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most like her that I could find; she is not indeed altogether so handsome, but she has a great fund of wit and good sense; and her whole study is to please me. She is at this moment gone to fetch the best nectar and ambrosia to regale me; stay here awhile and you will see her." "I perceive," said I, "that your former friend is more faithful to you than you are to her; she has had several good offers, but has refused them all. I will confess to you that I loved her extremely; but she was cruel to me, and rejected me peremptorily for your sake." "I pity you sincerely," said he, "for she is an excellent woman, handsome and amiable. But do not the Abbé de la R **** and the Abbé M

visit her?"

"Certainly they do; not one of your friends has dropped her acquaintance." "If you had gained the Abbé M **** with a bribe of good coffee and cream, perhaps you would have succeeded; for he is as deep a reasoner as Duns Scotus or St. Thomas; he arranges and methodizes his arguments in such a manner that they are almost irresistible. Or, if by a fine edition of some old classic, you had gained the Abbé de la R **** to speak against you, that would have been still better; as I always oberved, that when he recommended any thing to her, she had a great inclination to do directly the contrary." As he finished these words the new Madame Helvetius entered with the nectar, and I recognised her immediately as my former American friend, Mrs. Franklin! I reclaimed her, but she answered me coldly; "I was a good wife to you for forty-nine years and four months, nearly half a century; let that content you. I have formed a new connexion here, which will last to eternity."

Indignant at this refusal of my Eurydice, I immediately resolved to quit those ungrateful shades, and return to this good world again, to behold the sun and you! Here I am; let us avenge ourselves!

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TRÈS-HUMBLE REQUÊTE PRÉSENTÉE À MADAME
HELVETIUS PAR SES CHATS.

TRÈS-ILLUSTRE ET TRÈS-BONne Dame,

Une nouvelle affreuse vient troubler le bonheur dont nous jouissions dans votre basse-cour et dans votre bûcher. Nous apprenons que sur un exposé calomnieux, nos ennemis, vos Abbés,* vous ont fait porter une sentence de proscription contre nous; qu'à l'aide d'une invention diabolique, nous devons être pris, mis dans un tonneau, roulés jusqu'à la rivière et abandonnés à la merci des flots; et au moment où nous vous griffonnons notre très-humble requête, nous entendons les coups de la hache et du marteau de votre cocher, qui façonne l'instrument du supplice qu'on nous prépare.

Mais, très-illustre dame, serons-nous donc condamnés sans être entendus; et serons-nous les seules de tant de créatures vivantes à vos dépens qui ne trouverons pas votre âme juste et sensible? Nous voyons tous les jours vos bienfaisantes mains nourrir deux ou trois cents poulets, autant de serins, des pigeons sans nombre, tous les moineaux de la banlieue, tous les merles du Bois de Boulogne, et jusqu'à des chiens; et nous seuls cesserions d'éprouver les effets de votre bienfaisance, et, ce qui est affreux à penser, nous deviendrions les objets d'une cruauté bien étrangère à votre âme et que vous n'aurez jamais eue que pour nous? Non, la bonté naturelle de votre cœur vous ramènera à des sentimens plus dignes de votre chatéité.

On nous

Eh, quels crimes avons-nous commis? accuse, (le dirons-nous jusqu'où s'emporte la calomnie?) on nous accuse de manger vos poulets lorsqu'ils sont encore jeunes, de détourner de tems en tems quelques

* Morellet et La Roche.

pigeons, de guetter sans cesse vos serins, et d'en accrocher quelques-uns par les mailles du treillage de votre volière, et de laisser les souris infester votre maison.

Mais suffit-il d'imputer des crimes pour faire des coupables? Nous pouvons repousser ces horribles accusations. Qu'il nous soit d'abord permis d'observer qu'on ne les appuie d'aucunes preuves. Quand on produiroit les pieds de quelques pigeons ou les plumes d'un poulet, sont-ce là des témoins qui puissent être admis dans quelque tribunal que ce soit? Mais les grands crimes sont les suites de la misère et du besoin, et nous recevons tous les jours de vous, à dix-huit chats que nous sommes, une subsistance abondante. Il ne nous manque rien. Egratignerions-nous la main qui nous nourrit ? Plus d'une fois, sous vos yeux, vos poulets sont venus manger avec nous au même plat, sans que vous ayez apperçu de notre part le plus léger mouvement d'impatience; et si l'on vous dit que nous ne mangeons jamais de poulets lorsqu'on nous observe, que c'est la nuit que nous commettons les meurtres dont on nous accuse, nous répondrons que ce sont nos calomniateurs qui se cachent dans les ténèbres pour tramer contre nous leurs lâches complots, puisqu'ils sont réduits à nous imputer des crimes nocturnes, que dément sans cesse notre conduite de tout le jour.

Mais, disent nos ennemis, la basse-cour de Madame lui coûte 25 louis par an, il s'y élève environ deux ou trois cents poulets, elle n'en mange pas cinquante, qui lui reviennent, par sa grande économie, à 12 livres la pièce; et que devient le reste?

Nous oserons le demander, d'abord nous a-t-on donné les poulets en compte et en garde, et pouvons-nous en répondre? Au milieu de ce grand nombre d'êtres destructeurs, les hommes, tous convaincus que les poulets ne sont au monde que pour être mangés par

eux, ce n'est pas sur nous que doivent porter les premiers soupçons. Il se fait tous les Dimanches à la porte du Bois de Boulogne et dans les cabarets d'Auteuil cent fricassées; n'est-il pas plus que vraisemblable qu'il s'y glisse quelques-uns de vos poulets? et certes ce n'est pas de nous que les aubergistes les tiennent. Après tout, Madame, et sans prétendre faire l'apologie des voleurs de poulets, qu'il nous soit permis d'observer que quelles que soient les causes qui en diminuent un peu le nombre, elles sont dans l'ordre de la nature et salutaires pour vous-même dans leurs effets, puisqu'elles contiennent dans des limites convenables la multiplication de cette espèce, qui convertiroit bientôt votre maison toute entière en un poulailler, et qui vous réduiroit à n'avoir plus de chemises pour avoir plus de poulets.

Quant aux pigeons, on a vu disparoître, il est vrai, plusieurs des enfans de Coco;* mais il ne faut pas que votre tendresse pour lui, qui va jusqu'à lui laisser casser vos porcelaines pourvu qu'il daigne manger dans votre main, vous rende injuste envers nous. Où est la preuve que nous ayons mangé ses enfans? Lui et ses pareils s'approchent-ils jamais de nous? Toujours sur les toits, ou se tenant à distance, ne nous montrent-ils pas une défiance dont nous aurions le droit d'être blessés ? Qu'on visite tout le bûcher au printems prochain; et si l'on découvre quelque trace du meurtre, nous serons les premiers à rechercher et à livrer le coupable; mais quoi, les pigeons ne sont pas, comme nous autres pauvres chats, attachés au sol qui les a vu naître ; ils peuvent voler par les airs à une autre patrie; ceux qui vous manquent, jaloux sans doute de la préférence que vous montrez à quelques-uns d'entre eux, ont été chercher l'égalité dans des colombiers Pigeon apprivoisé et favori de Madame Helvétius.

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républicains, plutôt que de traîner l'aile sous la domination insolente de vos pigeons favoris.

L'accusation qu'on intente contre nous d'avoir attrapé quelques-uns de vos serins, est une imposture grossière. Les mailles de leur volière sont si petites, que lorsqu'en jouant nous essayons d'y passer nos pattes, nous avons beaucoup de peine à les en retirer. Nous nous amusons, il est vrai, quelquefois à voir de près leurs jeux innocens; mais nous n'avons pas à nous reprocher le sang d'aucun de ces jolis oiseaux.

Nous ne nous défendrons pas de même d'avoir mangé autant de moineaux, de merles et de grives, que nous en avons pu attraper; mais ici nous avons pour nous vos Abbés mêmes, nos plus cruels ennemis; ils se plaignent sans cesse du dégât de cerises que les moineaux font, disent-ils, à leur préjudice. Le Sieur Abbé M **** montre une haine ardente contre les grives et les merles, qui dépouillent vos treilles de raisins, ainsi que lui. Mais il nous semble, très-illustre Dame, qu'il vaudroit autant que vos raisins fussent mangés par des merles que par des Abbés, et qu'en vain ferons-nous la chasse à ces pillards ailés, si vous tolérez chez vous d'autres voleurs à deux pieds sans plumes qui y font encore de plus grands dégâts.

Nous savons qu'on nous accuse aussi de manger les rossignols qui ne volent rien, et qui chantent, dit-on, fort agréablement. Il se peut en effet que nous en ayons croqué quelques-uns, dans l'ignorance où nous étions de votre affection particulière pour eux; mais leur plumage terne et gris ressemble beaucoup à celui des moineaux, et nous ne nous connoissons pas assez en musique pour distinguer le ramage des uns et des autres. Un chat de M. Piccini* nous a dit, que quand

VOL. II.

*

Compositeur Italien.

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R*

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