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P. 166, n. 77. Sur l'expérience militaire des habitants des Petits Cantons, voyez plus haut, p. 87, n. 38. Uri, si peu peuplé, ne pouvait envoyer qu'un bien petit nombre de combattants, et, quoique Unterwalden le fût davantage, son contingent se diminuait de tout ce qu'il fallait retenir pour sa propre défense. Il ne faut pas oublier que le territoire de Schwyz était alors beaucoup moins étendu qu'aujourd'hui.

P. 166, n. 78. On a vu plus haut, n. 40, p. 135, que l'Altmatt était fortifié; la tour qui a donné son nom au village de Rothenthurm est considérée comme un reste des travaux de défense élevés sur ce plateau. Il en est de même de celle qui se trouve encore à Schorno, près du lac d'Egeri, à l'endroit où des actes, publiés par Tschudi (Chron. I., 294-295), nous apprennent que les fortifications furent réparées en 1322 (hein daz gelt an die Mure ze Houptsee geleit). Les vestiges de murailles dans l'île de Lowerz indiquent que là aussi avait été élevée une tour protectrice. Cf. Kopp, Gesch., IV, 2, 139, n. 6. Quant aux fortifications d'Arth, voyez ce qu'en dit le curé Villinger, ibid., 141, n. 1.

P. 168, n. 79. Ce double mouvement peut se conclure du passage où Jean de Winterthur parle des troupes qui ne faisaient pas partie du corps principal: « ad alias vias directi ad terram capiendam evaserunt hostium manus. » (Thes. Hist. Helv. p. 26; Archiv für schw. Gesch., XI, 73.)

P. 169, n. 80. Ce récit est rédigé d'après les divers renseignements fournis par les historiens du temps et d'après la topographie du pays. Le « chroniqueur » dont il est question dans les paragraphes suivants est Jean de Victring, et le « contemporain » mentionné plus loin est Jean de Winterthur.

P. 171, n. 81. On lit dans une chronique de Bohême à l'année 1315: « In provinciâ, que Sweycz et Uberach dicitur, Leupoldo vix evadente, fere duo millia pugnantium, per populum satis inermem et humilem, ferro et fluvio sunt extincta. » Cité par Kopp, Gesch., IV, 2, 149, n. 4. Jean de Winterthur parle de 1500 morts et de 20,000 combattants du côté du Duc. C'est également lui qui raconte qu'il était encore à l'école lorsque Léopold, après sa défaite, traversa Winterthur, et qu'il le vit en allant lui-même à la rencontre de son père qui revenait aussi de la bataille. (Thes. Hist. Helv., 26; Archiv für schw. Gesch., XI, 73.)

[P. 172, I. 4, à la fin du paragraphe, placez le chiffre 81*.] P. 172, n. 81*. On lit dans Matthias de Neuenbourg (Voyez p. 190, n. 2): « Cum Otto de Strasberg, cum uno exercitû ingrederetur per vallem Underwalden, artans eam partem et declinare volens ad ducem ..... populus Swicie ..... ducem fugavit. Quod Strasberg intelligens, per clivos montis, per quem descenderat pedes, festinanter ascendit. » (Edit. Studer, p. 59.) - La vengeance tirée par les gens d'Unterwalden sur ceux d'Interlaken est rappelée dans un acte du 4 mai 1342, où il est dit : « Incolæ vallium, dicti vulgariter Die Waldlute, monasterium Interlacense in Grindelwald, in Habkerren et in Iseltwald hostiliter invaserunt, abducentes omnes res monasterii et ejus hominum de dictis locis..... incendio domus perdentes et occisione personas.. quæ quidem damna praefati incolae dicti Waldlute praescripto monasterio inflixerunt quod, tempore illustris Principis Lutpoldi quondam ducis Austria, praefati monasterii homines cum comite Ottone quondam de Strassberg, Domini nostri de Ostereich tunc advocato, in expeditionem iverunt contra praefatos incolas dictos Waldlute, in praedicti Domini nostri de Ostereich famulatu.» (Solothurner Wochenblatt, 1826, p. 279.)

.....

P. 172, n. 82. Voyez ce décret rédigé en latin et tiré du livre des anniversaires de l'église d'Attinghausen au 13 novembre, Kopp, Gesch., IV, 2, 149, n. 1; le même donne aussi le texte qui se trouve dans l'obituaire de Steinen, et Tschudi (Chron. I, 274) celui d'Altorf.

P. 172, n. 83. Dans sa lettre du 24 novembre 1315, écrite neuf jours après la victoire remportée par les confédérés, le roi Louis répondant: « Officiato, consilio, civibus et universis hominibus in Swiz,» s'exprime ainsi : « Considerantes graves labores, nec non varia pericula, quibus a nostris et Imperii hostibus gravati fuistis, vobis Clementia nostra digne compatitur..... quod autem Fidelitas vestra confortationis solidæ valeat recipere fulcimentum, vos tenere volumus pro constanti, quod volumus.... ut, vernali tempore, sic muniamur potentia, quod vos de manibus inimicorum possimus eripere ac de cætero magnifice defensare. » (Tschudi, Chron. I, 274.)

P. 173, n. 84. Voyez à l'appendice N° XIX le pacte de 1315. Il faut remarquer que les seules dispositions de ce pacte qui ne soient pas déjà contenues dans celui de 1291, sont relatives à la reconnaissance en commun du dépositaire de l'autorité suprême et à

l'interdiction des rapports avec l'étranger. Or elles se retrouvent presque textuellement dans le décret rendu par le Conseil et les bourgeois de Zurich le 24 juillet 1291, et il est probable que c'est à cet acte, dont ils n'avaient pas encore pu avoir connaissance quand ils rédigèrent leur premier pacte, que les confédérés ont emprunté plus tard ces nouvelles clauses. Voici les passages analogues du décret de Zurich: « Die burger an enhein herrn komen suln, wan mit gemeinem Rate der mengi von Zürich.... Swer dehein sicherheit ald deheinen teil machet, ald mit eiden sich bindet ze dem andern, dem sol man dar umbe sin beste hus nider werfen. » (De Wyss, Abtei Z. Beil. No 338.) Seulement les précautions prises par Zurich étaient limitées à un espace de trois ans ; celles des Waldstätten étaient perpétuelles.

SECONDE PARTIE

P. 189, n. 1. C'est pendant les années 1314 à 1348, que Jean de Victring fut abbé du couvent de ce nom, situé en Carinthie, au sudouest de Klagenfurth. « Il était, » dit Böhmer, qui a publié sa chronique, « il était appelé au rôle d'historien par sa position personnelle, par sa liaison avec des contemporains éminents, par sa culture d'esprit et par son caractère. Sa narration appartient aux sources du premier ordre. » Fontes Rerum Germanicarum, I. Vorrede, XXVIIXXIX. Le texte de la chronique se trouve ibid., 271-450, et le passage cité, p. 386.

P. 190, n. 2. Cette chronique a été longtemps citée sous le nom d'Albert de Strasbourg; mais M. Studer, dans l'édition récente (Zurich, 1867) qu'il en a donnée, a démontré que ce personnage problématique devait céder la place à Matthias de Neuenbourg en Brisgau, qui, en sa qualité de secrétaire laïque de l'évêque Berthold de Strasbourg, fut chargé de missions diplomatiques auprès du pape Benoît XII à Avignon, entre 1334 et 1340. D'après M. Studer (Einl. XXXVIII) il ne serait cependant pas impossible qu'il eût simplement reproduit, dans la première partie de son ouvrage (où se trouve, chap. 39, le passage que nous citons), le travail antérieur d'un chroniqueur bâlois; ce qui rapprocherait encore, dans le temps et l'espace, le témoignage relatif aux Waldstätten des événements euxmêmes.

P. 192, n. 3. Jean de Winterthur était un moine franciscain qui, après avoir étudié dans sa ville natale, séjourna un certain temps dans les couvents de Bâle, de Schaffhouse et de Lindau, d'où il fit de fréquentes excursions en Suisse et en Souabe. Il commença sa chronique en 1340 et la termina vers 1347. « On ne peut comparer son livre » (dit G. de Wyss, dans la préface de l'excellente édition qu'il en a donnée, p. XVI-XXVII) « on ne peut comparer son livre avec l'ouvrage de son savant contemporain, l'abbé de Victring. L'humble franciscain vit loin des grandes affaires et se préoccupe surtout de ce qui

intéresse les rangs inférieurs de la société au milieu de laquelle il demeure; mais il nous offre le fidèle tableau de ce qu'on pense, de ce qu'on croit, de ce qu'on dit dans ce cercle restreint, où les nouvelles, les traditions, les opinions se transmettent de bouche en bouche au jour le jour.» Y avait-il un écho mieux trouvé pour redire les méfaits dont les Waldstätten n'auraient pu être le théâtre, sans que le bruit en eût pénétré cette foule, à laquelle Jean de Winterthur servait de porte-voix ?

P. 193, n. 4. Thes. Hist. helv. p. 48; éd. de Wyss, p. 137-139. P. 195, n. 5. La chronique de Justinger a été publiée par E. Stierlin et J.-R. Wyss. Berne, 1819, 1 vol. in-8°. Mais le texte donné dans cette édition est différent de celui qui existe dans deux recensions manuscrites, l'une plus étendue, portant le nom de Justinger, l'autre plus courte et anonyme, entre lesquelles les experts hésitent encore à désigner celle qui doit être considérée comme la rédaction originale. (Cf. G. Studer, Archiv des hist. Vereins des K. Bern, IV, 4, 15; V, 5, 523-24. Le passage relatif aux Waldstätten est discuté ibid., 572-575; cf. W. Vischer. Die Sage u. s. w., 21-29, Cette indécision n'infiue du reste en rien sur la conclusion que l'on peut tirer du témoignage de Justinger en ce qui concerne les exactions des baillis, car sur ce point les deux textes sont d'accord.

P. 198, n. 5*. En 1385, il y avait eu à Lucerne un soulèvement populaire dirigé contre le château de Rothenbourg, situé près des portes de la ville. Pendant que le seigneur, Hammann de Grünenberg, se trouvait à l'église, les Lucernois s'emparèrent du château, le rasèrent et chassèrent Grünenberg. Ce fut un des préludes de la bataille de Sempach. De même celle de Næfels fut, à Glaris, la conséquence de la conduite tenue par les agents de l'Autriche et de la réaction violente qu'elle avait suscitée de la part des paysans, qui rasèrent les châteaux et chassèrent les baillis. L'Autriche ayant voulu défendre ses droits, perdit encore une fois la partie. On s'imagina que les choses s'étaient passées de la même manière avant la bataille du Morgarten.

P. 200, n. 6. Voyez Schmid, Gesch. des Freyst. Ury, I, 94-101; J.-R. Burckhardt, Archiv für schw. Gesch., IV, 72.

[P. 201, 1. 1, au lieu de 1444, lisez 1443.]

P. 201, n. 7. Voyez Tschudi, Chron. II, 365.

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