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Jean Legrand, Seigneur de la Tour d'Iffurtille, d'Aluze & de Marnay, que Joly appelle homme fort d'efprit, fut nommé par Louis XIII. en 1641. L'ufage de l'Oraison funebre ceffa pour ce Magiftrat mort en 1652 : il l'avoit expreffément défendu par fon teftament; ordonnant à fes héritiers, fi on la faifoit, de payer, par forme de peine, 3000 livres à l'Hôpital.

Benigne Legrand fon fils, auparavant Con feiller au Parlement, que Joly qualifie d'homme de grande étude & de bel efprit, fut reçu en furvivance de fon pere en 1643, & n'exerça qu'en 1656. Nous avons de lui deux difcours prononcés en l'honneur du Grand-Condé ; ils font inférés. dans le Théatre de l'éloquence françoise, page 193.

Philibert Duguai, originaire de Beaune, en 1659; il étoit petit-fils de ce brave Duguai zélé Royaliste, qui fut récompensé par Henri IV. d'une Charge de Maître aux Comptes en 1595.

Pierre Bouchu, en 1691; il étoit d'une an cienne famille originaire de Montbar, qui a donné un Premier Préfident au Parlement, un Intendant de Bourgogne & un Abbé de Cîteaux.

Jean Baillet, Baron de St. Julien, en 1693; d'une famille originaire de Parày, diftinguée dans la robe & l'épée.

Glaude Rigoley, en 1712. Jean Rigoley, Seigneur de Puligny, fon fils, en 1716.

Claude-Denis-Marguerite Rigoley de Puligny, Confeiller au Parlement, en 1769 Olympe

Sand

Rigoley fon frere, en 1770, enlevés tous les deux à la Patrie, dans la fleur de leur âge.

M. de Pradier, Marquis d'Agrain, Chevalier de l'Ordre de St. Louis, beau-frere des deux derniers Préfidens, reçu en 1771.

OFFICIERS DISTINGUÉS.

Benigne Jacqueron, fecond Préfident, fut fait Chevalier pour fon mérite, par le Duc de Guife, Gouverneur de la Province, en 1542, felon les ordres de François Ier.

Henri III. par Lettres adreffées au Parlement & à la Chambre des Comptes, le 6 Avril 1577, décora du titre de Chevalier, de l'Accolé & du Ceint militaire, Benigne Laverne, quatrieme Préfident, depuis quarante ans.

Ceux des Officiers qui ont fait le plus d'hon neur à cette Compagnie par leurs lumieres & leurs talens, font, 1°. JEAN DESPRINGLES né à Nuits en 1550, un des plus illuftres Avocats de fon temps, au jugement de Charles Fevret: il fut pourvu en 1576 de la Charge de Procureur Général en la Chambre des Comptes, qu'il remit quelque temps après à l'un de fes fils, pour fe donner tout entier au Barreau. Il mourut en 1629, Doyen des Avocats, laiffant douze enfans, & fut enterré aux Cordeliers. Ce qu'il a fait fur la Coutume de Bourgogne, eft le feul de fes Ouvrages qui ait été imprimé.

2o. PROSPER BAUYN, d'une ancienne famille originaire de Paris, établie à Dijon en 1551, cultiva les Lettres & s'adonna à l'Hiftoire: il

a laiffé des Mémoires intéreffans fur les quatrę derniers Ducs; le récit du voyage malheureux de Jean, Comte de Nevers, en Hongrie; les négociations du Traité d'Arras; une critique des Annales de Paradin, le tout en plufieurs volumes in folio, reftés manufcrits: l'Auteur avoit été reçu Maître aux Comptes en 1639.

3°. HECTOR JOLY, Maître aux Comptes Seigneur de la Grange-du Pré, mort à Dijon fa Patrie en 1660, à foixante quinze ans. Il a pu blié un Traité de la Chambre des Comptes, imprimé à Paris en 1640, & à Dijon, par Paillot, en 1653. Un Dijonnois, fort inftruit fur ces matieres, a donné plus d'étendue à l'Ouvrage de M. Joly, & y a joint des recherches fur les Officiers qui ont compofé cette Chambre dès fa création mais l'Onvrage eft resté manuscrit en deux volumes in-folio.

:

4o. ETIENNE PERARD, mort Doyen de fa Compagnie en 1663, âgé de foixante-treize ans. Le P. Perri, dans fon Histoire de Châlon, dit que ce Magiftrat étoit plein d'honneur & de mérite, & que par fes autres excellentes qualités, il fut honoré d'un Brevet de Confeiller d'Etat. Jules Perard, habile Confeiller au Parlement, acheva de faire imprimer l'Ouvrage fi connu de fon pere, intitulé, Recueil de Pieces extraites de la Chambre des Comptes, pour fervir à l'Hiftoire de Bourgogne in-folio, 1664. Il a laiffé d'autres Ouvrages manufcrits, qui mériteroient de voir le jour.

5o. FRANÇOIS BAUDOT, Maire de Dijon, & Maître aux Comptes; il mourut en 1711, après avoir donné une Differtation fur les antiquités

de Dijon & fur Bibracte, qu'il prouve être Autun, non Beaune, comme le prétendoit Hugues de Salins, Médecin.

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6. BERNARD DE LA MONNOYE, reçu Correcteur en 1672, exerça pendant vingt ans cette Charge, qu'il réfigna pour fe livrer entiérement aux mufes & à fes amis. Il remporta le premier Prix proposé par l'Académie Françoise en 1671, & entra en 1713 dans cette illuftre Compagnie, dont il fut un des plus brillans ornemens. Les Bibliographes le regardoient comme leur Oracle: les qualités de fon coeur égaloient celles de fon efprit. Ce Littérateur eftimable finit fa carriere à Paris en 1728, à quatre-vingt-huit ans. M. Rigoley de Juvigny, qui fait également honneur à la Bourgogne, dont il eft originaire, a donné une édition choifie des Œuvres de la Monnoye, avec d'excellens Mémoires fur fa vie. 10. ETIENNE MOREAU, Avocat-Général en la Chambre des Comptes, fils de Jacques Moreau, Auditeur : c'étoit un homme d'efprit, Poëte agréable, bon Orateur; mais railleur. Il devoit être élu Vicomte-Maïeur, lorfqu'il mourut en 1699. M. de la Monnoye lui fit cette épitaphe:

CI GIT DES BONS MOTS LE GRAND MAÎTRE,
EN VERS, EN PROSE CONNOISSEUR,

MOREAU, QUI CROYANT UN JOUR ÊTRE

LE TRIBUN De Dijon, en est mort Le Censeur. On peut confulter fur cette Chambre les recherches de Pafquier, liv. 2, chap. 5 : les Mé moires hiftoriques fur la Bourgogne, in.4°. 1729, & le petit volume in-folio d'Hector Joly.

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BUREAU DES FINANCES

ET CHAMBRE DU DOMAINE.

Be férées,
ES deux Jurifdictions, autrefois diftin&es

CE

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& féparées, ont été réunies par la Déclaration du Roi en 1703, & font exercées par les mêmes Officiers dans toute la Généralité de Bourgogne.

Nos Ducs avoient un Confeil de Finances pour la reddition des comptes & des recettes: il fe tenoit, quand le Duc étoit à Dijon, dans fon Hôtel; & lorfqu'il étoit abfent, dans une Salle proche la Chambre des Comptes, Le Confeil étoit compofé de quelques Seigneurs & Confeillers que le Prince ou le Chancelier y appelloient, du Maître de la Chambre aux deniers des Gouverneurs des Finances, du Tréforier Général, de l'Argentier & de l'Audiencier. Les comptes arrêtés, on les portoit au Duc qui les fignoit. Lorsqu'il venoit au Confeil, il avoit fon fiege au Bureau, où il calculoit les fommes avec des jetons d'or, & les Officiers du Confeil fe fervoient de jetons d'argent.

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On voit fous Philippe-le-Hardi Huë Hanon, Tréforier, Vifiteur & Gouverneur général des Finances en 1367; Nicolas de Fontenay, en 1378; Guillaume Bataille, en 1384; Jean de Halle, en 1394, à 500 francs de penfion (le marc étant à 6 liv. 5 f); Pierre de Montbertaut,

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