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heure. La mort du lieutenant général des galères de Sicile mit fin au combat. La Vinceguerre, capitaine commandeur Bellée, aborda la BASSANE et l'enleva. La Patronne attaqua la HENRIQUEZ, patronne de Sicile; le capitaine Montholieu fut tué. La Cardinale prit la PATRONNE REALE d'Espagne; mais le capitaine Desroches perdit la vie. La Richelieu fut plus heureuse en enlevant la SAINTE- Francisque. L'Aiguebonne et la Générale emportèrent la Santa-MARIA d'Espagne. La Valbelle allait s'emparer de la SAN ANTONIO, lorsque la Claire qui combattait à côté d'elle s'étant retirée, elle fut attaquée par 2 autres galères et prise, après un combat furieux dans lequel le capitaine de Valbelle fut tué. La retraite de la Séguérane et de l'Espéronne, qui se portèrent au secours de la Cardinale, causa la perte de la Maréchale et de la Servienne. Attaquées par des forces supérieures, celles-ci cédèrent lorsque leurs capitaines eurent été blessés à mort. La Montréale et la Baillibaude eurent un engagement très-chaud avec la SANTA-ANNA et la CANNE. Malgré les quelques échecs partiels que je viens de rapporter, la victoire resta aux Français. Les Espagnols battirent en retraite sur Gênes lorsqu'ils virent l'étendard de la France arboré sur leur CAPITANE.

La nuit qui suivit ce combat fut très-mauvaise; la REALE d'Espagne fut jetée à la côte. Les galères françaises entrèrent à Marseille le 13 octobre (1).

ANNÉE 1659.

Au printemps de l'année 1639, l'archevêque de Bordeaux prit le commandement d'une armée navale qui

(1) Correspondance de M. de Sourdis.

était réunie sur la rade de Belle-Isle. Une série de mauvais temps retint cette armée au mouillage jusqu'au 1er juin. Ce jour-là, elle put mettre à la voile, et le 8 elle parut devant la Corogne. 35 navires espagnols ou portugais se trouvaient sur cette rade, protégés par deux batteries et une estacade. Le commandant en chef jugea la position trop forte pour qu'elle fût attaquée, et n'ayant pu réussir à décider les Espagnols à sortir, il rentra à Belle-Isle dans les premiers jours de juillet.

L'armée navale reprit la mer le 7 août, et se porta de nouveau sur la côte d'Espagne. Voici quelle était sa composition.

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M. de Sourdis apprit bientôt la présence de 2 galions dans la Colindre, rivière qui se jette dans la baie, sur les bords de laquelle les villes de Saint-Oigne et de Larrède sont bâties. Il résolut d'aller les enlever ou les détruire. L'entrée de cette rivière était défendue par 3 batteries comptant ensemble 30 canons; une barre en rendait en outre l'accès fort difficile. Le 13, après avoir fait reconnaître la barre, le commandant en chef mit les troupes à terre, sous le commandement du chef d'escadre de Cangé et du maréchal de camp comte de Tonnerre, soutenus par les chaloupes; ceux-ci marchèrent d'abord sur Larrède; à la fin du jour ils étaient maîtres de la ville dont ils rasèrent les fortifications. Le 16, 5 frégates, 24 chaloupes et 4 brûlots entrèrent dans la rivière, tandis que les troupes se dirigeaient sur Saint-Oigne. Le calme profond qui survint et la vivacité du feu de l'ennemi firent douter un moment de la réussite de l'entreprise en ce qui concernait les galions. Mais l'attaque de Saint-Oigne fut

(1) Six noms manquent à cet état, car l'armée navale était de 40 vaisseaux ou frégates, 21 brûlots et 12 flûtes.

dirigée avec tant de vigueur que les troupes entrèrent promptement dans la ville; et le double rempart derrière lequel les galions avaient cherché un abri n'existant plus, leurs capitaines les abandonnèrent en les livrant aux flammes. On sauta à leur bord, mais un seul put être préservé d'une destruction complète : le second était trop loin dans la rivière pour que des secours efficaces pussent arriver à temps. Le manque de vivres nécessita la rentrée de l'armée navale en France à la fin du mois de septembre (1).

ANNÉE 1640.

Le 22 juillet 1640, le vice-amiral marquis de Brézé, passant de l'Océan dans la Méditerranée avec 21 bâtiments de guerre et 9 brûlots, aperçut 36 galions espagnols, à environ 9 milles de Cadix, et les attaqua à 31 de l'après-midi. La nuit mit fin au combat : 5 galions ennemis avaient été coulés. Les Français n'avaient pas perdu un navire; mais le capitaine Jamain aîné avait été tué et les capitaines Jamain jeune, Martin, Lebrun et Borie étaient blessés.

ANNÉE 1641.

Les hostilités continuaient toujours avec l'Espagne, et pendant que le général de La Mothe-Houdancourt

(1) Correspondance de M. de Sourdis.

faisait le siége de Tarragone, l'archevêque de Bordeaux bloquait cette ville par mer avec 12 vaisseaux, 6 pataches, 1 frégate, 5 brûlots et 12 galères. Dans la nuit du 10 mai, les capitaines commandeur de Chastellus, Duquesne, Garnier, Daups et le capitaine de brûlot Ciret réussirent à détruire 1 navire réfugié sous les batteries de la ville.

Le 13, l'armée navale fit une expédition contre les îles Alfages. Elle retourna ensuite devant Tarragone, malgré l'avis d'un conseil réuni à bord de la Capitane, lequel avait émis l'opinion qu'il était inutile de bloquer par mer une ville dont l'investissement par terre n'était pas complet.

Plusieurs engagements partiels de galères eurent lieu pendant le blocus de Tarragone. Le 4 juillet, 41 galères de Naples, de Gênes et d'Espagne, tentèrent d'entrer dans le port. Une d'elles, la SAN FELIPE, fut prise; 29 rebroussèrent chemin. Les 11 autres qui avaient réussi à atteindre le port y furent immédiatemeni attaquées. Ces galères et ces batteries, sur la protection desquelles elles avaient compté, furent presque immédiatement abandonnées. Malheureusement la brise, en fraîchissant du large, força les vaisseaux français de s'éloigner. Le lendemain, le capitaine Duquesne détruisit celles des galères ennemies qui avaient résisté à la canonnade de la veille.

Le 19 août, 35 vaisseaux espagnols et 25 galères, sous les ordres de l'amiral général Don Antonio d'Oguedo, parurent devant le port de Tarragone. Les galères et quelques barques tentèrent de forcer le blocus pendant que les vaisseaux engageaient la canonnade avec l'armée française; elles n'y réussirent pas. Après quatre heures d'engagement que la nuit vint interrompre, les Espagnols se retirèrent fort maltraités; les Français avaient aussi beaucoup souffert.

Le calme maintint les deux armées en vue, mais en dehors de la portée du canon pendant la journée du 21; le lendemain les Français étaient à grande distance sous le

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