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pains 1, quoique Henri d'Antigni n'exigeât de tous qu'un pain fur 24. Mais depuis, fur les réclamations générales contre ces furcharges, inférées dans le terrier contre le vœu public, M. le Comte de Perrigni, Sgr. actuel, auffi jufte que bienfaifant, s'eft relâché en 1778 provifoirement de ce droit onéreux jufqu'à nouvelle décifion; & bientôt fon humanité fera difparoître l'odieufe diftinction de Bourgeois & de Plébéïens, inconnue dans la charte de 1269.

Un article porte qu'on recourra au Droit Ecrit pour les cas que Henri d'Antigni n'a pu prévoir & régler. Ainfi on connoiffoit à Louans le Droit Ecrit au XIIIe. f. On y fuit encore une coutume particuliere.

Henri d'Antigni requit noble Baron Philippe de Savoie, Comte de Bourgogne Palatin, & Huguenin, Comte de Vienne, Sire de Pagni, duquel relevoit immédiatement le Fief de Louans, d'appofer leurs fceaux à fon Diplôme. Eudes, Archevêque de Befançon, & Ponce Evêque de Chalon, y mirent le leur. Ces franchifes furent confirmées par fon fils la même année, & depuis par Louis d'Orléans en 1506, par Françoife d'Orléans, Douairiere de Condé, en 1576, avec promeffe de n'y point contrevenir.

Henri d'Antigni, petit-fils de Henri, fit fon testament en 1313, & fe départit du droit de confifcation pour 200 liv. vienn.

payées par les Bourgeois. Il requit Philippe de Pagni & Jean-Guille. de Ste.-Croix, de louer & confirmer le département, en y appofant leurs grands fceaux. En 1380, Hugues de Vienne permit au Doyen - Prieur de couper des bois pour réparer les ponts. Il tefta en faveur de Guille. fon frere & fon héritier, en 1392. Le fils de celui-ci remit Louans à Rodolphe d'Hocberg, époux de Marge. de Vienne, Comteffe de Blamont, en 1461. Rodolphe le vendit en 1467 à Pierre de Goux, Chancelier de Bourgogne apparemment que les d'Hocberg y rentrerent; car Philippe, grand Chambellan du Roi, Maréchal de Bourgogne, le poffédoit en 1487. Jeanne d'Hocberg, Comteffe de Neuchatel, porta Louans & Rothelin à Louis d'Orléans, Duc de Longueville, qui prit poffeffion de cette Seigneurie, en confirma les franchises en 1506, & mourut en 1537. Son fils aîné Claude, Duc de Longueville, fut tué à la bataille de Pavie en 1525. Louis puîné laiffa un fils, Franç. de Longueville, mort fans alliance en 1551. Sa fille, Françoise d'Orléans, Dame de Noyers, ChâteauChinon, Louans, Mervans, Orme, veuve de Louis de Bourbon-Condé, tué à la bataille de Jarnac en 1569, remit Louans à fon fils Charles de Bourbon, Comte de Soiffons, qui épousa Anne de Montaffié. Celleci perdit un procès fait aux Habitans pour

le droit d'indire, dont Henri d'Antigni les avoit exemptés. Son fils Louis de Bourbon, Grand-Maître de France, périt victorieux à la bataille de la Marfée : Louise, l'aînée des filles, fut mariée au Duc de Longueville; la cadette au Prince Thomas, 2d. fils du Duc de Savoie leur héritiere, Marie d'Orléans, s'allia à Henri de Savoie, Duc de Nemours, dont la fille, Ducheffe de Nemours, étoit Dame de Louans en 1700 : c'est d'elle que François Guyet, ancien Intendant des Finances, acquit en 1709 cette Terre, qu'il fit ériger en Comté en 1724. Sa fille, Philiberte Guyet, ve. de Jérôme Chamillard, l'a poffédée jufqu'en 1774, & l'a léguée à Jean-Antoine Gagne, Comte de Perrigni, avec fubftitution aux enfans mâles de M. Legouz de Saint-Seine, 1er. Président.

Ce Comté comprend les Paroiffes de Louans, Saint-Euruge & Sornay; d'autres Villages & Seigneuries reffortiffent par ap- ! pel au Bailli, que le Seigneur a droit d'inf tituer, ainfi que des Procureurs & Greffiers.

Louans fut déclaré exempt d'aides & de fubfides par Sentence de Girard de Bourbon, Seigr. de la Boulaie, Bailli & Maître des Foires de Chalon, en 1434. L'enquête faite en 1560 par Jean-B. Begat, Conf. au Parlement, Commiffaire, reconnoît Louens de Droit Ecrit, & avoir droit de pêche dans les rivieres du lieu; les foflés appartenir à

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la Ville, dont les titres avoient été pillés & incendiés par les ennemis en 1506, & qu'elle n'eft point fujette au droit d'indire. Par Arrêt du Confeil de 1583, les Habitans font exempts de la contribution des foffés de Chalon. Le Duc de Mayenne leur accorda en 1585 une fauve-garde, à la priere de la Princeffe de Condé, Marquife de Rothelin: ils en obtinrent une autre, en 1615, de Louis de Bourbon, Comte de Soiffons. Il fut reconnu en 1405 qu'ils avoient droit de vaine pâture dans le champ de la Platte; ils ont auffi celui de paffer gratis le bac de Saugy, où l'on fait un pont ordonné par les Elus. Enfin, le Clergé, comme celui du Comté d'Auxone, jouit de l'exemption des décimes.

GRENIER A SEL, établi en 1689 pour 68 Paroiffes Subdélégation pour les mêmes. BUREAU de Traites-Foraines. Recette de St. Laurent. Anc. Halles détruites en 1690.

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MAIRIE, pour la Voierie & grande partie de la Police; l'autre s'exerce par le Bailli. 2 Echevins, 6 Confeillers de Ville ou Notables. Louans fiégeoit aux Etats d'Auxone en 1636, après Seurre, par fes Députés François Chatot & Bertrand de la Michaudiere. Depuis la réunion, c'étoit, par un Décret de 1700, la 3e. Ville des 5 Communautés, qui enfemble repréfentent la 13.

Ville de la petite roue des Etats Généraux. Mais Louans, en exécution d'un Décret de 1671 & d'un autre de 1697, eut non-feulement l'entrée aux Etats, comme Ville particuliere, mais encore l'Alcadat après Montcenis. Le Maire actuel a été Alcade en 1766.

Anciens Maires : Jean Badel en 1511; Paul de la Michaudiere; Philibert fon fils, Elu aux Etats d'Auxone en 1603; Cl. Gauchat en 1693; depuis Charles Arnoux, Cl. de Brange, Franç. Royer, Pierre Coulon, Cl. de Branges, Louis - Gabriël - Philibert de Brange, Maire actuel depuis 1765. Jacques Bel, Bourgeois, fut Elu aux Etats d'Auxone en 1636.

ANTIQUITÉS TRAITS HISTOriques.

Cette Ville, dont le nom Lovencum eft cel tique (1), paroît ancienne. Un Laboureur a trouvé en 1746, dans un champ qui fait actuellement partie du Fauxbourg des Bordes, un laraire compofé de 3 petites ftatues de bronze, enfermées dans un coffret de fer, garni de cercles de cuivre. Ces idoles étoient un Mars, une Pallas & un Hercule ou un bon génie: le corps de ce dernier eft très-élégant & bien mufclé. La tête du Mars eft armée

(1) Et fignifie, felon Bullet, entouré de rivieres; ou de loven, gai, agréable.

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