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COLLEGE.

Ce Collége eft ancien; on l'appelloit en 1470 la Maifon de l'Ecole, & en 1570 le grand College littéral. On y voit pour Principal Michel Gory, en 1559. Jean Maillard, Tréforier de France en fit la vifite de la part du Roi en 1521, pour le faire réparer. Dès 1604 le Maire Louis de Théfut propofa d'y recevoir les Jéfuites; Job Bouvot, célèbre Jurifconfulte, s'y oppofa, ainfi que le Parlement.

Le Marquis d'Uxelles, Gouverneur de la Ville, & les principaux Citoyens, demanderent depuis les Oratoriens. Mais enfin, par la protection du Prince de Condé & le crédit de Claude Virey, les Jéfuites furent admis en 1634, contre le vœu public, après trente ans d'oppofition. Le feu Confeiller Baraut envoya au Parlement en 1763 un bon mémoire où tous ces faits font détaillés.

La Chapelle & le Collége furent rebâtis en 1649, & l'aîle gauche l'a été à neuf en 1734. Claude - Enoch Virey, le favant Cl. Robert, l'Evêque Jacques de Neucheze, léguerent au Collége leurs livres, dont les meilleurs furent enlevés en 1763.

Les prix ont été établis en 1579 par Ant. Druot, Sommelier du Roi, Capitaine de Germoles; Abigail Mathieu, Baronne de Traves,

a fondé un laurier d'argent pour les prix de Rhétorique, & des médailles pour les autres claffes; Jean Lafne, Grand Archidiacre en 1614, le prix de profe en Rhétorique; Druot, Chanoine; Tifferant, Grand-Prieur de Saint Pierre; Tapin, Receveur des décimes, ont établi les autres prix. Ils confiftent actuellement en livres de la valeur de 200 livres, diftribués avec folemnité avant la St. Louis, par les Maire & Echevins.

Etienne Mathieu donna les gages de la derniere claffe en 1588: Jacques de Germigni fit des legs à cette Maison en 1586.

Les Jéfuites l'ont quitté par Arrêt du 11 Juillet 1763, & ont été remplacés par des Séculiers.

On lit au deffus de la porte d'entrée :

Religioni & bonis artibus.

C'est le commencement de l'infcription, envoyée de Paris par M. Le Beau, que la République des Lettres vient de perdre; la voici en entier:

HAS EDES

RELIGIONI AC BONIS ARTIBUS DICATAS

IN PRISTINUM STATUM

REX OPT. LUD. XV.

PROMOVENTE AC TUTANTE SUPREMO SENATU

RESTITUIT. 1764.

BAILLIAGE.

Ce Bailliage, 3. principal du Parlement, le plus étendu de la Province, eft compofé de deux parties féparées par la Saone; la premiere, du côté de la montagne, a 10 l. d'étendue, du nord au fud, & 5 de l'eft à l'oueft; la feconde, à l'orient, s'appelle la Breffe Chalonnoife, & fe divife en e. & 2de. Breffe. Celle-ci, qui eft la méridionale, use du Droit Ecrit; les deux ont enfemble 10 1. du midi au nord, & 8 de l'eft à l'ouest, outre le Pays qui eft entre la Saone & le Doubs, de 5 1. de longueur depuis Verdun jufqu'à l'Auffon, fur 3 de large. Il a d'étendue en toifes quarrées 694, 200, 000; en lieues quarrées de 2400 toifes 120 30%.

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Ce Bailliage eft confiné à l'eft par la Franche-Comté, au fud par celui de Macon, au nord par celui de Beaune, à l'oueft par ceux de Montcenis & de Charolles. Les Paroiffes de Sigy, S. Itaire, S. Euruge, S. Martin Sailli, Cherizet, Cortevais, dépendent encore du Chalonnois, en tout ou en partie; mais hors de fes limites fur la Guye, entre le Mâconnois & le Charolois.

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Ce grand district comprend fix Villes, dix Bourgs, plus de 206 Paroiffes, 8 Marquifats, 8 Comtés, 17 Baronnies, 144 Seigneuries, 7 Châtellenies, I Prévoté, 2 Commande

ries. On a parlé des 5 Abbayes & 4 Prieurés.

Les Pays du Duché qui font au delà de la Saone, ont été acquis en différens temps; les uns pour la mouvance, les autres pour la propriété. Othon Ier, Comte Palatin, fit hommage à Eudes III de Navilly, en 1193; & le Comte Etienne pour Auxone, en 1197; Hugues IV acquit en 1237 le Comté d'Auxone, & reçut la même année l'hommage du Sgr. de Chauffin; en 1252 celui de Jean, Sire de Salins, pour la Marche, Leffard, S. Germain & Montjay; en 1264 celui du Sire de Pontalier pour Soiffons & Viévergue: Hugues de Vienne, Sire de Pagni, prit en Fief du même Duc, en 1266, Seurre, Clux, Longe-Pierre, Navilly, Moux, & lui remit la Perriere, S. Seine en Bâche & Foucherans. Robert II acquit en 1279 de Phil. de Vienne, la mouvance de Mervans; en 1284 celle de Cuiseau de Henri d'Antigni; en 1289 du Comte de Savoie Amé IV & de Sybille de Bagé, les Châtellenies de Cuifery, Sagi & Savigni en Revermont; en 1294, de Philippe de Vienne, la mouvance de Pagni--la-Ville, Pourlans, Montagni, le Châtelet, la Bruere, Chamblan, Jalange, Trugny, Chazelle, Bouffelange & Villars-Rotain; enfin en 1299, de Hugues de Vienne, Sire de Lonvy, celle de Savigni-fur-Seille & de Beaurepaire.

Le Chalonnois eft arrofé par la Saone, la Guyette, la Seille groffie de la Braine,

de la

Valliere

Valliere & du Solnant, la Deheune chargée de la Bourgeoife, la Grône unie à la Guye, la Talie, Talietta, fur laquelle font 4 ponts: toutes ces rivieres portent le tribut de leurs eaux dans la Saone, qui feule eft navigable & fait la richeffe du Pays.

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Les côteaux, à l'oueft, produifent de bons vins les plus renommés font ceux de Givry, Mercurey, Rully, St. Martin-fousMontaigu, Montbogre, Rofey, Buxy, Chenôve..... Le favant D. Ruinart a cru que Grégoire de Tours en fait mention fous le nom de vinum Scalonum, qu'il a trouvé écrit Cablonum dans différens mff. de ce Pere de notre Histoire, & qu'il croit désigner le vin du Chalonnois. Nous parlerons plus amplement dans la defcription particuliere de ces vins recherchés par les Parifiens, les Lyonnois & les Etrangers.

Les environs de la Saone font renommés par l'excellence des pâturages abondans; la Breffe Chalonnoife par fes plaines fertiles, bois, rivieres, champs, prés, &c.

BAILLIS, LIEUTEN ANS GÉNÉRAUX.

Le P. Perry ne commence la liste des Baillis de Chalon qu'en 1359, tandis qu'ils furent établis par le Duc Hugues IV en Bourgogne, & qu'on trouve dans le cartulaire Tom. IV.

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