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Phistoire naturelle. Il publia d'abord quelques mémoires ou dissertations dans les collections scientifiques telles que le Magasin encyclopé dique et les Annales du museum d'histoire naturelle; il en donna même un petit reeucil séparé, intitulé: Recueil de mémoires et de notes sur des espèces inédites ou peu connues de mollusques et de zoophytes, Paris, Treuttel, 1800, in-8'. de 49 pages, avec 4 pl. On a aussi de lui un Tableau des divisions, sous-divisions, ordres et genres des mammiferes et oiseaux, d'après la méthode de M. Lacepède, avec l'indication de toutes les espèces décrites par Buffon et leur distribution dans chacun des genres, 1802, in-18, et il a inséré quelques articles dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, dont il n'a paru que 5 vol., et dans le Buffon de M. Castel pour la partie des reptiles. Mais ses deux principaux ouvrages sont un Traité d'ornithologie qui n'a pas été achevé, et une Histoire naturelle des reptiles. Son Traité élémentaire et complet d'ornithologie fut imprimé et orné de gravures à ses frais, il en a paru deux volumes in-4°. (Paris, 1800). Dans le premier, l'auteur expose avec un très grand détail toutes les généralités relatives à l'organisation des oiseaux, aux fonctions de leur économie, et à leurs habitudes naturelles, et donne un tableau des principaux systêmes de nomenclature d'après lesquels ils ont été rangés par les divers naturalistes. Dans le second, il commence l'histoire particulière des oiseaux, en décrivant d'après son propre systême les genres et les espèces de deux familles, les rapaces ou oiseaux de proie, et les coraces, ou oiseaux tenant de la nature du corbeau; il commence même l'histoire d'une troi

peu

sième famille, celle des passereaux. Une description abrégée de chaque espèce, une indication des meilleurs auteurs qui en ont parlé, et un précis de ses habitudes, composent cette histoire, qui est ornée de belles planches representant un squelette de chaque ordre et un oiseau de chaque genre. Tout en regrettant que le de succès de cette entreprise ait empêché Daudin de la terminer, les naturalistes instruits ne peuvent s'empêcher de convenir qu'il s'en était chargé avant d'avoir acquis le fonds de counaissances nécessaire pour la bien remplir. Ce qui regarde l'anatomie et la physiologie des oiseaux est extrait de différents auteurs qu'il n'a pas toujours su accorder entre eux, ni juger convenablement. La discussion et la comparaison critique des espèces, cette base de toute bonne histoire naturelle, lui manque presque entièrement, et le desir d'en rassembler beaucoup n'étant pas guidé par cette qualité essentielle, il a souvent reproduit la même sous plusieurs noms; faute d'avoir examiné par ses yeux un assez grand nombre de ces espèces, il n'a point fait attention à une multitude de caractères qui auraient pu servir à établir entre elles des distinctions plus nettes; ainsi l'on ne peut se servir de cet ouvrage qu'avec précaution, mais il offre toujours l'avantage de ces sortes de compilations, qui est d'indiquer des sources auxquelles on n'aurait peut-être pas sougé. Daudin montra plus d'expérience, et des connaissances plus étendues, dans l'Histoire naturelle des reptiles qu'il composa pour faire suite à l'édition de Buffon par Sonnini, et qui a paru en huit volumes in-S., à Paris chez Dufart, en 1802 et 1805, avec beaucoup de figures. Quoique bien éloigué encore de ce que l'on aurait pu

faire, cet ouvrage est sans contredit le plus complet que nous ayons sur cette classe si curieuse d'animaux. Depuis la publication de celui de M. de Lacepède sur la même matière en 1789, le nombre des espèces connues était plus que triplé; l'on avait acquis des notions plus complètes de leur organisation et de leurs habitudes, et il était devenu nécessaire d'établir une méthode plus détaillée, des divisions et subdivisions plus nombreuses et plus précises pour les reconnaître. C'est ce que Daudin a fait avec beaucoup de soin; il a formé ses genres sur d'assez bons caractères, et a décrit, ou au moins range le premier, dans leur ordre, beaucoup d'espèces nouvelles ou négligées; il ne lui a manqué, sous le rapport scientifique, qu'une étude plus approfondie de l'anatomie, et plus d'habitude dans cet art de comparer et d'apprécier les divers témoignages des voyageurs et des naturalistes, art sans lequel on s'expose à des doubles emplois et à des confusions sans nombre. Il n'a d'ailleurs aucune prétention à l'élégance du style, ni aux vues générales de la philosophie; sa diffusion et son incorrection frappent d'autant plus que son ouvrage est fait pour servir de suite à celui de Buffon. Tel qu'il est, cependant, c'est en ce moment le livre principal, et celui auquel sont obligés de se référer ceux qui font de nouvelles recherches sur cette partie de l'histoire naturelle. Ilavait accompagné la publication de ces huit volumes, d'un petit in-4°., intitulé: Histoire naturelle des rainelles, des grenouilles et des crapauds, Paris, Levrault, 1805( an xi), qui n'est qu'un recueil de figures enluminées avec les descriptions correspondantes. On ne doit pas toujours se fier aux couleurs, qui n'ont eté prises que sur des individus

altérés par l'esprit-de-vin. M. Da
din, jeune personne d'une figure
d'un caractère aimables,
aidait son
mari dans la composition de ses o
vrages, et elle en faisait les dessins.
Elle mourut de consomption, et Dau
din la suivit peu de jours après. On
croit que le dérangement de sa forte
ne, commencé long-temps avant ser
mariage, contribua à sa maladie et à
celle de sa femme. Ils n'ont pas laisse!
d'enfants.
C-V-B
DAULIER DES LANDES (AN

DRÉ), né à Moutoire en Vendomos,
alla en Perse avec Tavernier en 1664.
Il y était envoyé par quelques négo-
ciants pour y faire des découvertes;
mais comme il vit que les bureaux de
la compagnie des Indes prenaient on-
brage de son voyage, il revint en Fran
ce en 1666, peu content de Tavernier.
A son retour, la compagnie des la
des le nomma directeur de ses af-
faires à Bordeaux. Il quitta cet en-
ploi en 1668, le trouvant incompat
ble avec la morale sévère dont il f
sait profession. Il publia: les Bean-
tes de la Perse, ou Description de ce
qu'il y a de plus curieux, avec is
carte et les dessins faits sur les
lieux; plus la Relation des aves-
tures de Louis Marot, pilote reas
des galères de France, Paris, 165
in-4°., fig. Dans la préface de s
livre, l'auteur donne la relation &
sou voyage de Paris à Tunis ; et, dans
le corps de l'ouvrage, il rapporte e
qu'il a vu de curieux en Perse. Ila
jusqu'à Bender-Abassi, et revint pa
Constantinople; sa relation, quo
succincte, est assez piquante;
dédiée aux honnetes gens, qu'il e
gage à ne pas s'imaginer que
beautés de la Perse qu'il décrit so
les plus heres du monde. Il ne le
donne pas pour telles, mais seulement
pour ce qu'il y a remarqué de plo

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curieux. Les gravures, faites d'après les dessins de l'auteur, représentent les objets avec vérité. Daulier déclare qu'il n'a composé son livre que pour l'explication des estampes; cependant il raconte beaucoup de traits qui n'y qnt nul rapport.

E-s.

DAULLE (JEAN), graveur, né à Abbeville en 1703, avec de grandes dispositions pour les arts, reçut les premiers principes de la gravure d'un religieux de l'ordre de Cluni. Venu à Paris pour se perfectionner, il se mit sous la direction de Robert Hecquet, son compatriote. Les ouvrages d'Edelink furent les premiers modèles qu'il chercha à imiter. L'exemple d'un si habile maître hâta tellement ses progrès, qu'il débuta par le portrait de la cointesse de Feuquières, fille de Mignard. Ce morceau peut être mis à côté des ouvrages des graveurs les plus célèbres, aussi le regarde-t-on comme son chef-d'œuvre; et aucuns des ouvrages qu'il a faits depuis ne peuvent lui être comparés. L'envie de profiter de la célébrité que cette production lui avait méritée fit que Daullé courut un peu trop après la fortune. Cependant il peut être regardé comme un habile graveur au burin, et sa Madeleine, d'après le Correge; son Quos ego, d'après Rubens; son Amour, d'après Van Dyck; ses portraits de M. Pélissier, de Maupertuis, de Gendron, et du prince Charles-Edouard, fils aîné du prétendant, lui assurent une place distinguée parmi les graveurs de portraits. Daullé est mort à Paris le 23 avril 1765. Il avait été reçu membre de l'académie.

P-E.

DAUM (CHRISTIAN), né à Zwickau, en Saxe, le 29 mars 1612, y mourut le 15 décembre 1687, avec la réputation d'un des plus savants homines de son temps. Il parcourut dans

sa jeunesse plusieurs universités d'Allemagne, pour acquérir des connaissances. Au retour de ses voyages, il fat fait régent du college de Zwickau, et en devint recteur en 1662. Daum a beaucoup écrit, quelques-uns de ses ouvrages sont estimés, la plupart sont oubliés; voici la liste des principaux: I. De causis amissarum quarumdam linguæ latine radicum, Zwickau, 1642, in-8'., réimprimé par G. Grævius, dans son Syntagma variar. dissert., Leyde, 1701 cet ouvrage n'était que le prélude d'un plus grand auquel Daum travailla toute sa vie saus pouvoir l'achever, et qui devait contenir par ordre de racines tous les mots qui composent la langue latine; II. Strenæ, seu vota metrica, vario carminum genere, ibid., 1646, in8.; III. Versiculus ex Anthologia græca latinis hexametris plus trecentis redditus, ibid., 1652. Nous ne citons cette brochure que pour prouver la fécondité d'esprit de Daum, et le mauvais emploi qu'il faisait de son temps. Ce vers, poétiquement commenté, fait partie de l'épigramme 6 du ch. 8, liv. 1. de l'Anthologie. III. Casp. Barthii soliloquiorum rerum divinarum lib. XX, ibid., 1655, in-4°. Daum a aussi donné de nouvelles éditions des Commentaires du même Barthius, sur les livres De statu anime de Mamert, et sur la Philippide de Guillaume le Breton. IV. Palponista Bern. Geytensis, sive de vita privata et aulica libri II, versibus leoninis scripti, ibid, 1660. Daum se donne pour le premier éditeur de cet ouvrage; mais il avait déjà paru des 1504 à Cologne. V. Ravisiana et quædam J. Ant. Campani epistole, ibid., 1662, in-8°.; VI. Homilie ac meditationes in festum Nativ. J.-C. ex patrum operibus

collectæ, ibid., 1670, in-8°.; VII. Hieronymi græci libellus de trinitate et Gennadii patriarchæ Constantinopolitani opuscula; item Hie ron. de Baptismo, ibid., 1677, inS.; VIII. Fabulæ Camerarii cum indice ab aliis carmine redditarum et alibi reperiendarum, et notis, Leipzig, 1679; IX. Henrici Septimellensis seu pauperis elegia, sive dialogus de diversitate fortunæ et philosophie consolatione, Leipzig, 1680; ce poëme, dont Daum est le premier éditeur, a été réimprimé à Florence, 1730, in-4°.; X. Bened. P. Petrocorii de vita B. Martini libri VII : carmen ad Restitutum, et epigrammata Basilica B. Martini apud Turones inscriptum, cum Fr. Jureti, Casp. Barthii nepot., J. Fr. Gronovii et suis nolis, recensuit Chr. Daumius, Leipzig, 1681, in-8°. Daum a mis en tête de ce volume la liste de tous les poètes qui ont écrit sur des sujets chrétiens. On a encore de Daun 2 vol. de Lettres donnés par Gleich. Le premier, qui a paru en 1697, in-8°., à Dresde, contient les Lettres à Frid. Hekel, et le second, publié à Chemnitz, 1709, in-8°., des Lettres à plusieurs savants hommes du temps. La mort ne lui permit pas de mettre la dernière main à d'autres ouvrages beaucoup plus importants que ceux que nous venons d'indiquer. Il s'était occupé toute sa vie de l'histoire des poètes, et avait composé sur ce sujet des commentaires très savants, que l'on conserve, dit-on, dans la bibliothèque de Zwickau. Ceux qui voudraient réunir de plus amples renseignements sur ce savant, consulteront avec fruit l'Historia rectorum et gymnasiorum, etc., de Godefroi Ludovici, qui donne la liste de ses ouvrages manuscrits, et les Mémoires du P. Nicéron. JN.

DAUN (LEOPOLD-JOSEPH-MART, comte DE), né à Vienne en 1705, fut chevalier de Malte dès son enfance, et ensuite colonel du régiment diefanterie qu'avait commandé son pe re, devenu depuis feld-maréchal C'est avec ce corps que Daun fit ses premières armes contre les Turcks, sous le maréchal de Seckendorf. !! fut ensuite chambellan de l'empe reur Charles VI, puis feld-maréchallieutenant, et fit en cette qualité la guerre de 1740 où il se distingu notamment à Dingelfingen qu'il prot d'assaut. Il commandait l'avant-garde de l'archiduc Charles de Lorraine lors que ce prince entra en Alsace, et il fit chargé de couvrir la retraite lorsque l'armée impériale revint ea Boheme. Nommé feld-maréchal et conseiller intime après la paix d'Aix-la-Chapel le, Daun proposa différents regle ments qui furent mis à exécution avec beaucoup de succès dans l'armée autrichienne. Nommé en 1757 commandement que la mort de Pi colomini venait de laisser vacant. il gagna à Kollin la première batalle que le grand Frédéric eût perde. Ce prince a lui-même rendu justice a l'habileté de Daun en cette occasion, en disant « qu'il y sut profiter » grand général des fautes des Prus » siens. » Cependant nous devons dire qu'il ne profita pas de tous ses avan tages, et que Frédéric, après avoir perdu huit mille hommes, ayant a se retirer non seulement devant l'armer qui venait de le vaincre, mais encor devant celle qu'il avait tenue bloque dans Prague, exécuta cette retrate sans être pressé aussi vivement que pouvaient le faire ses ennemis ave des forces très supérieures. Cette V toire causa néanmoins une grande joie à Vienne où l'on n'était pas acofftumé à de pareilles nouvelles. Dana

épée d'or, et le pape Clément XIII une toque et une épée bénite, comme s'il eût vaincu les infidèles. Ce n'était cependant que d'après des ordres positifs et reiteres de la cour, et d'après les avis et les pressantes sollicitations de ses lieutenants Laudon et Lascy, que Daun s'était décidé à attaquer les Prussiens. Dès qu'il les eut vaincus, il rentra dans son camp, et, pour nous servir de l'expression de Frédéric lui - méme, il les laissa sortir de l'échiquier, de manière quo la partie ne fut pas tout-à-fait perdue pour eux. Le général autrichien s'avança cependant ensuite jusqu'aux portes de Dresde; mais il n'osa pas encore attaquer sérieusement cette place, et elle ne fut prise que l'année suivante. L'armée autrichienue revint passer l'hiver en Bohême, laissant Frédéric porter des secours en Silésie et sur l'Oder que menaçaient les Russes. Dans la campagne suivante (1759), Daun obtint encore divers avantages sur les généraux de Frédéric, et il obligea plusieurs corps prussiens à capituler. Les affaires de l'Autriche étaient alors dans l'état le plus brillant, et la Prusse, attaquée en même temps par toutes les puissances, semblait à deux doigts de sa perte. Mais Daun ne sut pas profiter de tant d'avantages. Au moment où il pouvait accable Frédéric par un dernier coup, il se laissa attirer dans différentes marches et contre-marches, où ce prince, manoeuvrant au milieu de trois armées ennemies, sut avec tant d'adresse les éviter et les attaquer tour à tour, qu'il finit par battre à Lignitz celle que commandait Laudon, et qu'il mit Daun lui-même dans une position telle, que ce général ne put s'en tirer qu'à la faveur d'une diversion que les Russes firent sur Berlin. Pendant que le roi de Prusse marchait

fut proclamé le sauveur de la patrie, et Marie-Thérèse, pour célébrer cet heureux événement, créa un ordre auquel elle donna son nom, et dont le général victorieux fut un des premiers dignitaires. Quelques mois après, il merita de nouvelles récompenses par la prise de Bres'au et une victoire importante que, de concert avec le prince de Lorraine, il remporta sur le duc de Bévern. L'armée prussienne qui se trouvait sur ce point fut presqu'entièrement de truite; mais Frédéric revenant de Rosbach, eut bientôt rendu le courage à ses soldats, et avec les débris de l'armée vaincue et les troupes qu'il ramenait victorieuses, il remporta sur es deux généraux autrichiens réunis a célèbre victoire de Leuthen, ou Lissa, qui fut suivie de la reprise de Breslau et coûta plus de quarante nille hommes à l'armée impériale. e succès incroyable de la part d'une rmée où l'on comptait à peine tren e mille combattants, changea la face les affaires, et Frédéric ne craignit as alors de tenter le siége d'Olmutz; nais Daun ayant su enlever plusieurs le ses convois, les Prussiens furent bliges de faire une retraite très cébre dans les fastes militaires par habileté que Frédéric y déploya. L'éénement qui, dans cette guerre, fit plus d'honneur au maréchal Daun, st, sans nul doute, la bataille de lochkirch (14 octobre 1758), où, à faveur des bois et d'un brouillard pais, il surprit le vigilant Frédéric. ette victoire lui valut de toutes parts Es remerciments et des témoignaes d'admiration. Les états d'Autriae lui firent présent de 300.000 flons; la ville de Vienne lui fit élever De statue; Marie-Thérèse lui écrivit e la manière la plus flatteuse; l'imératrice de Russie lui envoya une

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