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J.-C., 1651, in-4°.; IX. la Sapience du ciel, estimée folie des sages du monde, foudre pour consommer un tas de pièces, et phiole de l'ire de Dieu, versée sur le siége du Dragon, 1651, in-4°. Il fit succéder à cette pièce des Reflexions morales sur la sapience et un Factum de la sapience universelle; X. La Hiérusalem céleste, l'assomption de la théologie de Dieu, le lion de la tribu de Juda et l'inventaire de la vérité, in-4°.; XI. Tragédie sainte, divisée en trois théâtres ou autrement Les Evangiles de J.-C. mis en poëme ; Paris, Nic. Boisset, 1652, in-12. Quelques exemplaires portent la date de 1660, avec le titre de Seconde édition, ce que n'ont dit ni Debure, ni Nicéron : : ce n'est point une édition nouvelle; le frontispice seul est différent. Ces trois théâtres sont trois tragédies, dont la première est en dix actes, la seconde en sept, et la troisième en quatre. XII. Inventaire des pièces que met et baille par devant vous la sagesse éternelle, estimée folie des sages du monde, demanderesse en restitution de la monarchie française, etc., in-4°. Get inventaire, que du Cange, copié par Niceron, regarde mal à propos comme le comble de la folie de Daves

et qui paraîtrait être le dernier de ses œuvres, n'est, dans le fait, comme le titre l'indique, qu'une espèce de catalogue dans lequel, récapitulant les services qu'il a rendus au monde, il rappelle, d'une manière assez inexacte, les titres de ses opuscules. La nomenclature d'ailleurs n'en est point complette, puisqu'il n'y désigne que dix-sept pièces. C'est uniquement d'après le Recueil de du Cangé, et quelques notes manuscrites peu importantes dont son propriétaire l'avait enrichi, que Nieeron a donné,

tom.XXVII de ses mémoires, un article assez insignifiant sur Davesne. Debure ne regarde point ce recueil comme aussi rare qu'on le pense, et il prétend qu'en décomplettant des Mazarinades, on en formera de semblables autant qu'on le voudra. Mais, outre qu'un parcil procédé n'est, quoi qu'il en dise, rien moins que commode, il ne pourrait s'appliquer à tous les ouvrages de Davesne. D'ailleurs, rien ne prouve que les vingt-trois pièces rassemblées par du Cangé soient les seu les échappées à la plume delirante de ce moderne réformateur du genre homain. D. L.

DAVID, roi prophète, fils d'Isai on de Jessé, naquit à Bethleem, dans la tribu de Juda, vers l'an 1085 av. J.-C. Il n'avait que quinze ans lorsqu'après la réprobation de Saül, le propbete Samuel, arrivant à Bethleem, se fit présenter les sept fils d'Isaï, et chaisissant David, qui était le plus jeune, lui donna l'onction royale au milies de ses frères. Cependant David continuait de garder les troupeaux, lorsque Saül, agité du malin esprit, di l'Ecriture, manda le jeune berger, afin qu'avec sa harpe il soulageât ses donleurs. Il fut fait écuyer du roi; mais il allait souvent à la maison de son père, et continuait de mener la vie pastorale. Quelques années s'étaient écoulées, lorsque les Philistins entrèrent en cam pagne contre Israël. Ils avaient dans leur armée un géant nommé Goliath. Sa taille était prodigieuse, et sa force extraordinaire. Il insultait aux Hébreux, et les provoquait à un combat singulier. Depuis quatre jours les ar mées étaient en présence, et il ne se trouvait dans Israël aucun guerrier qui osât accepter le défi du géant. David arrive au camp; envoyé par Isaï, il venait voir ses frères. Il entend le superbe Philistin, et demande

à le combattre. Saül et les chefs de l'armée semblent blâmer sa témérité; le jeune pâtre répond: «En gardant » les troupeaux de mon père, j'ai >> combattu et tué un lion et un ours; » je combattrai et je tuerai de même >> cet incirconcis. » Alors Saül veut le revêtir de ses propres armes. David les essaye, et les dépose en disant qu'elles l'empêchent de marcher. I reprend son bâton pastoral, choisit dans le torrent cinq cailloux arrondis, et la fronde à la main s'avance contre Goliath: «Suis-je un chien, s'écrie » le géant, pour que tu viennes à >> moi avec un bâton ? Viens, je don>> nerai ta chair à manger aux oiseaux » du ciel. » David ne répond qu'en armant sa fronde. Goliath, atteint au milieu du front, chancelle et tombe. Le berger accourt, tire l'épée du géant et lui coupe la tête. Soudain les Philistins consternés prennent la fuite, et les soldats d'Israël les poursuivent en jetant de grands cris. Abner présente au roi le jeune vainqueur tenant en maiu la tête et l'épée de Goliath. Dès ce moment, Jonathas, fils de Saül, aima David comme son frère. Cependant les femmes d'Israël s'avançaient en dansant et chantant: « Saül en a tué >> mille, et David en a tué dix mille. » Dès lors l'envie entra dans l'ame de Saül. Il avait promis sa fille Mérob en mariage à celui qui vaincrait Gohath; mais il refusa de la donner à David. Néanmoins, il le retint auprès de lui. Mais un jour que le fils d'Isaï jouait de la harpe, le roi, dans sa fureur, voulut deux fois le percer de sa lance. Il l'éloigna de sa cour, lui donna le commandement de mille soldats, et lui promit encore sa fille Mérob, qu'il fit bientôt après épouser par Hadriel Molathite. Michol, seconde fille de Saul, aimait David. Son père la promit pour compagne au jeune héros,

à condition qu'il lui apporterait cent prepuces de Philistins. Saül espérait ainsi le faire tomber entre les mains des ennemis d'Israël; mais David les ayant attaqués et vaincus, au lieu des cent gages demandés, en apporta deux cents, et Michol lui fut accordée. Saül n'en conservait pas moins le désir de se défaire de lui. La guerre recommença, et David triompha des Philistins. Le roi, toujours jaloux, voulut encore le percer de sa lance. Lejeune guerrier abandonna sa harpe et s'enfuit. Des gardes, envoyés pour l'arrêter, investirent sa maison; Michol le descendit par une fenêtre, et mit à sa place un mannequin dans le lit nuptial. David alla trouver Samuel à Ramatha. L'un et l'autre se rendirent à Naïoth où se trouvait une communauté de prophètes. Saül envoya des gardes pour arrêter David; il vint lui-même ensuite, et il est dit dans l'Écriture qu'à peine réunis aux prophètes, les gardes et Saul se mirent à prophétiser avec eux. Cependant Jonathas cherchait à sauver David des fureurs de son père. En vain Saül menaça son fils de sa lance: ce jeune prince voyait secrètement David, lui donnait des avis salutaires, et lui jurait une amitié éternelle. David, fuyant la colère de Saul, arriva à Nobé, où le grand-prêtre Achimelec lui donna l'épée de Goliath qui était dans le tabernacle. Saül en fut instruit, et fit mourir les prêtres du Seigneur. David ne se voyant plus en sûreté sur les terres d'Israel, se retira chez Achis, roi de Geth, prince des Philistins; mais il fut bientôt reconnu, et ne se sauva des mains de ses ennemis qu'en contrefaisant l'insense. Il se rendit à Odolham où ses parents et ses amis, et une foule de mécontents, au nombre de quatre cents, se réunirent à lui. Il parcourut successivement avec cux le

pays de Moab, où il vit le prophète Gad; le pays de Juda, où le prêtre Abiathar vint le trouver dans la forêt de Hareth, portant avec lui les ornements du grand prêtre; les plaines de Ceila, d'où il chassa les Philistins enlevant les moissons, et où Saül accourut en vain pour le prendre. Il erra ensuite dans les déserts de Ziph, de Maon et d'Engaddi. Un jour qu'il était caché avec sa troupe au fond d'une caverne, Saül y entra un moment pour quelque besoin. David coupa le bord du manteau royal sans que le prince s'en apperçût, et le laissa sortir sans lui faire aucun mal. Dès qu'il le vit assez éloigné de la caverne avec les trois mille hommes qui le suivaient, il sortit, et criant après le roi, il lui montra le bord de son manteau. Saül reconnaissant que sa vie avait été entre les mains de David, versa des larmes, et le pria de promettre, avec serment, de ne pas exterminer sa race lorsqu'il serait monté sur le trône d'Israël. David le jura et s'éloigna. Tandis qu'il était dans le désert de Maon, il fut insulté par Nabal, et voulut exterminer toute sa maison; mais Abigaïl, épouse de Nabal, alla trouver, avec des présents, David qui, touché de ses grâces et de sa beauté, laissa fléchir sa colère et; consentit à pardonner. Bientôt après Nabal mourut; David épousa Abigaïl, et eut de ce mariage deux fils. Saul, instruit par les Zyphéens que David était caché sur la colline d'Achila, vint avec trois mille soldats pour s'emparer de lui. Mais David entrant, pendant la nuit, daus la tente du roi, prend sa lance et sa coupe, et, passant de l'autre côté de la colline, il appelle Abner à haute Voix : « Vous êtes un mauvais gar» dien, lui cria-t-il. On est entré dans > latente de Saül, et l'on a pris sa lance

et sa coupe. Envoyez ici un de vos gens, et on les lui rendra. » David se retira ensuite une seconde fois auprès du roi Achis, qui lui donna la ville de Siceleg. Il fit alors des courses sur les Amalecites, sur les peuples de Gessur et de Gersi. On lit, dans le 1er. livre des Rois, que David tuait tout ce qu'il trouvait, hommes, femmes et enfants, afin de cacher à Achis le théâtre de ses rapines; qu'il ramenait tout le bétail dont il s'était emparé à ce prince, et qu'il le trompait en lui faisant accroire qu'il ve nait du midi de Juda, de Jéramǝel et de Ceni. Achis, dont il avait ainsi gagné la confiance, en même temps qu'il le trahissait, le mena dans les guerres contre les Hebreux; mais, quelque temps après, les chefs des Philistins, craignant que David ne cherchât à les livrer à Saul, obhgèrent Achis de le renvoyer. Il retourna à Siceleg. Pendant son absence, les Amalecites avaient pille cette ville, et en avaient emmené les habitants. David les poursuivit, les atteignit dans le désert, les tailla en pièces, délivra les prisonniers et res saisit tout le butin. Enfin, Saul, vaincu par les Philistins sur la mon tagne de Gelboé, périt dans la bataille avec son fils Jonathas. Un Amalecite porta cette nouvelle à Siceleg, et présentant à David le diadême de Saul, se vanta d'avoir tué lui-même le rơi d'Israël. David témoigna une grande douleur, fit mourir l'Amalecite pour avoir porté sa main criminelle sur Joint du Seigneur, et composa un cartique funèbre en l'honneur de Saul et de Jonathas. Il se rendit aussitôt à Hebron, où la tribu de Juda le reconnut pour roi, l'an 1051 avant J.-C. isboseth, fils de Sül, régnait alors à Mahanaim, au-delà du Jourdain, sur les autres tribus d'Israël. David lui

vid avait établies dans le voisinage de
l'Euphrate; et c'est à ces captifs que
le lyrique sacré fait souvent allusion
dans les psaumes, surtout dans le1 36o.
Super flumina Babylonis. C'est une
élégie touchante dont le but immédiat
était de provoquer la levée en masse
d'Israël, pour contraindre les Syriens
au rachat des Hebreux captifs dans
Babylone: la connaissance de ce fait
historique, d'une captivité des juifs
antérieure à celle qui eut lieu sous
Nabuchodonosor, est due aux savan-
tes recherches de M. Viguier, qui,
dans son ouvrage De la distinction
primitive des psaumes, a fixé les
principales époques de l'histoire de
David. Après avoir vaincu les Am-
monites, et dissipé les Syriens, qui
étaient venus à leur secours, David
chargea Joab de faire le siége de Rab-
bath, et revint à Jérusalem. Un jour
qu'il se promenait sur la terrasse de
son palais, il aperçut dans le bain
Bethsabée, femme d'Urie, qui ser-
vait dans l'armée de Joab. On lit,
dans le livre des Rois, qu'il fit venir
cette femme, qu'il dormit avec elle
et qu'il la renvoya. Bethsabéelui ayant
fait connaître qu'elle avait conçu, il
manda Urie à Jérusalem; mais ce
guerrier, jaloux de prouver au roi
son dévouement, refusa d'entrer dans
sa maison, et voulut partir sur-le-
champ pour rejoindre l'armée. Da-
vid lui donna des lettres pour Joab.
Elles contenaient l'ordre de faire pé-
rir ce serviteur fidèle par l'épée des
Ammonites, et il perdit la vie dans un
assaut. Alors David épousa Bethsabée,
et scandalisa ainsi tout Israël (1). Lé
prophète Nathan le menaça des ven-
geances de Dieu. Il fit pénitence et
détesta son crime. Mais l'enfant, con-
çu dans l'adultère, mourut peu de

déclara la guerre. Abner, général des troupes d'Isboseth, ayant eu à se plaindre de ce prince, vint trouver David, et lui offrit de le rendre maître de tout le royaume; mais Joab, qui avait le commandement de l'armée de Juda, craignant qu'Abner ne l'obtint, l'assassina lui-même à la porte d'Hebron. David détesta ce crime, et n'osa le punir; mais il ordonna pour Abner de magnifiques funérailles. Peu de temps après, Isboseth fut égorgé dans son lit. David fit mettre à mort les coupables, et fut reconnu roi de tout le peuple d'Israël.Il prit Jérusalem sur les Jébuséens, y porta le siége de son royaume, et y fit transférer l'arche sainte, qui, depuis la mort d'Oza, était restée dans la maison d'Obed-Edom. Il dansa, la harpe à la main, devant l'arche qui fut déposée dans son palais. Lorsqu'il eut triomphe des Philistius, il conçut le dessein d'élever un temple au Dieu d'Israël; mais le prophète Nathan lui annonça qu'il était souillé de trop de sang pour entreprendre ce grand ouvrage dont l'honneur était réservé à celui de ses fils qui régnerait après lui. David ayant délivré Israël des entreprises des Philistins, vainquit les Moabites, fit mourir les deux tiers de ce peuple et assujetit l'autre à un tribut annuel. Il soumit toute la Syrie, fit une expé dition sur l'Euphrate, vainquit les Iduméens orientaux près de Palmyre, et mit des garnisons dans un grand nombre de places conquises. Le temps précis de toutes ces guerres n'est pas bien connu. David était àgé de cinquante-un ans, lorsqu'il vainquit Calama, roi de Mésopotamie, et Adarézel, qui régnait sur la Syrie de Soba. Ces deux rois infideles avaient réduit en esclavage, et fait conduire à Babylone un grand nombre de garnisons et de colonies juives que Da

(leat d'elle quatre fils, Semmaa, Subab, Nathan et Salomon,

jours après sa naissance. David prit enfin la ville de Rabbath, et, après l'avoir pillée, fit scier ou écraser sous des chariots la plupart des habitants; les autres furent mis en pièces avec des couteaux, ou jetés dans des fours à briques. Les interprêtes des livres saints ne cherchent point à excuser David; mais ils n'osent le condamner. Un des fils de ce prince, Amnon, concut une passion incestueuse pour sa sœur Thamar, l'outragea dans sa violence, et deux ans après, Absalon son frère, encore indigné de son crime, le tua dans un festin, et s'enfuit. Il passa trois ans à la cour du roi de Gessur, dont il avait époussé la fille. Enfin Joab le réconcilia avec David, il revint à Jérusalem et conçut le projet de détrôner son père. Il se fit saluer dans Hebron, roi d'Israël. David prit la fuite, et se sauva au-delà du Jourdain, suivi de ses gardes et de ses meilleures troupes. Semei, fils de Géra, l'aperçut qui fuyait, et le chargea d'imprecations. Absalon entra dans Jérusalem et y fut reçu par le peuple. Il s'avança ensuite jusqu'à Mahanaim pour combattre David; mais son armée fut défaite, et tandis qu'il fuyait, Joab le perça de sa Jance (Voy. ABSALON). David donna des larmes à sa mort, et rentra dans Jérusalem. Bientôt Seba, fils de Bochri, levant l'étendard. de la révolte, sonna de la trompette, et dit: « Nous n'avons que faire de David; » enfants d'Israel, retournez dans vos >> demeures »; et ils suivirent Séba. La seule tribu de Juda demeura fidèle à son roi. Joab marcha contre les rébelles. Les habitants d'Abela, craignant d'attirer sur leur ville les fléaux de la guerre, firent périr Seba, jetèrent sa tête à Joab, au pied des emparts, et la révolte fut dissipée. L'an 1017 avant J.-C., une famine,

qui dura trois années, ravagea le royaume de David. Les prophètes annoncèrent que le sang des Gabaonites, injustement répandu par Saul, avait allumé la colère de Dieu. David demanda aux Gabaonites quelle réparation ils désiraient Qu'on » nous donne, dirent-ils, sept des » enfants de Saul, afin que nous les >> mettions en croix. » Le roi erdonna qu'ils leur fussent livrés, et les Gabaonites les crucifièrent dans Gabaa, patrie de Saul. L'an 1015 avant J.-C., David, cédant à un coupable orgueil, fit faire le dénombrement de tout Israël. Le prophète Gad vint trouver le monarque, et lui parla en ces termes : « Voici ce que dit » le Seigneur : je vous donne le choix » de trois fléaux que je vous prépare, » une famine de sept ans, ou trois » mois de fuite devant vos ennemis, » ou une peste qui durera trois jours. » David choisit la peste, qui, dès le lendemain, commença ses ravages et enleva, dans trois jours, soixantedix mille personnes. Enfiu Dieu, tonche par les larmes et les prières da roi-prophète, dit à l'ange exterminateur: « C'est assez. » David dressa un autel au lieu où cet ange lui apparut, et on croit que c'est le lieu même où dans la suite fut élevé le temple de Salomon. David étant devenu vieux, on fit choix d'une jeune Sunamite, nommée Abisag, pour le réchauffer dans les glaces de l'âge. Abisag était la plus belle des filles d'Israël, et plusieurs commentateurs pensent qu'elle fut vraiment épouse de David. Adonias, fils ainé de ce mo narque commença dès-lors à affecter la royauté. David, averti par Bethsabée et par le prophète Nathan, fit monter Salomon sur sa mule, et ce prince, le plus jeune des fils du roi, fut sacré dans Gihon. Son père, se sentantprès

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