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de Buffeul, Bailli d'Autun; Lordin de Saligny; Guichard de Ganay, Confeiller du Duc, Juge du Charolois, y furent les Députés de Philippe le Bon.

Ce Pays fut expofé aux courfes & aux brigandages d'Antoine de Chabanes, Capitaine des Ecorcheurs, qui parut autour de Parai en grande puiffance, difent les Mémoires du temps, en 1439.

Il ne fouffrit pas moins pendant les troubles qui fuivirent la mort de Charles le Guerrier en 1477; mais fes plus grands malheurs arriverent durant les guerres de Religion, en Juin 1562. Ponfenart & St. Aubin, deux Chefs des Calviniftes, excités par ceux de Parai, forcerent la place, pillerent les Eglifes, & vendirent à l'encan toutes les dépouilles du Prieuré.

Les Huguenots avoient un Temple à la porte du Poirier, détruit en 1686; l'emplacement même s'appelle encore le Temple. Au deffus de la porte d'une maison où logeoit le Miniftre, eft une fleur de lys pour marque de fauve-garde. Le fameux Dumoulin y a demeuré. Théodofe de Beze y a paffé. Ils avoient un autre prêche au Bronchet, Hameau de la Paroiffe de Saint Leger, dont le Miniftre réfidoit à la Nocle chez le célèbre de la Noue. Après la révocation de l'Edit de Nantes, les Calviniftes alloient faire la cene à Nocle chez Dupuy - Montbrun,

Leur prêche à Parai fut interdit par Arrêt du Confeil en 1634, rendu à l'inftigation du Cardinal de Richelieu, Abbé de Cluni; & il leur fut défendu d'enterrer leurs morts au cimetiere de l'Hôpital. Ils faifoient valoir une manufacture renommée d'étoffes & de toiles fines, qui a disparu depuis leur expulfion en 1685. 300 Chefs de famille & Ouvriers quitterent leur patrie, & porterent leur industrie à Genève, en Suiffe & en Allemagne. Il reste une petite manufacture de fil & de toile fous la direction de N. Thiroux & N. de Grondville, qui a le fecret de préparer le chanvre, & d'en tirer un fil prefqu'auffi fin que la foie; elle eft encouragée par les Etats.

4 Tanneurs, 3 ou 4 Drapiers, plufieurs Tifferands; une poterie depuis 7 ans ; 6 foires. Parai eft fitué dans une plaine agréable, arrofée par la Bourbince, qui va fe perdre dans l'Arroux au Verdier. Terrein fablonneux. Quelques vignes. 400 feux. 1800 Com. 24 Dom. dépend. de la Paroiffe. Grand chemin percé par les Etats en 1753, de Charoles à Digoin, & à Marcigni en 1769. 3 moulins. Belle fontaine à Romay (Romera) avec Chapelle de N. D. fameufe par les apports, où l'on vient de 15 lieues. 3 portes. Mairie pour les affaires économiques. Grenier à Sel de la Direction de Chalon, qui eft ancien, puisque P. Baillet en étoit Grenetier en 1424.

Recette de Charolles. Entrepôt de tabac. Cours d'une porte à l'autre, planté d'arbres. Belle prairie. Juftice de l'Abbé, Seigneur, fur Parai, fur partie de Bautefond, Baron Chaffenard, Digoin, Rigny, Varenne-Reuillon & Volêvre.

Les armes font d'argent au paon rouant d'azur, bêgué & patté de gueules.

HOMMES ILLUSTRES.

Cette Ville a produit quelques Hommes illluftres. GUY de Paré ou Parai, de Paredo, du lieu de fa naiffance, parvint, par un mérite éminent, aux premieres Places de l'Eglife; il fut élu Abbé de Cifteaux en 1187, créé Cardinal par Célestin III en 1191, Evêque de Palestrine en 1199, Archevêque de Rheims en 1204, mort à Gand de la pefte en 1206: fon corps fut porté à Cifteaux, où on lui dreffa cette épitaphe :

Nobis donatus de culmine Pontificatus

Remis tranflatus, jacet hic vir Guido Beatus. (Voy. ce que j'ai dit de fa légation en Allemagne, tom. 3, art. de Cifteaux, pag. 172). Il a laissé plufieurs Ouvrages, monumens de fon érudition.

ANTOINE MALTESTE, né en 1520, nommé Lieutenant Général du Baill, rur. par Henri II en 1557, & du Comté par Fhilippe II;

Charge qu'il exerça avec tant d'intégrité, que fa mémoire eft encore en vénération dans tout le Pays, où il maintint la Religion catholique & la fidélité due au Roi. Il fut fort maltraité par les Huguenots, qui le firent 2 fois prifonnier. Les maux de fa prifon & l'étude affidue abrégerent fes jours, qu'il finit à 54 ans. Il a laiffé en mff. latin la Description du Charolois en 25 pages in-4°. 1573. Ses defcendans ont occupé les premieres Places en Charolois, & ont donné des Magistrats au Parlement, un Doyen de la Ste. Chapelle en 1651, un Curé d'Arnai qui a fondé 2 bourfes au Seminaire, &c. Claude fon fils fut 50 ans Elu du Charolois, & affifta 2 fois aux Etats Généraux du Royaume en 1588 & 1614 : il fut toute fa vie l'Arbitre général de fon Pays, & fort eftimé des Seigneurs voifins.

BRICE BAUDERON, né en 1539, Docteur en Médecine, un des plus habiles Praticiens de fon temps, acquit, avec une grande réputation, des biens confidérables, entr'autres la Terre de Senecey. Ayant été pris par les Ligueurs, il paya une forte rançon, qui lui coûta une partie de fon bien. Sa Pharmacopée eft fon principal ouvrage. Son petitfils, Antoine Bauderon, achetant des drogues chez un Apothicaire de Paris, fut reconnu à fon cachet pour un defcendant de Brice; l'Apothicaire auffi-tôt l'embraffe, lui offre fes drogues gratis, l'invite à manger

chez lui, en lui difant: Je fuis trop charmé de connoître le petit-fils de l'un des plus habiles fucceffeurs de Gallien. Gratien Bauderon, fils de Brice, exerça avec distinction la Profeffion de fon pere à Mâcon. On voit aux Cordeliers de cette Ville l'épitaphe de cette famille fur une table de marbre.

FRANÇOIS VAVASSEUR, né en 1605, mort au Collège des Jéfuites à Paris en 1681, Interprête de l'Ecriture Sainte pendant 30 ans, s'eft diftingué, fur le Parnaffe latin, par fes piéces de vers; mais il eft plus recommandable par l'élégance & la pureté du ftyle, que par la vivacité des images & l'élévation des penfées. Le P. Lucas publia le Recueil de fes Poéfies en 1683, avec l'éloge de l'Auteur. Ses autres Ouvrages ont été imprimés à Amfterdam in-fol. 1709. On trouve bien des puérilités dans fa Differtation fur la beauté de J. C. Sa critique de la Poëtique du P. Rapin, eft pleine d'humeur; fon Traité de l'Epigramme eft plus estimé. M. Titon du Tillet a placé le P. Vavaffeur dans fon Parnaffe françois, pag. 360: (Voy. la lifte de fes nombreux Ouvrages dans la Bibliothéque des Aut. de Bourge. pag. 343).

JEAN VIRIDET, Médecin, fils d'un Notaire de Parai, fe retira à Genève en 1690, & s'établit à Morges au Pays de Vaux, étant de la Religion P. R. On a de lui trois Ouvrages de Médecine : on ne fait pas le temps de fa mort.

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