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exemplaires portent la date de 1766. Après la mort de l'auteur, cet ouvrage essuya diverses critiques auxquelles il paraît qu'on répondit victorieusement. XIV. Epistolæ in qua Gotarzis, Parthia regis, nummus hactenùs ineditus explicatur, et plura parthica historiæ capita illustrantur, Rome, 1757, in-4°., insérée au tome VII des Dissertations de l'académie de Cortona. Le style de ce savant antiquaire est diffus, et ses opinions sont quelquefois hasardées. (Voy. l'éloge (imprimé) du P. Charles Antonioli, élève et successeur de Corsini, par Pompilio Pozzetti.) G-N. CORSO (RENAULD), dont la famille tirait son origine et son surnom de la Corse, d'où elle avait été transportée et établie à Correggio par Renauld, dit le Vieux, naquit à Vérone le 16 février 1525, d'Hercule Macone, fameux guerrier de ce siècle, qui était au service de la republique de Venise, et qui fut tué sous les murs de Crémone, le 15 août 1526. Après cet événement, Corso, encore enfant, fut conduit à Correggio par sa mère; il paraît que ce fut la célèbre Véronique Gambara qui lui fit apprendre les premiers éléments de la littérature. Il alla continuer ses études à l'université de Bologne, et s'appliqua particulièrement à la jurisprudence, qu'il apprit sous André Alciat et sous d'autres habiles professeurs. Il y fut recu docteur en 1546. Une maladie qu'il essuya quelque temps après le força de revenir à Correggio, où il était encore en 1549. Il y composa ses Fondamenti del parlar toscano, qu'il publia l'année suivante. Il épousa, en 1548, Lucrèce, fille de Gabriel Lombardi, autrement nommé Marchesini, femme d'une beauté et d'un

esprit extraordinaires, que Ruscelli a placée parmi les dames

illustres de l'Italie; il reprit alors avec une nouvelle ardeur ses études. que son amour pour Lucrèce, long-temps contrarié, avait interrompues. En 1554, il se rendit à Venise pour obtenir la permission de faire placer les armes de la république sur le beau inonument qu'il avait élevé à son père dans l'église de St.-François, à Correggio, où le corps avait été inhumé. Corso vécut heureux pendant près de dix ans; ses malheurs commencèrent en 1557. Dans la guerre qui s'éleva entre Paul IV et le roi d'Espagne, ayant été soupçonné de vouloir porter les princes de Correggio à se liguer avec le pape, peu s'en fa!lut qu'il ne devint l'objet de la fureur du peuple. Peu de temps après, il vit tous ses biens dévastés par les troupes alliées du pape qui assiégaient Correggio. Un malheur qui lui fut encore plus sensible fut l'infidélité de sa femme, qui l'abandonna et alla se réfugier à Parme. Il quitta lui-même Correggio et se rendit dans le royaume de Naples, après avoir privé, par un codicile, sa femme de tous les droits auxquels elle pouvait prétendre. Le marquis de Pescaire le choisit pour inspecteur de ses domaines; mais en 1560, son prince l'ayant rappelé à Correggio, Lucrèce alla l'y rejoindre et obtint de lui son pardon. Corso annulla son codicile et lui rendit ses droits; mais à peine ces dispositions furent-elles faites, que son infidèle épouse le quitta une seconde fois pour aller rejoindre, à Reggio, le docteur Jean-Baptiste Cartari, ami intime de Corso. Cartari, avec qui elle entretenait depuis quelque temps un commerce secret, s'empara si bien de son esprit, qu'il lui fit faire, en 1565, un testament par lequel il était institué son héritier universel. Ce fut par la suite le sujet d'un long

procès entre Cartari et Corso, dont les pièces subsistent encore dans les archives de Correggio. Sur ces entrefaites, la coupable et malheureuse Lucrèce fut assassinée à Fabbrico, dans les états du prince de Correggio. L'assassin n'étant pas connu, les uns soupçonnèrent Corso, et les autres Cartari, tous deux peut-être également innocents de ce crime. Enfin, après tant d'événements désastreux et ruineux, Corso entra à Rome au service du cardinal Jérôme de Correggio, avec les titres d'auditeur et de secrétaire. En 1566, il suivit ce cardinal à Ancône, où il publia quelques Ouvrages. Il embrassa alors l'état ecclésiastique, et se trouvant à Rome en 1572, quand le cardinal mourut, il résolut d'y fixer son séjour. Il fut nommé, en 1579, à l'évêché de Strongoli, dans la Calabre, et y mourut en 1582. On a de lui: I. Dichiarazione sopra la prima e seconda parte delle rime di Vittoria Colonna, Bologne, 1542; reimprimé à Venise eu 1558, in-8°. : l'auteur n'avait que dix-sept ans lorsqu'il publia cet ouvrage; il y montre une connaissance parfaite des meilleurs poètes, et une érudition surprenante à cet age; II. Fondamenti del parlar Toscano, Venise, 1549, in-8.; III. Delle private rappacificazioni colle allegazioni, Coreggio, 1555, in-4°. Corso traduisit ensuite lui-même en latin ce traité, et le publia à Rome en 1565. Cette traduction a été réimprimée à Francfort en 1611. IV. Dialogo del Ballo, Venise, 1555, et Bologne 1557; V. le Pastorali Canzoni di Virgilio, tradotte, e dedicate ad Ersilia Cortese del Monte, Ancône, 1566; VI. Vita di Giberto terzo di Correggio, detto il difensore, colla vila di Veronica Gambara, etc., ibid., 1566, in-S°.,

livre très rare; VII. Indagationum Juris libri tres, Venise, 1568. On a encore de Corso un assez grand nombre de sonnets et de lettres imprimés en différents recueils. R. G.

CORT (CORNEILLE ), dessinateur et graveur hollandais, né à Horn en 1556, fit le voyage d'Italie, et s'arrêta long-temps à Venise, où le Titien lui fit graver plusieurs de ses tableaux. De-là il se rendit à Rome où il se fixa, et y établit une école de gravure. Il exécuta dans cette ville un grand nombre d'estampes, d'après différents maîtres, entr'autres, la Transfiguration, d'après Raphaël; l'Académie des beaux-arts, d'après Jacques Strada; le Massacre des innocents, d'après le Tintoret. Cort dessinait correctement, avec beaucoup de goût et d'expression, et mettait une grande variété dans ses compositions. Comme graveur, il a fait une espèce de révolution dans l'art; il est le premier qui ait fait des tailles mâles et larges un genre de travail propre à rendre les draperies et à varier les différents objets, suivant leur nature. Ses estampes sentent la couleur; il a été, en quelque sorte, le précurseur des graveurs de l'école de Rubens. Ses paysages, quoique gravés au burin, sont pleins de goût et de facilité. Augustin Carrache, Philippe Joye, et Philippe Thomassin sont ses élèves. Cet artiste est mort à Rome, à la fleur de son âge, en 1578. P-E.

CORTASSE (Pierre-Joseph), nế à Apt le 21 mai 1681, jésuite en 1699, fit profession en 1716, enseigna daus divers colleges de sou ordre la grammaire, la rhétorique, la philosophie, la théologie positive et l'hébreu. Il s'adonna ensuite à l'éloquence de la chaire, passa pour un des meilleurs prédicateurs de son temps, et mourut à Lyon le 24 mars 1o. Ses

sermons ne sont point imprimés; il a laissé beaucoup d'autres manuscrits, et n'a publié qu'un Traité des noms divins, ou des perfections divines; ouvrage de S. Denis l'areopagite, propre à donner des idées sublimes de Dieu, et à faire naitre de grands sentiments de la religion, traduit du grec en français, avec des notes critiques et dogmatiques, Lyon, 1739, in-4°. A. B—r. CORTE (JEAN DE LA), peintre du roi d'Espagne, né à Madrid en 1587, peignait avec un égal succès le paysage, les batailles et la perspective. I s'attacha cependant de préférence à peindre des tableaux de petite proportion. Le nombre de ses grandes compositions est peu considérable, mais on admire, dans les cabinets et dans les palais de Madrid, une grande quantité de petits ouvrages de ce maître, traités avec beaucoup de grâce et de fraîcheur. Le sujet en est plus ordinairement emprunté à la mythologie. Jean de la Corte mourut à Madrid en 1660.-Gabriel de la CORTE, né à Madrid en 1548, était fils et disciple de François de la Corte, qui était lui-même un peintre en perspective très hobile. Gabriel peignait les fleurs avec beaucoup de délicatesse: sa manière a beaucoup de ressemblance avec celle de Mathieu de Torres et d'Antoine Castrejon (V.CASTREJON). Il mourut à Madrid en 1594. A—s. CORTE (JÉRÔME DALLA), un des plus anciens historiens de la ville de Vérone, était d'une famille noble du Veronais, et mourut vers la fin du 16o. siècle. Son Histoire de Vérone, qui est divisée en vingt livres (Vérone, 1594, 2 vol. in-4°.), s'étend depuis l'origine jusqu'en 1560. Il ne manqua point de critiques, qui l'avertirent des défauts de son ouvrage. Louis Nogarola lui écrivait à lui-même qu'il

avait élevé fort haut des misérables qui ne méritaient même pas d'être nommés; qu'il avait fait d'hommes nouveaux des nobles d'extraction ; qu'il n'avait rien dit des Malaspina et d'autres familles aussi distinguées ; qu'enfin il avait passé sous silence un grand nombre de savants auxquels Vérone avait donné naissance. Maffei, qui cite cette lettre (Verona illustrata, t. II, p. 377), dit cependant que, quoique son histoire ne le distingue pas de la tourbe des historiens particuliers des villes, elle est encore la plus recherchée de celles qui parurent dans ces premiers temps. G-É.

CORTE (BARTHÉLEMI), en latin Curtius, naquit en 1666, à Milan, d'une famille noble et riche. Ce fut par goût qu'il embrassa la médecine, et il exerça cette profession avec un rare désintéressement. Les pauvres surtout devinrent l'objet de ses soins, et il les aida de sa bourse autant que de ses conseils. La vie de Corte fut un carême perpétuel, et il prétendait que les aliments maigres lui convenaient beaucoup mieux que les gras. Il mourut le 17 janvier 1758. Ses écrits ne portent pas généralement le cachet d'une saine doctrine, et plusicurs sont entachés d'une métaphysique inintelligible I. Lettera nella quale si dinota da qual tempo probabilmente s'infonde nel feto l'anima ragionevole, Milan, 1702, in-8°.; 11. Riflessioni sopra alcune opposizioni addotte contro del Salasso, Milan, 1715, in-8°. Ces réflexions, peu judicieuses, furent soumises à une critique éclairée. Corte y répondit avec aigreur: Osservazioni sopra la relazione fatta, etc., Milan, 1714, in-8°.; III. Lettera intorno all' aria e vermicciuoli, se cagioni della peste, Milan, 1720, in-8°. L'auteur traita de nouveau cette ques

:

2 vol. in-4°. La plupart des nouveaux
éditeurs de Salluste ont profité du
travail de Corte, et le texte qu'il avait
adopté a été suivi dans les belles édi
tions de Glascow, 1749, 1751 et
1777; d'Edimbourg 1755, et de Lou-
dres 1789. On lui doit encore: Tres
Satyra Menippeæ, Seneca Apoco-
lokuntosis; Lipsii Somnium et Pe-
tri Cunei Sardi venales, notis per-
petuis illustrate, Leipzig, 1720, in-
8°., et de bonnes éditions des Epitres
familières de Cicéron, 1722, in-8".,
de la Pharsale de Lucain, 1726, in-
8°., et des Lettres de Pline, Amster-
dam, 1734, in-4°. Ce fut Longolius qui
termina le travail de Corte sur Pline,
et qui en surveilla l'impression. Le
Thesaurus epistol. Lacroz. renfer-
me cinq lettres de Corte, par lesquel-
les on voit qu'il s'occupait aussi d'un
travail sur Virgile.
W-s.

tion dans sa Lettera apologetica etc.; IV. Notizie istoriche intorno a' medici scrittori milanesi, e a' principali ritrovamenti fatti in medicina dagl' italiani, Milan, 1718, in-4°. Quoique ces notices présentent de nombreuses lacunes et plusieurs erreurs, on doit les regarder comme un recueil utile à tous ceux qui s'occupent de l'histoire de la médecine. C'est assurément le meilleur ouvrage qui soit sorti de la plume de Corte. C. CORTE (GOTTLIEB), né à Beskau, dans la basse Lusace, en 1698, suivit les cours de philosophie de l'université de Leipzig, et y prit ses grades; trois thèses qu'il soutint successivement, De usu orthographiæ latinæ, le firent connaître d'une manière avantageuse, dans un pays où l'étude des langues anciennes n'a jamais cessé d'être en honneur. Une lecture assidue des classiques latins les lui avait rendus familiers, et, à un âge où l'on adopte sur parole les opinions de ses maîtres, il combattit avec succès Heumann et Bentley, et eut la modestie de ne point se nommer. Cependant, Corte ne paraissait donner qu'une attention légère à la littérature; on le croyait occupé de l'étude de la théo-ceil et un bras perdus au service de sa logic et disposé à entrer dans le ministère, quand il se rendit à Francfort, pour subir ses examens sur le droit, en 1724. Il reçut le titre de docteur, et, deux ans après, il fut nommé professeur extraordinaire en droit à Leipzig. Il ne jouit que peu de temps de cet emploi, étant mort le 7 avril 1751, à trente-trois ans. L'excès du travail abrégea ses jours. Il avait publié plusieurs thèses intéressantes et fourni de curieuses dissertations aux Acta eruditorum; mais l'ouvrage qui a le plus contribué à étendre la réputation de Corte est son édition de Salluste, avec des notes, Leipzig, 1724,

CORTENAAR ( EGBERT MEEUWESZOON, c'est-à-dire Egbert, fils de Mathieu), s'est acquis un nom fameux dans la marine hollandaise : il y parvint du dernier grade à celui de lieutenant-amiral, et ne dut qu'à son mérite et à sa bravoure son avancement progressif. Il lui en coûta un

patrie. Il se distingua comme capi-
taine en second sur le vaisseau du
lieutenant-amiral Wassenaer d'Op-
dam, à la glorieuse bataille contre les
Suédois, en 1658. Sa conduite lui va-
lut le rang de vice-amiral, et peu après
celui de lieutenant-amiral de la Meuse.
Il servit encore sous le même amiral
dans la malheureuse affaire sous Les-
toff, le 13 juin 1665, et il y fut tué
dès le commencement de l'action. L'a-
mirauté de la Mense lui a fait ériger
un mausolée dans la grande église de
Rotterdam. Son portrait, dû au burin
de Bloteling, est un chef d'oeuvre de
gravure.
M-ON.

CORTENOVIS (ANGE-MARIE), savant antiquaire italien, né à Bergame en 1727, entra en 1743 dans la congrégation des barnabites, qui l'envoyèrent remplir des chaires de leurs colleges à Macerata et à Pise, d'où il fut appelé à Milan, dans leur célèbre college de St.-Alexandre. Il y professa, pendant dix ans, les belles-lettres avec distinction. En 1764, ses supérieurs l'envoyèrent à Udine en qualité de préfet du college qu'ils y avaient; il y resta trente-sept ans, pendant lesquels il s'adonna spécialement, dans ses heures de loisir, à la recherche et à l'étude des monuments d'antiquité que la province du Frioul offre en abondance. Quoique plusieurs savants, et notamment Bertoli, eussent déjà écrit sur ces objets (Voy. BERTOLI), Cortenovis, voyant qu'il y avait encore beaucoup à dire sur cette matière, d'après les découvertes qu'on faisait journellement, s'appliqua à étendre ses connaissances en cette partie; il fit des corrections et des additions, restées manuscrites, à l'ouvrage de Bertoli, et composa quantité de dissertations particulières. Une des plus remarquables a pour but d'expliquer comment on put trouver en Italie cet aurichalcum avec lequel Pausanias dit que fut faite une statue d'Auguste, placée dans le Forum. Cortenovis prétend que ce métal est ce que nous appelons le platine; il s'efforce de démontrer qu'alors il s'en trouvait en certaines minières de l'Europe, et même dans les sables du Pô, en assez grande quantité pour la fabrication d'une statue. Membre de l'académie des sciences et belles-lettres d'Udine, ainsi que de la société d'agriculture de cette ville, il enrichit l'une et l'autre d'importants mémoires, et fournit d'excellents matériaux au journal littéraire de Venise, intitulé: Memorie

:

per servire alla storia letteraria e civile d'Italia. Malgré sa passion pour l'étude, il remplissait tous les devoirs d'un bon prêtre, lorsqu'il mourut, des suites d'une apoplexie, le 26 février 1801. Son éloge fut publié par l'abbé Lanzi, in-4°., 1801. On a de Cortenovis I. Dissertazione sulle irrigazioni del Friuli, insérée dans le tome II degli Atti della società agraria di Udine; II. Che la platina Americana era un metallo conosciuto dagli antichi, etc., Bassano, 1799; III. Sopra una iscrizione d'A quileja, etc., con i disegni di alcune altre antichità, Bassano, 1792; IV. Devia Posthumid, dissertation relative à un passage de Tacite, dans le livre 3. de son Histoire, Bassano, 1792; V. Lettera sopra l'opuscolo de Oratione dominica, di S. Cipriano, inserée dans le Giornale ecclesiast.de Rome en 1794; VI. Della porpora degli antichi, Udine, 1797; VII. Sopra un cippo sepolcrale che un riscuolitore de' dazi dell' Illirico fece per la defunta sua moglie e per se medesimo, insérée dans le journal littéraire de Venise, Memorie per servire, etc., en 1798; VIII. Sul mausoleo di Porsenna, dont Pline parle d'après Varron, insérée dans le même journal en 1799; IX. Dialoghi tre dell' elettricismo conosciuto dagli antichi: l'auteur y montre, par deux passages de Pline, 1. II, c. 52, et l. XXXVIII, c. 2, que les Étrusques avaient l'art d'évoquer la foudre: ces dialogues se trouvent dans les mois de juillet et d'août du Journal littéraire de Venise, 1799); X. Sopra un basso rilievo di Costanzo e Giuliano, ibid., mars et avril 1799; XI. Del volo degli uomini conosciuto dagli antichi, ibidem, mai et juin 1800; XII. Sopra una tessera antica e due conf di monete romane trovate nel Frin

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