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OUVRAGES DU MEME AUTEUR

ÉTUDE SUR P. PARUTA. 1 vol. in-8. Ve Joubert.

CONTEMPORAINS ET PRÉDÉCESSEURS DE SHAKSPEARE. Ouvrage couronné par l'Académie française. 2° édition. 1 vol. in-12. Charpentier.

SHAKSPEARE, SES ŒUVRES ET SES CRITIQUES. Ouvrage couronné par l'Académie française. 2 édition. 1 vol. in-12. Charpentier.

SUCCESSEURS ET CONTEMPORAINS DE SHAKSPEARE. Ouvrage couronné par l'Académie française. 2e édition. 1 vol. in-12. Charpentier.

DANTE ET L'ITALIE NOUVELLE. In-8. Dentu.

PETRARQUE. Ouvrage couronné par l'Académie française. 2e édition. 1 vol, in-12.
Didier et Cie.

LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. 1 vol. in-12. Didier et C.
RÉCITS DE L'INVASION. 1 vol. in-12. Didier et Cie.

PARIS. - IMP. SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 1.

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LIBRAIRIE ACADÉMIQUE

DIDIER ET CE, LIBRAIRES-ÉDITEURS

55, QUAI DES AUGUSTINS, 35

1874

Tous droits réservés.

HARVARD COLLEGE LIBRARY

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PROFESSOR HORATIO STEVENS WHITE JUNE 12, 1935

GOETHE

CHAPITRE PREMIER

GŒTHE ET SCHILLER

Différences qui les séparaient.

Leurs premières relations. Années d'apprentissage de Wilhelm Meister.—Jugement qu'en porte Schiller. Principaux personnages du roman.- Idées générales qui s'en dégagent.

I

Nous touchons, dans la vie de Goethe, à une époque de renouvellement intellectuel, à une seconde jeunesse d'où sortiront des œuvres exquises, à ce moment heureux où il se lia avec Schiller d'une amitié si utile pour tous deux, si féconde pour les lettres allemandes. On ne comprendra ce qui se passe en lui, à cette date décisive, qu'à la condition de pénétrer au fond de son âme, de savoir quelles étaient ses dispositions morales, dans quel état d'esprit il se trouvait lorsque le hasard, plus que sa volonté, le rapprocha de son célèbre contemporain. Il vivait alors, depuis quel

ques années, dans une sorte d'isolement relatif, dont il importe de rechercher les causes. Nous avons d'autant plus besoin de savoir pour quelles raisons il s'isolait ainsi de ses semblables, que cette solitude volontaire contrastait davantage avec les goûts communicatifs et les habitudes expansives de sa jeunesse. Autrefois, une curiosité, mêlée de sympathie, l'avait attiré vers les personnes les plus connues ou les plus distinguées de son temps. Il avait recherché la société de Herder, de Merck, de Lavater, de Basedow, de madame de la Roche, de F. Jacobi, de Wieland. Aucun de ces amis, jadis si chers, n'avait plus le pouvoir de le faire sortir de lui-même ni de le retenir dans les liens étroits de l'intimité, soit qu'il se fût séparé d'eux sur des questions de croyances qui ne permettaient guère de rapprochements ultérieurs, soit qu'il les connût désormais à fond et que sa curiosité satisfaite n'eût plus à tirer de leur commerce aucun profit intellectuel.

Aussi, son ardeur communicative, sa facilité à se lier avec les esprits les plus divers avaient-elles fait place à une indifférence qui ressemblait à du dédain. L'âge y était pour quelque chose, et plus encore peutêtre le progrès des idées. Au fond, il poursuivait un but très-élevé, mais très-personnel; en travaillant sans relâche au développement le plus complet et le plus étendu de son intelligence, il était entraîné à écarter peu à peu de sa route, presque sans y penser, tous ceux dont il n'avait plus rien à apprendre, dont l'amitié ne pouvait plus rien ajouter à la somme de ses richesses intellectuelles. Il avait maintenant épuisé

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