveux: le marc des noix, des olives, des graines de lin, de cellesde colzat, de navette, de cameline, dont on a retiré l'huile, est encore un très-bon engrais.

Les tourbes et les cendres sont aussi des engrais végétaux; les premières peuvent même être employées telles qu'on les tire de la terre, à moins qu'elles ne soient pyriteuses, et c'est alors le cas de les laisser incinérer à l'air.

On entend par engrais tirés du règne animal,. les chairs, le sang, les cornes, les urines, les excrémens, les poils, les laines, en un mot tout ce qui appartient aux quadrupèdes, aux oiseaux, aux poissons, etc.

Chacun de ces engrais a ses propriétés diffé-. rentes et souvent opposées avant de les mettre

en usage, il est indispensable de connoître leurs qualités essentielles pour les appliquer avec succès aux différens terrains qu'on veut mettre en culture. Commençons par l'engrais des oiseaux : on entend par-là ceux produits par les oiseaux de basse-cour, entre lesquels la colombine ou fiente de pigeon tient le premier rang, comme étant le plus actif des engrais de cet ordre ; celles des coqs, des poules et des dindes, dont les qualités sont approximatives du premier, et peuvent tenir le second rang; enfin, celles des canards et des oies ces trois sortes d'engrais sont excellens ou préjudiciables suivant les circonstances.

Comme ils sont remplis d'une grande quantité de sels, qui corroderoient les plantes, si on les employoit indifféremment; il est essentiel de les laisser amonceler pendant un an avant de s'en servir, et de réduire en poudre cette fiente, quand elle est bien sèche, afin de la mieux répartir sur les blés, les lins, les chanvres, etc., et cela dans la saison des pluies: de cette manière elle deviendra très-utile; mais si on s'en sert pendant la sécheresse, elle sera très - nuisible. Au reste, le conseil le plus salutaire qu'on puisse donner, c'est de mêler la fiente des oiseaux de basse-cour au fumier ordinaire, et de les laisser fermenter ensemble pendant une année.

La colombine, répandue avec intelligence

sur les prés, fait périr les mousses et autres plantes de cette famille qui les détruisent peu à peu. Les cendres de charbon de bois, de charbon de terre, de houille, la chaux, produisent les mêmes effets; ce qui prouve que ce n'est point aux parties graisseuses qu'est due cette destruction, mais seulement à l'activité et à la quantité de sel alkali.

On distingue les engrais produits par les quadrupèdes, en fumiers chauds et fumiers froids : les premiers sont ceux des chevaux, des mulets, des ânes des moutons, des chèvres et des cochons; et les seconds sont ceux des boeufs et des vaches.

On appelle les excrémens des chevaux, etc. fumiers chauds; et ceux des bœufs et des vaches, fumiers froids.

Il ne faut employer les fumiers des chevaux à l'engrais des terres, que lorsqu'ils sont bien

consommés.

Le meilleur moyen de faire consommer le fumier, est d'établir des fosses, de les environner de terre de tous les côtés, afin que la chaleur du fumier ne dissipe pas ses principes par l'évaporation, et que cette évaporation ne soit pas augmentée par les rayons du soleil; il faut aussi avoir soin de placer des couches de terre, et mul

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