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des particularités sur sa vie, tissue
d'agitations et de contrariétés. Sa dé-
tention ne dura que deux mois. Les
reformes ayant été mis en possession
à Utrecht de l'église vacante des mi-
nimes, il en fut nommé pasteur, con-
jointement avec Hubert Duifhuis, en
1578; mais ce collégue, animé de la
tolerance la plus expansive, ne put
long-temps s'accorder avec Dathenus.
Celui-ci partit en 1585 pour le Hols
tein, et, sous le nom de Pierre Mon-
tanus, exerça la médecine à Stade. Le
bruit courut en Hollande qu'il était
rentré dans le sein de la catholicité.
On envoya deux ministres auprès de
lui pour s'en assurer. Il nia le fait,
tout en convenant de quelques démar-
ches qui avaient pu donner lieu à des
soupçons. Il offrit de reprendre les
fonctions du ministère sacré auprès de
la première église qui jugerait à pro-
pos de les lui conférer, mais il ne pa-
rait pas qu'il ait été pris au mot. Un an
après, n'ayant point trouvé auprès du
magistrat d'Elbing les mêmes difficul-
tes que lui avait faites celui de Dantzig,
Dathenus s'établit médecin à Elbing,
et y gagna l'estime et la confiance pu-
hiques à un tel point qu'après sa
aort, arrivée en 1590, la ville l'ho-
nora d'un monument funéraire, sur-
monté de sa statue de grandeur natu-
reile. L'accusation posthume d'aria-'
mistne, que lui a intentée le jésuite
Costerus, a été refutée par Grevink-
hoven en 1597. Dathenus a peu écrit,
et ce qu'il a écrit est tombé dans un
profond oubli, que ses psaumes même
ne tarderont pas à partager on les
a tournés en ridicule dans une face-
te imprimée à Utrecht, en 1758,
sous le titre de Datheniana. MoN.
DATHEVATSI (GREGOIRE), l'un
des plus savants docteurs de l'église
Armenienne, tirait son nom du mo-
nastère de Dathev, situé dans la pro-

vince de Siounik'h, où il était religieux. Il naquit vers l'an 1340, et fut disciple d'un célèbre Vartabied, nommé Jean Orodnetsi, l'un des hommes les plus habiles de son siècle en philosophie et en théologie. Grégoire Dathevatsi se distingua bientôt dans ces deux sciences, et il en donna long-temps des leçons, qui furent suivies par un grand nombre d'élèves, dont le plus célèbre est un nommé Daniel, qui eut même l'honneur de succéder à son maître. Grégoire Dathevatsi mourut en l'an 1410. Son principal ouvrage, intitulé grandes Questions, est un traité complet de théologie et de métaphysique, conçu entièrement d'après les principes théologiques de l'église arménienne et de l'hérésie d'Eutychès. Il a été imprimé à Constantinople en un volume in4°. Il en existe à la Bibliothèque impériale un exemplaire manuscrit, No. 71. Outre cet ouvrage, Dathevatsi a encore composé divers écrits sur la discipline ecclésiastique, des Homélies, des Sermons, etc., qui sont demeurés manuscrits. S. M.

DATI, nom d'une famille noble de Florence qui a fourni plusieurs savants distingués. Le plus ancien est Goro di Staggio DATI (Goro est un diminutif de Gregorio), né en 1563, l'un des prieurs de la république en 1425, gonfalonnier en 1428, et mort le 12 septembre 1436. Il écrivit en neuf livres, et sous la forme du dialogue, l'histoire de Jean-Galéas Visconti, 1. duc de Milan, et de ses guerres avec les Florentins. Cet ouvrage latin a été imprimé à Florence, 1755, in-4°,, avec des notes et une preface du docteur Bianchini da Prato. On a aussi attribué à Goro Dati un poëme en italien et en octaves sur la Sphère; mais il a été reconnu qu'il n'avait fait que cepier le manuscrit

qui s'en est conservé, et que ce poëine resté iuédit est de Léonard DATI, son frère. Celui-ci, l'un des plus savants théologiens de son temps, prit l'habit chez les dominicains, fut maître du sacré palais, et envoyé en 1400 au concile de Constance. La république de Florence le choisit pour ambassadeur en 1409 auprès du roi de Bohême; en 1413, auprès de l'empereur Sigismond; en 1418 et en 1422, auprès du pape Martin V. II fut élu général de son ordre en 1414, et mourut en avril 1425. Le poëme, intitulé Sphæra mundi,'qui, malgré ce titre latin, est en vers italiens, est le seul ouvrage qui soit resté de lui. On a cité, dans la Vie d'un autre Dati, ces trois vers de la re, octave du poëme de Léonard:

Al padre, al figliuolo, allo spirito santo
Per ogni secol sia gloria e onore,

E benedetto sia suo nome quanto, etc.

faits, et à la liste des ouvrages de re savant prélat, restés en manuscrit dans les bibliothèques de Florence; on y distingue beauconp de poesies latines, et parmi celles-ci, une tragedie d'Hyempsal. George DAT. traducteur de Tacite, était de la mèn famille. Sa traduction, qui n'est pas sans mérite, quoique moins estime que celle de Davanzati, fut imprint après la mort de l'auteur, à Floresce, chez les Juntes, 1563, in-4°. Davanzati lui-même l'a caractérisee dans une de ses Lettres à Baccio Valori. « George Dati, dit-il, a tradu » Tacite dans un style abondant et » large, convenable à son but, » était de le rendre très clair. » L a aussi traduit en italien Valère Mr xime, Venise, 1547 et 1551, in-s

G-E

DATI (CHARLES), descendant en directe ligne de l'ancien Goro Dati,

et ces trois 1o, de la dernière octave: quit à Florence le 2 octobre 1619

Il detto lito torna iuver Ponente

Col canal detto in verso tramontana
Poi son dugento miglia rittamente, etc.

Ces vers suffisent pour prouver que ce bou et savant moine était un fort mauvais poète, et nous apprennent pourquoi son poème astronomiqne, dont il s'est conservé un très beau manuscrit orné de miniatures précieuses, n'a jamais été imprimé. Un autre Leonard DATI, petit-fils d'un oncle de Goro, naquit à Florence en 1408, et mourut à Rome en 1472. Il fut d'abord secrétaire des cardinaux Orsiui et Condolmieri, ensuite de quatre souverains pontifes, Caliste III, Pie JI, Paul II et Sixte IV; chanoine de Florence, et enfin évêque de Massa. L'abbé Méhus, savant philologue du 18. siècle, a publié trente-trois let tres latines de ce second Leonard Dati, Florence, 1745, in-8°. Il a Inis en tête sa Vie, écrite par Salvino Salvini. Elle se réduit à ce peu de

Après avoir appris les langues ancie nes, il fit sa principale étude de orile de sa patrie, et devint un des plas savants philologues italiens. Deslig de vingt-un ans, il fut reçu à l'academe de la Crusca, dans laquelle il prit k nom de lo Smarrito, et peu de tem après à l'académie Florentine, der: il fut consul en 1649. Selon la tre louable coutume des plus nobles milles de Florence, la sienne avat toujours fait le commerce ou profess quelqu'un des arts utiles. Charlchoisit le métier de batteur d'or, e déjà possesseur d'une grande fortune. il l'augmenta encore par ce commero. Il se maria en 1656, eut plasiese enfants qu'il élevait avec beaucoup c soin, et partagea constamment l'en ploi de son temps entre les occupa tions mercantiles, celles d'un père famille et les travaux littéraires q n'interrompit jamais. Il joignit a fe

tude des belles-lettres celle des sciences. Il ent pour maître, en physique Torricelli, et en géométrie Galilée qui avait été intime ami de son père, et dont il aimait à se rappeler qu'il avait Souvent reçu dans son enfance des bonbons et des caresses. Il était en liaison avec les gens de lettres les plus distingués, non seulement de l'Italie, mais des pays étrangers, entre autres avec Ménage, Spanheim, Nicolas Heinsius, Lambécius, Bartholin, Gronovius, Milton, etc. Pendant le séjour de quatre mois que l'Homère anglais fit à Florence, Charles Dati fut celni des littérateurs italiens qu'il vit avec le plus d'intimité. De retour dans son pays, il entretint avec lui une correspoudance suivie, et il l'a loué dans ses poésies latines. Le célèbre naturaliste François Redi, en lui dédiant ses Expériences sur la génération des insectes, lui écrivait : « Tous les » savants voient briller en vous le » plus haut degré de savoir, fortifié par la philosophie, et noblement » décoré d'une érudition si variée, » que notre Toscane en est fière et » n'envie ni Varron au Latium ni » Plutarque à la Grèce. » Il fut choisi en 1648, par le grand- duc, pour succéder à J. B. Doni dans la chaire de belles-lettres grecques et latines. La reine Christine de Suède voulut, mais inutilement, l'attirer à Rome; Louis XIV lui fit aussi proposer de venir s'établir en France, mais il ne voulut point quitter son pays, et le roi, loin de lui en vouloir, lui fit une pension annuelle de 100 louis. Une mort prématurée l'euleva le 11 janvier 1676. Il réunissait aux dons de l'esprit une figure ouverte, prévenante, et des manières polies. Son portrait est peint sur l'une des voûtes (N°. xx) de la galerie de Florence. Il se proposait toujours pour but dans ses tra

vaux l'utilité ou la gloire littéraire de sa patrie. Ses principaux ouvrages sont: I. Discours sur la nécessité de bien parler sa propre langue, Florence, 1657, iu-12., réimprimé plu sieurs fois; II. la Lettre à Philalète écrite sous le nom de Timauro Anziate, sur la véritable histoire de la cicloïde et de la célèbre expérience du vif-argent, Florence, 1665, in4°. Dans cette lettre, il fait voir que ce n'est pas au P. Mersenne, mais à Galilée qu'appartient l'invention de la cicloïde, et que Torricelli, loin de s'être approprié, comme on l'avait prétendu, l'hypothèse de la pression de l'air, pour expliquer la suspension du mercure, en est le premier auteur. III. I imagina le recueil connu sous le titre de Prose fiorentine, pour offir anx amateurs de la langue toscane genres d'édes modèles dans tous les crire, et il en fit paraître le premier volume, Florence, 1661, ia-8o. : c'est le seul qu'il ait publié. La préface générale est regardée, avec raison, comme un excellent morceau de philologie. Les autres volumes De parurent successivement qu'après sa mort, au nombre de 17; ils ont tous été réimprimés à Venise, 1735, en 5 vol. in-4°. IV. Son Panegyrique de Louis XIV, Florence, 1669, in-4°., est l'expression de sa reconnaissance pour les bienfaits de ce grand roi. Il fut traduit en français par Gérard de Mothier, et reimprimé à Rome en 1670. Ón inséra ce panegyrique dans la suite des Prose fiorentine donnée après sa mort, ainsi que son Eloge du commandeur Cassiano del Pozzo, deux autres Eloges et quelques Leçons, les unes sérieuses, les autres plaisantes (cicalate), lues dans l'académie florentine. V. Dati avait entrepris un grand ouvrage en trois volumes, sur la

peinture des anciens. Le premier devait avoir pour objet l'ait même, ses progrès, ses procédés, ses inystères; le second, les vies des grands peintres de l'antiquité sur lesquels il nous est parvenu le plus de renseignements; le troisième une table alphabétique de tous les autres, contenant le peu que l'on sait de chacun, et suivie des renseignements et des détails qui pouvaient compléter l'ouvrage. Il avait repris et quitté plusieurs fois ce travail, dans lequel il avoua qu'il trouvait de grandes difficultés. Le second voJume seul était prêt. Surpris en quelque sorte par la générosité de Louis XIV, et presse de lui en témoigner sa gratitude, il publia ce volume et le dédia au roi, sous le titre de: Vite de' pittori antichi, Florence, 1667, in-4. Ces peintres sont au nombre de quatre, Zeuxis, Parrhasius, Apelle et Protogène. Leurs vies sont suivies de notes savantes, remplies des recherches, citations et discussions qui auraient interrompu le récit des faits. L'auteur ayant renoncé à exécuter l'ouvrage entier, a fait entrer dans ces notes plusieurs morceaux et des chapitres entiers qui étaient destinés au premier et au troisième volume. Celui-ci forme un tout complet, et l'un des meilleurs écrits que l'on ait sur la peinture antique. Il a été mis, par les auteurs du grand vocabulaire de la Crusca, parmi ceux qui font autorité pour la langue. Dans l'avis au Jecteur qui suit l'épître dédicatoire, il est tout simple que Dati ait beaucoup loué Louis XIV; il est encore très naturel qu'il ait associé aux éloges du roi celui de son ministre Colbert; mais on est fâché que, par une réticence peu adroite, il dise qu'il ne dira point que Chapelain est, comme il l'est en effet, l'Homère de la France. Chapelain était son ami, et avait sans

doute contribué à lui faire obtenir une pension du roi; la haine et le ressentiment font souvent dire des sottises aux gens d'esprit, mais, comme on le voit, la reconnaissance et l'amitié leur en font quelquefois dire aussi. G—¿ DATI (AUGUSTIN), qui ne parait pas avoir été de la même famille que les précédents, naquit à Sienne en 1420. I annonça dès ses premières études des dispositions extraordinaires. Il prit ensuite, pendant trois ans, des leçons de François PhiJelphe, qui le désigna, en quittant Sienue, comme le plus savant de ses disciples. Naturellement éloquent, i avait, comme Démosthènes, la langue embarrassée et une sorte de bégaicment. Il corrigea ce défaut par le même moyen, en mettant de petits cailloux dans sa bouche, marchant avec vitesse, et faisant pendant ce temps tous ses efforts pour bien prononcer. Il ne lui resta de sa première incommodité, que la faiblesse sing lière de ne pouvoir souffrir la compagnie de ceux qui bégayaient. Il fat appclé par le duc d'Urbin, en 1442, pour professer les belles-lettres dans cette ville: il n'y resta que deux ans, et après avoir fait un voyage à Rome, où le pape Nicolas V, ami des lettres, essaya inutilement de le fixer, il se hâta de retourner à Sienne. Il y vrit une école de rhétorique et d'amanités. Quoiqu'il ne fut point ecclesiastique et qu'il fut mêine marie, ses talents oratoires lui firent obtenir la permission de prononcer des discours sur des sujets de mora'e et même de religion, non-seulemat dans son école, mais dans les églises et dans d'autres lieux publics. Daus plusieurs occasions solennelles, ses concitoyens le choisirent pour haranguer publiquement en latin, ils l'élevèrent aussi à différentes charges

DAT

et aux premiers emplois de leur république. Il en fut cufin nommé secrétaire en 1457, et fut chargé par un décret spécial d'en écrire l'histoire. Il l'écrivit en latin et en trois livres, avec la sincérité d'un homme d'état instruit des faits, et qui regarde comme un devoir de les présenter tels qu'ils sont. Il mourut de la peste en 1478, laissaut plusieurs autres ouvrages d'histoire, de philosophie et de littérature. Son fils Nicolas Dati, qui lui succéda dans son emploi, les fit imprimer à Sienne en 1503, in - fol. L'histoire de Sienue n'y paraît que sous le titre de Fragmenta senensium historiarum. Le fils, qui voulait conserver sa place, craiguit que la vérité dite avec franchise ne blessât quelques citoyens puissants; il n'eut pas le courage de publier ce que son père avait eu le courage d'écrire, et il ne donna que des fragments. On remarque dans le reste de ce volume, un traité en dix livres De animi immortalitate, six livres de discours publics on ha rangues en latin et un seul en italien; un petit traité : De vitá beata, un ouvrage intitulé: Isagogicus libel us pro conficiendis et epistolis et orationibus, autrement appelé Elegantiarum libellus, réimprimé plusieurs fois, tant à part que dans d'autres recucils; une Histoire de la ville de Piombino, trois livres de lettres ou Epitres, curieuses pour l'histoire littéraire et politique de ce temps, etc. Les OEuvres d'Augustin Dati furent réimprimées à Venise, 1516, in-fol. Cette réimpression est conforme à l'édition de Sienne, mais ne la vaut pas. Les lettres furent réimprimées seules à Paris en 1517, in-4°.; les discours latins l'y avaient été en 1513-14, 2 vol. in-4°.

GE.

DAUBANTON (ANTOINE - GREGOIRE), né à Paris en 1752, greflier de juge de paix à Paris en 1792, puis juge de paix à Paris, est mort dans cette ville le 22 février 1815. It a fait imprimer: 1. Manuel judiciaire journalier du citoyen, de l'arbitrage, des tribunaux de famille et domestiques, des bureaux de paix, etc., 1792, in-12; II. Code des familles, du mariage et des époux, ou Recueil de tous les articles du Code civil, relatifs aux formalités du mariage, 1805, in - 12; III. Principes, objets et motifs généraux de la police, extraits des ordonnances et des réglements et des meilleurs auteurs qui en ont écrit, 1805, in-12; IV. Dictionnaire du droit civil, ou le Texte du code civil rangé par ordre alphabétique, 1805, in-8°.; V. Dictionnaire textuel analytique et raisonné du Code de la procédure civile, 1807, 2 vol. in-8°.; VI. Dictionnaire de la taxe des frais et dépens, 1807, in-8.; VII. Formulaire général des actes ministériels, extrajudiciaires et de procédure, 1807, in-8°.; 2°. édition, 1811 in-8'.; VIII. Dictionnaire du Code de commerce, 1808, 2 vol. in -12, ou 1 vol. in-4°.: l'ouvrage a été imprimé dans ce dernier format, pour faire le 3o. volume du Dictionnaire universel de commerce, etc., par une société de négociants, 1806, 2 vol. in-4°.; IX. Dictionnaire textuel raisonné par ordre sommaire et des matières du Code d'instruction criminelle, 1809, in-8'.; X. le Code Napoléon et sa concordance avec le Code de commerce, mis à la portee de toutes les classes, 1810, vol. in-8°.; XI. Traité pratique du Code d'instruction criminelle, et du Code des délits et des peines,

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