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font moins dures, moins noires ou plus feuilletées que le fchifte de la Chatelaine; mais elles ont au furplus les mêmes propriétés, & pourroient fournir des crayons noirs d'une qualité peu différente. (V. Affic. de Bourge. 32°. f. 1778).

J'ai vu dans un Mémoire mff. fait en 1740, fur les mines du Royaume, qu'on trouve à Montcenis une mine de zink ou cuivre blanc. Cette mine eft dans les charbonnieres même, & j'en ai un morceau qui m'a été donné par Jean Garchery, Proc. du Roi. Ce curieux en a mis 1. dans une affiette remplie d'eau pendant l'été, à la fin duquel il a trouvé l'affiette & le morceau de mine très-fec, & toute la capacité intérieure du vafe couverte d'un fédiment, fel ou autre matiere, d'un jaune foncé, qui fur la langue avoit le goût du foufre & de l'airain, avec une grande âcreté je l'ai éprouvé de même.

Eau minérale dans un pré près le Château de la Crotte, qui purge avec douleur & tranchée. M. de Morveau, après en avoir fait l'analyse, a compofé un Mémoire circonftancié, rapporté dans le Jour. Phyf. de l'Abbé Rozier : Févr. 1773.

Selon l'analyse faite par M. le Docteur Durande en 1778, une livre de cette eau donne par l'évaporation un grain & demi de fel marin à baze d'alkali minéral, I grain & 2 de fel marin à base terreuse, un grain de

terre dont une partie magnéfie, l'autre neutralifée par l'acide vitriolique ou autrement en felénite.

Ces eaux, quoique peu pourvues de principes minéraux, étant fulfureufes & falées, méritent l'attention des Médecins. Elles doivent convenir dans les cas de relâchement d'eftomac, dans les crudités glaireufes, les cours de ventre opiniâtres, les maladies de la peau, les obftructions, la fuppreffion des régles mais il faut les boire à la fource car elles perdent dans le tranfport la plus grande partie de leur efprit fulfureux.

Une taffe d'argent où l'on a puifé cette eau, s'eft trouvée teinte à l'intérieur d'un jaune orangé très-vif, qu'on eut beaucoup de peine à faire paffer. Le bétail évite cette fontaine.

M. Garchery a trouvé, dans les bois de Montcenis, 3 gros champignons pétrifiés, très-naturels, dont il a bien voulu m'en remettre un qui a fait l'admiration de ceux qui l'ont vu : il eft auffi beau deffus que deffous. On parlera d'autres curiofités nat. aux articles de Torcy, d'Uchon, &c.

En travaillant au grand chemin de Montcenis à Toulon, on a trouvé au deffous du domaine de Minots une carriere; à une petite voûte irréguliere, entre 2 lits de pierre, étoient attachés des millions de faux diamans ferrés & accolés les uns aux autres,

& dont toutes les pointes brillantes font taillées en triangle. Les corvéables en ont caffé plufieurs toifes employées à l'encaiffement du chemin. Quelques perfonnes en ont recueilli des morceaux qui feroient un bel effet en placage j'en ai ramaffé 2 fort brillans. Pluf. méd. ont été découvertes dans les environs; entre autres, une belle de Céfar fous fon vie. Conf., ayant à l'exergue, providentia; une de Julia Aug. fur laquelle on lit, Venus Meretrix ; une d'Augufte; une d'Antoine le Triumvir (ces 3 d'argent), & d'autres en bronze, dans le cabinet de M. Garchery, où j'ai vu encore un bon morceau de bois pétrifié. .

Quoique Montcenis foit ancien, il eft ridicule de prétendre, comme l'a fait l'Auteur des Tablettes de Bourge. 1753, qu'on y voie les ruines de Bibracte. Je crois avoir démontré dans le 3o. vol. qu'il ne faut pas chercher Bibracte ailleurs que dans Autun.

On a parlé, dans les volumes précédens, d'une grande voie rom. tendante de Chalon à Autun par les bois de Saint-Sernin aux Baumes, & aux plaines près le parc de Montjeu. Il fubfte un morceau bien confervé d'une branche de ce chemin tirant au Château de Montcenis, qui a près de 1. de long, depuis les 4 Vents Pare. d'Effertene, jufqu'à la Croix de la Baujarde, Pare. du Breuil. M. de Thelis, par les foins duquel

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les chemins, depuis le Breuil jufqu'à Saint Leger, ont été réparés, a fait paffer son nouveau chemin fur cette voie ancienne, auffi loin qu'il lui a été poffible. J'ai vu des figures antiques à Marmagne, à S. Symphorien, à St. Sernin (Voy. ces trois Paroiffes dans le Bailliage).

HOMMES ILLUSTRES ET FAMILLES DISTINGUÉES.

Montcenis a été le berceau de JEAN DE LA VAIVRE, Auteur du XVIe. f.

NIC. DE SAINT-ANTHOST, Conf. au Parl. de D. en 1534, enfuite 1er. Préf. de celui de Rouen les Hiftoriens en parlent avec éloge. La maison que fes peres habitoient à Montcenis, s'appelle encore de St.-Anthoft.

L'Hôtel ou Château de MONTESSUS lui eft contigu. Les BERNARD DE MONTESSUS, originaires de Montcenis, font connus avantageufement par leurs fervices militaires & leurs alliances.

Les PELLETIER D'ESCROTS ont donné des Chevaliers de Malte, un Maréchal de Camp, Gouverneur de Furnec.

Les BOYVEAU, un Gouverneur des Invalides, un Commandant à Colmar, Cheval". d'Honn. au Confeil Souv. d'Alface, & pluf. Officiers.

Les COCHET, pluf. Magistrats aux Par

lemens de Metz & de Dijon. Melchior Cochet de Saint-Vallier, Préfid. aux Requêtes du Pal. à Paris, Auteur de l'excellent Traité de l'Indult, étoit de Montcenis, quoique né à Beaune (Voy. fon éloge, t. 2, p. 616).

Les DURAND, des Préfidens à la Ch. des Comptes, un Lieut. de Roi en Champagne, un Grand-Maître des Eaux & Forêts.

Les PERNOT, pluf. Confrs, au Parlement, & Andoche Pernot, Abbé de Citeaux.

Les VILLEDIEU, des Maires, des Officiers du Baill ̊.; un Magiftrat vertueux & éclairé, J. Villedieu, Confr. au Parl. de Dijon, mort en 1768, après avoir bien fervi le Roi & le public pendant 40 ans : fon fils, M. de Torcy, marche fur fes traces.

De la famille BUREAU font fortis 2 Confeillers-Clercs, & Guille.. Bureau à préfent Conf. Laïc.

Parmi les VENOT on voit des Maîtres aux Comptes; Jacques Venot, Maire de Dijon en 1619. Des Venot de Noizy en Breffe fortent pluf. bons Officiers, un Lieut. de Vaiff. de Roi, tué à l'expédition de Maroc.

ANDRÉ GIRAU, Maire, mort en 1749, a laiffé quelques poéfies eftimées de ceux qui les connoiffent, grand-oncle d'Alexandre Girau de Vefvre, Conf. depuis 1767.

Les MILLETOT ont donné 3 Confrs. Ben. en 1586, Guy en 1631, J. Benigne en 1660, mort en 1711. P. Taifand, fon ami, lui dreffa

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