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l'académie des sciences, de l'institut,
etc., on a imprimé séparément ses
Recherches sur les moyens d'exécu-
ter sous l'eau toutes sortes de tra-
vaux hydrauliques sans employer
aucun épuisement, Paris, 1779,
in-8°., fig.
B--T.
COULON (LOUI), ecclésiastique
français, né à Poitiers en 1605, en-
tra dans l'ordre des jésuites en 1620,
et quitta cette société, s'occupa princi-
palement de géographie et d'histoire,
et mourut su la fin de 1664. On a de
lui: I. Lexicon - Homericum,
accurata vocabulorum omnium quæ
in Homero continentur explanatio
Paris, 1643, in-8. Pendant qu'il
était jésuite, il avait deji publié pour
l'usage des écoles un fragment d'Ho-
mère, avec une version interlinéaire
et des notes. II. Les Rivières de
France, ou Description géographi-
que et historique du cours et du dé-
bordement des rivières de France,
avec le dénombrement des villes,
ponts et passages, Paris, 1644,
2 vol. in-8'. L'auteur ne se borne
pas à décrire le cours des rivières,
il donne aussi des notices sur les
villes et les divers lieux qu'elles par-
courent. Le style de ce livre est
quelquefois ampoulé et métaphysique
jusqu'au ridicule. L'auteur convient
que l'ouvrage de Papire Masson,
sur le même sujet, lui a été très
utile; mais on lui doit la justice
de dire que le si n est plus mé-
thodique. Coulon commence sa des-
cription par l'Aa, qui se jette dans la
mer près de Gravelines, et qui for-
mait alors la linite de la France au
Nord, puis il suit les côtes jusqu'à
l'extrémité méridionale. Il propose
d'unir l'Océan à la Méditerranée en
creusant un canal qui, partant de Nar-
bonue, irait par Carcassone joindre la
Garonne. Après avoir fini de parler

titude de ses expériences, et son ex-
trême fidélité. Coulomb prépara de
même à la théorie du magnétisme les
éléments qui serviront un jour pour
la soumettre à l'analyse; il détermina
également la manière dont le magné-
tisme se distribue dans l'intérieur des
corps aimantes en se partageant entre
eux. Ses expériences, conduites avec
une méthode parfaite, lui apprirent
les moyens qu'il fallait employer, soit
pour donner le plus haut degré de
magnétisme, soit pour reconnaître ce
degré lorsqu'il existe déjà. On nous
pardonnera les détails dans lesquels
nous venons d'entrer, si l'on consi-
dère que les découvertes de Coulomb
portent sur les parties les plus neuves
de la physique, sur celles qui, avec
la chaleur et la lumière, promettent
aujourd'hui le plus de faits nouveaux.
Coulomb fut nommé membre de l'ins-
titut dès la création de cette compa-
guie; on croit même qu'il fut désigué
pour occuper une place dans le pre-
mier corps de l'état; mais qu'une cer-
taine conformité de nom fit attribuer
cette distinction à un concurrent plus
connu que lui dans la carrière poli-
tique. Il fut nommé l'un des inspec-
teurs généraux de l'instruction publi-
que à l'époque où cette place était la
première dans l'enseignement, et sa
bonté eut l'occasion de s'y exercer,
autant que sa fermeté et sa justice.
Tous ceux qui ont connu Coulomb
savent combien la gravité de son ca-
ractère était tempérée par la douceur
de son ame, et ceux qui ont eu le
bonheur d'approcher de lui à leur
entrée dans la carrière des sciences,
ont gardé de sa bienveillance le plus
tendre souvenir. Coulomb fut très
heureux par les affections de fa nille.
Il mourut le 23 août 1806. Outre
les mémoires assez nombreux qu'on
trouve de lui dans les collections de

des courants d'eau qui ont leur embouchure dans la Méditerranée, il traite de toutes les rivières de la Flandre, puis du Rhin et de ses affluents. L'ouvrage de Coulon peut cucore être utile, quoique l'auteur soit singulièrement cédule. III. Voyage de France, de Flandre et de Savoie; IV. Fidele Conducteur pour le voyage de France; V. Fidèle Conducteur pour le voyage d'Espagne; VI. Fidèle Conducteur pour le voyage d'Angleterre; VII. Fidèle Conducteur pour le voyage d'Allemagne. Tous ces ouvrages sont imprimés à Paris, 1654, in-12, et ordinairement réunis en un volume. Coulon en avait, dit-on, publié une première édition sous ce titre : L'Ulysse français, ou Voyage de France, de Flandre et de Savoie, Paris, Clousier, 1643, in-8°., c'est au moins ce que dit Fontette dans le tome IV de la Bibliothèque historique de la France; mais dans le tome Ier, du même ouvrage, on voit que cet Ulysse francais est une traduction de l'Ulysse Gallico-Belgicus de Golnitz. On doit encore à Coulon plusieurs compilations historiques moins estimées que ses travaux géographiques: une Histoire des Juifs, tiree de Josèphe et d'Hégésippe; une Histoire des papes, tirée de Platine et de ses continuateurs; une Histoire universelle, traduite du P. Tursellin; l'Histoire de la Chine, traduite du P. Semedo; une édition du Voyage de Vincent Leblanc, etc. E-s.

COUPERIN. La famille de ce nom a produit depuis deux siècles une multitude de personnages recommandables par leur talent pour Ja la musique. COUPERIN (Louis), natif de Chaume en Brie, fut organiste de Louis XIII, qui créa pour lui une charge de dessus de viole. Il

aus.

mourut en 1665, âgé de trente-cinq COUPERIN (François), son frère, mourut d'une chute, à soixantedix ans, laissant deux enfants, savoir :

COUPERIN (Louise), habile claveciniste et cantatrice, morte à cinquante-deux ans, en 1728. Elle fut pendant trente ans attachée à la musique du roi. — COUPERIN (Nicolas), organiste de St.-Gervais. Il était musicien du comte de Toulouse, et mourut en 1748, âgé de soixante-huit

ans.

COUPERIN (Charles), frère de Louis et de François, mourut en 1669.-COUPERIN (François), surnommé le grand, fut organiste de St.-Gervais et claveciniste de Louis XIV. Il excellait sur l'un et l'autre instruments. Il composa quatre volumes in-folio de pièces de clavecin. Ses Idées heureuses, ses Bergeries, ses Vendangeuses, ses Goûts reunis, on l'Apotheose de Lulli et de Corelli, faisaient le charme de tout le monde. Il mourut en 1753, âgé de soixante-cinq ans. — COUPERIN (Marie-Anne), sa fille, fut religieuse à l'abbaye de Maubuisson, dont elle était organiste.

COUPERIN (Mar

guerite-Autoinette), sœur de la précédente, fut claveciniste de la chambre du roi, charge qui jusqu'alors n'avait été occupée que par des hommes.

COUPERIN (Armand - Louis), fils de Nicolas, fut organiste du roi, de St-Gervais, de Notre-Dame, de la Ste.-Chapelle et de deux autres paroisses. Son exécution était parfaite et ses compositions très savantes. Il a laissé des sonates et des trios pour le clavecin, ainsi que des motets qui n'ont point été gravés. Il mourut accidentellement le 2 février 1789. COUPERIN (Pierre-Louis), son troisiè me fils, mort fort jeune la même année que son père, fut, comme lui, organiste du roi, de St. Gervais, de Notre

Dame, etc. Au talent de claveciniste il joignait celui de harpiste. Il n'a laissé que peu de compositions, dont une seule est gravée.

D. L.

COUPLET (PHILIPPE ), jésuite brabançon, né à Malines, vers 1628, sollicita les missions, et partit pour la Chine eu 1659, avec le P. Verbiest et quelques autres jésuites, que Je zèle pour la propagation de la foi engageait dans la même carrière. Il cultiva long-temps, et avec succès, les chrétientés établies dans les provinces de ce vaste empire, et fut un des missionnaires de son temps le plus profondement versés dans la connaissance de la langue, de l'histoire et de la littérature des chinois. Ses supérieurs jugèrent à propos de le renvoyer en Europe, chargé de deux missions, l'une de rendre comp. te au souverain pontife de l'état florissant de ces chrétientés lointaines, l'autre d'obtenir, des maisons de sa société, un nouveau secours d'ou vriers apostoliques: ceux-ci manquaient à l'abondante moisson que présentait alors la Chine, où les missionnaires les plus rapprochés se trouvaient encore à plus de cent lieues de distance les uns des autres. Le P. Couplet repassa heureusement en Europe. Il vint à Rome, fut favorablement accueilli du chef de l'église, et eut ensuite avec le général de son ordre de fréquents entretiens, où furent prises des mesures pour pourvoir aux besoins des missions qu'il quittait. Les affaires terminées, le missionnaire voulut revoir sa patrie pour lui dire un dernier adieu. Il se rendit à Malines, où il eut la consotion de se retrouver encore entre les bras d'un père plus qu'octogénaire, et dans ceux de plusieurs frères dont il était l'aîné. Après un court séjour dans sa famille, le P. Couplet partit

pour la Hollande, où il s'embarqua pour la Chine, vers laquelle tendaient tous ses vœux, mais qu'il ne devait jamais revoir. A peine était-il en mer qu'une tempête affreuse l'accueillit, et, dans le moment où le vaisseau éprouvait la plus violente agitation, un coffre mal assujetti s'étant détache, l'écrasa contre les flancs du bâtiment. Tel fut le déplorable genre de mort dont périt, en 1692, ce vertueux missionaire. On doit au P. Couplet, en société avec trois de ses confrères: 1. Confucius, sinarum philosophus, sive scientia sinica latinè exposita, studio et operá Prosperi Intorcetta, Christiani Herdrich, Francisci Rougemont et Philippi Couplet, PP. societ. Jesu, libri III, Paris, Dan. Hortemels, 1687, in-fol. Ce volume, rare et recherché, contient la traduction latine de trois ouvrages moraux de Confucius, du Ta-hio (la grande science ), du Tchong-young (le juste milieu) et du Lun-yu (le livre des sentences). Outre la part commune qu'a eue le P. Couplet à cette version, il a terminé tout l'ouvrage par d'amples tables chronologiques, qui exposent et comprennent toute la durée de la monarchie chinoise, depuis son origine jusqu'à l'an 1683 de l'ère chrétienne. 11. Catalogus PP. societatis Jesu, qui post obitum S. Francisci Xaverii, ab anno 1581, usque ad 1681 in imperio sinarum fidem Christi propagarunt, Paris, 1686, in-8°., catalogue que l'auteur avait d'abord écrit en chinois et qu'il mit ensuite en latin. III. Historia nobilis Feminæ, Candida Hiu, christianæ sinensis, quæ anno ætatis LXX, viduitatis XL, decessit anno 1680. Cette histoire édifiante fut traduite en français, Paris, 1688, in-12; elle parut aussi en espagnol à Madrid, et en flamand à Anvers en 1694. IV. Tabula ge

nealogica trium familiarum imperialium monarchiæ sinice, Paris, 1656, in-fol.; V. Relatio de statu et analitate missionis sinicæ, post reditum PP. è cantonensi exilio, anno 1671. Cette relation se trouve presqu'en entier dans les Paralipomènes du P. Papebroch, mois de mai, page 126 de la collection dite des Bollandistes. Elle parut aussi en italien, sous ce titie: Ragguaglio delle cose notabili dalla China, 1687, in-4°. Le P. Couplet fut aussi l'éditeur de l'Astronomia Europea sub imperatore tartaro sinico in lucem revocata, Dillingen, 1687, in-4°. ( Voyez VERBIEST ).

G-R. COUPLET (CLAUDE-ANTOINE), né à Paris, le 20 avril 1642. Son père le destinait au barreau, mais son goût le portait à l'étude des mathéma tiques, et après avoir exercé quelque temps la profession d'avocat, il la quitta pour suivre son penchant. Il trouva tous les secours qui lui étaient nécessaires dans les lumières et l'amitié de Buhot, ingénieur cosmographe du roi. Il fut nommé membre de l'académie des sciences, peu après sa formation, et eut la garde du cabinet des machines. Les travaux entrepris pour conduire des eaux à Versailles lui fournirent l'occasion d'exercer ses rares talents pour l'hydraulique. En 1705, le chancelier d'Aguesseau l'engagea de tenter de procurer des eaux à Coulanges-la-Vineuse. Cette ville en manquait absolument, et trois incendies arrivés en trente ans l'avaient presque détruite. Tous les ingénieurs qu'on y avait envoyés avaient fait de grandes dépenses sans fruit. Couplet, dans quatre mois, et avec une dépense de moins de 3,000 liv., amena à Coulanges des eaux abondantes. Les habitants lui témoignèrent leur reconnaissance par une devise repré

sentant un Moïse tirant de l'eau d'un rocher entouré de ceps, avec ces mots Utile duici, et ils lui consacrécette inscription:

Non erat ante fluens populis sitientibus unda
Ast dedit æternas arte CUPLETUs aquas.

Couplet parvint aussi à procurer de meilleures eaux à la ville d'Auxerre, et retrouva une source perdue dans celle de Courson. En 1670, il avait acheté, de Buhot, la charge de professeur de mathématiques de la grande écurie, et l'académie l'avait nommé son trésorier. Il mourut le 25 juillet 1722, âgé de quatre-vingt-un ans. Fontenelle prononça son éloge. Sa bonté était extrême, et son désintéressement tel qu'ayant toujours été très occupé, il ne laissa cependant aucune fortune. COUPLET DES TORTREAUX (Pierre), fils du précédent, fut reçu en 1696 à l'académie des sciences, en qualité de mécanicien, et succeda à son père dans la place de trésorier de cette compagnie. Il mourut en décembre 1744, dans un âge avancé. On trouve dans le recueil de l'académie, de 1726 à 1755, plusieurs mémoires de Couplet: 1. De la poussée des terres contre leurs revétements et de la force des revétemens qu'on doit leur opposer; II. De la poussée des vents; III. Recherches sur la construction des combles de charpente; V. Sur les charriots, les traineaux et le tirage des chevaux. W-s.

COUR (DE LA). Voy. LACOUR.

COURAYER (PIERRE-FRANÇOIS LE), chanoine de Ste.-Genevieve, né à Rouen le 17 novembre 1681, entra jeune dans cette congrégation, et s'y fit remarquer par son goût pour l'étude. Nommé professeur de philosophie et de théologie, et chargé de la bibliothèque, il trouva encore, au milieu de nombreuses occupations, le temps de publier différents écrits,

dont l'un surtout lui donna une célébrité qui influa sur son sort pour tout le reste de sa vie. Un docteur irlandais avait fait imprimer une dissertation latine où il soutenait la non-interruption d'un véritable épiscopat dans l'église anglicane. L'évêque de Norfolk (Masson) et l'archevêque Brucsal avaient écrit en faveur de la même opinion. Soit que le P. le Courayer eût eu connaissance de ces ouvrages, soit que ses études lui eussent fait adopter la même opinion, il publia en 1723, sans nom d'auteur et sous la fausse indication de Bruxelles, un ouvrage où il soutint la validité des ordinations anglaises. A peine son livre avait-il paru qu'il fut attaqué par plusieurs théologiens, et entre autres par D. Gervaise, le P. Hardouin et le P. le Quien. Loin que le P. le Courayer en fût intimidé, il écrivit en 1724 au Journal des Savants, pour se déclarer l'auteur de l'ouvrage attaqué, et il travailla à une défense de sa dissertation, qui parut en 1726. Ses adversaires y répondirent à leur tour, et la dispute continua. Le clergé crut devoir prendre connaissance de cette querelle. Vingt-deux prélats, à la tête desquels étaient le cardinal de Bissy, assembles à Paris par ordre du roi, à St.-Germain-des-Prés, le 22 août 1727, censurèrent la dissertation du P. le Courayer, et la défense de cette dissertation, où plusieurs autres questions avaient été traitées. La censure porte condamnation de trente-deux articles, tant sur le sacrifice de la messe et le sacerdoce que sur les sacrements, sur le caractère que quelques-uns impriment, et sur leur nou-iteration, sur l'église, sur les cérémonies, sur la juridiction monastique et sur la primauté du pape. Peu de temps après, le cardinal de Noailles, archevêque de Paris,

censura les mêmes ouvrages dans une instruction pastorale, et un arrêt du conseil les supprima. L'abbé de Ste.Geneviève crut aussi devoir montrer qu'il improuvait la doctrine de son confrère, et il lança contre lui une excommunication. Soit que tant d'autorités eussent fait impression sur l'esprit de le Courayer, soit qu'il ne cherchât qu'à gagner du temps, il écrivit le 3 décembre suivant une lettre de soumission à l'archevêque de Paris. Mais le fond de son caractère, déjà bien connu à Ste.-Geneviève, étant un extrême attachement à ses opinions, cette soumission ne fut pas de longue durée. Si son systême avait deplu en France, il n'en était pas de même en Angleterre. Le clergé y vit avec plaisir un ecclésiastique romain soutenir la validité de ses ordinations, et d'autres points favorables à la doctrine anglicane. L'université d'Oxford lui fit expédier des lettres de docteur. Le Courayer, incertain encore sur le parti qu'il avait à prendre, ne répondit pas d'abord. Sa lettre d'acceptation ne date que du 1. décembre 1732. Déterminé alors à ne rien céder, il se retira à Londres, où il fut accueilli avec empressement. La reine d'Angleterre lui fit une pension. On lui donna un canonicat d'Oxford, et on ne le laissa manquer de rien. Il mourut à Londres le 16 octobre 1776. On ne peut disculper le P. le Courayer d'obstination dans des sentiments condamnés par des autorités qu'il était de son devoir de reconnaître, non plus que de l'abandon de son ordre et de sa retraite dans un pays protestant; mais il ne paraît pas qu'on puisse l'accuser d'avoir abandonné la communion romaine, ni même son premier état. Dans tous ses ouvrages, il fait profession

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