Recueil des plus belles pieces des poëtes françois: depuis Villon jusqu'à Benserade ...

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Par la Compagnie des libraires, 1752
 

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Seite 236 - Sont aux malheureux si propices, Quand la cruauté de leur sort Les force à rechercher la mort ! Que je trouve doux le ravage De ces fiers torrents vagabonds, Qui se précipitent par bonds Dans ce vallon vert et sauvage Puis, glissant sous les arbrisseaux, Ainsi que des serpents sur l'herbe, Se changent en plaisants ruisseaux...
Seite 258 - C'est de lui (Cadmus) de qui nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par des traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées.
Seite 160 - Les zéphirs se donnent aux flots, Les flots se donnent à la lune, Les navires aux matelots, Les matelots à la fortune. Tout ce que l'univers conçoit Nous apporte ce qu'il reçoit, Pour rendre notre vie aisée ; L'abeille ne prend point du ciel Les doux présents de la rosée Que pour nous en donner le miel. Les rochers qui sont le tableau Des stérilités de nature, Afin de nous donner de l'eau...
Seite 152 - Éloigné des bords de la Seine, Et du doux climat de la cour, II me semble que l'œil du jour Ne me luit plus qu'avecques peine.
Seite 238 - L'orfraye , avec ses cris funebres , Mortels augures des destins , Fait rire et dancer les lutins Dans ces lieux remplis de tenebres. Sous un chevron de bois maudit Y branle le squelette horrible D'un pauvre amant qui se pendit Pour une bergère insensible , Qui d'un seul regard de pitié Ne daigna voir son amitié.
Seite 51 - D'avoir dompté la crainte et l'espérance, Et si le ciel qui me traite si bien Avoit pitié de vous et de la France , Vostre bonheur seroit égal au mien.
Seite 114 - L'Aurore déployoit l'or de fa trefle blonde, Et femoit de rubis le chemin du Soleil; Enfin, ce Dieu venoit au plus grand appareil Qu'il foit jamais venu pour éclairer le monde. Quand la jeune Philis au vifage riant , Sortant de fon palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière & plus vive & plus belle.
Seite 51 - Vos volontez font le calme et l'orage , Et vous riez de me voir confiné, Loin de la cour, dans mon petit village.
Seite 58 - C'est vous dont l'audace nouvelle A rejeté l'antiquité, Et du Moulin ne vous rappelle Qu'à ce que vous avez quitté. Vous aimez mieux croire à la mode : C'est bien la foi la plus commode Pour ceux que le monde a charmés.
Seite 211 - Le navire, les matelots, Tritons, et Nymphes, et Neptune A la fin se verront perclus; Sur leur dos ne se fera plus Rouler le char de la Fortune, Et l'influence de la lune Abandonnera le reflux.

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