Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

glorieuse à toutes les expéditions des troupes de Hollande, était parvenu au grade de général, et vivait dans une retraite honorable, lorsque la paix de l'Europe fut de nouveau troublée en 1740. Cronstroem reparut sur le théâtre de la guerre en 1742, âgé de quatre-vingts aus, 11 fut nommé gouverneur général de Berg-op-Zoom, et se trouvait dans cette place importante, quand les Français en entreprirent le siége en 1747. La place ayant été emportée d'assaut, après soixante-cinq jours de tranchée ou verte, le peuple hollandais fit mettre Cronstroem en accusation. Le vieux général écrivit sa justification avec autant de calme que d'énergie; mais, il ne put, malgré ses instances, obtenir un jugement définitif. Il se retira dans une terre qu'il possédait en Hollande, et mourut le 31 juillet 1751. Il a laissé des mémoires, qui ont servi à C. C. Gjoerwell pour écrire sa vie en suédois. Cet ouvrage a été imprimé à Stockholm, 1756, in-8". C-AU. CROONE (GUILLAUME), né près de Londres, fut reçu maître-ès-arts à Cambridge en 1654, et nommé professeur de rhétorique au college de Gresham en 1659. 11 obtint le doctorat en médecine, à Cambridge, au mois d'octobre 1662. En 1665, il voyagea en France. Les chirurgiens de Londres lui confierent, en 1670, la chaire de myologic; le college des médecins de cette ville l'admit dans son sein en 1675, et, dans le cours de la même année, il devint membre de la société royale. Ces divers titres lui rendirent le séjour de Londres aussi avantageux qu'agréable; ils contribuèrent à étendre sa réputation, et à augmenter sa fortune, dont il fit. un noble usage; car il fonda des leçons sur la structure ct le mouvement des muscles, dans le

college des médecins et dans la communauté des chirurgiens. Il est résulté de ces leçons plusieurs fragments utiles, publiés sous le titre de Croonian lectures. Ce point de physiolo gie fut l'objet principal de ses travaux. L'ouvrage qu'il composa : De ratione motus musculorum, fut imprimé d'abord à Londres, 1664, in-8.. puis à Amsterdam, 1667, in-12. L'auteur explique ce mouvement au moyen de la stagnation et de l'effervescence du fluide nerveux et du sang dans les intervalles des fibres musculaires. Telle est l'hypothèse frivole quil donne pour une démonstration tout à la fois neuve et incontestable. Il mourut le 12 octobre 1684.-CROONE (Pierre), né à Malines, fut chanoine régulier de St.-Martin de Louvain, prieur en 1677, et mourut en 1683, après avoir publié: I. De apparatu mensæ boni coci, Anvers, 1660, in-12; II. De officio et culina boni coci, Bruges, 1663, in-12; III. Historia B. M. V. Hanswy cane, Mech linie, Malines, 1670, in-12. Z.

GROPH (PHILIPPE-JACQUES), pro fesseur et recteur à Augsbourg, né en 1666, mort le 23 septembre 1742, avait obtenu en 1690 la couronne de laurier, comme premier poète latin. Il a écrit: De gymnasiis Atheniensium litterariis, léna, in-4°.; Hilaria Scholastica; et en allemand, l'Histoire du gymnase de Ste-Anne, Augsbourg, 1731, in-fol.-Son frère, Jean-Baptiste CROP, a écrit: Antiquitates macedonicæ, sive de regio Macedonum principatu, moribus alque militia, léna, 1682, in-4°.Grono vius a réimprimé cet ouvrage, dans le 6. t. des Antiquit. Græc. G-Y.

CROS (DU). Voy. DUCROS CROSBY (BRASS), né en 1725 Stockton-sur-la-Tees, fut elu lordmaire de Londres en 1770. Dans une

adresse de remercîments qu'il fit aux habitants de cette capitale, il leur promettait, en mettant la main sur son cœur, & de protéger leurs hertés et » leurs priviléges au péril de sa vie. » Ce n'était pas une vaine protestation, comme il le prouva l'année suivante par sa conduite conrageuse dans l'affaire de quelques imprimeurs. Il fut mis à la Tour, où il reçut en dedom magement les remerciments du conseil commun, les franchises de la cité de Worcester et de la ville de Bedford, et des adresses de différents countés et de quelques clubs patriotiques, etc.; et, ayant été élargi au bout de quelques mois, il fut reconduit chez lui en triomphe par ses concitoyens, qui, à l'expiration de sa magistrature, lui témoignèrent leur recounaissance par le don d'une coupe de la valeur de 100 liv. sterl. Son activité et son exactitude dans l'exercice de ses fonctions publiques étaient en quelque sorte passées en proverbe. Il mourut en 1793.-CROSBY (Thomas), ministre anabaptiste à Londres, fit imprimer dans cette ville, en 1738, in-8°., une Histoire des Anabaptistes d'Angleterre, depuis la reformation jusqu'au commencement du règne de Charles Ier. X-s. CROSILLES (JEAN-BAPTISTE), vint à Paris daus le dessein de faire fortune, au moyen des ressources qu'il se croyait dans l'esprit. Il se fit connaitre de l'abbé de Marolles, qui, dans ce temps-là, recevait chez lui, une fois la semaine, les personnes les plus distinguées. Crosilles se fit remarquer daus ces assemblées par une conversation aisée et pleine d'agrément. Comme il ne manquait pas d'ailleurs d'une certaine instruction, il trouva bientôt une place de précepteur. Le grand prieur de Vendome le prit en amitié, et se l'attacha

en lui donnant l'abbaye de la Couture. Après la mort de ce prince, il passa chez le comte de Soissons, qui le pourvut de plusieurs bénéfices considerables; mais au bout de quelques années les sentiments du comte à l'égard de Crosilles changèrent. Il le força d'abord de donner sa démission de ses bénéfices, et lui retira ensuite sa protection. Dans le courant de l'année 1641, Crosilles fut accusé de s'être marié, quoique prêtre, et, en conséquence de cette accusation, il fut mis en prison. Il y resta dix années, et, après ce temps, un arrêt du parlement le justifia. I vécut encore six mois dans une extrême pauvreté, et mourut en 1651 à Paris. On a de lui: I. des Heroïdes ou Epitres amoureuses à l'imitation des Épitres héroïques d'Ovide, 1619, in-8°.: il s'en fit quatre à cinq éditions dans moins de deux années; mais elles sont oubliées depuis long-temps; II. Tyrcis et Uranie, ou la Chasteté invincible, bergerie en cinq actes et en prose, avec des choeurs en vers, Paris, 1655, in-8'. Marolles, dans ses mémoires, parle d'une comédie en prose de Crosilles, intitulée Clyt tie, et d'autres ouvrages en prose een vers. Ces différents écrits, saisis chez lui au moment de son arrestation, sont perdus. Pendant sa longue détention, il publia son apologie, 1643, in-4°. Crosilles était un écrivain fort médiocre. Kacau disait que ses discours étaient liés par des chaînes de sable, et ses critiques le nommaient par dérision le secrétaire des dieux; mais ses qualités personnelles et ses malheurs intéressent en sa faveur, et on conviendra facilement, avec Marolles, qu'il était digne d'un meilleur sort. W-.

CROSNE. Voy. THIROUX.

» donna la première charge avec sa » compagnie, où il fut blessé; et ainsi » qu'on lui dit qu'il se retirât: rien, » rien, dit-il, je veux faire ici mon » cimetière, et mon cheval me servira » de tombe, car il faut qu'il me » sarve encore; et que lui et moi » nous mourrions ensemble. Par quoi » le maître et le cheval, en com>> battant jusqu'à la dernière goutte » de sang et de vigueur, tombèrent » en terre et lui dessous ». On appelait communément, dit le même auteur, MM. de Bayard, de La Crotte et le capitaine de Fontrailles, les chevaliers sans peur et sans reproche.

CROSS (THOMAS), graveur anglais, naquit en 1624. Presque tous ses ouvrages consistent en portraits gravés dans un style froid et monotone. Cross avait moins la connaissance que l'amour de son art; il opérait en grande partie avec le burin; aussi la plupart de ses gravures manquent d'harmonie. Il a presque toujours travaillé d'après ses propres compositions, selon la coutume des artistes de son temps. Walpole cite avec éloge seize pièces de Cross. Le frontispice que cet artiste a gravé pour un livre publié à Londres en 1648, sous ce titre: A Voyage trough Rome, in-8°., est regardé comme un de ses meilleurs ouvrages. Cross mourut à Londres en 1671, laissant une suite de portraits considérable. C'est Thomas Cross qui a gravé la sténographie de Metcalf. 11 publia lui-même une méthode d'écriture tachygraphique sous ce titre : The art of character or short-writing, Londres, 1645: c'est une feuille gravée divisée en seize pages imprimées d'un seul côté. Le systême de Cross, assez semblable d'ailleurs à ceux de Metcalf et de Shelton, est plus méthodique et moins surchargé d'abréviations arbitraires. -CROSS (Gauthier) a publié l'Art taghmique, ou l'Art d'expliquer l'écriture par les points, communement appelés accents, Londres, le pre A-s. fut

[graphic]
[ocr errors]

Reggio, 1501, in-4°. Guasco a fait sur cet auteur un long article dans son Histoire littéraire de Reggio.- Un autre CROTTI (Elie-Jules ), natif de Crémone, n'était pas seulement versé dans la poésie, mais encore dans tous les beaux-arts. Ses ouvrages Opuscula) furent imprimés à Ferrare, en 1564, in-8°.

R. G. CROUSAZ, et non CROUZAS (JEAN-PIERRE DE), né à Lausanne, le 13 avril 1663, fut un des écrivains les plus féconds du 18. siècle; mais ses ouvrages ne s'élèvent point au-dessus de la médiocrité, et ne trouvent plus guère de lecteurs. Il était protestant et noble; son père le destinait à la carrière des armes, mais il préféra celle des lettres. I fit une étude particulière des mathématiques, et prit parti pour la philosophie de Descartes. Après plusieurs voyages, il revint dans sa patrie, où il fut successivement pasteur, professeur de philosophie et recteur de l'académie. En 1724, il fut appelé à Groningue, pour y professer les ma thématiques, et nommé gouverneur du jeune prince Frédéric de HesseCassel. Le roi de Suede lui donna le titre de conseiller de ses ambassades. Croasaz mourut le 22 mars 1750: il était de l'académie de Bordeaux, et, de puis 1725, associé étranger de celle des sciences de Paris. Ses principaux ou vrages sont: I. Systéme de réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étude de nos connaissances, ou nouvel essai de Logique, Amsterdam, 1712, in-8°., 2 vol. La dernière edition, de 1746, est en 6 vol. Il en publia à Genève, en 1724, un abrégé latin. II. Traité du Beau, où l'on montre en quoi consiste ce que l'on nomme ainsi, Amsterdam, 1715, in-8., 1724, in-12, 2 vol. Crousaz exige cinq conditions pour constituer

la beauté; ce sont : l'unité, la variété,
l'ordre, la proportion et la régularité.
Cette définition, comme on le voit,
est loin d'avoir le caractère de sim-
plicité qui convient à la nature da
beau. III. De l'Éducation des En-
fants, la Haye, 1722, in-12, 2 vol.
Il avait publié sur le même sujet, en
1718, un ouvrage ironique, intitulé
Nouvelles Maximes sur l'educa-
tion des enfants; IV. Examen du
Traité de la liberté de penser d'An-
toine Collins, Bruxelles, 1715,
Amsterdam, 1718, in-8°.; V. Géo-
métrie des lignes et des surfaces
rectilignes et circulaires, Amster-
dam, 1718, in-8°., 2 vol. ; VI.
Examen du Pyrrhonisme ancien
et moderne, la Haye, 1755, in fol.;
c'est son plus important ouvrage; VII.
OEuvres diverses, 1757, in-8., 2
vol.; VIII. Traité de l'esprit humain,
contre Wolff et Leibnitz, 1741; IX.
Réflexions sur la belle Wolfienne,
Lausanne, 1743, in-8'. On doit
encore à Crousaz des sermons, un
essai de métaphysique, des réflexions
sur le jeu, sur l'utilité de la physique,
sur celle des mathématiques, un essai
de rhétorique, un autre sur le mou-
vement, un traité d'algèbre, la logi-
que d'Horace, un examen de l'Essai
sur l'homme de Pope, un commentai-
re sur l'analyse des infiniment petits,
plusieurs dissertations couronnées à
l'académie de Bordeaux, dont une sur
la nature du feu, etc. (Voy. son éloge,
par Gr. de Fouchy, dans l'Histoire
de l'académie des sciences, 1750,
in-4. pag. 779- )
D. L.

CROUZET (PIERRE), né à St.Waast, en Picardie, le 15 décembre 1755, mort à Paris le 1er janvier 1811, après de brillantes études au college du Plessis, fut reçu docteur aggrégé en 1778. Nommé professeur au college de Montaigu en 1780, il rem

plit successivement les deux chaires d'humanités et de rhétorique, de manière à soutenir la réputation de cette austère et excellente école, et justifia dans les différentes places qu'il occupa la confiance du gouvernement. Principal du college de Montaigu en 1791, il fut, en l'an III, nommé, par la convention, directeur de l'institut des ieunes Français; trois mois après, chef de l'école de Liancour, et successivement directeur de l'école de Compiegne en 1799, et, en 1801, du prytanée de St.-Cyr. Quatre ans après, il obtint la décoration de la légion d'honneur. En 1809, il fut nommé proviseur du lycée Charlemagne, et c'est dans les fonctions de cette place qu'il a terminé sa carrière. Lorsqu'en 1795 on établit une école normale, Crouzet se remit modestement au rang des disciples, et fit paraître une pièce ingénieuse, intitulée, Réclamation de l'E muet, adressée à M. Sicard, insérée dans le recueil des le çons de l'Ecole normale, et dans Almanach des Muses de l'an Iv (1796). Peu de temps après, il fut honoré du titre de correspondant de l'institut national. Si le zèle avec lequel il se livrait à ses fonctions ne lui a pas permis de publier de grands ouvrages, on doit lui savoir gré d'avoir célébré, soit en la tiu, soit en français, en prose et en vers, les événements les plus importauts de son temps. Quelques-unes de ces pièces se trouvent reimprimées dans la Couronne poétique de Napoléon, Paris, Bertrand, 1807, in8. Parmi beaucoup d'autres opuscules de Crouzet, nous citerons: I. La liberté, poëme, 1790; II. Dialogue en vers, récité par les élèves de St. Cyr, an 1x, in-4. de dix-sept pages; III. Eloge funèbre de J. F. Lefebvre de Corbinières, 1803, in-8.; IV.

Discours sur l'honneur, 1806, in8.; V. Dialogue en vers, 1797; in-4.; VI. Discours sur la nécessi té du travail, etc. Il avait terminé une traduction des Commentaires de César, mais nous ignorons s'il l'a mise en état de voir le jour. Enfin, il avait travaillé à une tragédie d'Hécube, dont on trouve un fragment dans le Journal de Paris, du 18 floréal an vii. (V. CHIVOT). N-L

CROWNE (JEAN), américain, auteur dramatique du 17. siècle, était fils d'un ministre indépendant de la Nouvelle-Ang eterie. Ennuyé de vivre dans un pays où l'esprit ne lui paraissait pas diguement apprécié, il vint chercher fortune à Londres, et se vit obligé en attendant d'entrer comme domestique au service d'une dame d'un certain âge, près de laquelle il demeura jusqu'au moment où ses talents littéraires lui eurent attiré l'attention du public et la protection du comte de Rochester. Ce seigneur, pour mortifier Dryden qu'il n'aimait point, parla de Crowne à Charles II, d'une manière si avantageuse que le roi le choisit pour composer les comédies et les fêtes de la cour. Sa pièce intitulée Politick City (la Cité politique), lui attira l'inimitié des whigs; ils parvinrent à en empêcher quelque temps la representation, qui cut lieu cependant sur un ordre absolu du roi. Las de la carrière dramatique, il sollicita une place dans quelque bureau. Le roi proinit de lui en donner une, à la condition qu'il verrait encore auparavant une comédie de sa façon, et lui indiqua même un sujet dont Crowne fit sa comédie de Sir Courtly nice. Malheureusement pour l'auteur, le roi mourut la veille de la représentation. On ignore ce que devint ensuite le poète; on suppose qu'il mourut vers

« ZurückWeiter »