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curichissait les églises. Il fit la guerre
contre les Esclavons (Voy. SAMON),
les Gascons et les peuples de la Bre-
tague. La première de ces guerres ne
fut pas heurense; car les Austrasiens,
mécontents d'être gouvernés par un
roi qui n'habitait pas au milieu d'eux,
et qui retenait auprès de sa personne
Pepin, leur maire du palais, se ven-
gèrent, en lâchant le pied sur le
champ de bataille. Afin de les exci-
ter à mieux servir la cause générale,
il leur donna pour roi son fils Sigebert,
cacore enfant: ils n'en demandaient
pas davantage; le roi mineur avait le
titre; mais tous les grands reprenant
leur place au conseil, leurs charges à
la cour, les obstacles au rassemble-
ment des hommes armés cessèrent
ssitôt, et la guerre se faisait avec
ardeur. L'événement justifia encore
cette fois les raisons politiques du
partage de la France en plusieurs
royaumes; car les Esclavons furent
battus, et le furent par les Austra-
siens. Dagobert ne jouit pas long-temps
de la paix générale qu'il avait procurée
à la France; il mourut à Epinai, des
suites d'une dyssenterie, le 19 janvier
638, à l'âge de trente-six ans, et fut
enterré à l'abbaye de St.-Denis, dont
il est considéré comme le fondateur, à
cuse des grandes libéralités qu'il lui
a faites. Il laissa deux fils, Sigebert,
roi d'Austrasie, âgé de neuf ans, et
Clovis II, roi de Neustrie, âgé de
cinq ans. La France, sous ces deux
rois mineurs, va, de nouveau, se
trouver gouvernée par des maires du
palais; les événements semblaient
s'arranger pour que la puissance de
ces chefs de l'armée s'établit peu à
peu dans l'esprit des Français, com-
me le supplement nécessaire de la
puissance royale. Dagobert mourut
regretté, malgré ses débauches et son
goût pour le luxe qui l'engageait à

multiplier les impôts. Il porta ce got si loin, qu'il s'était fait faire un trie d'or massif, dont la matière provru du commerce extérieur qui prit que que activité sous son règne. Il successivement cinq femmes grand nombre de concubines. Par les cruautés dont son règne fut soullé, le meurtre des Bulgares est l plus remarquable. Ces peuples, fuva devant les Huns, furent d'abord a cueillis par Dagobert, qui, craigna ensuite qu'ils ne se rendissent mai tres du pays qu'il leur avait cede, ls fit égorger dans une même nuit, at nombre de dix mille familles. Har montré, dans le commencement r son règue, qu'il cédait à des conseils vertueux; les passions auxquelles i se livra ensuite n'avaient point trio phé sans combat; il approchait t l'âge mûr, cherchait et récompensat le mérite; il avait de l'instructive, un esprit aimable; il aimait les arts, avait procuré à la France une par glorieuse, et tout annonce que s vécu plus long-temps, la fin de règue eût fait oublier les mai des premières années.

F-L

DAGOBERT II, surnomme Jeune, succéda à son père bert II, roi d'Austrasie en fun mais il ne fit que paraître sur trône. Grimoald, maire du palas ce royaume, s'empara de Dag encore en bas âge, répandit le br de sa mort, l'envoya secretement Angleterre, et osa placer le

ronne sur la tête de son propre auquel il donna le nom royal de C debert. Cette entreprise de G n'eut pas un heureux succès. Clan!. roi de France, après avoir purile pateur, réunit l'Austrasie à ses el la mère du jeune Dagobert r clama point, ce qui prouve croyait elle-même que son fils

mort. Cependant ce prince reparut en 674 pour redemander l'héritage de son père; il n'en obtint qu'une partie, et régna sur les contrées qui avoisinent le Rhin, avec la douceur, la piété d'un roi qui avait été éprouvé par le malheur; mais un reste de la faction de Grimoald le fit assassiner en 679; et comme il n'avait que des filles, les seigneurs d'Austrasie parvinrent peu de temps après à rendre ce royaume indépendant de l'autorité des descendants du grand Clovis. Il avait épousé dans son exil ne saxone nommée Mathilde, dont il cut Ste. Hermine, abbesse d'Oëren. Dagobert II fut enterré à Stenay, où la mémoire de ses bienfaits le fit sincèrement regretter. D. Bouquet croit cependant que c'est un autre Dagobert que l'on honore dans cette ville comme martyr.

F-E. DAGOBERT III, appelé Dagobert II par les historiens qui n'ont mis au nombre des monarques français que les princes du sang de Clovis qui ont régné à Paris, était fils de Childebert III, et lui succéda en 711: c'est le 4. roi et le 3o. en état de minorité sous le nom duquel Pépin-le-Gros gouverna la France. Le plus grand événement du règne de Dagobert III est la mort de ce fameux maire du palais, qui laissa le royaume et sa propre famille divisés. Dagobert le suivit de près au tombeau, étant mort le 17 janvier 715. Il laissa un fils au bercean, qui est connu sous le nom de Thierri de Chelles, parce qu'il fut élevé dans ce licu, mais qui ne lui succéda pas alors. Rainfroi, maire du palais depuis la mort de Pépin, s'apprêtait à profiter de la division qui régnait entre les parents de son prédécesseur, pour anéantir cette famille si dangereuse, et sans doute pour rappeler à

leur véritable dignité les descendants du grand Clovis, lorsque la mort de Dagobert déconcerta ses projets. (V. RAINFROI et CHILPÉRIC II.) Henschenius a publié une savante dissertation latine sur les trois Dagobert, rois de France, Anvers, 1655, in-4°. F—E. DAGOBERT. Voy. DAIMBERT.

DAGOBERT (LOUIS-AUGUSTE ), général français, né à St.-Lô, d'un père noble, fut nommé sous-lieutcnant dans le régiment de Tournaisis, dès sa plus tendre jeunesse, et fit avec ce corps les premières campagnes de la guerre de sept ans. Parvenu successivement au grade de maréchal-decamp, il fut employé en cette qualité à l'armée d'Italie en 1792, sous Biron, et se distingua en plusieurs occasions, notamment auprès de Nice et du col de Négro. Nommé général en chef de l'armée des Pyrénées orientales en 1793, il la trouva dans un tel état de faiblesse qu'il crut devoir venir lui-même à Paris réclamer des secours. On l'y mit en prison, et il se trouva fort heureux de sortir avec la condition de retourner à son armée, où il obtint des succès assez importants; il s'empara de Puicerda, défendit courageusement Mont-Louis avec des forces de beaucoup inférieures à celles des Espagnols, et les battit encore près d'Olette et de Cam predon. Il s'empara d'Urgel après une victoire décisive, le 10 avril 1794, et mourut dix jours après, au milieu de ses succès, des blessures qu'il avait reçues sur le champ de bataille. La convention nationale ordonna que son nom fût inscrit sur une colonne du Panthéon. On a de lui : Nouvelle méthode d'ordonner l'infanterie combinée d'après les ordonnances grecques et romaines, pour étre particulièrement l'ordonnance des Français, in-8°., 1793.

Cet ouvrage, dans lequel l'auteur renouvelle plusieurs idées de Folard reconnues impraticables, a eu peu de

succès.

M-D j.

DAGONEAU (JEAN), suivant quelques-uns, juge, et, suivant d'autres, fermier de l'abbaye de Cluni, est regardé assez généralement comme l'auteur d'une satyre très sanglante, intitulée: Legende de dom Claude de Guise. Dagoneau était protestant. Apres le massacre de la St.-Barthé lemi, il fut arrêté avec ses deux fières, sous d'assez frivoles prétextes, et conduit dans les prisons de Màcon, d'où il ne sortit qu'après avoir payé à l'abbé de Cluni une somme considérable. De retour chez lui, il trouva sa maison pillée, et ne reçut que des injures de sa funme qui s'était rangée du côté de ses persécuteurs. Il mourut en 1580, du poison que lui fit prendre sa femme elle-même, si l'on en croit l'un des éditeurs de la Légende, mais plus vraisemblablement du chagrin que lui causèrent les désordres de sa famille. L'his toien de Thou (liv. 41, tom. II, p. 448, édition de Genève) ne fait aucun doute que Dagoneau ne soit l'auteur de la Légende; Papillon, dans Sa Bibliothèque de Bourgogne, l'attribue à Gilbert Regnault, jugeImage de Cluni, et l'abbé Lenglet a adopté son opinion. La raison sur laquelle s'appuie Papillon, c'est que Dagoneau n'a pu écrire un ouvrage où il est question de sa mort, et toutes celles données par Lenglet peuvent se réduire à celle-là. Papillon nie l'existence d'une édition de la Légende antérieure à celle de 1581, inais Lenglet dit en avoir vu une de 1574, et assure qu'il n'existe entre elles aucune différence. Cependant on peut croire que la mort de Dagoneau 'est pas indiquée dans l'édition de

1574, puisqu'on convient qu'il ne mourut que huit ans après. L'abbe Lengiet en a parlé sans l'avoir vue, mais le témoignage de de Thou de d'Aubigné prouve suffisamment qu'elle existe; elle est sans doute de venue très rare par l'intérêt que les Guises ont eu à en supprimer le exemplaires, et il ne faut point être surpris qu'elle ait échappé aux r cherches de Lenglet. Suivant d'Au gué, cette édition parut sous le titre de Légende de S. Nicaise (1574 8°.), parce que Claude de Guise, contre qui l'ouvrage est dirige, eta alors abbé de St.-Nicaise de Reims Dagoneau étant mort en 1580, peut conjecturer que Gilbert gnault, son ami, donna une nouvel edition de cette pièce, à laquele ajouta une préface et le recit des m heurs arrivés à Dagoneau et à sa mille. Cette 2o. edition est intitales, comme nous l'avons dit: Légende le Dom-Claude de Guise, abbe i Cluni, 1581, in-8°. C'est d'aps cette édition que l'abbé Lenglet

reimprimé cette Legende dans s Supplément aux memoires de C de, Londres (Paris), 1745, in (Foy. Claude de GUISE et G REGNAULT.)

W-5. DAGOTY. Voy. GAUTIER. DAGOUMER (GUILLAUME Poutaudemer, au milieu du 17, s cle, fut professeur de philosophic ensuite principal au college d' court à Paris, et ensuite recteur l'université. Il mourut à Courbev en 1745. Ou a de lui: 1. Philos phia ad usum scholæ accommod 1701 1703, 5 vol. in-12: la de nière édition est de Lyon, 1746. vol. in-12; 11. Lettres d'un ph sophe à M. leveque de Scisso (Languet, depuis archevêque de S sur son premier avertisseme

1719, petit in-8°. de cent quatreVingt-une pages ces lettres sont au nombre de trois; III. Requéte de l'université de Paris au roi, au sujet de l'union du college des jésuites de Reims à l'université de cette ville, 1724, in-fol., reimprimée dans les Requétes au roi, mémoires et décrets des universités de Paris et de Reims, 1761, 2 vol. in-12. Les je suites voulaient être agrégés à l'université de Reims. Dagoumer, alors recteur de l'université de Paris, attaqué de la goutte, écrivit cette défense à genoux. Elle fut imprimée par ordre de l'université; mais les jésuites demandèrent la suppression de cette pièce, en offrant à ce prix de se désister de leur prétentions. Il échappa cependant quelques exemplaires de l'édition originale de cette Requête, qu'on appelle communément la Défense de toutes les universités de France. Dagoumer, avalt beaucoup de mérite, mais en même temps des goûts crapuleux. Il s'enivrait fréquemment avant et pendant même son rectorat. Un soir, en sortant du cabaret, il s'arrêta contre un mur pour satisfaire un besoin. C'était au coin de la rue St.-Severin. L'esprit troublé par les fumées du vin, Dagoumer se crut l'auteur du bruit que faisait l'eau qui coulait de la fontaine, et il resta plus d'une demi-heure au même endroit et dans la même erreur. Un ami qui passa heureusement lui donna le bras pour rentrer dans son college. C'est Dagoumer que Le sage a voulu peindre dans le portrait qu'il fait de Guyomar, au chap. VI., da liv. IV de Gilblas. A. B-T. DAGRAIN. Voy. AGRAIN (D'). DAGUES DE CLAIR FONTAINE SIMON-ANTOINE-CHARLES), né au Mans, en 1726, fut membre de l'acagnie d'Angers et de la société d'a

griculture de Tours. On a de lui: 1. Eloge storique d'Abraham Duquesne, 1766, in-8,: Pierre Marquez a traité le même sujet. 11. Anecdotes historiques morales et littéraires du règne de Louis XV, 1767, in-12; III. Premier cri d'un cœur français sur la mort de la reine, 1768, in-8°.; IV. Bienfaisance française, ou Mémoires pour servir à l'histoire de ce siècle, 1778, in8°., 2 vol. : ce livre, intéressant par son titre, n'est qu'un extrait de gazettes, rempli de puérilités; V. une nouvelle édition de la Vie de Nicole par l'abbé Goujet, avec un essai sur la vie de ce dernier, Liége (Paris), 1767, grand in-12. Dagues est mort vers la fin du 18". siècle.

2. DAGUESSEAU. Voyez AGUESSEAU (D').

DAGUET (Pierre - AntoineALEXANDRE ), jésuite, né à Baumeles-Dames, en Franche-Comté, le 1er. décembre 1707. A l'époque de la suppression de la société, il se reretira à Besançon, où il termina, en 1775, une vie entièrement remplie par les devoirs de la religion. On a de lui: I. Considérations chrétiennes pour chaque jour du mois, Lyon, 1758, in-12; II. Exercices du chrétien, Lyon, 1759, in-12; III. La consolation du chrétien dans les fers, ou Manuel des chiourmes, Lyon, 1759, in-12; IV. Exerci ces chrétiens des gens de guerre, Lyon, 1759, in-12. Ces differents ouvrages sont écrits avec onction, et atteignent parfaitement le but de l'auteur. Les rédacteurs de la France littéraire, et d'autres biographes après eux, ont confondu le P. Daguet avec d'Aguy, abbé de Sorèze, membre de l'académie de Besançon, mort dans cette ville le 18 avril 1782, et dont on a quelques dissertations ma

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DAGUIRRE. Voy. AGUIRRE (D'). DAHEKI, Voy. KHALYL. DAHLBERG (ÉRIC, comte DE), feld-maréchal et sénateur de Suède, né en 1675, dut son élévation à ses talents et à son zèle pour le service de l'état. Il était très jeune quaud son père mourut, et il n'avait encore appris qu'à lire, à écrire et à compter. Une grande application aux études et une conduite irréprochable le firent bientôt connaître avantageusement, et, dès l'âge de vingt ans, il fut employé par le gouvernement. S'étant appliqué surtout à l'architecture militaire, il fut nommé directeur général de toutes les forteresses du royaume, qu'il mit dans le meilleur état de dé fense, d'après ses propres principes et ceux de Vauban. Ses talents ne se déployèrent pas moins pendant les campagnes de Charles-Gustave on Pologne et en Danemark. Ce fut sur son avis et d'après son plan qu'en 1658 Charles passa avec une armée les détroits des Belts sur la glace, passage qui fut couronné du succès le plus complet, et qui fait époque dans les annales des expéditions militaires. Sous le règne de Charles XI,Dahlberg fut nommé gouverneur-général de Livonie et chancelier de l'université de Dorpat. Rappelé en Suède, il devint sénateur, et obtint les titres de comie et de feld-maréchal. Il mourut le 16 janvier 1703. Le comte de Dahlberg donna le plan et la plupart des dessins du grand ouvrage qui parut vers 1700 sous le titre de Suecia antiqua et hodierna. C'est une collection d'estampes représen. tant les châteaux, les villes, les

ports, les antiquités de Suede. Cette collection devait être accompagnee d'une description historique que plusieurs obstacles l'empêchèrent d'achever, et dont il n'a rien paru. Dallberg a aussi fait les dessins des centdouze planches, cartes et plans, qui accompagnen l'Histoire de Charles Gustave par Puffendorf. C-At.

DAHLMAN (PIERRE) vivait à Halle vers l'an 1709. Il a publié en allemand: les Écrivains pseudonymes démasqués (Schauplatz der masquirten und demasquirten Gelehrten), Leipzig, 1710, in-8. Ce n'est guère qu'un extrait fort médiocre du grand ouvrage de Placcius, sans addition d'aucun nouvel article, quoique Struvius ait dit qu'on y trouvast l'indication de quelques pseudonymes modernes. On le dit aussi auteur da Theatre historique des publicistes et jurisconsultes les plus célèbres, Francfort et Leipzig, 1710 et 1715. 2 vol. in-8°. D'autres attribuent à un certain Kühlman cet ouvrage qui d'ailleurs n'a pas été fait avec le soin que demandait l'importance du sujet. G-Y.

DAHLMAN (CHARLES), agronome suédois, commença en 174 la publication d'un ouvrage impor tant sur l'agriculture de son pays. Le premier volume intitulé: Svenska hushalls roen, færsta delen, Stockholm, 1746, in-8°., traite de la culture des champs, des prairies et des forêts; dans le second, qui parat en 1747, l'auteur rapporte les diffe rentes expériences qu'il avait faites pour augmenter la fécondité des plantes céréales. Dans le troisième, qui parut en 1750, il traite de maladies des troupeaux. Dans un autre ouvrage publié à Stockholm en 1746, in-8. il traite d'abord de la culture du h blon, et veut que contre l'usage ret

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