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terre, un convoi de 80 voiles fut aperçu sous le vent; il était escorté par les vaisseaux anglais

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Les Français les chassèrent de suite. Dès qu'ils se virent poursuivis, les bâtiments de guerre mirent en travers et le convoi fit vent arrière. La chasse ayant été libre, l'attaque ne fut pas simultanée; les bâtiments de la division du chef d'escadre de Forbin l'avaient d'ailleurs discontinuée pour prendre des ris. Le capitaine Duguay-Trouin, qui avait pris ses précautions d'avance, ne crut pas devoir les attendre et il fit le signal d'attaquer l'ennemi. A midi, le Lys aborda le CUMBERLAND; la Gloire vint bientôt prêter assistance à son commandant et le vaisseau anglais fut enlevé. L'Achille allait se rendre maître du ROYAL OAK lorsque le feu prit à son bord. Les travaux que cet événement nécessitèrent donnèrent à l'Anglais le temps de s'éloigner. Le Jason et l'Amazone enlevèrent le CHESTER; le Maure combattit le RUBY; le Blackoal, qui eut le premier pris ses ris, s'adressa au Devonshire: le Lys lui vint en aide dès que le pavillon du CUMBERLAND fut amené. Les choses étaient dans cet état lorsque le chef d'escadre de Forbin arriva avec le reste de sa division. Le Mars aborda le RUBY par l'arrière et décida le vaisseau anglais à se rendre. La défense du DEVONSHIRE était opiniâtre; une affreuse catastrophe la termina. Le feu se déclara à bord de ce vaisseau, et l'incendie se propagea avec une promptitude telle qu'on ne pût s'en rendre maître, et il sauta: 200 hommes seuls sur plus de 900 échappèrent à ce désastre. Le convoi fut chassé par les bâtiments de la division du chef d'escadre. de Forbin 60 navires furent capturés (1).

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(1) Le Moniteur de la flotte donne, dans son numéro du 14 janvier 1858, un

BATIMENTS PRIS, DÉTRUITS OU NAUFRAGÉS
pendant l'année 1707.

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La frégate la Thétis, capitaine Hennequin, fut chassée

près de la Havane par une division anglaise et jointe, d'abord par le vaisseau de 70° WINDSOR, puis par l'UVEMEST

article non signé, mais qui est extrait d'un ouvrage publié, je crois, par M. le lieutenant de vaisseau Jonquières sous le titre de : Histoire de nos bâtiments de guerre. L'article auquel j'ai emprunté le récit qu'on va lire est intitulé l'Achille,

« Arrivé non sans peine jusqu'à l'extrémité arrière du ROYAL OAK, un contremaître français, nommé Toscan (Honoré), parvint à amener le pavillon qui flottait à la corne du vaisseau anglais. Séparé des siens et bientôt entouré d'ennemis, lorsque les progrès du feu firent aux assaillants un devoir de retourner à bord de l'Achille pour joindre leurs efforts à ceux de leurs camarades qui travaillaient à éteindre l'incendie, l'intrépide officier marinier eut bien vite apprécié sa position. Sa présence d'esprit ne l'abandonna pas. Le passage à travers les masses d'Anglais dont le pont du ROYAL OAK était couvert n'était pas possible; les flots seuls lui offraient la possibilité de conserver la précieuse dépouille don était chargé. Il s'élança dans la mer, échappa aux balles auxquelles il servait de point de mire et, recueilli par une embarcation francaise, il fut reconduit à bord de l'Achille, où il fut accueilli par les houras de l'équipage. Toscan eut l'honneur de déposer lui-même à Notre-Dame l'étendard britannique qu'il avait conquis, le jour où un Te Deum fut chanté dans cette église à l'occasion de la victoire remportée par Duguay-Trouin et Forbin, car la dispersion du convoi destiné aux Espagnols porta un coup fatal aux affaires de l'archiduc. »

de 58 qui l'attaquèrent des deux bords. Quoique décimé par la fièvre jaune, l'équipage de cette frégate opposa une résistance vigoureuse. Enfin, après trois heures de lutte héroïque et après avoir obtenu les honneurs de la guerre ainsi que le renvoi en France de ce qui restait de combattants, le capitaine Hennequin fit amener le pavillon. La Thetis n'avait plus de mâts, et elle coulait bas d'eau.

ANNÉE 1709.

Le 29 avril, les vaisseaux l'Éclatant, capitaine Cassard, le Sérieux, capitaine Deshayes, et la corvette la Diligente se rendant de Tunis à Toulon avec un convoi, furent chassés par une division anglaise qui accompagnait aussi un convoi. Les deux divisions échangèrent une canonnade qui fut sans résultats et elles continuèrent leur route.

A la fin du mois de juin, la frégate anglaise de 32° FOWEY fut prise par un vaisseau dans la Méditerranée.

Envoyé sur la côté occidentale d'Afrique, au commencement de l'année, avec 2 vaisseaux et 1 frégate, le commandant Parent réduisit d'abord le fort de Gambie et, le le 20 avril, il s'empara de l'île Saint-Thomé qu'il frappa d'une forte contribution.

ANNÉE 1710

Dans les premiers jours du mois d'août 1710, le vaisseau le Superbe arriva à l'entrée de la Manche avec un convoi qu'il était allé chercher dans les ports d'Amérique et qu'il escortait en France avec la frégate la Concorde. La vue de l'escadre anglaise de l'amiral Matthew Aylmer détermina le capitaine du Superbe à faire faire fausse route à son convoi ainsi qu'à la frégate et à attendre l'ennemi. Joint par le vaisseau KENT, capitaine Robert Johnston, il amena son pavillon après un combat de quatre heures.

ANNÉE 1711.

A la fin de l'année 1711, la France perdit le Toulouse de 50°, capitaine de Grandpré, qui, accompagné du vaisseau le Trident, aussi de 50°, fut attaqué près des Baléares par les vaisseaux anglais HAMPTON COURT, capitaine Mighells, STERLING CASTLE et NOTTINGHAM, et amena après deux heures de combat; sa mâture s'abattit en entier pendant la nuit. Le Trident parvint à se soustraire à la poursuite de l'ennemi.

ANNÉE 1712.

Vers le milieu de l'année 1712, le capitaine Ducasse partit de Toulon avec 6 vaisseaux et 2 frégates; ses instructions lui enjoignaient de faire tout le mal possible aux colonies anglaises, portugaises et hollandaises de l'Atlantique. Il débuta par s'emparer de San Yago, ville portugaise de l'une des îles du cap Vert. Après en avoir détruit les fortifications, il se dirigea sur les Antilles, où il arriva dans les premiers jours du mois de juillet. Il attaqua d'abord l'île anglaise de Montserrat dont il se rendit facilement maître et qu'il abandonna après quelques jours. Il fit ensuite route pour la côte ferme et rançonna fortement l'établissement hollandais de Surinam.

Cette expédition fut le dernier fait maritime de cette guerre. Une suspension d'armes, acceptée de part et d'autre, précéda de quelques mois le traité de paix qui fut signé à Utrecht.

BATIMENTS PRIS, DÉTRUITS OU NAUFRAGÉS
pendant les années 1708, 1709, 1710 et 1711.

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