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pas entièrement oublié est celui qui est intitulé: De scriptis adespotis, pseudepigraphis et supposititiis conjecture, 1681, in-12. Paul Vinding écrivit à l'auteur lui-même une Epistola de scriptis nonnullis adespotis, qui est datée de Strasbourg, 1681, et est un supplément à l'ouvrage de Deckherr. Dans ce supplément, l'auteur de la Recherche de la vérité est appelé Mailbranus, père de l'Oratoi re, et il y a d'autres fautes aussi graves; cependant les deux opuscules ont été réimprimés à la suite l'un de l'autre, vers 1683, et de nouveau encore à Amsterdam, 1686, in-12, par les soins de Théod. J. Almeloveen. Cette édition est augmentée d'une lettre latine de Bayle, sur les ouvrages anonymes, et les trois pièces ont été reproduites dans l'édition, donnée par J. Albert Fabricius, du Theatrum anonymorum, de Placcius, Hambourg, 1708, 2 vol. in-fol. Le Moreri de 1759 prétend que, dans l'édi tion de 1686 du traité de Deckherr, <«< on trouve à la fin quelques poésies » latines de sa composition, et il n'y en a pas une seule. On trouve, il est vrai, à la page 276, une longue pièce de vers latins; mais loin d'être de Deckherr, elle est donnée par lui comme étant de J. G. Keck, jurisconsulte at conseiller à la cour de Bade.

A. B-T. DECLAUSTRE (ANDRÉ), prêtre lu diocèse de Lyon, né au commenement du 18. siècle, et de la mort luquel on ignore l'époque, a publié: . Dictionnaire portatif de mytholoie, 1745,1758, 3 vol. in-12; une nouelle édition, revue et corrigée par Riher, parut en 1765, 2 vol. in-8°.; 1. Histoire de Thamas-Koulikan, ouveau roi de Perse, ou Histoire 'e la dernière révolution de Perse, rrivée en 1732, Paris, 1742, in

12, 1758, in-12; III. Table générale des matières contenues dans le Journal des savants de l'édition de Paris, depuis l'année 1665, qu'il a commence, jusqu'en 1750 inclusivement, suivie d'un mémoire historique sur le Journal des savants et d'une notice des journaux formés à l'imitation de celui-ci, Paris, 17531764, 10 vol. in-4°. Quoique ce ne soit qu'un travail de patience, l'abbé Declaustre en a retiré quelque gloire, et il a été plus utile aux lettres que beaucoup d'auteurs plus renommés.

A. B-T.

DECLIEU (N.......), militaire français, célèbre par le zèle qu'il mit à enrichir les colonies des Antilles du caffeyer. Nommé en 1723 lieutenant de roi à la Martinique, il demanda et obtint un des pieds de caffeyer qui avaient été donnés à Louis XIV par l'ambassadeur de Hollande. Cette plante végétait faiblement dans les serres peu perfectionnées à cette époque. Declieu prévoyant l'importance qu'elle pourrait avoir, en prit un soin particulier pendant la traversée, au point que l'eau venant à manquer, et l'équipage étant réduit à une très petite ration, il se priva de la sienne pour l'arroser. Le poëte de la Navigation (Esménard) a peint en très beaux vers cet admirable dévouement. Arrivé à sa destination, Declieu déposa ce pied sur son habitation; mais il fut obligé de le surveiller continuellement, car on fit plusieurs tentatives pour le lui enlever. Il s'occupa des moyens de le multiplier, et y réussit parfaitement. Il s'en était déjà procuré un grand nombre de jeunes plants, lorsqu'un ouragan terrible viut ravager la Martinique, et détruisit entr'autres presque complètement les cacaoyers qui étaien t alors la principale richesse de cette colenie. Declieu distribua généreusement

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DEC

les plants qu'il avait obtenus; ils pros-
pérèrent tellement, que, sous peu d'an-
nées, ils procurèrent aux colons un re-
venu bien plus considérable qu'ils n'en
obtenaient de toutes leurs autres cul-
tures. Cet arbuste passa de là dans
nos autres colonies jusqu'à St.- Do-
mingue; cependant on assure qu'il
avait déjà été porté dans cette île dès
1715. Il ne paraît pas que Declicu
ait été récompensé de son zèle pen-
dant sa vie ; car il mourut ignoré dans
la colonie qu'il avait enrichie. Ce ne fut
que long-temps après qu'on proposa
de lui elever un monument. D-P-s.
DECOMBES (JEAN), né à Riom,
fut d'abord avocat du roi au prési-
dial de cette ville, et succéda ensuite à
son père en 1582, dans la charge de
premier président de la cour-des-aides
de Mont-Ferrand. Il publia en 1584
un traité des Tailles et subsides, de
l'origine et de l'instruction des offi-
ces de finance. Les descendants de
Jean Decombes ont continué, dans le
siècle suivant, de remplir les premiè-
res magistratures d'Auvergne, et l'un
d'eux, lieutenant-général au présidial
de Riom, a laissé un commentaire la
tin sur les coutumes de cette province.
Get ouvrage n'a pas été imprimé; mais
il a été utile à ceux qui ont écrit après
lui, et quien ont eu communication.
Mae DECOMBES, dont on a publié en
1774 (Riom, 2 vol. in-12) un re-
cueil d'oeuvres spirituelles et de lettres
pieuses, était de la même famille.
Decombes (JEAN), médecin à Ma-
nosque, sa patrie, au milieu du 17.
siècle, a écrit: Hydrologie, ou Dis-
cours sur les eaux, contenant les
moyens de connaître les qualités des
fontaines chaudes, et particulière-
ment celles de Greoux à Aix, 5 vol.
in-8'.

2.

DÉDALE, sculpteur grec, né à Sicyone, est le seul des artistes ainsi

DED

nommés, dont on puisse parler d'une maniere positive. Pausanias nous apprend qu'il était frère et disciple de Patrocle. Il a vécu par conséquent dans la 95°. olympiade, 400 av. J.-C. Ses principaux ouvrages se voyaient dans l'Élide; tels étaient les statues de plusieurs Grecs vainqueurs aux jeux olympiques, et un trophée que les Éléens avaient élevé dans l'Altis, en mémoire du combat qu'ils y avaient livré aux Lacédémoniens. On montrat aussi en Arcadie une statue de la Victoire, faite par Dedale, et pentêtre faut-il encore lui attribuer m groupe dont parle Pline, et qui représentait des enfants se battant, s jet répété souvent par les sculpteurs Il a sans doute existe a grecs.

DEDALE plus ancien, auquel les Gres ont dû plusieurs découvertes, ou ZI moins des progrès remarquables dans les arts mécaniques et dans ceux di dessin; maître de Dipène et de Scyllis, qui vivaient vers la 50°. olympiade. parent d'Euchir, qui vint en Itax avec Demarate, père de Tarquin l'e cien (Voy. DIPÈNE et EUCHIR, C Dédale a dû fleurir Goo ans av.d.-C. Ce fut lui qui, le premier, fit aux st2tues des yeux ouverts, qui deta les mains du corps, et sépara les janbes et les pieds. Il inventa et exécut des automates; mais le plus celel

des Dédale serait antérieur à Homer. contemporain de Minos et athene. son histoire, remplie de fables, app tient à la mythologie. On lui attre Pinvention de la scie, de la hack du vilbrequin, de la voile et de la E ture des vaisseaux, la constru d'un labyrinthe en Crète, d'une ar delle et de thermes en Sicile, de psieurs édifices en Sardaigne, et ezi de beaucoup de statues de bois, q appela même long-temps des F Arrien cite encore un I. dales.

DALE de Bithynie, auteur d'une excellente statue de Jupiter. L-S-E. DEDEKIND (FREDERIC), inspecteur des églises protestantes dans le diocèse de Lubeck, mourut le 27 février 1598. On a de lui quelques ou vrages en vers allemands: I. le Chevalier chretien, d'après le 6. chapitre de l'Epitre aux Ephésiens, 1590; II. Les papistes convertis ; III. Massanisse et Sophonisbe. Mais il doit toute sa réputation à son Grobianus, satyre en vers latins, qui parut d'abord à Francfort, 1549, in-8°., et qu'il fit reimprimer sous ce titre: Grobianus, de morum simplicitate libri III, in gratiam omnium rusticitatis amantium conscripti, per Fridericum Dedekindum, jam denuò ab auctore emendati et plerisque in locis cum præceptis tum exemplis aucti, Leipzig, 1552, in-8. Afin de corriger les personnes qui par leurs singularités choquent les usages reçus et les convenances, il flatte en apparence leurs travers, dans Pintention de les rendre d'autant plus frappants. Les éditions et les traductions multipliées de cet ouvrage sont une preuve de l'estime dont il a joui; l'auteur y montre plus de finesse que n'en avaient alors ses compatriotes. Nous en connais sons trois traductions en allemand; par Gaspard Scheidt, Worms, 1551, in-4°.; par Hellbach, Mühlberg, 1567, in-8°., et par Wenceslas Scherffer, Brieg, 1640, in-8°. On en a publié une traduction anglaise sous ce titre : Fr. Dedekind's Grobianus, or the compleat Booby, an ironical poem, in three Books, done into English, from the original latin, by Roger Bull, Londres, 1759, in8°. DEDEKIND (Constantin-Christian), autre poète allemand du 17. siècle, a publié un grand nombre

d'ouvrages dont on trouve la liste dans le dictionnaire d'Adelung et dans celui de Jördens; voici les principaux: I. Recueil de drames propres à étre mis en musique, Dresde, 1676, 2o. édition; on y trouve, 1°. Le ciel sur la terre, ou Naissance de J.-C. ; 2o. l'Étoile de David et Herode l'infanticide; 3. Jésus mourant; 4'. Jésus triomphant; II. Second recueil, Dresde, 1676; on y retrouve les quatre pièces précédentes, et de plus, 1°. Nos premiers parents réconciliés après leur chute; 2°. Abel premier martyr; 3'. Isaac et Abraham ; 4°. Samson; III. Collection de 120 chants pour les cérémonies de l'Eglise, Dresde, 1676. G-Y.

DÉE (JEAN), né à Londres le 15 juillet 1527, d'un marchand de vin, peut être rangé dans la même classe que Borri et Cagliostro. Dans sa jeunesse, il se livra à l'étude avec ar deur, s'adonna surtout aux mathématiques, à l'astronomie, mais ne tarda pas à s'enticher des rêveries de l'astrologie judiciaire. En 1549, il fit un voyage à Louvain, et s'y vit consulté comme un oracle. Deux ans après, il vint à Paris, où il donna des leçons de géométrie, et commenta Euclide. De retour dans sa patrie, il recommença à dresser des thêmes astrologiques, et fut chargé de déterminer le jour le plus heureux pour le couronnement de la reine Élisabeth. Cette princesse parut le prendre en grande faveur, et voulut même recevoir de ses leçons. Elle l'employa à divers objets relatifs à sa qualité d'as trologue et à quelques autres plus digues des connaissances qu'il possedait réellement, tels que la réforme du calendrier. Son travail sur cet objet, ainsi que sa Description historique et géographique des pays découverts par les Anglais dans les diverses

parties du globe, se trouvent manuscrits dans la bibliothèque Cottonienne. A cette époque, il fit connaissance avec un nommé Edouard Kelley, greffier, maître fourbe, à qui l'on avait coupé les oreilles pour crime de faux. Cet Édouard avait, dit-on, acheté d'un aubergiste un vieux livre et une boule d'ivoire provenant du tombeau d'un évêque: la boule était pleine de poudre de projection. Kelley, ne pouvant rester en Angleterre après sa mutilation, se rendit en Allemagne auprès de Maximilien II, emmenant avec lui Jean Dée, dont la tête s'égara de plus en plus, et qui, non content de chercher la pierre philosophale, voulut s'adonner à la magie. Il prétendit avoir eu commerce avec des esprits malins, et l'on conserve dans la bibliothèque d'Oxford six livres de ses Conferences avec Belzebuth. Il paraît qu'il était à peu près de bonne foi, et la dupe des fourberies de Kelley. Obligés de sortir des états de Maximilien, ils suivirent à Cracovie le palatin Albert Leski, puis se rendirent à Prague, auprès de l'empereur Rodolphe, qu'ils voulurent initier dans leurs mystères. Ils en furent d'abord bien accueillis, et ne lui épargnèrent pas les prédictions; mais l'empereur s'en lassa bientôt, et ils se trouvèrent dans une misère profonde. Les esprits, consultés, leur conseillèrent de vendre leurs effets, et de retourner en Pologne. Ils éprouvèrent auprès du roi Etienne le même sort qu'ils avaient eu chez Rodolphe et chez Maximilien. Le nonce du pape auprès de ce souverain les accusa même de magie, et l'on employa toutes sortes de ruses pour les faire aller à Rome; mais, plus prudents que Borri, ils évitèrent le piége, et se retirerent au fort de Trebonne, où ils se

livrèrent, sans réserve, à leurs pratiques ridicules. Les esprits qu'ils consultaient leur apparaissaient dans un vase plein d'eau, et il sortait du vast des voix qui leur prescrivaient ce qu'ils avaient à faire. Or, il advint qu'un jour de l'année 1587, Dée vit dans la bouteille une colonne transparente, qui renferinait les corps conjoints de Kelley, de sa femme, de Dée et de sa compagne ; leurs quatre têtes se trouvant réunies sous une seule couronne. L'oracle, interroge, leur dit qu'ils devaient faire ce que La Fontaine fait faire à ses Troqueurs. Ils résistèrent long-temps, puis enfin signèrent une transaction, écrite dans les termes les plus graves et les plus solennels, où ils déclarérent que ce qu'ils faisaient n'était que pour obéir aux ordres divins. C'es le dernier trait de folie que l'on connaisse de Jean Dée. Il se trouva bientôt dans une si grande détresse, qu'il écrivit à la reine Élisabeth, qui eat la charité de le rappeler en Angle terre, où il mourut en 1607. On a dit qu'il lui servait d'espion dans les différents pays qu'il parcourut. Dee avait formé une assez belle bibliothe que et un cabinet de curiosités remar quable. Il avait coutume de dire : Qui non intelligit, aut discat, aut tace st. On a publié à Londres, 1659, infol., A true and faithful Relation of what passed for many years betwen John Dée and some spirits. Méric Casaubon donna, mêmes hea, année et format, une édition latine des OEuvres de Dée, qu'il accompan d'une savaute préface; ce recneil et très rare. On a séparément : I. Monas hieroglyphica, mathematicè, magicè, cabalisticè et analogicè explicata, Auvers, 1564, in-4°.; 1584; Francfort, 1691, in-8".; réimprimée au tome II du Theat. chym. į

II. Propedeumata aphoristica, de præstantioribus quibusdam naturæ virtutibus, Londres, 1556, 1558, 1568, in -4°.; III. Parallactica commentationis praxeosque nucleus, Londres, 1575, in-4°.; IV. De stellá admiranda in Cassiopeia asterismo cœlitus demissa ad orbem usque Veneris, iterùm in cœli penetralia perpendiculariter retractá: cette dissertation est suivie de Hipparchus redivivus; V. Tabula geographica America, Africa et regionum intra polum arcticum sitarum, 1580; VI. un Triple Almanach pour 1591, in-4°.; VII. divers traités sur les amphibologies mathématiques, la réforme du calendrier, les miroirs ardents, les planètes, l'anneau astronomique, la perspective, la navigation, le miroir de l'unité, la religion chrétienne, dont on trouvera l'indication dans la Bi[bliotheca britannico - hibernica de Tanner, Londres, 1748, in-fol. La Vie de Jean Dée a été écrite en latin par Thomas Smith, Londres, 1707, in-4°. — DÉE (Arthur) fils du précédent, né à Mortlac le 15 juillet 1579, fut médecin de Charles I., et s'adonua, comme son père, aux rêveries de la pierre philosophale. I mourut à Norwich en 1651, dans une misère profonde. On a de lui: Fasciculus chymicus, obstrusæ hermetica scientiæ ingressum, progressum, coronidem explicans, Bâle, 1575, 1629, in-8°.; Paris, 1631, in-8°. Cette concordance chymique serait sans contredit d'une grande utilité, si l'on pouvait espérer de tirer quelque lumière des nombreux écrits des philosophes hermétiques.

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D. L.

DEERING (CHARLES), médecin saxon, ayant pris ses degrés à Leyde, vint en Angleterre à la suite d'un am.

bassadeur, vers 1720, et s'y fixa. Son goût pour la botanique le lia avec Dillen et Martyn: il exerça d'abord sa profession à Londres; mais par les conseils de Sloane, il vint s'établir à Nottingham. C'était au moment où une épidémie de petite vérole y faisait de grands ravages. Il la combattit avec succès en employant le régime rafraîchissant qui était peu employé alors, et il décrivit sa méthode dans une lettre adressée à sir Parkins, 1757, in-8°. Voulant ensuite se distinguer dans sa pratique, et n'étant pas toujours heureux, il encourut la censure de la faculté. Bientôt il se vit abandonné, et tomba dans la misère, dont il se consolait en se livrant à la recherche des plantes des environs: il en publia le catalogue in-8°., 1738. Ce catalogne n'est pas très étendu, car il ne comprend que huit cents espèces; mais dans le nombre, il s'en trouvait beaucoup de nouvelles, principalement des mousses et autres plantes cryptogames. Il les avait communiquées à son ami Dillen, et celuici lui en fit honneur dans son Histoire des mousses. Deering s'occupa aussi de recherches d'antiquité, et quelques personnes lui ayant communiqué des matériaux, il entreprit une Histoire de Nottingham, qu'il avait dédiée au duc de Newcastle, ce qui semblait lui promettre un avenir plus heureux, lorsqu'il succomha à une maladie, suite de ses chagrins. Deux de ses créanciers adininistrèrent ses biens, et firent imprimer son ouvrage sous ce titre: Nottinghamia vetus et nova, ou Description de l'état ancien et actuel de la ville de Nottingham, faite d'après des restes d'antiquités, etc. ornée de quatre planches, Nottingham, 1751, in-4°. Deering a laissé aussi un traité manuscrit De re obstetricaria. M. Robert Brown a

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