Des droits et des devoirs du citoyenchez François La Combe, 1789 - 367 Seiten |
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Seite 138 - Il me semble que la pompe des noms et destitres n'impose plus à mon imagination. Dans les hommes les plus humiliés par la fortune, je crois voir des princes détrônés qu'on retient dans les fers ; dans les grands , je ne vois plus que des espèces de geôliers. Nous fîmes hier notre troisième promenade...
Seite 33 - Lycurgue de brouillon et de séditieux , parce que sans avoir commission de faire des lois , il réforma le gouvernement de Sparte , et fit de ses compatriotes le peuple le plus vertueux et le plus heureux de la Grèce? Cette doctrine , -me dit milord , a besoin d'un long et très-long commentaire ; mais il est trop tard pour l'entreprendre aujourd'hui. Songeons à rentrer , et demain , puisque vous le voulez , nous recommencerons nos promenades philosophiques. Marquez-moi , monsieur, ce que vous...
Seite 176 - ... me prenne envie d'y aller établir une république , où tous égaux , tous riches , tous pauvres , tous libres , tous frères , notre première loi seroit de ne rien posséder en propre. Nous porterions dans des magasins publics les fruits de nos travaux; ce seroit-là le trésor de l'état et le patrimoine de chaque citoyen.
Seite 173 - ... N'espérez plus que le bien public soit le premier intérêt du citoyen : sa propriété et les distinctions que son orgueil s'est acquises, sont pour lui des biens plus précieux que la patrie. Il se forme des intrigues, des cabales et des factions; pendant que le luxe développe dans les grands l'esprit de tyrannie, il dégrade la multitude, de jour en jour plus hébétée , et la façonne à l'esclavage.
Seite 6 - Jouissez d'un bonheur qui n'est pas fait pour nous, et qne nous admirons sans l'envier. Tandis que vous vous tourmentez pour conserver votre liberté , n'y at-il pas une sorte de sagesse à s'étourdir sur sa situation quand on ne peut pas la changer ? Nous...
Seite 303 - ... bien extraordinaire que nous ne sentions pas que ce partage du pouvoir législatif, qui nous laisse en effet libres , parce que le roi ne peut faire aucune loi sans le parlement , nous empêche cependant de jouir des principaux avantages de la liberté. Ce partage donne à la cour des intérêts opposés à ceux du public; la difficulté de les concilier fait que nous manquons de de plusieurs lois nécessaires , et de-là vient cette police défectueuse qu'on nous reproche.
Seite 325 - ... tant pour la paye des milices ; tant pour la marine ; tant pour les affaires étrangères; tant pour les arrérages des dettes de la nation. Je proscris les dépenses secrètes : rien ne doit être secret chez un peuple bien gouverné; et vous remarquerez en passant, que tous ces mystères d'état n'ont été imaginés que pour couvrir quelque infamie ou du moins une sottise. Chacune de ces branches auroit un...
Seite 152 - ... puisque ces heureuses républiques sont rares dans le monde, puisque les hommes, toujours portés à la tyrannie ou à la servitude par leurs passions, sont assez méchants ou assez sots pour faire des lois injustes et absurdes, quel autre remède peut-on appliquer à ce mal que la désobéissance ? Il en naîtra quelques troubles ; mais pourquoi en être effrayé ? Ce trouble est luimême une preuve qu'on aime l'ordre et qu'on veut le rétablir.
Seite 171 - Pandore, si le moindre rayon d'espérance frappait notre raison, ne devrions-nous pas aspirer à cette heureuse communauté de biens, tant louée, tant regrettée par les poètes , que Lycurgue avait établie à Lacédémone , que Platon voulait faire revivre dans sa république, et qui, grâce à la dépravation des mœurs , ne peut plus être qu'une chimère dans le monde?
Seite 110 - ... les Législateurs les plus ignorans même , ont reconnu qu'il y en a de telles. Jamais Loi n'a été aflez impertinente , pour ordonner au coupable d'oublier le foin de fa confervation , & de venir lui-même demander au Juge Je fupplice qu'il a mérité.