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polémique de la fin du monde, de point s'attribuer lui-même l'honneur la venue d'Elie et du retour des de la victoire, et que Sisara, général juifs, 1737, in-12, 2 vol., en so- du roi des Chananéens, serait vainca ciété avec Boidot; IX. Esprit des et immolé par une femme. Sisara s'aloix quintessencié, 1751, in-12, vança donc jusqu'à la montagne de 4 vol.: cette quintessence, forte de Thabor, où toutes ses troupes furent raisonnement, dit Grosley, n'est pas taillées en pièces; et lui-même, s'étant assez mesurée dans les expressions; réfugié dans la tente de Jahel, qui lui X. la Religion chrétienne méditée avait offert l'hospitalité, périt de la dans ses maximes, 1745, in-12, 6 main de cette femine de Haber Cinéer, vol., augmentée par le P. Jard; XI. qui était cependant en paix avec le roi Règle des devoirs que la nature ins- de Chanaan. Après ces avantages, pire à tous les hommes, 1758, in- qu'on place vers l'an 1281 av. J.-C., 12, 4 vol. Il a donné une nouvelle - Debora chanta un cantique d'actions édition des Remarques d'Arnauld de grâces, dont on croit communesur les erreurs de l'ancienne nou- ment qu'elle est l'auteur, et qui serait, veauté de l'Ecriture - Sainte de en ce cas, le plus ancien ouvrage conCharpy de Ste-Croix, avec une nu de poésie composé par une femme. préface et des notes, Paris, 1755, Ce cantique est regardé comme an in-12. On trouve une courte notice chef-d'œuvre de poésie. L'église en apsur Debonnaire dans les OEuvres applique differents passages à la Ste. récemment publiées de Grosley (les Vierge, qui est cette femme forte et Troyens illustres.) courageuse dont Débora fut l'emblème. On chante encore aujourd'hui ces paroles qui sont à la louange de cette cé lèbre prophétesse : « On a cessé de voir » de vaillants hommes dans Israël; il »> ne s'en trouvait plus, jusqu'à ce que » Débora se fût élevée, jusqu'à ce qu'il » se fût élevé une mère dans Israel. » Nous ne savons pas sur quel fondement on aurait pu croire que ce cantique avait été connu d'Homère. C-T.

Z.

DEBORA, femme de Lapidoth, est appelée prophetesse dans l'Écriture. La considération dont elle jouissait, à cause de ses lumières et de ses vertus, avait fixé sur elle les regards et le choix des Hébreux. Israël était opprimé par le roi des Chananéens, dans le temps que Débora, assise à l'ombre d'un palmier, sur la montagne d'Éphraïm, entre Rama et Bethel, jugeait ses concitoyens qui venaient en foule pour l'entendre. Elle leur dispensait, selon la remarque des SS. PP., une parole qui avait la douceur du miel et subjuguait les esprits : aussi le nom de Debora, dans son acception étymologique, devait-il rappeler aux enfants d'Israel les idées de parole, d'abeille et d'obéissance. Courageuse autant que prudente, elle chargea Barac, fils d'Abinoëm, de combattre les ennemis da peuple hébreu, et accompagna ce général dans son expédition, après lui avoir annoncé qu'il ne pourrait

DEBRAIE (NICOLAS ), en latin de Braia, écrivain du 13. siècle, est auteur d'un poëme intitulé: Gesta Ludovici VIII, où il décrit en dixhuit cents vers hexamètres le règne de ce prince, qui ne contient que peu d'événements considérables. Il le dedia à Guillaume d'Auvergne, mort évêque de Paris, en 1248. A. Duchesne l'a fait imprimer dans le 5. volume de ses Scriptores historie Francorum coetanei (pag. 288 et suiv.), sur un manuscrit tire de la biblothèque de Besly. La versifica

tion de ce poëme est mauvaise; cependant on y trouve quelques morceaux écrits d'une manière agréable, et d'autres qui prouvent que l'auteur ne manquait pas d'imagination. W-s. DEBROSSES. Voy. BROSSES. DEBURE(GUILLAUME FRANÇOIS), le jeune, libraire, né à Paris en janvier 1731, mort le 15 juillet 1782, fut un bibliographe très distingue. On a de lui: 1. Museum typographicum, seu collectio in qua omnes ferè libri rarissimi notatuque dignissimi accuratè recensentur, 1755 in-12, tiré à 12 exemplaires, et publié sous le nom de Rebude, anagramme de Debure; II. Bibliographie instructive, ou traité de la connaissance des livres rares et singuliers, 1765-68, 7 vol. in-8". Cette bibliographie est tangée par ordre systématique; des tables à la fin de chaque classe et une table générale à la fin de tout l'ouvrage facilitent les recherches. Ce livre ne se trouve plus au courant des productions curieuses ou importantes de l'imprimerie, mais ne peut cependant, sous plusieurs rapports, être remplacé par les nouveles bibliographies; il a été fort utile aux auteurs de dictionnaires bibliographiques. Les critiques de Mercier Je St.-Léger et les injures de l'abbé Live ne l'empêchent pas d'être consiléré encore aujourd'hui comme l'ourage le plus important que la France it donné en ce genre. Une obligation Jue la science a à Debure, c'est d'aoir éveillé l'attention des amateurs et te les avoir mis sur la route des déouvertes bibliographiques. Mercier e St.-Léger avait fait insérer dans le Journal de Trévoux, de 1765, trois -ztres critiques sur le premier volume la Bibliographie. Debure publia Our sa défense: 1°. Appel aux saants et aux gens de lettres, 1763, - ■-8 ́. ; 2°. Lettre à M ***, servant

de réponse à une critique de la Bibliographie instructive, 1765, in-8°. III. Supplément à la Bibliographie instructive, ou Catalogue des livres du cabinet de M. L. J. Gaignat, 1769, 2 vol. in-8'., où l'auteur relève lui-même quelques erreurs de sa Bibliographie instructive, et que l'on y joint, ainsi que le titre l'indique. M. Née de la Rochelle a publié un volume intitulé: Bibliographie instructive, tome dixième, contenant une table destinée à faciliter la recherche des livres anonymes qui ont été annoncés par M. Debure le jeune, dans sa Bibliographie instructive, et dans le catalogue Gaignat, et à suppléer à tout ce qui a été omis dans les tables de ces deux ouvrages, 1782, in-8°. IV. Plusieurs catalogues de bibliothèques, parmi lesquels on distingue et l'on recherche encore ceux de Girardot de Préfond, 1757, in-8°., et de La Vallière, 1767, 2 vol. in-8°. Il ne faut pas toutefois, confondre ce dernier avec le Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. le duc de La Vallière, première partie, 1783, 3 vol. in-8°., contenant les manuscrits et les livres les plus précieux que pos sédait cet amateur (V.LA VALLIÈRE). Ces trois volumes sont de M. Guillaume Debure l'aîné, cousin-germain de Guillaume-François, à la réserve de tout ce qui concerne les manuscrits, qui est l'ouvrage de M. Van Praet. A. B-T. DECAMPS. Voy. CAMPS et DES

CAMPS.

DÈCE (GNÉIUS - MESSIUS-QUINTUS - TRAJANUS DECIUS), né à Bubalie ou Budalie, dans la Pannonie inférieure, eut, sous l'empereur Phi lippe, le gouvernement de la Mosie. Ce fut la que les soldats le procla mèrent empereur, et le forcèrent de prendre la pourpre. Philippe marcha

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eussent atteint le Danube. Ils se battirent en désespérés. Le jeune Dèce tua plusieurs enucmis de sa main; mais, ayant été blessé à mort par une flèche, il tomba de son cheval à la vue de toute l'armée. Son père cria à ses soldats d'un air tranquille: « Ce n'est qu'un homme que nous perdons; compagnons, que cette perte le» gère ne vous décourage pas. En achevant ces mots, il se précipita au milieu des ennemis; en fut entouré de toutes parts et tué. Voilà comme deux auteurs rapportent la chose. D'autres disent, avec plus ou moins de circonstances, que l'empereur et son fils perirent dans cette campagne par là trahison de Gallus ou d'un autre général. Dèce régna deux ans et quelques mois. Il était âgé de cinquante ans (1). Q-R-Y.

contre lui pour la lui disputer. Les deux rivaux, à la tête de leurs le gions, en vinrent à une bataille, près de Vérone, où une partie de l'armée de Philippe fut taillée en pièces: lui'même fut tué, en octobre 249. Dèce alors fut déclaré empereur par les armées, et bientôt par le sénat et le peuple. Dès la première année de son regne, il commença contre les chrétiens la persécution atroce qui l'a rendu malheureusement célebre, et qu'il ne parut exercer qu'en hai ne de Philippe qui les avait protégés. Vers la 2o. année, les Goths qui avaient passé le Danube occupèrent toute son attention. Ils se répandirent dans la Mœsie et la Thrace. L'empe reur envoya contre eux son fils aîné. Les Romains et les barbares eurent tour à tour des avantages; mais Dèce en personne les défit, et les chassa des terres de l'empire. L'idée vint à ce prince de rétablir la charge de censeur. Il écrivit au sénat à ce sujet. Cette magistrature n'avait pas été remplie par un citoyen depuis Lépidus et Plancus qui l'exercèrent la 10. année du règne d'Auguste. Sur la lettre de l'empereur, le sénat s'assembla, et déclara par acclamation censeur Valérien, comme étant l'homme le plus digne de cet honneur. Peu de temps après, Dèce fut obligé de se remettre en campagne contre les Goths. Il les poussa si vivement, qu'ils offrirent de rendre tous les prisonniers qu'ils avaient faits, et d'abandonner leur butin, pourvu qu'on leur permît de se retirer. L'empereur, qui trouvait l'occasion d'exterminer des ennemis si redoutables, ne voulut rien accorder. Il envoya Gallus, un de ses lieutenants, avec des forces, pour leur prédécesseurs. Trajan Lece était un prince done de

couper la retraite, et les suivit de près avec le reste de l'armée. On en vint aux mains avant que les Goths

DÉCÈBALE, roi des Daces (Orose le nomme Diurpaneus), fut élevé par son mérite au rang suprême, chez un peuple belliqueux, qui sut seconder son courage. Duras, chargé, avant lui, du gouvernement, le céda à Décébale, parce qu'il l'en croyait plus digne. Exemple peut-être unique de modestie et de grandeur ! L'époque la plus glorieuse de cette nation est celle du règne de Décébale. Il lutta

(1) Une médaille de Rhésena de Mésopotamie nous fait connaitre que l'épouse de Trajan Dere était Hérennia Etruscilla. Elle nous offre sa tê avec celle de Dèce. Cet empereur eut deux £ qu'il nomma césars, Here: nius Etruscos et Ber

tilianus. Quelques historiens en indiquent un après sa mort an rang des dieux. Il nous reste za

troisième qui se nommait Trajan. Dece fat me

assez grand nombre de ses medailies grecques d
romaines. Il est à observer que, sous san regnt
scul, les médaillons de bronze qui sont les pé
ces les plus importantes de la suite des en
pereurs, portent tous le S. C. (renatas-com
sulto), ce qui fait présumer qu'en rétablissant in
place de censeur, il rendit encore au sénat de
tres priviléges qui lui avaient été enlevés par se
toutes les vertus civiles et militaires, et avait do
connaissances étendues dans les arts; aussi ne la
reproche-t-on que sa persécution contre les chre
tiens. ll mourut en décembre. Ce sont les médi
les qui nous font connaitre son vrainom de Guest
au lieu de Cajus.
T-s.

long-temps avec succès contre les Romains, et parvint, sous le règne de Doinitien, à imposer aux maitres du monde un tribut dont Tra jan seul sut les affranchir. Decebale croyant l'instant favorable pour élever sa nation au-dessus du rang où elle se trouvait placée, fit des incursions sur les terres des Romains, et ravagea les pays situés sur les bords du Danube, qui étaient soumis à leur domination. Domitien fit marcher contre lui une nombreuse armée. Quelquefois victorieux, mais plus souvent vaincu, il rejeta deux fois les propositions de paix que lui offrait Décébale, et se vit ensuite contraint de les accepter. Son armée fut taillée en pièces; Cornélius Fuscus, qui la commandait, y perdit la vie, et un grand nombre de prisonniers et de machines de guerre restèrent au pouvoir du vainqueur. Après ce premier revers, Domitien se hâta d'envoyer de nouvelles troupes sous les ordres de Julien. Les Romains (1) remportèrent une grande victoire sur les Daces, et les poursuivirent avec vigueur; mais ne dédaignant pas de joindre la ruse au courage, Décebale arrêta ses ennemis presque sous les murs de sa capitale, au moyen d'une immense quantité de pieux qu'il fit planter et couvrir d'armes et de vêtements. Les Romains s'imaginant que c'était une nouvelle armée qui marchait contre eux, n'allèrent pas plus loin, et donnèrent au roi le temps de se recounaître et de rallier ses troupes. Domitien, enflé par ces succès et croyant sou ennemi hors d'état de rien entrepren dre, marcha contre les Quades et les Marcomans, pour les punir de ne lui avoir fourni aucun secours contre Dé

(1) Julien, pour les encourager au combat, et pour mieux distinguer les actions de chaque soldat, vait fait graver leur nom sur leur boncher,

cébale; mais battu par ces peuples, il fut bientôt forcé de demander luimême la paix. Elle fut conclue aux conditions que le peuple romain paierait tous les ans une somme d'argent au roi des Daces, et le sénat, soit qu'il voulût cacher la honte d'un pa reil traite, soit qu'il n'eût pas le courage de résister aux volontés de Domitien, lui décerna les honneurs du triomphe (V.DOMITIEN). Cet empereur revint à Rome, où l'on fit frapper des. monnaies avec le type d'un Dace atta ché à un trophée. Lorsque la république fut délivrée d'un prince qui avait déshonoré le nom et la race des Fla viens, et que Trajan fut élevé à l'empire, ses premiers soins furent d'affranchir Rome du tribut honteux qu'elle payait à un roi barbare. Il trouya bientot quelques prétextes pour lui déclarer la guerre. Decebale en redoutait l'issue; il connaissait la valeur de son nouvel ennemi, et savait bien, suivant l'expression de Dion, qu'il avait vaincu Domitien, mais non les Romains. Trajan se mit en campagne, et le défit entièrement : l'on était sur le point de s'emparer de sa capitale (Sarmizegetuze), lorsque le roi se soumit au vainqueur et accepta d'avance toutes les conditions qu'il voudrait lui imposer. Il rendit les armes et les enseignes prises sur les Romains dans les guerres contre Domitien, reçut sa couronne des mains de Trajan, et s'humilia devant lui. Les députés de Decebale se rendirent à Rome, pour obtenir du sénat la ratification du traité et assistèrent au triomphe de l'empereur, l'an de J.-G. 103. On décerna au vainqueur le surnom de Dacique, et on frappa des médailles pour immortaliser ses exploits. Décébale resta quelque temps fidele au traité, mais comme il n'avait conclu la paix qu'à regret, il y dérogca peu à peu,

Trajan s'en plaignit; ilexigea que Décébale rendit ses armes et se livrât à lui; mais la fierté de ce prince s'indigna dujoug qu'on voulait lui imposer: les menaces de l'empereur ne servirent qu'à relever son courage, et Décébale prefera la guerre à ces conditions humiliantes. Il arma ses sujets, retablit ses places fortes, et se prépara au combat. Désespérant néanmoins d'en sortir victorieux, il eut recours à la trahison, et on lui reproche d'avoir envoyé des transfuges dans le camp de Trajan, pour empoisonner ce prince. Ce moyen n'ayant point réussi, il demanda une conférence à Longinus, T'un des lieutenants de l'empereur, et, au mépris des lois de la guerre, il le retint prisonnier, en offrant de le rendre si l'on voulait signer la paix. Mais le dévoûment de cet illustre romain est digne d'être présenté à la postérité; craignant que l'empereur ne sacrifiat les intérêts de son armée à l'amitié qu'il lui portait, Longinus se procura du poison, et perit plus glorieusement que s'il était mort les armes à la main. Trajan entra dans le pays des Daces, et, après des efforts multipliés, il les soumit tous à sa puissance. Decebale vaincu se donna la mort, l'an 105 de notre ère. Sa tête fut détachée de son corps et portée à Rome. C'est pour cette expédition que Trajan fit construire sur le Danube ce fameux pont, si vanté par Dion (Voy. TRAJAN). La guerre des Daces est une des plus importantes qu'aicut soutenues les Romains. Le monument chargé de transmettre à la postérité les exploits de Trajan dans ces contrées (la colonne Trajane), atteste encore aujourd'hui sa gloire et ses succès. Décébale avait detourné le lit d'une rivière (Sargesse) pour y cacher ses trésors, et lorsqu'ils furent enfouis, il rendit au fleu

ve son premier cours. Cet artifice fut découvert à Trajan par Bicilis, confident du roi. La Dace, depuis cette époque, devint province romaine, et forme aujourd'hui la Transylvanie et une partie des provinces voisines. (Voy. Danville, Acad. des inscr., tom. XXVIII). T—s. DECEMBRIO (PIERRE-CANDIDE naquit en 1399, à Pavie, où son père, natif de Vigevano, était secrétaire de Pierre Filargo de Candie, qui fut ensuite pape sous le nom d'Alexa dre V. La patrie et le prénom de ce prélat servirent à former les prénoms du jeune Decembrio. Hubert, son père, qui était lui-même fort savant, lui donna de bonne heure le goût des lettres. On a voulu induire d'une des lettres de Pierre Candide, qu'il avait étudié le grec sous Emmanuel Chrysoloras; mais dans cette lettre il dit seulement qu'il avait connu à Milan, dans son enfance, ce grec cé lèbre, qui était intime ami de son père. Hubert mourut en 1727, après avoir été secrétaire du duc JeanMaric Visconti. Son fils le devint lui-même du duc Philppe-Marie, et vécut à la cour de Milan jusqu'à la mort de ce prince (1447). Les Milanais s'étant alors constitués en répo blique, nommèrent Pierre Candide leur président, et il répondit à leur confiance par tous les soins qu'il prit pour le maintien de ce nouveau gouvernement. Il alla même en France, comme ambassadeur, pour engager Louis XI à le protéger contre les prétentions hostiles de François Sforce. Cette ambassade fut sans effet ; Decembrio revint, et reprit ses fonctions de président. Lorsque les républicaias milanais se virent forces de céder aux armes de Sforce, ce fut Decembrio qu'i's choisirent pour lui porter les clefs de leur ville; mais il refusa cette

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