Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Jeanne de Luzy, vendit en 1302, fur la faculté du rachat, au Duc Robert II, les Châteaux de Semur & de Bourbon, 6000 1. Le réachat fut apparemment exécuté; car en 1303, Marthe, fille de Jean de ClermontBourbon, Comte de Charolois, fe mariant avec Robert, Comte d'Auvergne, eut en dot la Seige. de Semur & autres Terres du Bourbonnois. Marie de Chateauvilain les porta, en 1313, à Guille. de Mello, Seigr. d'Epoiffes & de Givry, dont vint Gibaut de Mello, vivant en 1350, & mort fans enfans. (1) Marie fa niéce, fille de Guy de Mello, fon héritiere, les donna en dot à Guille. de la Trimouille, Baron d'Antigni, Maréchal de Bourge. Ce fut lui qui obtint du Duc, en 1384, la levée de 1200 liv. fur la Ville de Bourbon pendant 3 ans, pour être employées à la fortifier & rétablir fa clôture.

La Seigneurie directe de cette Baronnie paffa à Guille. de Vergy en 1477, après qu'il eut pris le parti de la France, attiré par les

(1) Il fit en 1367 hommage au Duc de la Baronnie de Bourbon. Dans le dénombrement des arriere-Fiefs font compris Creffy, la Motte-Saint-Jean, Morillon, Vefvre, Faulin, la Nocle, Vandeneffe-fur-Arroux: il fait mention d'autres Fiefs mouvans de fa Baronnie, mais qui ne font pas des arriere - Fiefs du Duché de Bourgogne; quelques-uns, dit-il, font en deça, d'autres au delà de la Loire.

bienfaits de Louis XI. II la vendit en 1488 à Pierre, Duc de Bourbonnois, mari d'Anne de France. C'est ce Prince qui acheva, en 1500, la Sainte Chapelle de Bourbon-l'Archambaud, une des plus belles du Royaume, dont les bas-reliefs, les ftalles, les vitres peintes, font admirées des connoiffeurs.

Par Arrêt du Parlement de Bourge. en 1511, la Baronnie de Bourbon fut adjugée à Anne de France & à Suzanne de Bourbon fille de Pierre, Ducheffe du Bourbonnois & d'Auvergne, en rembourfant à Jean & Cl. de Pontailler-Tallemai, héritiers de Guille. de Vergy, la fomme de 16000 1. restant de 36000 1. prix principal de la vente faite par Guille. de Vergy à Pierre de Bourbon. A la mort de Suzanne de Bourbon fa fille, arrivée en 1521, fa riche fucceffion fut contestée à Charles de Bourbon, Connétable de France, par Louife de Savoie, mere de François I, qui fe prétendoit plus proche héritiere du chef de Marguerite de Bourbon fa mere, fœur du Duc Pierre, & fe trouvoit coufine germaine de Suzanne de Bourbon. Le Connétable foutenoit que le Duché de Bourbonnois étoit Fief mafculin; que par fon contrat de mariage avec Suzanne, il étoit reconnu pour l'héritier de cette Maison ; & qu'à l'égard des autres biens, il y avoit une donation mutuelle entre lui & Suzanne de Bourbon fa femme, qui les lui affuroit. C'est

[ocr errors]

l'époque malheureufe de l'évafion & de la révolte du Connétable, qu'on fait avoir été fi fatales à la France, & à Bourbon lui-même, tué au fiége de Rome en 1527. Soit par cette félonie, foit par la fucceffion de Louise de Savoie, la Baronnie de Bourbon, avec les autres biens de cette Maison, paffa à François Jer, & fut unie à la Couronne.

Elle fut aliénée en 1718, à faculté de rachat, à N. Legendre de St. Aubin, ancien Maître des Requêtes: elle a été échangée en 1771, & cédée à Jean-Bapt. des Galois de la Tour, 1er. Préfident, Intendant de Provence, & à Marie-Magdeleine d'Aligre fon épouse.

Cette Baronnie comprend Bourbon, partie de Challemoux, la Sge. de Maringe & celle de Mont, quantité de Hameaux, & a dans fa mouvance un grand nombre de Fiefs, dont quelques-uns font titrés, tels que la MotteSt.-Jean, Vefvre, Vitry, la Nocle, & comme tels réfervés au Roi par l'échange. La Baronnie avoit de beaux droits, notamment celui de faire grace aux criminels, de jouir de la fucceffion des batards, de conférer la nobleffe, le droit de reffort fur les Vaffaux, & de faire tenir les grands Jours par les. Etats du pays, où fe portoit l'appel de fon Juge. L'appel des grands Jours reffortiffoit nuement au Parlement.

Le terrier de la Baronnie, fait en 1424

[ocr errors]

fous Guy de la Trimouille, Sg'. de Bourbon, Comte de Joigni, porte : » Et pour » caufe de la Baronnie, peut & uze mond. » Sgr, de faire grace à aucuns malfacteurs qui font prins pour aucuns délits & cri» mes, & iceux délivrer ou bannir hors de » ladite Baronnie, fi bon lui semble. «<

B A I N S.

Bourbon eft renommé par fes eaux chaudes & minérales, fituées au Fauxbourg de S. Leger, dans un fond, au deffous d'un rocher escarpé, de 40 pieds de haut fur plus de 100 pas de longueur. Ce rocher peut avoir été coupé exprès pour la construction des bains, & faire la clôture de la-cour à l'eft. Les Romains en ont fait la dépenfe, les ont creufés & embellis. Malgré le ravage du temps destructeur & des guerres continuelles, on voit encore de beaux reftes qui font connoître la richeffe de la matiere & les ornemens de l'architecture romaine. Les baffins font compofés de gros quartiers de marbre blanc, & leur pavé, ainsi que celui des bains, eft de grès. On remarque les niches des ftatues qui ont été mutilées, & dont on a trouvé des bras, des jambes & des têtes. Il paroît par des témoignages rapportés dans la Notice des Gaules de Valois, pag. 104, que ces bains attiroient à Bourbon les étrangers au XII. f. La Ducheffe, Anne de

France, y nomma un Concierge en 1500. Chaffeneuz, cat. gl. m. XII p., en parle avec éloge, & les croit l'ouvrage des Romains: cet Auteur écrivoit fous François Ier. Ce n'eft donc que pendant les guerres civiles fous Charles IX, qu'ils furent négligés & comblés.

Henri III voulut dégager ce grand ouvrage des ruines qui l'enfeveliffoient. Il y envoya en 1580 fon Médecin Myron, & fon 1er. Architecte, J. B. Ducerceau, qui y firent travailler, & dépenferent plus de 10000 1.

Le plomb & l'airain fondus qu'on décou vrit, font la marque d'un incendie. Il eft croyable que l'étang d'Amanzy, dont le lit eft plus haut de 20 pieds que les bains, s'étant rompu, les aura comblés. Le Roi vint vifiter les ouvrages, & paffa 6 femaines avec la Reine, pour y prendre les eaux. Voici l'infcription qu'on y mit alors, ou quelque temps après :

[ocr errors]

D. OPT. M. ETERNE MEMORIE HENRICI III, GAL. ET POL. REGIS, OB BORBONIAS THERMAS LONGA INCURIA ET CARIOSA TEMPORUM VASTATIONE VEHEMENTER AFFLICTAS. DEPUTATO M. MYRONE, ARCHIATRO, MAGNO SUMPTU EFFUSO, EAS AB EXTREMO VINDICAVIT OCCASU, ET NISI CIVILIS SEU POTIUS FERALIS BELLI CLADES AVOCASSET, PROVISIONE LARGISSIMA IN PRISTINAM FACIEM RESTITUISSET.

"....

« ZurückWeiter »