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taires d'Alessandro Vellutello, in-4°.; Lyon, 1547, avec de courtes explications tirées du commentaire de Landino, chez de Tournes, in- 16, très jolie et très bonne édition; Lyon, 1551, idem, chez Rouillé, in-16, 1571, 1575; Venise, 1564, commentaires de Landino et de Veilutello, in-fol.; Venise, 1568, commentaires de Bernardino Daniello, in-4°.; Padoue, 1727, avec trois tables et des notes succinctes, par Volpi, chez Comino, 5 vol. in-8°.; Venise, 1759, avec de courtes explications par le jésuite Venturi, chez J. B. Pasquali, 3 vol. in-8°.; Vérone, 1749, idem; Venise, 1757 et 1758, avec les notes de Venturi et de Volpi, et de fort belles gravures, chez Zatta, 3 vol. grand in-4°., suivis de deux volumes in-4., qui contiennent tous les autres ouvrages du Dante, tant en prose qu'en vers. Enfin, la dernière édition et la plus recommandable pour la parfaite intelligence du texte, était celle de Rome, 1791, avec les commentaires du P. Lombardi, 3 vol. in-4°.; le texte y est conforme à celui de la rare et précieuse édition de Milan, 1478. Il y faut ajouter celle de Milan, 1804, collection des auteurs classiques, 3 vol. in-8°. Les éditions les plus estimées avec le texte seul, depuis celles du 15. siècle, sont Venise, Alde, 1502, in-8'.; Alde et André d'Asola, 1515, in-8°.; Florence, Juntes, 1506, in-8°.; Florence, 1595, in 8°., édition célèbre par le ravail des académiciens de la Crusca, mais remplie de fautes typographiques; réimprimée à Naples, en 1716, gr. in-12; Paris, Prault, 1768, 2 vol. petit in-12; Parme, Bodoni, 1796, 3 vol. in-4°., et quelques exemplaires tires in-fol.; Pise, 1804, 3 vol. in-fol., avec deux portraits gravés par Morghen; Milan, Mussi,

1809, 5 vol. gr. in-fol. d'atlas. Le poëme entier du Dante été traduit en rime française par Grangier, Paris, 1596 et 1597, 3 vol. in - 12. L'Enfer seul l'a été par Moutonnet de Clairfons, Paris, 1776, in-8°., et par Rivarol, Paris, 1785, in8°. On a imprimé en 1796 à Paris, chez Sallior, in-8., une traduction complète, mais faible (V. COLBERT d'Estouteville). Eufin un membre de la société Colombaire de Florence, de la société royale de Göttingue et de l'académie de Cortone, qui ne s'est point désigné autrement, mais que l'on sait être M. Artaud, l'un des collaborateurs de cette Biographie, a publié successivement à Paris une bonne traduction des trois parties de ce poëme; du Paradis, en 1811, de l'Enfer, en 1812, et du Purgatoire en 1813. Cette version exacte, et qui rend, autant peut-être qu'il est possible, d'après la différence des deux langues, les beautés de l'original, est accompagnée de notes très utiles pour l'intelligence du texte, pour l'explication des allégories, des faits historiques et des difficultés de langue. I ne paraît pas que le plus grand poète de l'Italie puisse espérer ou doive altendre désormais en France un meilleur traducteur. Les poésies lyriques ou Rime du Dante, quoique inférieures à son grand poeme, ne sout point indignes de lui. Ce sont, pour la plupart, des productions de sa jeunesse, et l'on doit se rappeler, en les lisant, qu'elles précédèrent la fin du 15a siècle; on peut les regarder, surtout les odes ou canzoni, comme ce que la poésie italienne avait produit de plus fort et de plus éleve avant Pétrarque. On les trouve dans le recueil imprimé par les Juntes en 1527 (Voyez DANTE da Majano), et dont elles remplissent les trois pre

miers livres. Elles ont été réimprimées dans les éditions vénitiennes des OEuvres du Dante, données par Pasquali, 1741, et par Zatta, 1758. Ces deux mêmes éditions comprennent les ouvrages du Dante en prose. I. Le plus intéressant est sa Vita nuova qui contient des particularités de ses premières années et de son amour pour Beatrix, des poésies composées pour elle qui ne font point partie de son recueil, et des détails sur les occasions pour lesquelles elles furent faites. La première édition parut à Florence, chez Sermartelli, en 1576, in-8°. On en cite une édition précédente, 1527, in-8°.; mais l'auteur des excellents Mémoires sur la Vie du Dante, imprimés dans le dernier volume de l'édition de Zatta, affirme n'avoir jamais connu personne qui eût vu cette édition de 1527. Le chanoine Biscioni en a donné une nouvelle, dans le volume intitulé: Prose di Dante e del Boccaccio, Florence, 1723, in-4°. On le trouve aussi reimprimé dans les deux éditions de Pasquali et de Zatta. II. Le Convivio di Dante est un commentaire en prose sur trois de ses canzoni, dans lequel il a semé des idées de philosophie platonique, d'astronomie et de plusieurs autres sciences. Il avait l'intention de commenter ainsi quatorze de ses canzoni; mais il ne put achever l'exécution de ce projet. Les principales éditions du Convivio sont celles de Florence, Buonaccorsi, 1490, petit in-4.; réimprimée en 1529, et d'après cette dernière, une autre à Venise, donnée par Marco Sessa, 1531, in-8°. La meilleure et la plus correcte est celle de Biscioni, avec des notes, dans le volume cité ci-dessus, et qui est exactement répétée dans les deux éditions de Pasquali et de Zatta. III. Le traité De monarchia, écrit en

latin, eut pour but de soutenir les droits de l'empereur Henri VII, de qui le Dante espérait son rétablissement dans sa patrie, contre le pape, cause de ses disgrâces et de son exil; le style en est dépourvu d'élégance, mais il ne manque pas d'une certaine vigueur. (Le catalogue de la bibliothèque Bodleienne indique une édition de Bâle, 1557 inconnue à tous les bibliographes ). La première édition connue est celle de Bâle, Oporin, 1559, in-8°.; elle est fort rare. Simon Scardius en donna une seconde, dans son traité De imperiali jurisdictione, Bále, 1 566, in-fol., réim‐ primé à Strasbourg, 1609, id., à Genève, 1740, in-8°., et dans l'édition des OEuvres du Dante, donnée à Venise par Zatta. Il en existe deux traductions italicunes inéditos, l'une de la fin du 15. siècle, conservée à Florence dans la bibliothèque Ricardi; l'autre du célèbre Marsile Ficin, qui la fit, dans ce même siècle, pour ses amis Bernardo del Nero et Antonio Manetti: la bibliothèque Laurentienne en possède un très beau manuscrit. On en connaît quelques copies, et, entre autres, une en France, dans la bibliothèque publique de Grenoble. IV. Dans le traite De vulgari elo quentia, écrit en latin, Dante se proposa d'examiner l'état où était la langue italienne, environ un siècle après sa naissance, quel était celui des idiemes nés presque à la fois dans les différentes parties de l'Italie qui devait prévaloir, quels étaient les divers genres d'écrire où ce langage avait été employé avec succès, et les auteurs qui s'y étaient le plus distingues. L'ouvrage devait avoir quatre livres; mais Dante n'alla pas plus loin que le second, et il mourut avant d'avoir pu l'achever. Ce qu'il en avait laissé resta inédit et inconnu pendant deux

siècles. Le Trissino s'en étant procuré une copie, le traduisit en italien, et cette traduction parut à Vicence, 1529, sans le nom du traducteur. Le texte latin fut imprimé pour la première fois à Paris, sous ce titre: Dantis Aligerii præcellentissimi poëte de vulgari eloquentia libri duo, nunc primùm ad vetusti et unici scripti codicis exemplar editi ex libris Corbinelli, ejusdemque adnotationibus illustrati, 1577, in-8°. Cet ouvrage douna lieu à de longues discussions. On prétendit d'abord que Dante n'en était pas l'auteur; on a voulu ensuite qu'il le fût, non seulement de l'ouvrage latin, mais aussi de la traduction; la vérité a enfin été reconnue. Le texte latin du Dante et la traduction italienne du Trissino sont insérées dans les œuvres de ce dernier, tom. II, Vérone, 1729, in4.; ainsi que dans les deux éditions venitiennes des œuvres du Dante, citées ci-dessus. V. Outre ces ou vrages en prose, l'édition de Zatta contient les derniers vers que Dante ait écrits; ce sont des paraphrases des sept Psaumes de la pénitence, du Credo, du Pater noster et de l'Ave Maria. Ces pieces n'ont de commun avec son poëme que la forme des vers et l'entrelacement des rimes. Ce sont aussi des tercets, ou terzine; mais ce serait trop peu de dire que ce n'est plus le même génie; on n'y en retrouve plus la moindre étincelle, et l'anteur du poëme de l'Enfer, du Purgatoire et du Paradis y est aussi méconnaissable que l'est, dans l'Imitation de J.-C., en vers français, l'auteur du Cid, d'Horace et de Cinna.-Deux des enfants, que le Dante avait eus de son mariage, montrerent du goût pour les lettres. L'ainé, nommé Pierre fut jurisconsulte à Vérone, et gagna, comme

on le pouvait faire alors dans l'exercice de cet état, une fortune considérable. Il mourut à Trévise en 1361, et laissa quelques poésies restées inédites, mais qui sont citées dans le Vocabulaire de la Crusca, et un Commentaire latin aussi inédit, sur le poëme de son père.-Un autre, nommé Jacopo, écrivit aussi des notes, ou gloses, sur la première partie de ce poëme ou sur l'Enfer, et un abrégé, ou Compendio en terza rima du poëme entier. Les notes sont inédites, mais l'abrégé a été imprimé à la fiu de la belle et rare édition du Dante, Venise 1477, avec des commentaires faussement attribués à Rimbaldo da Imola. Deux autres de ses fils moururent en bas âge. Il eut de plus une file qui se fit religieuse à Ravenne, et qu'il nomma Beatrix, en mémoire de cette Beatrix Portinari qu'il avait tant aimée. G-É.

DANTE, da Majano. Ce poète, dont aucun dictionnaire historique italien i français n'a parlé, et dont Tiraboschi lui-même n'a rien dit, mérite cependant une mention particulière. Il était né à Majano en Toscane, et contemporain de Dante Allighieri, sans être son parent. Sa renommée était si grande, et ses vers paraissaient si beaux qu'ils allumèrent unc passion très vive dans le cœur d'une jeune Sicilienue qui avait elle-même alors une grande réputation poétique. Elle se nommit Nina, et, pour apprendre au monde entier combien elle était fière du choix qu'elle avai fait, elle joignit le nom de ante au sien, et se fit appeler Nina di Dante. Les poésies lyriques de ce Dante ne peuvent nullement être comparées à celles de l'autre. Elles n'ont cependant pas été jugées indiogues d'entre dans le même recueil donné par les Juntes, Florence, 1527, in-8°., sous

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Médicis, l'appela à Florence pour entendre ses leçons, et le pape Grégoire XIII le fit venir à Rome, l'employa à lever les cartes et plans de différentes places de l'état pontifical, et lui donna en 1583 l'évêché d'Alatri. Sixte V l'appela auprès de sa personne, mais le P. Dante mourut en se préparant à ce voyage, le 19 octobre 1586. On a de lui: I. un Traité de la construction et de l'usage de l'astrolabe, Florence, 1568,

DANTE (PIERRE-VINCENT), gentilhomme de Pérouse, de la famille des Rainaldi, était savant dans les mathématiques et l'architecture. I s'appliquait aussi à la poésie, et crut avoir tellement réussi à imiter le gé-in-4°., Il en donna en 1578 une édinie et la sublimité du Dante, qu'il en prit le nom et le laissa à ses descendants. On connaît de lui un Commentaire italien sur la Sphère de Sacrobosco, Pérouse, 1544; reimprimé avec augmentation en 1574. L'auacur était mort en 1512, dans un âge fort avancé.-Son fils, Jules DANTE, mort en 1575, se distingua aussi dans les mathématiques et l'architecture, construisit la magnifique église de St.-François à Assise, et a laissé un petit traité De alluvione Tyberis, et des notes sur les ornements en architecture.-Théodora DANTE, sœur de Jules, fut célèbre par son esprit et ses talents pour les mathématiques qu'elle enseigna elle-même à son neveu Egnazio Dante. C'est par erreur que l'abbé de la Roque dit dans le Journal des savants ( 12 décembre 1678), qu'elle florissait vers la fin du 16. siècle, car on voit qu'en 1497 elle se retira à la campagne pour se garantir de la peste dont Pérouse était affligée-Egnazio DANTE, fils de Jules, né en 1557, avait reçu au baptême le nom de Peregrino, mais il est plus connu sous celui d'Ignace, qu'il prit en entrant dans l'ordre des dominicains; il cultiva les mathématiques avec succès, en donna des leçons publiques à Bologne, et s'appliqua surtout à la géographic. Cosme Ier. de

tion augmentée et enrichie de la description de plusieurs nouveaux instruments astronomiques; II. une traduction italienne de la Sphère de Proclus, Florence, 1573, in-4°.; III. un commentaire italien sur le traité Del latino radio de Latini Orsino, Rome, 1583, 1586, in-8°.; IV. Commentario alle regole della prospettiva di Jacopo Barozzi, Rome, 1583, in 4°.: il y donne les demonstrations mathématiques des règles de perspective, dont Vignole s'était contente de donner la pratique; V. Xystus vaticanus seu Pinacotheca, petit atlas géographique, estimé dans son temps; VI. Le scienze matematiche redotte in tavole, Bologne, 1577, in-fol., ouvrage curieux, offrant quarante-cinq tableaux synoptiques qui supposent une grande érudition; VII. La Prospettiva di Euclide, tradotta, con alcui annalazioni; insieme la Prospettiva di Eliodoro, Florence, 1545, in-4°.; VIII. Anemographia in anemoscopium verticale instru mentum, Bologne, 1578, in-fol.; IX. des commentaires sur la Sphère de Sacrobosco, etc.; mais le P. Dante est principalement connu des astronomes pour avoir le premier, chez les modernes, fait construire un gnomon assez considérable pour fixer les equinoxes et les solstices. Celui qu'il cta

blit en 1575, dans l'église de St.Petrone à Bologne, était cependant fort imparfait, et déclinait du méridien de quelques degrés (Voy. J. D. CASSINI).Jean-Baptiste DANTE, autre mathématicien de Pérouse, n'était probablement pas de la famille des précédents, et florissait vers la fin du 15. siècle; car c'est à l'occasion des fêtes du mariage de Barthélemi Alviano avec la sœur de Jean Paul Baglioni, que s'élançant de la tour la plus élevée de la ville de Pérouse, il traversa la place et se balança long-temps en l'air au moyen de deux grandes ailes mécaniques de son invention, et aux acclamations de la multitude. Malheureusement le fer qui dirigeait sun aile gauche s'étant rompu, il tomba sur l'église de Notre-Dame et se cassa une jambe. Après sa guérison, il alla enseigner les mathématiques à Venise, où il mourut de la fièvre avant l'âge de quarante ans. Il avait fait précédemment plusieurs essais de ses ailes et avait même, dit-on, traversé ainsi le lac de Pérouse. Voy. l'Athenæum augustum du P. Oldoini, jésuite.)

C. M. P. DANTE (VINCENT), petit - fils de Pierre Vincent, fut architecte, peintre et sculpteur. Il naquit à Pérouse en 1550. Il s'appliqua d'abord à l'orfévrerie, et surpassa tous les or févres de son temps. Quoique fort jeune encore, il travaillait ses ouvrages avec un art inconnu jusqu'à lui. Dante n'avait que vingt ans lorsqu'il jeta en fonte la statue du pape Jules III qu'on voit encore aujourd'hui sur la place de Pérouse et qui passe pour un chef-d'œuvre. Cosine de Médicis, grand-duc de Toscane, le nomma son architecte. Dante fit pour ce prince différents ouvrages en marbre et eu bronze. Il fit pour l'Escurial

les dessins que le grand-duc envoya directement à Philippe II, roi d'Espagne. Il travailla aux obsèques de Michel-Ange, et en 1560, il recueillit fort adroitement les eaux perdues de la fontaine de Pérouse. Vincent Dante mourut en 1576.-Il avait deux frères, dont l'un (Jérôme DANTE) fut bon dessinateur et cxcellent coloriste. Vincent l'employa plus d'une fois dans ses travaux; ils firent ensemble plusieurs fresques à Rome. Jérôme eût peut-être atteint à la réputation de son frère s'il n'eût pas été enlevé à la peinture à la fleur de son âge. Il n'avait que trente-trois ans. A-s.

DANTINE (D. MAUR-FRANÇOIS), religieux bénédictin de la congregation de St-Maur, né à Gonrieux, diocèse de Liége, en 1688, mort d'apoplexie le 3 novembre 1746. La douceur de son caractère, la pureté de ses mœurs et son zèle à remplir les devoirs de son état, le firent chérir et respecter. Il professait la philosophie dans l'abbaye de St.-Nicaise de Reims, lorsque ses supérieurs l'appelèrent à Paris pour l'occuper à quelque ouvrage important. Il travailla pendant quelque temps à la collection des Décrétales qui avait été interrompue par la mort de D. Coustant et de D. Mopinot. On le chargea ensuite de la nouvelle édition du Glossarium mediæ et infimæ latinitatis de Du Cange, à laquelle plusieurs religieux de la congrégation de StMauravaient déjà travaillé successivement. D. Maur avec l'abbé Carpentier, alors son associé, se livra à ce travail avec tant d'assiduité, et de succès que, dès l'année 1733, les quatre premiers volumes parurent. Le 5. parut en 1754. D. Maur ayant été exilé à Pontoise la même année, à cause de son attachement au jansénisme, cessa d'y travailler, et l'abbé Carpentier

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