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eiens amis de son père. Mérille a fait contre elle cette épigramme : Viderat immensos Cujaci nata labores Eternum patri promeruisse decus. Ingenio haud poterat tam magnum equare parentem Filia, quod potuit corpore fecit opus.

La vie de Susanne Cujas a été écrite par Catherinot (P.CATHERINOT.) B-1. CULANT (Louis, baron DE), seigneur de Châteauneuf, amiral de France sous Charles VII, était issu d'une des plus anciennes familles du Berri, alliée aux Bourbons, aux Châtillons, aux Gamaches, aux Sully, etc., et qui remonte à Jobert, sire de CuJant, vers l'année 1122 (Voyez la Thaumassière, Histoire du Berri). H fut long-temps, dans sa jeunesse, prisonnier en Turkie, et fit construire au château de Culant, situé sur une haute montagne à dix lieues de Bourges, une tour sur le modèle de celle où il avait été détenu. Il était capitaine - général des frontières du Lyonnais, du Mâconnais et du Charolais, lorsqu'il fut nommé (1417) bailli de Melun, charge alors très importante, et amiral de Franceen 1422. Il se signala au siége d'Orléans avec Dunois, Xaintrailles et la Hire, força plusieurs fois les quartiers de l'armée auglaise, introduisit des couvois, et, après le combat sanglant de RouvraiSaint-Denis, se jeta lui-même dans la place, et contribua beaucoup à la dévrer. Il était de tous les braves de ce umps celui dont Jeanne d'Arc faisait e plus de cas, et les historiens par ent des prodiges de sa valeur. La même année, il fut chargé, avec les maréchaux de Boussac et de Rais, de porter la sainte ampoule au sacre de Charles VII. L'année suivante, ad oint avec Chabannes à Charles de Bourbon, comte de Ciermont, il veilla à la défense des pays nouvellement conquis. Il mourut sans enfants en 1411

V-VE

CULANT (PHILIPPE DE), maréchal de France, neveu et héritier de l'amiral, était capitaine de la grosse tour de Bourges, sénéchal du Limousin, et s'était distingué en Normandie (1436) et au siége de Meaux (1439), lorsqu'il suivit Charles VII, montant l'épée à la main sur les remparts de Pontoise (1441 ). Cette place fut emportée, et Culant reçut le bâton de maréchal de France. L'année suivante, il commanda l'avant-garde de l'armée toujours victorieuse que Charles conduisit en Guienne. Il accompagna le dauphin (depuis Louis XI) dans l'expédition contre le comte d'Armagnac, et se distingua dans la guerre contre les Suisses, que suivit le traité du 28 octobre 1444. C'est la première époque de l'union de la France avec les cantons. Philippe de Culant commanda ensuite l'armée au siége de Mantes, prit cette ville et en obtint le gouvernement. Il se trouva au siége du Mans (1447), contribua à la réduction de differentes places de Normandie et à la conquête entière de cette province (1450). Lorque Charles VII fit son entrée dans Rouen, Culant était à la tête de la bataille, composée de cinq cents lances. La soumission de la Guienne fut en grande partie son ouvrage, et il est cité parmi les guerriers qui contribuèrent le plus à chasser les Anglais lorsqu'ils disputaient à Charles VII son royaume. « Sou feu et ason activité, dit Legendre, le ren» daient plus propre à prendre une » ville qu'à bien donner une bataille. » Les siéges de Taillebourg, de Tar» tas, de Château - Gaillard, de » Rouen, de Pontaudemer, de » Bayeux, de Caen, de Cherbourg, » de Bayonne et de Castillon, ne » roulèrent presque que sur lui, » se signala à la bataille de Castillon,

où le vieux Talbot fut tué avec son fils. Il assista à la réduction de Bordeaux (1453), et mourut l'année suivante avec la réputation d'un des premiers capitaines du 15. siècle. CULANT (Charles de), frère aîné de Philippe, assista au siége de Montereau en 1427, suivit le dauphin (depuis Louis XI) dans la guerre contre les Suisses, fut nommé par Charles VII, capitaine de cent hommes d'armes, se distingua aux siéges de Rouen, de Honfleur, de Cacu, etc., et reçut une somme considérable des états de Lorraine et de Berri, en reconnaissance des services qu'il avait rendus à ces provinces. Mais s'étant permis de faire des retenues sur la solde des troupes confiées à son commandement, le roi lui ôta, en 1450, la charge de grand-maître, dont il avait été revêtu l'année précédente, et il mourut en 1460, après être rentré dans les bonnes grâces de son prince, mais non dans sa dignité.

V-VE.

CŮLANT-CIRÉ ( RENÉ-ALEXANDRE), d'une maison originaire de la Brie, et autre que celle des Culant de Berri, naquit au château d'Angerville, dans l'Angoûmois, en 1718. Destiné, par sa naissance, à suivre la carrière des armes, il la parcourut d'abord avec distinction, devint en 1756 mestre-de-camp de dragons; mais les talents qui devaient le porter promptement aux premiers grades militaires devinrent un obstacle invincible à son avancement; il s'était formé un systême de manoeuvres pour la cavalerie qui contrariait le ministère. Donnant tout à ses idées, il ai ma mieux renoncer à sa fortune militaire qu'à son systême; obligé de quitter le service en 1748, il se livra entièrement à sa tactique, et publia, 1o., en 1757, Remarques sur quelques

de

dans

évolutions de la cavalerie et des dragons, Paris, in-12: cet opuscue est adressé au maréchal de Belleisle; 2°. Discours sur la manière de combattre de la cavalerie contre l'infanterie, en plaine, adressé au duc de Choiseul, 1761, in-12, fig; ces deux ouvrages ont eu plusieurs éditions; la dernière qui, est de 1785, est dédiée au grand Frédéric. Le mar quis de Culant s'essaya dans tous les genres de littérature, sans réussir dans aucun; il fit des Fables, des Epigrammes et des Pensées; l tout fut recueilli en 1 vol. in-12, et publié à la Haye en 1767, in-12, pr cédé du Symbole raisonné du philosophe, et reimprimé à Paris en 1783, in-8°. Les autres ouvrages Culant sont 1. l'Impudent, come die en cinq actes et en vers, la Have, 1757, in-12: l'auteur se plaint, sa préface, du refus que la comédie française fit de jouer sa pièce; II. Opinion d'un Mandarin, ou Dis cours sur la nature de l'ame, 1784. in-8^.; III. Ode sur la mort da prince de Brunswick, 1786, in-8, avec cette épigraphe: Ex operibus eorum cognocelis eos (Voy. BRUNS WICK ); IV. l'Hommeide, poëme, 1787, in-8°.; V. Demonstration de la commensurabilité de la diagonale et de son rapport exact avec le côté du carré, 1786, in8.; on pense bien que ce n'est qu'us paralogisme. Le marquis de Culant avait fait de la musique une étude particulière ; mais il paraît que le sy tême qu'il s'était formé sur cet art ne fit pas plus de fortune que son systême sur les manoeuvres de l cavalerie; il s'était range en 175, dans le parti des antagonistes de Ros seau, et avait publie à cette époque Nouvelle Lettre à M. Rousseau Genève, sur celle qui parut de t

L

il y a quelques mois contre la musique française, in-8°. Il donna en 1785, Nouveaux Principes de musique, in-8°.; en 1786, Nouvelle Règle de l'octave, in-8°., contre la quelle un M. Gournay, avocat au parlement, publia une brochure in8., sous le titre de Lettre à M. l'abbé Roussier. Culant avait composé un Regina cæli, petit motet qui n'eut qu'un petit succès. Nommé, par la noblesse d'Aunis et de Saintonge, aux états-généraux, Culant garda un silence prudent; ne prit qu'une faible part aux grands debats qui partageaient l'assemblée, et se tint constamment du côté droit; il n'échappa à la hache révolutionnaire qu'en se tenant caché dans le sein de sa famille. Son absence du théâtre des événements politiques le fit porter sur la liste des émigrés ; il eut beaucoup de peine à rentrer dans la propriété de ses biens, quoiqu'il n'eût pas quitté la France. Il mourut en 1799

A-s.

CULLEN (GUILLAUME), un des plus célèbres médecins du 18. siècle, naquit en 1712, dans le comté de Lanerk, en Ecosse. Après avoir étudie la chirurgie et la pharmacie à Glascow, il fit plusieurs voyages en qualité de chirurgien sur un vaisseau marchand. I alla ensuite exercer sa profession à Hamilton, où il s'associa avec Guillaume Hunter. Ces deux jeunes gens, alors ignorés, réunis en quelque sorte par le besoin, marcherent l'un et l'autre à pas de géant dans Ja carrière des sciences, et parvinrent au plus haut degré de gloire. Ils se rendirent à Edimbourg: Cullen suivit avec ardeur les leçons de cette université justement fameuse. Il avait su mettre à profit la bienveillance du duc d'Argyle, qu'il avait aidé dans divers travaux chimiques. Le duc d'Hamil

ton, qu'il cut le bonheur de guérir d'une maladie grave, lui fut plus utile encore. Cullen obtint, à la recommandation de cet illustre Mécène, la chaire de chimie à l'université de Glascow, en 1746, et il passa en 1751 à celle de médecine. C'est là qu'il commença à développer le talent si précieux et si rare de donner à la science des formes attrayantes, de répandre la clarté sur les matières les plus abstraites, et de rendre les questions les plus ardues accessibles aux intelligences ordinaires. Les directeurs de l'université d'Édimbourg, jaloux de conserver à cette école sa brillante renommée, offrirent en 1756 à Cullen la chaire de chimie, vacante par la mort de Plummer. Eu 1760, il termina le cours de matière médicale commencé par le docteur Alston; en 1766, il succéda au savant Robert Whytt, et en 1775 à Jean Gregory, professeurs de médecine théorique et pratique. Ce fut alors que Cullen posa les fondements de son ingénieux systême, qui fut avidement saisi par un nombre prodigieux de disciples. La doctrine de Boerhaave était généralement admise et enseignée; ses aphorismes étaient regardés comme des oracles. Jaloux d'enlever au professeur de Leyde le plus beau fleuron de sa couronne, Cullen exagéra les défauts de ces immortels aphorismes, et prétendit qu'ils fourmillaient d'erreurs. Il s'attacha surtout à démontrer l'inexactitude, l'invraisemblance, lat fausseté des deux points fondamentaux de la théorie boer havienne, dont l'un a pour objet les maladies des solides simples, et l'autre les dégénérations acides et alcalines des fluides. Cependant Cullen sentit bien qu'autant il est facile de détruire, autant il est glorieux d'édifier. Il voulut donc établir un nouveau systême médical sur les

ruines de celui de Boerhaave. Il affecta de rejeter tous les principes adoptés par ce grand homme, et négligea l'examen de la fibre simple, pour s'occuper essentiellement des nerfs, qui méritent en effet la plus haute consideration, puisqu'ils sont, à proprement parler, l'arbre de vic. Le bon état de ces organes constitue la santé, leurs altérations variées donnent naissance aux diverses maladies, et la mort est le résultat inévitable de leur paralysie complète. Le germe de cette idée, tout à la fois simple et lumineuse, se trouve dans les écrits des plus fameux médecins de la Grèce, et spécialement d'Hippocrate. Parmi les modernes qui ont regardé l'influence des uerfs comme le grand mobile de notre économie, on distingue Thomas Willis, Robert Whytt, et surtout Frédéric Hoffmann. Cullen ne s'est pas montré juste à l'égard de cet homme célèbre, dont il n'a fait cependant que développer, et rectifier, sous certains rapports, les ingénieuses conceptions. Le professeur d'Édimbourg est également blamable d'avoir témoigué de l'indifférence, et même une sorte de mépris, pour la médecine grecque, dont les monuments, après avoir traversé une longue suite de siècles, sont encore pour nous une source féconde d'instruction, et dans lesquels on aime à retrouver cet esprit observateur que possédaient à un degré éminent les créateurs de l'art de gué rir. Il est un genre de mérite que personne ne sera tenté de disputer à Cullen. En faisant des causes prochaines l'objet de ses recherches et de ses méditations, il a dissipé une partie des ténèbres dont cette branche de la pathologie avait été jusqu'alors enveToppée. Si l'on voulait apprécier en peu de mots la doctrine médicale de Boerhaave et celle de Cullen, il fau

drait dire que les œuvres du premier portent le cachet du génie, et celles du second l'empreinte d'une méthode rigoureuse. Le professeur de Leyde est plus philosophe, celui d'Édimbourg est plus logicien. On est souvent convaincu par les arguments péremptoires de celui-ci; ou admire toujours les vues sublimes de celui-là. Les onvrages de Cullen devinrent classiques en naissant, et ils méritaient cette prérogative. On a même droit de s'étonner que la plupart soient aujourd'hui condamnés en France à un abandon presque total. I. Institutions of medicine: part. 1, Physiology; 5". edition, Édimbourg, 1785, in-8°. L'auteur a voulu dire beaucoup en peu de mots, et s'est en outre livré à son penchant pour la métaphysique, ce qui nuit à la clarté de sa Physiologie. Elle a cependant été imprimée un grand nombre de fois; traduite en français par le professeur Bosquillon, Paris, 1785, in-8°.; en allemand, Leipzig, 1786, in-8°.; en latin, Venise, 1788. in-8', etc. II. First lines of the practice of physic, Londres, 1777, in-8.; Édimbourg, 1785, 4 vol. in-8.; ibid., 1787,4 vol. in-8°.; ibid., 1802, 2 vol. in-8°. Cette édition, puldice par le docteur Piere Reid, est surchargée de notes qui obscurcissent le texte au lieu de l'éclaircir. En effet, les vaines hypothèses de Brown y sont mises en opposition avec la doctrine de Cullen, et l'éditeur ne craint pas de leur accorder généralement la préférence. A peine cet important ouvrage eut-il va le jour, qu'il fut traduit en allemand, d'abord en 1778, puis en 1789, ensuite en 1800, avec des notes et des suppléments, Leipzig, 4 vol. in-8`.;, en latin par Beerenbrock, sous ce titre (correspondant exactement au titre anglais): Primæ lineæ medicinalis praxeos, Leyde, 1779, in-8.;

en français, premièrement par le docteur Pinel, Paris, 1785, 2 vol. in-8°., puis avec des notes plus volumineuses que le texte, par le professeur Bosquillon, sous ce titre : Eléments de médecine pratique, Paris, 17851787, 2 vol. in-8°.; en italien, avec des remarques, par Frederic Rossi, Sienne, 1788, 2 vol. in-8°., etc. III. Synopsis nosologie methodica, Leyde, 1772, in-8°.; Édimbourg, 1777, 2 vol. in-8°.; ibid., 1782, 2 vol. in-8.; ibid., 1785, 2 vol. in8. Le premier volume renferme les systêmes nosologiques de Sauvages, de Linne, de Vogel, de Sagar et de Macbride; le deuxième est consacré à la classification établie par Cullen, et préférable à toutes celles de ses prédécesseurs. Cette précieuse collection nosologique a été traduite en allemand, avec quelques additions, Leipzig, 1786, 2 vol. in-8°. Le professeur Jean-Pierre Frank a publié séparément le systême de Cullen, Pavie, 1787, in-8°.; ibid., 1790, in-8°. IV. A treatise of the materia medica, Edimbourg, 1789, 2 vol. in-8°.; ibid., 2 vol. in-4°. On admire dans cet ouvrage des idées grandes et neuves, des préceptes utiles, une critique judicieuse, qui lui assigneront toujours un des premiers rangs parmi les traités de thérapeutique. L'auteur désavoua les Lectures on the materia medica, publiées à Dublin, par quelques-uns de ses élèves, en 1781, traduites en allemand par Ebeling, et en français par Caullet de Veanmorel. L'ouvrage mis au jour par le professeur luimême a été traduit en français par le docteur Bosquillon, Paris, 1789, 2 vol. in-8°.; en allemand, avec des notes supplémentaires, par George Guillaume Christophe Consbruch, Leipzig, 1790, in-8"., et par Samuel Hahnemann, Leipzig, 1790, 2 vol.

in-8°.; en italien, avec des notes plus considérables que le texte, par le professeur Ange dalla Decima, Padoue, 1792-1800, 6 vol. in-8°. Cullen ne fournissait presque aucun mémoire aux nombreuses sociétés savantes nationales et étrangères dont il était membre. Entièrement occupé de productions majeures, il n'avait guère le temps de se livrer à la composition de minces opuscules. Il publia cependant une Lettre sur la manière de rappeler à la vie les personnes noyées et asphyxiées, Édimbourg, 1784, in-8°. (en anglais). Cullen termina sa glorieuse carrière le 5 février 1790. C.

CULLUM (SIR JOHN), baronet, ecclésiastique anglais, membre de la société des antiquaires de Londres et de la société royale, est auteur d'un ouvrage intitulé: Histoire et Antiquités de Hawsted en Suffolk. Il mourut à Londres le 9 octobre 1785, âgé de cinquante-deux ans. X-s.

CULPEPER (NICOLAS), astroloque anglais, étudia quelque temps à Cambridge. Mis en apprentissage chez un apothicaire, il s'occupa particulièrement des chimères de l'astrologie, sur laquelle il a écrit plusieurs ouvrages, dont le plus connu est son Herbier (Herbal), où il prétend enscigner sous quelles planètes croissent les plantes, et, d'après cette connaissance, quelles sont leurs bonnes et mauvaises qualités. Il a donné aussi quelques traductions de livres latins. Il était fort en vogue de son temps, et donnait, dit-on, gratuitement ses avis aux indigents. Il mourut dans Spitalfields en 1654. X-s. CUMBERLAND (RICHARD), théologien, né à Londres en 1632, fut élevé à l'université de Cambridge, et nommé en 1658 recteur de Brampton. Il passa tranquillement à travers les deux révolutions qui, en l'espace

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