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Bouteville commandant la garnison, fuivi. des Officiers Coligni, Paffage, la Tour Serville, Longe-Pierre, fe retira à Stenai avec quelques foldats; le refte prit parti dans les troupes du Roi, qui en fit démolir les fortifications.

La prife de cette place importante, où les 2 factions de la Ligue & de la Fronde avoient jeté les derniers foupirs, occafiona des feux de joie à Dijon. Le théatre, qui repréfentoit la rébellion avec les furies de l'enfer, fut confumé par les flammes. Sur les plaintes des Villes de la Province, Seurre fut démantelé au mois de Juillet fuivant. Les Officiers du Régiment de Guyenne cafferent la groffe cloche, prétendant qu'elle leur ap partenoit.

Le Duc d'Epernon, Gouverneur de Bourgogne, par fes Lettres du 15 Juillet 1653, » reconnoît que les Habitans reftés en la » place, y ont été forcés par violence des » foldats, qu'il les tient pour bons fervi»teurs du Roi, & défend de faire aucunes » pourfuites contre eux, révoquant toutes » les commiffions données à cette occafion.»

Sur les remontrances des Officiers de Chalon & de Nuys, le Roi donnna, en 1655, un Edit de fuppreffion de l'érection d'un Bailliage à Seurre; & les 7 Echevins furent réduits à 4 en 1658. Parmi les Baillis de Seurre depuis 1577, on voit les Vorvelle,

Rigoley, de Chafans, Tabourot, Noirot, Artaud, Bretagne, Malechard, Nanteuil: l'actuel eft Jean-Cl. Trulard.

LA MAIRIE a commencé en 1278. Parmi les anciens Maires, on voit Michelot Morandet en 1367, Pernot Berbis en 1378; fon fils en 1442 fit défenses aux étrangers d'acheter œufs, fromage, avant 6 heures, au marché, jufqu'à ce que Mr. le Duc & la Ville foient fournis Philippe le Bon étoit alors à Seurre. Jean Millet en 1456; Guiot Landrout en 1464; Girard Druet en 1468; Cl. Berbis en 1472; Guiot Berbis en 1503; Et. Boffuet 1513; Pierre Trouhet, 1515; Guillaume Guillier, 1523; Jean de Brand, 1529; Jean Pielley, 1530; Cl. de Pontoux, 1536; Pierre Vorvelle, 1554; Jean Vitte, 1560; Philib. Bretagne, 1573 & 1578; Cl. Gruyer, 1598; Georges Languet affifta aux Etats de Melun en 1590; Cl. Chantureux, 1606; Antoine Bretagne, 1632; Fr. Bretagne, 1634; Anatoile Malefchard, 1638; Philippe Loppin, 1645; Jean Trullard, 1650; Jacques de la Folie, 1651; Cl. Hutet, 1654; Philibert Bretagne, 1660; Pierre Gouget-Duval, 1662; Cl. Loppin, 1664; Cl. Noirot, 1671; Cl. Bertheley, 1675; Jean Malhet, 1677.

Quatre Maires ont été Elus du Tiers-Etat; Denis Rigoley en 1666; Louis Butard, 1690; Pierre Bretagne, Ecuyer, en 1724; Claude

Gouget-Duval en 1760; fon fils Guillaume eft Maire actuel depuis 1768.

La Mairie jouit des mêmes priviléges que celles de Dijon, Beaune & Auxone, en confidération de l'importance de la place & de la fidélité inviolable que les Habitans ont toujours confervée pour nos Rois; c'est ainsi qu'ils s'expriment dans leurs Lettres enrégiftrées à l'Hôtel de Ville : Charles VIII en 1484; François Ier, 1518; François II, 1559; Henri III, 1575; & Louis XIV, 1650.

L'Hôtel de Ville a été rebâti à neuf en 1773. Les archives y font en bon ordre. Les plus anciens regiftres ne remontent qu'à l'an 1357. La Ville tient les grands Jours de la Police 2 fois l'année.

Grenier à Sel pour 80 Paroiffes, de la Direction de Chalon; Bureau de TraitesForaines; Entrepôt de Tabac; Subdélégation; 12. Ville qui députe aux Etats, la 11. qui nomme l'Elu. Recette d'Auxone; route du Coche d'eau d'Auxone à Lyon; grand chemin à Dole, à St. Jean-de-Lône, à Verdun, à Dijon. Ecoles établies en 1550. Jeu de l'Arc depuis 1434, compofé de 20 Chevaliers : il y avoit auffi dès 1578 un Jeu d'Arquebufe établi par Lettres patentes, & qui eft interrompu depuis 1769 il rendit en 1682 le grand Prix, remporté à Lyon en 1681. Il y avoit encore un Jeu de l'Arbalête.

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En 1683, camp fur la Saone où le Roi parut avec toute fa Cour; autre camp en 1688 & en 1730.

4 foires, dont 2 franches, établies par Henri III. Halles bâties en 1341. Commerce foible celui des toiles de ménage & des cordages pour la marine eft affez confidérable. Aucunes carrieres : point de tuilerie; on tire la tuile de Pouilly, de la Villeneuve ou de Verdun, ou de Pagni-le-Château.

Le bois du Défoit ou bois du Roi, fitué fur le bord de la Saone, vis-à-vis de Chazele, acenfé par le Seigneur, est tout défriché. On croit dans le pays que Céfar y campa pour battre les Helvétiens.

PRIVILEGES: MARQUIS AT.

Cette Ville reçut en 1278 fes priviléges, franchises, le droit de Commune de Philippe dit de Vienne, Seigneur de Pagny & de S. Georges, pour 4000 1. (le marc étoit à 3 1.) Il eft porté dans la charte fort étendue, dont j'ai copie, « que fi le Seigneur va outre mer » pour fervir Dieu, les hommes de la Com» mune lui doivent aide une fois en la vie » & non plus, l'aide ne pourra monter à » plus de 1000 1. « Il n'y eft point parlé des autres cas, obferve M. le P. Bouhier, Cout. de Bourgne. t. 2, p. 289. Le Duc Robert II ne confentit à cet affranchiffement que fur

la ceffion faite par le Seigneur du Fief de Villey-fur-Saone (auj. Bonnencontre): (V. Per. p. 545). Phil. de Vienne déclare que les Maire & Echevins doivent connoître de tous cas & de toutes caufes qui adviendront à la Ville de Seurre, au territoire & en la franchife, fauf que de meurtre ou de larcin manifefte. Il oblige fes fucceffeurs par fa charte à jurer fur les Evangiles, de maintenir & garder les priviléges & prérogatives accordés aux Habitans. Ils font exempts des droits au péage de Chazelle, qui appartient à Molaize, ainfi que de pont & paffage fur la Saone, par traités de 1439 & 1488, & du péage de Pouilly par accord avec Charles d'Eftainville en 1486, confirmé en 1665.

Philippe le Bon, par Lettres patentes de 1449, confirme aux Echevins l'exercice de la haute, moye. & baffe Juftice qui leur appartenoit de toute ancienneté ; ce qui a été reconnu par les Lettres de Charles VIII de 1484; de François Ier. 1518, de Henri III 1575, de Louis XIV 1650.

Seurre avoit le droit d'élire 12 Prud'hommes, 7 Echevins, un Maire, & depuis un Procureur-Syndic, ce qui fut reconnu par le Duc en 1449. Il n'y a plus que 5 Echevins, compris le Procureur-Syndic. On voit un Prévôt en 1446. Jean Marchand l'étoit en 1478. Par accord Philippe de Vienne céde à fa mere Alix de Villars, pour fon douaire,

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