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1784; la philosophie chimique, de Fourcroy, Leipzig, 1796, in-8°., etc. Gebler n'était pas étranger à la poésie; on trouve de lui plusieurs morceaux en ce genre, avec la siguature H-M., dans un petit Recueil publié à Leipzig en 1777, intitulé: Gedichte. B-H-D.

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GEIGER (JEAN-CONRAD), peintre de Zurich, né en 1597, mort en 1674. Il se rendit célèbre par de très belles peintures sur verre, par un grand plan géométrique du canton de Zurich, qui est conservé à la bibliothèque de cette ville, et qui a été gravé et publié en sept grandes feuilles, par Jean Meyer. Son frère, Philippe GEIGER, a publié divers ouvrages élémentaires de mathématiques. Malachie GEIGER, médecin et chirurgien de Munich, vivait vers le milieu du xvII. siècle. Il a publié: I. Margaritologia sive dissertatio de Margaritis, Munich, 1637, in-8°. II. Microcosmus hypochondriacus sive de melancholia hypochondriacá, Munich, 1651, in-4°., fig. U-1.

GEILER. Voy. GEYLER.

GEINOZ (FRANÇOIS), membre de l'académie des inscriptions, naquit à Bulle en Suisse, au mois de juillet 1696. Après avoir fait ses premières études dans sa famille, il fut envoyé au college de Fribourg, tenu alors par les jésuites, et ensuite à Paris, où il obtint une bourse dans la communauté des Trente-trois. La candeur de son caractère, sa docilité et son application au travail, le rendaient cher à ses maîtres. Il fit son cours de philosophie au collège du Plessis: mais, quoique très jeune encore, il sentit l'inutilité des questions scolastiques qu'on y agitait; et laissant à ses condisciples le frivole avantage de briller dans les argumentations, il revint de lui-même à l'étude des poètes et des auteurs an

ciens, dont les ouvrages lui étaient déjà familiers. Destiné par ses parents à l'état ecclésiastique, il fut obligé d'interrompre encore ses études chéries, pour s'appliquer à la théologie: mais ayant obtenu de ses supérieurs la dispense de fréquenter les leçons de la Sorbonne par le motif qu'il n'aspirait à aucun grade, il étudia l'hébreu, et employa quinze heures par jour à l'explication du texte des livres saints et à la lecture des meilleurs ouvrages de théologie. L'excès du travail altéra sa santé; il tomba malade deux fois, et fut en danger: sa jeunesse le sauva; et les médecins lui ayant conseillé d'aller respirer l'air natal, il revint dans sa patrie, en 1722, après une absence de neuf années. Il reçut alors l'ordre de prêtrise, fut pourvu d'un canonicat de la collégiale de Bulle, et se consacra entièrement aux devoirs de son ministère. Mais l'eunui ne tarda pas à le gagner dans la solitude: sans cesse il regrettait les amis et les moyens d'instruction qu'il avait perdus; et après avoir lutté pendant sept ans entre son attachement pour ses parents et sa passion pour l'étude, il résigna son bénéfice, et revint à Paris en 1750. Deux ans après, il obtint la place d'aumônier dans les gardes suisses; et, en 1755, il remplaça l'abbé de Vertot à l'académie des inscriptions: il justifia l'honneur qu'on lui avait fait par les Mémoires qu'il lut aux séances publiques de cette société, et qui se distinguent par une vaste érudition unie à une critique judicieuse. Il entreprit aussi une édition d'Hérodote, en revit le texte sur les excellents manuscrits de la bibliothèque du Roi, et il se disposait à en donner la traduction : mais ce travail fut interrompu par un voyage que l'abbé Geinoz fit en Suisse, pour embrasser encore une fois ses

parents. A son retour à Paris, la rupture de la trève de 1742 l'obligea de suivre en Flandre le régiment des gardes suisses; et ce fut seulement en 1746 qu'il put reprendre enfin sa traduction. A cette époque, des douleurs fréquentes de sciatique l'incommodaient; et ce ne fut que dans les intervalles que lui laissait la douleur, qu'il put continuer un travail auquel il attachait un grand prix. Une fièvre maligne l'enleva aux lettres, le 23 mai 1752. Son éloge, prononcé à l'académie des inscriptions par Bougainville, a été imprimé dans le xxv. vol. des Mémoires de cette société. On a de lui: I. Observations sur les médailles antiques (Extrait), dans les Mémoires de l'académie, tome XII. 11. Dissertation sur l'ostracisme, tome xu. II. Recherches sur l'origine des Pélasges, avec l'histoire de leurs migrations, tome XIV; suite, tome xvI. IV. Observations et corrections sur le texte et la version du premier livre d'Hérodote, (Extrait) tome XVI; suite, tome XVIII; fin, tome xxIII. V. Défense d'Hérodote contre les accusations de Plutarque, tomes XIX, XXI XXIII. Il a en outre fourni un grand nombre d'articles au Journal des savants, dont il était le principal rédacteur depuis 1743. W-s.

GEISLER (FRÉDÉRIC), bibliographe, né à Reussendorff en Silésie le 26 octobre 1636, professeur et docteur en droit à l'université de Leipzig, et en 1664 fondateur d'un établissement savant connu sous le nom de Collegium anthologicum, mort le 11 avril 1679, est l'auteur d'un grand nombre de dissertations publiées en latin sur différentes questions de droit, comme, De jure collegiorum; De jure cœmeteriorum; De intestato De temperamentis pœna

rum, etc., qui ne nous intéressent plus aujourd'hui. Mais il fut le premier qui s'occupa de cette partie de l'histoire littéraire qui traite des auteurs anonymes et pseudonymes. Sa dissertation De nominum mutatione ad leg. unic. codic. hoc tit. unà cum decadibus quinque scriptorum anonymorum et pseudonymorum à se detectorum, anterieure à l'ouvrage de Deck herr, et à la Visiera alzata publiée sous le nom de P. J. Villani (Voy. APROSIO), parut, en 1669, et fut insérée, sans le consentement de l'auteur, en 1670, dans le Theatrum de Placcius (Voy. FABRICIUS, XIV, 60); elle a même été reimprimée à Leipzig, sans nom d'auteur, en 1671, sous ce titre : Larva detracta, i. e. brevis expositio nominum sub quibus scriptores aliquot pseudonymi, recentiores inprimis, latere voluerunt. A cette dernière édition est joint un catalogue, qui contient cinquante auteurs dont les noms étaient inconnus ou déguisés. Geisler a également publié un Sylloge variarum literarum, et un Recensus axiomatum philosophico-juridicorum, etc., qui porte pour devise: Non omnis moriar, HORAT. B-H-D.

GEISLER (JEAN-GODEFROI), savant humaniste, naquit, en 1726, à Langenau en Lusace: il se forma sous le célèbre Ernesti, et présida lui-même, à Görlitz, à Gotha, et à Pforta, de 1751 à 1787, divers établissements d'instruction publique, desquels sont sortis plusieurs savants distingués. Une nombreuse quantité de dissertations, de dissertations, de programmes et d'autres écrits académiques, dont on trouve l'énumération dans Meusel, attestent la variété de ses connaissances. Il fut nommé, en 1787, directeur de la bibliothèque ducale à Gotha, et y mourut le 2 septembre 1800.

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Parmi ses ouvrages nous nous bor-pondit qu'il n'avait point rempli cette nons à citer: I. Commentatio de formalité d'usage envers celui qui s'éPhotii, patriarchæ Constantinopo- loignait de sa communion, en ne reconlitani, scientia medicá, Leipzig, naissant point la condamnation d'Aca1746, in-4°. II. Diss. de dea Con- ce. Le décret contre Acace déplaisait cordia, ex monumentis veterum il- aux Grecs. Gelase mit tous ses soins à le lustrata, ibid., 1750, in-4°., fig. III. justifier, en démontrant que son préCinq dissertations De Bibliotheca Mi- décesseur n'avait fait qu'exécuter les lichiana, Görlitz, 1763,1768. IV.No- statuts du concile de Chalcédoine, et tice succincte de la Bibliothèque des qu'il en avait le droit. C'est l'objet de pauvres appartenant au gymnase de plusieurs lettres qu'il écrivit tant à Gorlitz (en allemand), ibid., 1765, Euphémius qu'à l'empereur Anastase: in-4°. V. Recensio numorum thesau- dans celle qui est adressée à l'emperi Fridericiani, in quibus concor- reur, il distingue expressément les dia laudatur, pars 1 et 11; ibid. deux puissances, et pose en principe eod. in-4°., ejusd. recensionis p. III, que les évêques et le pape étant souibid., 1769, in-4°. Il était aussi un des mis aux rois dans tout ce qui tient à collaborateurs de la Gazette littérai- l'ordre politique, les rois, à leur tour, re de Gotha. GEISLER (Fréd.- doivent se soumettre aux décisions de Daniel), notaire à Leipzig, où il l'Eglise dans tout ce qui appartient à naquit en 1771, est mort en mars la religion. Cette doctrine de St.-Gé1798. On a de lui, dans le Diction- lase a été souvent opposée aux prénaire de conversation par Loebel, tentions des ultramontains. Gelase Leipzig, 1796, 1797, in-8.o, les ar- poursuivit avec vigueur le pélagiaticles qui ont rapport à l'histoire de nisme, qui semblait renaître dans la France et à la révolution. В-H-D. Dalmatie, et fit chasser des manichéens, qui se cachaient dans Rome. Il s'occupa avec un soin particulier de remédier aux maux que les églises avaient soufferts en Italie par les guerres élevées entre Théodoric et Odoacre. Afin de donner plutôt à ces églises les pasteurs dont elles étaient privées, il se relâcha de la rigueur des règles canoniques, et rapprocha les intervalles des ordinations. Gélase tint à Rome, en 494, un concile où l'on établit la distinction des livres authentiques et des livres apocryphes. Après avoir posé en principe la príGÉLASE Ir. (SAINT), élu pape le manté de l'église de Rome, à cause 2 mars 492, succéda à Saint-Félix II: de la parole de Jésus-Christ même il était Africain; son père se nommait à St. Pierre; après avoir donné le Valère. Euphémius, patriarche de second rang à Alexandrie et le troiConstantinople, lui écrivit pour se sième à Antioche, on y fait l'énuméra-, plaindre de ce qu'il ne lui avait pas fait tion-des écrits dont la lecture est perpart de son ordination. Gélase ré-mise. Il est remarquable que,

GELADAS ou ELADAS, d'Argos, sculpteur grec, florissait vers la 8o. olympiade, 460 ans avant J.-C. Son nom mériterait à peine d'être conser vé, s'il n'avait été le maître de Phidias. Geladas avait fait, pour une tribu de l'Attique, une statue d'Hercule, qui fut élevée en actions de grâces, à la fin d'une peste dont les ravages avaient été terribles. L-S-E. GELAIS (SAINT). Voy. SAINTGELAIS.

GELALEDDIN. Voy. DJELALÉDDYN.

dans ce

nombre ne sont point compris les Actes des martyrs, qu'il n'est point d'usage de lire dans l'Église romaine, parce qu'ils peuvent être altérés par des infidèles ou des ignorants; ce qui n'empêche pas que la mémoire de ces saints personnages ne soit honorée. Gélase écrivit contre Eutychès et Nestorius, tout-à-la-fois, dans un ouvrage intitulé: Des deux natures. Outre ces écrits, Gélase fit un Traité contre le sénateur Andromaque et d'autres Romains, qui voulaient rétablir les Lupercales abolies de son temps. Enfin, il avait composé des Hymnes, à l'imitation de St.-Ambroise, ainsi que des Préfaces, des Orai sons pour le saint sacrifice, et pour Padministration des sacrements. C'est pourquoi on lui attribue, avec beaucoup de vraisemblance, un ancien Sacramentaire de l'Eglise romaine, qui contient les messes de toute l'année, et les formules de tous les sacrements. Ce Sacramentaire, découvert dans la bibliothèque de St. Benoîtsur-Loire, après avoir passé des mains du fils de Paul Petau dans la bibliothèque de Christine, fut envoyé au P. Thomasi, qui le fit imprimer à Rome en 1680: il est regardé comme le plus ancien que nous connaissions; le Symbole s'y trouve sans la particule filioque, qui n'y fut ajoutée qu'au vIII. siècle, en France, où ce livre a été écrit (1). Philippe Buonamici, dans son livre De claris pontificiarum litterarum scriptoribus, fait l'éloge des Lettres de Gélase Ir., et les met au-dessus des productions du même temps. Gelase mourut en 496, après un pontificat de quatre

(1) C'est dans le concile de Gentilly près Paris, tenu en 767, en présence de la plupart des évêques de France, des légats du pape Paul I et du roi Pépin, qu'il fut prononcé contre les Grecs sur la procession du S. Esprit, et que la formule filioque fut ajoutée au Symbole.

ans et huit mois, l'année même où Clovis, qui régnait alors en France, embrassa la religion chrétienne. Gelase fut un modèle de pureté, de zèle et de simplicité dans sa conduite. Ses mœurs répondaient à sa doctrine. Denis le mit au nombre des saints, et l'Eglise honore sa mémoire le 21 novembre, jour de sa mort. Il eut pour successeur St.- Anastase II. D-s.

GÉLASE II, élu pape le 25 janvier 1118, succéda à Pascal II. Il s'appelait Jean de Gaëte, était né dans cette ville, de parents nobles, qui le firent étudier de bonne heure, et aux soins desquels il répondit par des succès nombreux et non interrompus. Étant encore fort jeune, il fut fait cardinal par Urbain II, et bientôt après chancelier, pour rétablir, dit Pandolfe d'Alatri, l'ancienne élégance du style, qui était presque perdue. Après la mort d'Urbain, le chancelier Jean de Gaëte s'attacha à Pascal II, et ne le quitta pas un seul moment dans ses afflictions, comme s'il eût voulu faire, à ses côtés, l'apprentissage des malheurs qui l'attendaient à son tour, et dans le même degré de puissance. En effet, Cencio de Frangipane, chef de cette orgueilleuse et turbulente famille, qui disposait de la principale autorité dans Rome et tenait toujours pour le parti de l'empereur, n'eut pas plutôt appris l'élection de Gelase, qu'il accourut armé et frémissant de colère, rompit les portes, entra dans l'église, prit le pape à la gorge, le frappa à coups de poing et de pied jusqu'à l'ensanglanter de ses éperons; puis, le traînant par les cheveux, il le mena chez lui, l'enchaîna et l'enferma. Cette violence souleva les Romains: Pierre, préfet de la ville, Pierre de Léon et plusieurs nobles, se rassemblèrent; le peuple prit les armes; on marcha au

Capitole les Frangipanes, effrayés, rendirent le pape; l'un d'eux, nommé Léon, se jeta à ses pieds pour lui demander pardon, et sut échapper ainsi à une mort certaine. Gélase, ramené en triomphe, reçut les honneurs accoutumés. On se préparait à l'ordonner et à le sacrer solennellement (car il n'était encore que diacre), lorsqu'il fut averti que l'empereur Henri V était en armes St.Pierre. Gelase n'eut que le temps de se jeter sur un cheval, et d'aller se cacher chez un citoyen nommé Bulgamin. Le lendemain, il prit son parti de sortir de Rome, et s'embarqua avec les siens sur le Tibre, où deux galères les attendaient et les menèrent jusqu'à Porto. Là, ils furent arrêtés par une tempête horrible, mais ordinaire dans cette saison. (On était au mois de février.) Les Allemands, qui les suivaient en bordant le rivage, leur tiraient, dit l'histoire, des traits empoisonnés. Ils menaçaient de les poursuivre jusque dans l'eau, s'ils ne rendaient le pape. Le cardinal Hugues d'Alatri fut obligé de le charger sur ses épaules, et de le mener, à la faveur de la nuit, jusqu'à un endroit d'où lui et ceux de sa suite s'embarquèrent, et parvinrent, demi - morts de frayeur, le troisième jour, à Terracine, et le quatrième à Gaëte. Gélase fut reça avec joie par ses compatriotes. L'empereur, embarrassé par cette fuite, envoya prier Gélase de venir se faire sacrer et couronner à Rome, lui faisant entendre en même temps, que ce serait une occasion de conférer ensemble, et le meilleur moyen de rétablir l'union. Mais Gélase, instruit par l'exemple de Pascal II, ne voulut point se fier aux promesses du perfide Henri, et se fit ordonner et sacrer à Gaete. Furieux d'avoir manqué sa proie, l'empereur résolut de se

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venger en créant un anti-pape, et choisit, à cet effet, Maurice Bourdin (Voy. BOURDIN). Cet intrus ne manqua point, en s'établissant à Rome. de chercher à consolider son pouvoir; et l'un des premiers actes de son autorité fut de couronner, en sa qualité de pape, Henri qu'il avait déjà couronné n'étant cucore qu'archevêque de Brague. Il envoya de tous côtés des bulles, et réussit à se faire reconnaître dans quelques endroits de l'Allemagne et de l'Angleterre. Le reste de la chrétienté, et la France surtout, continuèrent de reconnaître Gélase. Un petit nombre ne reconnut ni l'un ni l'autre. L'empereur cependant s'était retiré de Rome; et Gélase, l'ayant appris, se décida à y rentrer secrètement, et se cacha dans une petite église nommée Ste.-Marie→ du-second-Cierge. Il voulut même, contre l'avis de quelques-uns de ses amis, officier un jour de fête dans cette église, qui dépendait des forteresses occupées par les Frangipanes. Cette imprudence eut les suites funestes qu'on avait prévues. Les Frangipanes vinrent attaquer le pape au milieu de l'office, avec une troupe leurs gens armés. Crescence Gaëtan, neveu du pape, et un autre de ses par→ tisans nommé Étienne-le-Normand, résistèrent avec courage. Le combat dura tout le jour. Gélase s'enfuit, à moitié vêtu de ses ornements. Son porte-croix tomba en le suivant : une pauvre femme le recueillit, et le cacha jusqu'au soir. Le combat durait encore, et ne cessa que lorsque les deux partis convinrent enfin que la fuite du pape ne pouvait produire qu'une immense effusion de sang. Gélase fut rejoint par ses amis, qui le trouvèrent dans la campagne près de l'église de St.-Paul, las et gémissant. Ils tinrent conseil le lendemain ; et le pape

de

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