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obtint celle du clergé par de nombreuses fondations d'églises et de couvents, mourut en l'an 700, laissant un fils en bas-âge, nommé Lieutbert, qui régna après lui. S. SI.

CUNIBERT (S.), nommé aussi Hunebert ou Chunebert, naquit d'une famille illustre, dans le royaume d'Austrasie, vers la fin du règne de Childebert II. Il était diacre de l'église de Trèves, lorsque Dagobert mouta sur le trône. Il fut sacré évêque de Cologne, vers l'an 623. Deux ans après, il assista au concile national de Reims, où se reunirent les prélats des quatorze provinces ecclésiastiques de la monarchie française. Lorsque S. Arnoul, évêque de Metz, abandonna la cour pour se retirer dans la solitude, la prudence et les talents de Cunibert le firent placer à la tête du conseil. I gouverna les affaires du royaume avec Pépin, maire du palais. Ces deux saints personnages firent partout fleurir la justice et la piété. Dagobert fut heureux tant qu'il suivit les conseils de Cunibert. Ce prince ayant placé son fils Sigebert, âgé de trois ans, sur le trône d'Austrasie (633), lui donna pour ministre Cunibert et le duc Adalgise, tandis que Pépin conservait l'administration générale du royaume. Après la mort de Dagobert (658), Pépin revint en Austrasie, partagea avec Cunibert les soins du gouvernement, et mourut l'an 640. Son fils, Grimoald, qui lui succéda, ne crut pouvoir se maintenir, sans l'amitié de Cunibert, dans la mairie du palais et la régence du royaume. Sigebert mourut l'an 654, et fut mis au nombre des saints. Gunibert s'était retiré dans son évêché de Trèves, lorsqu'il fut appelé pour gouverner l'état sous Childeric frère de Clotaire II. Cunibert mourut le 12 novembre 664, dans la 40. année de son épiscopat.

Sa fête est marquée au 12 novembre dans le martyrologe romain. Sa Fie écrite par un auteur anonyme, a été publiée par Surius. V-VE.

CUNILIATIFULGENCE), theolegien italien, originaire de Lyon, né à Venise en 1685, reçut au baptême le nom de Giovanni Benedetto. Après de brillantes études, il quitta le monde en 1700, et prit, avec le nom de Fulgenzio, l'habit des dominicains dans le couvent de St.-Martin de Conegliano. Il y devint successivement professeur de philosophie et de théologie, et dès 1710, il parut mériter les premiers emplois de son ordre. Il occupa près de quatorze ans les chaires des églises les plus connues du nord de l'Italie. Son eloquence tenait plus de la douceur que de l'énergie. Il tendait moins à effrayer qu'à attendrir. En mai 1737, le P. Fulgence devint, malgré lui, vicaire-général de son ordre. Il fut particulièrement lié avec le célèbre Apostolo Zéno, qui l'avoua pour ami, pour confesseur, et souvent pour conseil dans les ouvrages de différents genres qu'il nous a laissés. Ce poète, pour répondre aux objections des critiques, disait simplement: « Ainsi » l'a décidé le P. Fulgence.» Ce religieux, aussi humble que savant, mourut le 9 octobre 1759, avec une grande réputation de piété. Nous avons de ce théologien: I. Méditations sur les Evangiles, 4 vol. in-12, 1735; II. Méditations sur les prérogatives de Marie, 1734; III. Vies des saint. d'après les écrivains contemporains, ou les historiens les moins crédules, 6 vol., Venise, 1738; IV. Vie de Ste. Catherine de Ricci, Venise, 1747; V. plusieurs traités de dévotions, parmi lesquels on cite avec éloge Il catechista in pulpito, in-4°.. dont la 2°, édition fut imprimée à Ve nise en 1761: ouvrage excellent, et

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consulté par tous les catéchistes italiens.

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P-D. CUNINGHAM (EDMOND - FRAN çois), peintre, né en Ecosse vers 1742, était fils d'un frère du duc de Cuningham. Son père, colonel dans les troupes écossaises, fut obligé de quit fer sa patrie, parce qu'il s'était déclaré en faveur du prétendant: il se retira en Italie, où il fit élever son fils sous le nom de Kelso, ou Kalso, qui était le nom de la ville où le jeune Edmond était né. Quand l'infant Don Philippe vint s'établir à Parme, le colonel Cuningham se rendit dans cette ville avec son fils, que les Italiens appelaient Calsa, et qui montrait déjà beaucoup de goût et de dispositions pour la peinture. Admis aux leçons de l'académie que le nouveau souverain venait de fonder, il se forma sur les grands ouvrages du Correge et du Parmesan, vint à Rome en 1757, étudier la manière du Battoni et de Mengs, dont il trouva les ouvrages au-dessous de l'idée qu'il s'en était faite d'après leur grande réputation. Les ouvrages de Solimène et de Corrado lui plurent davantage; il en fit à Naples une étude particulière, travailla sous Francesillo, et revint en Lombardie; mais le regret d'avoir parcouru Italie sans voir les chefs-d'œuvre de l'école de Venise, et le besoin plus impérieux encore de changer de place, le conduisirent dans cette ville. M. Dutillot, favori de l'infant Don Philippe, rap'pela Calsa à Parme, où les bienfaits du due ne purent le retenir que pendant quelques années. Il se rendit en 1764, en Angleterre. Les ouvrages qu'il fit à Londres furent fort recher chés; il gagna beaucoup d'argent; mais toujours entraîné par le penchant irrésistible qui l'appelait aux lieux où il n'était pas, il quitta l'An

gleterre au moment où son talent comTM mençait à s'y montrer dans tout son éclat. Il se trouva en France à l'époque où le roi de Danemark voyageait en Flandre: il peiguit, de grandeur naturelle, avec tant de ressemblance et de promptitude, le portrait de ce prince, que la foule des courtisans qui accompagnaient le monarque danois voulut se faire peindre par lui. Une fortune considérable, dont Galsa se trouva maître peu de temps après, par la mort de sou père, vint encore fortifier en lui le goût de la dissipation; mais des revers de fortune, causés par le nouveau genre de vie qu'il adopta, et par les folles entreprises auxquelles il se livra, l'obli❤ gèrent, en 1777, à revenir en France chercher un asyle contre les poursuites de ses créanciers. Cet homme qui avait entrepris de faire rebâtir à neuf tout un quartier de la ville de Londres, se vit contraint d'aller cacher dans une terre étrangère la honte de sa conduite; mais un nouvel héritage lui donna les moyens de retourner à Londres. Il n'y resta pas longtemps; pour éviter une seconde fois de tomber entre les mains des nouveaux créanciers que son inconduite ne tarda pas à lui faire, il partit pour la Russie avec la duchesse de Kingston. Unis par les mêmes goûts, encore plus que par les mêmes sentiments, ces deux personnages confondirent dans une même alliance le délire de leurs prodigalités avec la bizarrerie de leur caractère. La duchesse présentait partout Calsa comme un gentilhomme et comme son compagnon de voyage. Il est probable que ce fut alors qu'il reprit le nom de Cuningham; mais son amour pour les arts ne tarda pas à faire taire en lui toute autre passion; il quitta la duchesse de Kingston, pour s'asso

cier à Pétersbourg avec Bromston, premier peintre de Catherine II. La mort de Bromston mit fin à cette association; mais Cuningham en forma une nouvelle avec Trombara, premier architecte de la cour. Sa prodigalité ne pouvant alors s'accommoder des leuteurs qu'éprouvait le paiement de ses ouvrages, il alla chercher ailleurs des moyens de fortune plus prompts, et revint à Berlin. Le docteur Baylies, qui l'avait connu à Londres, lui fit naître l'idée d'établir un commerce de gravures. Le duc Frédéric de Brunswick, admirateur des ouvrages de Cuningham, lui procura les moyens de voir de près le grand Frédéric, sans que ce prince s'en aperçût, et d'étudier les mouvements et le jeu de cette physionomie toujours en action. Le duc d'York, évêque d'Osnabruck, se trouvait à cette époque à Postdam, pour assister aux revues; Cuningham conçut l'idée des représeuter, dans un même tableau, le roi, le prince de Prusse, le duc d'York et tous les généraux qui se trouvaient auprès de Frédéric. Ce tableau, d'une très grande composition, * remporta le premier prix à l'académie de peinture, et fut grave par Clénens, graveur danois très habile, que le peintre fit venir à ses frais à Berlin. Cuningham présenta en 1789, à l'académie de peinture, un autre tableau auquel fut également adjugé le premier prix. Cet artiste, après avoir long-temps trouvé dans son pinceau une source abondante de richesses, fut obligé de quitter Berlin, pour éviter l'indigence qui allait devenir la suite de ses profusions. Il revint à Londres, où de nouveaux travaux lui ouvrirent de nouvelles ressources, mais où de nouvelles extravagances comblèrent enfin la mesure de son inconduite. Il mourut dans

un état voisin de la mendicité, ea 1793. Ses ouvrages sont en grand nombre; et ce qu'il y a de bien remarquable, c'est qu'aucun de ses tableaux ne porte l'empreinte de la négligence; tous sont terminés avec un soin dont les personnes qui ne connaissaient que l'histoire de la vie de Cuningham ne pouvaient le croire susceptible. A-s.

*CUNITZ ( Marie), femme savante, célèbre par ses connaissances dans l'astronomie, naquit à Schweidnitz ea Silésie, au commencement du 17. siècle. Elle avait appris dans sa jeunes se les langues anciennes et modernes, l'histoire, la médecine et les mathématiques. Ses études étant achevées, elle se livra entièrement à l'astronomie et à l'astrologie. Vers l'an 1650, elle épousa un M. de Lewen, gentilhomme silésien, qui lui avait donné des leçons de mathématiques et d'astronomic. Pour faire ses calculs, elle s'était servi, ainsi que son mari, des tables danoises de Longomonta nus; mais ils s'aperçurent biento qu'elles ne répondaient point aux observations qu'ils faisaient eux-mêmes. Les tables rudolphines de Kepler étaient plus exactes; mais l'usage en était difficile, à cause du frequent emploi des logarithmes, qu'il fallast souvent corriger. Ils résolurent donc d'abandonner entièrement les tables danoises et de chercher le moyen de rendre celles de Kepler plus commedes dans la pratique. Ils avaient commencé cette grande entreprise, lorsque la guerre de trente ans les força de quitter Schweidnitz, pour se réfugier en Pologne. Ils furent reçus avec bonté dans un couvent de femmes, où Me. Cunitz ( que l'on a continué à appeller ainsi après son mariage) composa ses tables astronomiques, qui parurent en 1650,

in-fol. à OE's en Silesie, et en 1651, à Francfort, sous le nom d'Urania propitia, avec une introduction en latin et en allemand, et une dédicace à l'empereur Ferdinand III. Lewen, qui avait fait la préface, assure que Pouvrage est en entier de sa femme, et qu'il n'a fait que le revoir et y faire quelques corrections; M. Cunitz cite dans l'ouvrage quelques observations faites par son mari, et promet d'en publier d'autres. Elle critique souvent les tables de Lausberg, à qui elle reproche de s'être vante, contre la vérité, qu'elles étaient conformes aux observations de tous les temps. Wolf, dans ses Eléments de Mathématiques, parle avec éloge des tables de Mile. Cunitz. D'après un passage de la Politique ecclésias tique de Gisb. Voet, on voit que Marie Cunitz vivait encore en 1669. Lalande dit cependant qu'elle mourut à Pitscher, le 22 août 1664. Desyignolles a donné avec assez d'eten

duc la vie de cette femme savante dans le 3. tome de la Bibliothèque germanique. Voyez aussi Scheibel, Bibliothèque astronomique, p. 571 3-8.)

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CUNNINGHAM (ALEXANDRE )', historien écossais, né en 1654, à Ettrick, dans le comte de Selkirk, où son père était recteur, reçut la principale partie de son éducation en Hollande, suivant l'usage où étaient alors les presbytériens. Il fut pendant plusieurs années gouverneur ou com paguon de voyage de quelques jeunes seigneurs, particulièrement du lord Lorne, depuis fameux sous le nom de duc d'Argyle, qui, n'ayant alors que dix-sept ans, était colonel d'un régiment levé par le comte d'Argyle, son père, pour le service du roi. Cunningham, pendant ses voyages, fut souvent chargé par le ministère

anglais de commissions importantes auprès des généraux des armices confédérées, et il paraît qu'il fut même quelquefois employé comme espion. A l'avènement de George I. au trône d'Angleterre, il fut nommé ministre près de la république de Venise, où il résida depuis l'année 1715 jusqu'en 1720. De retour à Londres, il cousacra le reste de sa vie à la solitude et aux lettres. On présume qu'il mourut en 1737, âgé de quatre-vingttrois ans. Son Histoire de la GrandeBretagne, depuis la révolution de 1658 jusqu'à l'avènement de George Ier. écrite par lui en latin, a été assez fidèlement traduite en anglais par le docteur W. Thomson, et publiée en 1787, 2 vol. in-4°. Elle est très estimée et regardée comme l'ouvrage d'un observateur judicieux, qui avait vu par lui-même une grande partie des choses qu'il rapporte. Le style en est toujours clair et quelquefois éloquent; l'auteur y a joint à l'histoire politique, quelques vues sur l'histoire littéraire; mais les détails des opérations militaires sont, en général, la partie briliante de l'ouvrage. Cunningham avait pu s'instruire sur l'art de la guerre à l'école même de son élève, le duc d'Argyle. On est incertain si Alexandre Cunningham, dont il est ici question, est le même qui a publié une édition très estimée d'Horace, la Haye 2 vol. in-8°., 1721 (1), ainsi qu'une édition de Virgile, imprimée à Édimbourg en 1742. Le docteur Thomson est entré sur cet objet dans des recherches qui n'ont abouti

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qu'à donner un peu plus de célébrité au nom de Cunningham. Il paraît néanmoins que l'éditeur d'Horace mourut en Hollande, où il avait professé le droit civil et canonique; mais si ce sont deux personnages différents, il est assez singulier que tous deux aient porte exactement le même nom; qu'ils soient nés tous deux en Ecosse au temps de Cromwell; qu'ils aient été élevés en Hollande; intimement liés tous deux avec un grand nombre de réfugiés anglais et écossais à la Haye, particulièrement avec les comtes d'Argyle et de Sunderland; qu'ils aient été tous deux de zélés whigs et d'habiles joueurs d'échecs; qu'enfin ils aient l'un et l'autre atteint un âge très avancé. Ce concours de circonstances semble autoriser l'opinion qu'on doit au même écrivain et l'histoire d'Angleterre, et les éditions d'Horace et de Virgile; mais c'est ce dont la postérité se mettra peu en peine.

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rurgien anglais qui avait des connaissances fort étendues sur la physique, la botanique, et sur diverses parties de l'histoire naturelle. Il partit en 1698, comme chirurgien de la factorerie que la compagnie des Indes établit à Emoui, sur la côte de la Chine; il fit ensuite un autre voyage à l'établissement que l'on venait de faire à l'ile de Cheusan, où il résida quelque temps. Il paraît qu'il alla ensuite se fixer à Pulo-Condor, et que c'est à lui que l'on doit la relation du massacre des Anglais à cette factorerie, en 1705, telle qu'elle est rapportée dans l'Histoire universelle, vol. X, p. 154, édition anglaise de 1759, in-8°. Pendant son séjour à Cheusan, Cunningham recueillit un grand nombre de plantes nouvelles qu'il envoya à Plukenet, à Rai et à Petiver, qui en donnèrent la description dans leurs ouvrages. Son nom se trouve cité presque à chaque page dans l'Amaltheum de PluS-D. kenet. On a de lui plusieurs mémoires CUNNINGHAM (JEAN), né en à la société royale de Londres, qui sont 1729, à Dublin, publia avant d'avoir insérés dans les Transactions philoatteint sa 12. année, sous le voile sophiques. Le plus curieux est dans le de l'anonyme, dans les journaux de volume XXIII; il est intitulé: ReDublin, quelques pièces fugitives qui gistre météorologique du temps, dùsont encore estimées. Il composa à rant un voyage en Chine, en 1700, dix-sept ans la seule pièce de théâtre et à l'ile de Cheusan. C'est le journal qu'on ait de lui, l'Amour dans un - de son voyage et de ses observations; brouillard, 1747, in-12, où Gar- il contient beaucoup de particularités rick a pris, sans en faire aucune menrelatives aux habitants de ces contion, le sujet de sa petite comédie trées, ainsi qu'à leurs pêcheries, leur du Valet menteur. Cunningham joi- agriculture et leurs arts; l'auteur regnait à son talent poétique, un goût lève plusieurs erreurs des pères Marmalheureux pour la profession de co- tini et Lecomte; il y doune une médien, pour laquelle il n'avait aucun courte description de l'arbre à thé. talent. Après avoir passé un grand M. Puitney, membre de la société nombre d'années à jouer la comédie, royale, dans ses Esquisses historidans des troupes ambulantes, en An- ques sur les progrès de la botanique gleterre, en Écosse et en Irlande, il en Angleterre, a publié les recherches mourut à Newcastle, en 1773, âgé biographiques qu'il a faites sur les de quarante-deux ans. S.-D. botanistes de sa nation; mais il n'a pu donner de détails sur Jacques Cut

CUNNINGHAM (JACQUES), chi

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