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tes.

ningham. Dans ces derniers temps, M. Rob. Brown a renda hommage à sa mémoire, en nommant Cunninghammiu un nouveau genre de planD-P-s. CUNO (Jean), ministre protestant, né en 1550 à Mühlhausen, en Saxe, fut professeur de langue hébraïque à Eisleben, où il a publié : Grammatica hebraica in usum scholarum inclyti comitatus Mansfeld, 159. CUNO (Sigismond-André), recteur des écoles à Schöningen, est mort en 1745. On a de lui plusieurs discours en latin sur la réformation de Luther, sur l'art typographique, sur Jes écoles, sur l'invention des lettres, de la plume, du papier et de l'encre. Son ouvrage principal est: Memorabilia Schoeningensia, historiæ Brunovicensi passim inservientia, cum documentis et manuscriptis, Brunswick, 1728, in-4.-CUNO (AdamChristophe - Charles), recteur des écoles de Grimma, né en 1725, à Laubingen, en Thuringe, et mort le 19 avril 1799, a publié plusieurs ouvrages en allemand, dont les principaux sont: I. Marques d'applaudissements que les chrétiens, dans la primitive église, donnaient aux orateurs sacrés, Leipzig, 1761, in4°.; II. Notices biographiques et bibliographiques sur les théologiens protestants, et autres personnes illustres de l'état ecclésiastique, qui sont morts dans le 18. siècle (un Decennium), Leipzig, 1769, in-4°.; III. Mémoire honorable de quelques personnes des deux sexes, qui se sont distinguées par leurs vertus, écrit périodique, dont le profit est destiné à l'entretien des pauvres qui frequentent l'école de Grimma, Leipzi, 1763, in-8', G-Y.

CUNO (JEAN CHRETIEN), riche né gociat d'Amsterdam, botaniste et

poète allemand, né à Berlin en 1708, servit pendant quelques années dans l'armée prussienne. En 1740, il vint à Amsterdam, et fut pendant plusieur années dans les Indes occidentales au service de la compagnie hollan daise. Étant revenu dans sa patrie, il alla se fixer à Weingarten, près de Durlach, où il est mort vers le milieu du 18. siècle. Ses ouvrages, en vers allemands, sont : I. Lettres sur différents objets de morale, Hambourg, 1766, in-8., 3. edition; II. Triomphe de la croix, traduit du hollandais, Amsterdam, 1748, in-8°.; III. la Messiade, en douze chants Amsterdam, 1762, in-8°.; V. Ode sur son jardin, Hambourg, 1750, in-8°., 3. edition. On y trouve réuni le poëme de J. Daniel Denso, intitulé: Beweis der Gottheit aus dem Grase, ou Preuves de la Divinité, tirée des plantes. Cette ode fut réimprimée avec l'énumération méthodique de toutes les plantes du jardin de Cuno, par Buttner, sous ce titre : Enumeratio methodica plantarum, carmine clarissimi J. Christiani Cuno recensitarum, Amsterdam, 1751, in-8. (V.D. S. A. BUTTNER). Dans l'énumération des végétaux du jardin de Cuno, l'éditeur reforme le caractère de plusieurs genres, et il lui en dédia un sous le

nom de Cunonia; mais Linné l'ayant réuni à celui qu'il nommait Antholyza, parce qu'il le trouvait semblable, et, voulant conserver dans la nomenclature des végétaux le nom du botaniste poète, le transporta sur un genre d'arbre du cap de BonneEspérance, qui fait partie de la famille des saxifragées.-CUNO (Cosine-Conrad) a poussé très loin l'art de fabriquer les microscopes, et a publié un très bon ouvrage en allemand, sur ce sujet, intitulé: Observationes durch dessen verfertigte microscopia, etc.,

Augsbourg, 1754, grand in-4°., avec seize planches. Gy et D-P-s. CUNYNGHAM (GUILLAUME), mé decin, auteur et graveur, naquit à Norwich, vers 1520, vint étudier la médecine et les principes de la gravure à Londres, et, malgré le peu de rapport qu'il y a entre ces deux arts, il sut les concilier et les pratiquer simultanément: Norwich fut le théâtre de son double talent. L'ouvrage qu'il a publié sous le titre de Table cosmographique (a Cosmographical glass), est enrichi de beaucoup de planches de sa composition; on y remarque surtout une grande carte géographique de Norwich, gravée de sa main, avec beaucoup de talent. Cet ouvrage fut imprimé in-fol., en 1559, et dédié à lord Dudley, qui fut ensuite comte de Leicester. William Cunyngham mourut à Londres en 1577. Il était aussi

astronome.

A-s.

CUP (GUILLAUME), né à Bommel, dans la Gueldre, le 6 juillet 1604, mort le 16 janvier 1667, fut pendant vingt ans professeur de droit dans l'université de Franeker. On a de lui I. Disputationes ad instituta imperialia, Harderwik, 1634, in12; Franeker, 1650, in-8°.; II. De successionibus disputationes XXVI, Franeker, 1651, in -4°. : la 12o., qui traite de la loi Falcidia, a été imprimée à part, ibid., 1649, in-4°.; III. De obligationibus disputationes XXXVIII, ibid., 1654, in-4°.; IV. Note ad institutiones juris, ibid., in-4°.; V. Fasciculus dissertationum juridicarum,ib., 1664, in-8°. B—ss. CUPA, comte de Zegrad, palatin de Hongrie, rechercha en mariage la veuve de Geysa, prédécesseur du roi S. Etienne, dans l'espoir de renverser ce prince, pour monter lui-même sur le trône, et se mettant à la tête des révoltés idolâtres, qui voulaient

s'opposer à l'introduction du christianisme en Hongrie, ravagea les possessions de ceux qui avaient embrasse la nouvelle religion, et assiégea ensuite la ville de Vespriu. L'armée royale ayant marché aussitôt pour le combattre, Cupa fut défait et tué sur le champ de bataille cu 999. Son corps écartele fut exposé dans les quatre principales villes de la Hongrie. B - P.

CUPANI (FRANÇOIS), botaniste, né en Sicile en 1657, mort à Palerme en 1711, étudiait la médecine, lorsqu'il prit du goût pour la théologie: il s'y appliqua pendant quelques an nées, et entra dans l'ordre des minimes en 1681. En quittant le monde, il porta dans le cloître l'inclination qu'il avait toujours eue pour l'histoire naturelle, et la botanique fut ce qui l'occupa davantage. Il se livra à l'étude des plantes rares de la Sicile, et il fut dirigé dans cette étude par Boccone, qui, par cette raison, le nommait son neveu. Cupani a publié plusieurs ouvrages sur les plantes de la Sicile; mais ce ne sout, à preprement parler, que des catalogues détailles, dans lesquels on trouve plu-sieurs espèces nouvelles, et d'autres qui étaient peu connues, avec quelques observations relatives à cha cune de ces diverses espèces et à leurs variétés les plus remarquables. Il a fait connaître les nombreuses variétés que présentent plusieurs arbres fruitiers, notamment l'amandier en Sicile, où on le cultive en grand et comme objet de récolte pour son fruit. Le premier ouvrage de Cupani est intitulé: Catalogus plantarum Sicularum noviter inventarum, lerme, 1692, in-fol. Deux ans après, il en parut une seconde édition, sous ce titre : Syllabus plantarum Sicilia nuper detectarum, ibid. 1694,

Pa

in-16. Le prince della Catolica ayant rassemblé dans ses jardins, avec beaucoup de magnificence, un grand nombre de plantes, tant indigènes qu'étrangères, il en donna la direction au P. Cupani. Ce botaniste se montra digne de la fonction qui lui avait été confiée; il enrichit en très peu de temps ce jardin d'un grand nombre de plantes qu'il y déposait successivement, au retour des courses qu'il entreprenait avec zèle, et il en fit connaître les richesses par un catalogue, sous le titre de Hortus Catholicus, sive illustriss. principis Catholicæ hortus, Naples, 1695, in-4°., avec un supplément. L'année suivante, il en ajouta un second. Ces différents ouvrages n'étaient que le prélude d'un autre beaucoup plus considérable qu'il méditait, et dans lequel, sous le titre de Panphytum Siculum, il voulait donner la description et la figure de toutes les plantes indigènes et exotiques de la Sicile; mis Antoine Bonani, qui avait été son élève, poussa l'ingratitude jușqu'à vouloir s'approprier cet ouvrage Voyez BONANI). Dans ce but, il supprima les épreuves des figures et l'edition du texte qui avait été commencée, et, en 1715, il le fit paraître sous ce titre Panphytum Siculum, sive historia naturalis plantarum Siciliæ, continens plantas omnes in Sicilia spontè nascentes et exoticas eamdem incolentes. Opus inchoatum à R. P. Francisco Cupano, et in lucem editum studio et labore Antonii Bonnani et Gervasii Panormitani, Palerme, 1715, in-fol. Bonani annonça que l'édition complète serait de 16 volumes; mais il ne l'a pas continuée. Séguier et Haller ont douté qu'elle existât; cependant, elle était citée par Mongitore, dans sa Bibliotheca Sicula, Plusieurs écri

vains ont été dupes de la fraude de
Bonani, et l'ont cru l'autour de
cet ouvrage, entre autres, Chiarel-
li, dans son Introduction à l'Histoi-
re de Sicile. Les sept cents planches
sont dans le cabinet du prince della
Catolica, et il y a dans la superbe bi-
bliothèque de M. Banks, président
de la société royale de Londres, des
épreuves de cent soixante-huit plan-
ches de la première édition, commen-
cée par Cupani lui-même, et inter-
rompue par sa mort. Ces planches
manquent de détails sur les parties de
la fructification, dont la science ne
peut se passer maintenant. Il y a
une trentaine de plantes qui n'avaient
pas été connues précédemment. Le
P. Plumier, qui était doublement le
confrère de Cupani, comme botanis-
te et comme religieux minime, récom-
pensa son zèle pour la botanique,
en nommant Cupania un nouveau
genre qu'il avait observé en Amérique,
et qui se rapporte à la famille des sa-
vonniers (Voyez G. COMMELIN).
D-P-s.

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CUPER (GISBERT), né le 14 septembre 1644 à Hemmeudem, dans le duché de Gueldre, fit ses études à Nimègue, puis à Leyde sous Gronovius. Doué des plus heureuses dispositions et d'un goût vif pour l'étude, il vint à Paris, et visita les principaux savants de cette ville. Il fut ensuite appelé à Deventer pour y professer l'histoire, fonction qu'il remplit jusqu'à sa mort, arrivée le 22 novembre 1716. L'académie des inscriptions et belles-lettres l'avait adonis au nombre de ses correspondants. Les ouvrages de Cuper se distinguent par une érudition solide, par des rapprochements ingénieux, par une lucidité qui leur est particulière. Ce sont: I. Observationum libri tres, in quibus multi auctorum loci ex

er

plicantur et emendantur, vari ritus eruuntur et nummi elegantissimi illustrantur, Utrecht, Elzévir, 1670, in-8'. Cuper en publia dans la suite un 4. livre à Deventer, 1678, in-8°. Ce volume est plus rare, mais moins bien imprimé que le premier. II. Harpocrates, sive explicatio imagunculæ quæ in figuram Harprocatis formata repræsentat solem; ejusdem monumenta antiqua, Utrecht, 1676, 1687, in-4°. La seconde édition est préférée à la 'première. On trouve à la suite de cet ouvrage une lettre d'Étienne Lemoine sur les mélanophores. L'Harprocrates est réimprimé dans le 1. volume des suppléments de Poleui aux Antiquités romaines. III. Apotheosis seu consecratio Homeri, cum explicatione gemmæ Augustæ, etc., Amsterdam, 1683, in-4., et au tome II de Poleni: Schott a depais traité le même sujet; IV. Nota in Lactantii tractatu de mortibus persecutorum, Abo, 1684; Utrecht, 1693, in-8°.; V. Historia trium Gordianorum, Deventer, 1697, in-8°.; VI. De elephantis in nummis obviis, la Haye, 1719, in - fol., et au tom. III du Nov. Th. antiquit. rom. de Sallengre; VII. un grand nombre de lettres éparses dans les Amenités littéraires de Schelborn, dans le Sylloge epist. de Burmann, dans le Thesaurus Lacrozianus dans les Nouveaux Mélanges de Leipzig, dans le Recueil de littérature de Jordan, etc. Beyer, gendre de Cuper, a traduit en français les plus importantes de ces lettres, et les a publiées sous le titre de Lettres de critique, de littérature, d'histoire, etc., Amsterdam, 1743, in-4°. fig, On en réimprima depuis le frontispice sous la date de 1755. On peut consulter sur Cuper le tome III de l'académie

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des inscriptions et les Mémoires de Nicéron. CUPER (François }, d'Amsterdam, a publié contre Spinosa Arcana atheismi revelata philosophicè et paradoxè refutata, examine tractatus theologico-politici, Rotterdam, 1676, in-4°. ( Voy. BREDENBOURG). CUPER (Guillaume), jésuite d'Anvers, né en 1686, mort le 2 février 1741, a travaillé aux mois de juillet et d'août des Acta sanctorum des Bollandistes, et l'on trouve son éloge dans le tome VI du mois d'août. On lui doit encore Tractatus historico-chronologicus de patriarchis Constantinopolitanis, Anvers, 1733, in - fol. Son nom flamand était Cuypers.

D. L. CURADI (DOMINIQUE), dit Ghir landajo, parce qu'il surpassait tous les autres orfevres à faire des guirlandes, naquit à Florence en 1449. Il quitta l'orfevrerie pour apprendre la peinture d'Alexis Balduinetti, et il acquit dans cet art une grande répu tation. Sixte IV l'appela à Rome pour lui confier les peintures de la chapelle pontificale. Il copiait et peignait par faitement l'architecture sans équerre et sans compas. Il inventa une nouvelle mosaïque, et eut la gloire de diriger dans la carrière des arts l'immortel Michel-Ange. Curadi mourut en 1495. Il eut deux frères et un fils qui cultivèrent aussi la peinture, mais avec moins d'éclat.-Florence compte encore parmi ses artistes célèbres, cinq autres Curadi. Le premier, qu s'appelait RAPHAEL, fut sculpteur et élève de François Ferrucci, de qui il apprit le secret de travailler le porphyre; THADDEE, le second, s'appe lait aussi il Battirolo; il fut grand mathématicien et habile sculpteur. Il fut élève de Baptiste Naldini, avec les préceptes duquel il fit de si beaux crueilis, que Jean de Bologne disait qu'ils

n'avaient point d'égaux. Il eut trois fils peintres François, Pierre et Côme. Le premier, qui fut décoré de l'ordre du Christ, fut aussi clève de Baptiste Nalini, et fit beaucoup de tableaux de dévotion qu'on voit dans les églises de sa patrie. Il mourut à Florence en 1661, âgé de quatre-vingt-onze ans, et travailla jusqu'à son extrême vieillesse. A l'âge de quatre-vingt-quatre ans, il fit son portrait qu'on voit encore à la galerie de Florence. A-s. CURAUDAU (FRANÇOIS-RENÉ), chimiste et pharmacien, naquit à Séez, en 1765. A vingt-deux ans, il se fit recevoir membre du college de pharmacie de Paris, et alla s'établir à Vendôme; mais la nature lui avait donné une imagination si vive, un goût si décidé pour les arts, un désir si constant de faire des découvertes, qu'il se défit bientôt de son magasin pour se livrer tout entier dans son laboratoire à ses recherches favorites. I perfectionna d'abord les procédés du tannage des cuirs, et il établit à Paris une des plus belles tanneries de cette ville. Il éleva ensuite une manufacture d'alun artificiel qui rivalisa l'alun de Rome, et parut même préférable pour les teintures. Ces travaux le conduisirent à s'occuper de l'art du savonnier, pour lequel il imagina quel ques procédés plus réguliers et plus économiques que ceux qu'on suivait jusqu'alors, et il inventa des appareils ingénieux et simples pour blanchir le linge à la vapeur. Le blauchissage étant une opération domestique, il publia en 1806 une instruction intitulee: Traité sur le blanchissage à la vapeur. Il donua même à Paris des Leçons publiques de cet art. En 1807, il présenta au ministre de la marine un moyen d'augmenter la durée des toiles à voiles et des filets pour la pèche, en les soumettant à l'opéra

tion du tanage modific. Peu de temps après, il publia un nouveau procédé pour épurer les huiles à brûler, et une méthode propre à faciliter l'éva poration des liquides, et notamment du suc de raisin, au moyen de toiles plongées dans le liquide, puis exposées aux contacts multipliés de l'air. Cette méthode était surtout applicable à la fabrication du sucre de betterave dont Curaudau s'occupa avec succès, Le désir de diminuer en France la consommation des combustibles lui fit imaginer plusieurs appareils qui ont rendu de grands services. Ce sont des fourneaux économiques, des cheminées d'une nouvelle construction, des poëles où la fumée long-temps retenue donne une chaleur considérable; ce sont des fourneaux propres à chauffer un grand établissement, une vaste maison, en n'employant qu'un seul foyer et peu de combustible; des ventilateurs destinés à rafraîchir pendant l'été les habitations au moyen du feu; des fours ambulants utiles aux armées, des cylindres pour chauffer les bains sans exposer les baigneurs à la vapeur du charbon, etc. La nécessité de démontrer les avantages de ces appareils et d'y appliquer la théorie du calorique, l'engagea à en faire des démonstrations publiques. Plusieurs sociétés savantes. ouvrirent leurs portes à Curaudau. Celles qu'il fréquentait le plus étaient la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, l'Athenée des arts, et la Société libre des pharmaciens de Paris. C'est à cette dernière qu'il communiqua ses recherches chimiques les plus importantes; il y lut plusieurs Mémoires sur les parties constituantes de la potasse et de la soude; sur la nature du gaz muriatique oxigéné; sur les propriétés du radical prussique; sur l'acide bora

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