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Seigneurs de ce nom, étoit un lieu de franchife. La tour fubfifte encore, & fert de clocher au Séminaire. On voit un Girard de Saudon en 1203; Henri de Saudon, Damoifeau en 1283; Henri de Saudon, Doyen de Chalon, en 1357.

PIERRE DE Goux, Chevalier, depuis Chancelier de Bourgogne, avoit fon HOTEL rue St. Georges : il devoit au Duc 6 1. de rente, qu'il lui affigna fur plufieurs autres maifons en 1453.

Dans la même rue eft l'HOTEL des anciens Barons de Senecey, réparé en 1580. On lit au deffus, HOTEL DE SENESCÉ, avec les armes de Beaufremont.

Une vieille tour porte encore le nom de Nemours, depuis l'Hôtel de Rully, rebâti par Enoch Virey, & occupé par le Préfid. Maffon, acheté depuis 30 ans par le Marquis de Rully, qui vient de le vendre à la Ville.

Auffi la rue S. Georges étoit appellée la rue des Nobles.

Nic. Rolin occupoit la tour de Verdun depuis la CHANCELLERIE, fur laquelle on voit fes armes (3 clefs); auj. maison canoniale elle paffa aux Labaume de Montrevel, fut acquife par les Minimes, & échangée depuis avec le Chapitre. Le Duc de Mayenne y logeoit avec fon fils durant la Ligue.

JANUS D'OR, un des principaux Officiers de Philippe

de Philippe le Bon, avoit fa maifon à St.Laurent, qu'il céda aux Cordeliers. Le Parlement tenoit fes féances en la maifon de Jofferand Crepier.

L'Hôtel de l'Abbé de la Ferté étoit en l'emplacement actuel de l'Abbaye de Saint Pierre: on fit un foffé devant en 1495. L'Abbé de Cluni logeoit à S. Jean de Maizel en fon Prieuré; celui de S. Benigne au Prieuré de Ste. Marie; celui de St. Pierre de Mâcon, avant la fécularifation, au Prieuré de Ste. Croix.

Beatrix de Chalon donna fa maifon de GRAVIERE à l'Abbé de Tournus en 1226 : l'Abbé la remit à Jean de Montbelet; celuici à Berberet, Châtelain de Plottes; enfin l'Abbé Jean la réunit à fon Monaftere, qui l'acenfa 30 liv. Le dernier remboursement, qui n'étoit plus que de 5 1. de rente, a été fait en 1712 par les Carmes, qui occupent une partie de cette Maison : (V. Hift. de Tournus, par Juenin ).

Cependant il paroît que la Graviere étoit près du pont de Saone, proche la Boucherie, où Mrs. de la Ferté viennent de bâtir. Le trege, cédé par la Ville, portoit encore le nom de la Graviere; peut-être y avoit-il 2 maifons de ce nom, la grande & petite Graviere.

Le Commandeur de Belle-Croix avoit fon HOTEL rue aux Fevres, où est mort le faTom. IV. M m

meux Desbarreaux. L'ancienne tour forme l'efcalier. Les Barons de Brancion, d'Uxelles, de Mello, de Givry, avoient auffi leurs Hôtels à Chalon.

<< D'où eft venu, dit St. Julien, p. 431, » que les Chalonnois font nommés par leurs » voifins, Nobles de Chalon; joint qu'ils font » autant gracieux, de franc & bon cœur, » envers ceux qui abordent en leur Ville, » qu'autres Habitans du Royaume. « Ils ont confervé cet aimable caractere de politeffe & de générofité, qui rend le féjour de leur Ville délicieux aux étrangers.

PROMENADES.

Les dehors de Chalon, autrefois hériffés de tours, bastions, contrefcarpes, ont été changés en agréables promenades plantées d'arbres. C'eft fur-tout au zèle patriotique & à l'intelligence active du Maire Claude Perrault qu'on en eft redevable. Celle du baftion de Sainte Marie eft délicieufe par l'agrément de la vue fur le canal de la Saone & fur les prairies qu'elle arrofe. On y lit une infcription datée de 1752, qui commence déjà à s'effacer.

Le pâquier de Gloriette eft très-fréquenté; c'est l'endroit où l'on tire les grands prix. Près du foffé de la citadelle étoient 2 piliers butant de la porte ancienne du côté de St.

Côme. Le bastion de Saint Jean de Maizel, planté fous Henri Felix, eft très-agréable.

Une des plus gracieufes promenades eft fur la longue chauffée de St. Laurent à St. Marcel, ombragée d'un double rang d'arbres, faite durant l'élection du même Henri Felix. Les ponts des lacs d'Orléans furent ruinés du temps des Hongres qui ravagerent la Bourgogne au xe. f., & n'avoient point été rétablis. St. Julien de Baleure fe plaint de fon temps de ce qu'ils n'avoient pas été reftitués; « parce que, dit-il, pag. 419, la »bourse d'un feul homme ne s'eft trouvée » fuffifante les Princes prennent bien les >> deniers de haults paffages, reue & traites» foraines, jadis introduits pour les répara» tions des chemins, réfection des ponts & » curées des rivieres; mais de fatisfaire aux » charges, il n'en est plus de nouvelle : .... » bref, nous n'avons plus de Brunehaut pour » faire des ponts & levées. » Mais nous avons des Etats qui veillent à la fûreté & à la réparation des chemins & des chauffées.

:

La belle place d'armes, décorée d'une fontaine à 4 tuyaux, deftinée au marché des groffes denrées, fut applanie en 1592; celle de S. Vincent fut agrandie en 1679 aux frais de la Ville. En démoliffant une cave, on trouva un tréfor en monnoie d'or & d'argent, dont les moins anciennes étoient de Louis

un

le Débonnaire; ce qui dénote que ce tréfor avoit été caché lors de l'incendie de Chalon par Lothaire. Pour éviter un procès, tiers fut adjugé au propriétaire de la maison, l'autre aux Fermiers du Domaine, le 3o. à l'Evêque haut-Jufticier qui le remit à l'Hôpital.

Chalon s'embellit chaque jour; les maifons en bois difparoiffent peu à peu, & les rues s'élargiffent. Le vafte & beau quai fi néceffaire que l'on conftruit fur la Saone, les fuperbes maifons qui s'élevent au tour, en feront le plus beau quartier.

Les logemens y font rares & chers, parce que des Communautés nombreuses occupent un terrein immenfe. La citadelle qui pourroit contenir 6000 hommes, emporte le lieu le plus élevé, le plus agréable & le plus fain, à caufe de fes fources limpides & de fon bon air. On en tire les eaux qui jailliffent en la place d'armes.

Enfin, on peut dire que Chalon réunit les agrémens de la vie, la tranquillité, la propreté d'une Ville de Province, à la magnificence de la Capitale d'un canton, & au charme d'une fuperbe campagne :

Où la Saone enchantée à pas lents fe promene, N'arrivant qu'à regret au Rhône qui l'entraîne.

A la vue de cette riviere qui roule si tranquillement fes ondes bienfaifantes, on

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