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et à Cracovie, secrétaire municipal de Thorn et ensuite de Breslou, où il contribua à introduire la religion protestante. Il y monrut le 25 juilJet 1527. On a de lui en latin, non pas des notes sur les Tables géographiques de Ptolémée, comme le disent quelques biographes, mais une géographic imprimée plusieurs fois séparément, et qui a paru à la ste de celle de Dominique Niger, sous ce titre Geographia ostendens omnes regiones terræ habitabiles, diversa hominum genera, etc., Bàle, 1557, in-fol. Ce n'est guère qu'un abrégé de celles qui existaient déjà, mais le style en est agréable, rempli d'images et de citations des passages des poètes latins, répandues peut-être avec moins de goût que de profusion; il y a joint les différentes pièces de vers qu'il avait faites sur Breslau, Neumarck et la Silésie. On y trouve sur Cracovie une ode en latin que Pistorius a insérée dans la Collection des auteurs polonais, Bâle, 1582, t. Jer. Nous avons aussi de Corvinus: I. Elegantiarum oratoriarum hortulus, Spire, 1612, in-4°.; II. Carminum structura.

G-Y et W-s.

CORVINUS (JEAN-ARNOLD), né à Leyde, fut jurisconsulte et théologien. Comme théologien, voué aux principes de la réformation, il se dé clara, dans les querelles religieuses qui, de son temps, déchirerent la Hollande, en faveur de la doctrine dite des remontrans, ou des arminiens", et il exerça le ministère évangélique parmi eux; mais, dégoûté par toutes les tracasseries et les persécutions auxquelles l'exposait cet état, et pour lesquelles il avait été obligé, en 1622, de se retirer dans le duché de Slewig, il vint ensuite en France, fut reçu docteur en droit à Orléans, se distingua comme avocat au barreau d'Ains

terdam, et fut créé professeur de droit en cette ville. Il mourut en 1650. Il a publ é: 1. Defensio sententiæ Jac. Arminii, de prædestinatione, gratia Dei, libero hominis arbitrio, etc., adversùs Danielem Tilenum, theologum sedanensem, Leyde, 1613, in-8°. Il eut le rare bonheur de convertir son adversaire. 11. Responsio ad Bogermanni annotationes, pro Grotio, Leyde, 1614, in-4.; II. Petri Molinæi, novi anatomici, mala Encheiresis, sive Censura Anatomes Arminianismi P. Molinei, Calvinistœ Parisiensis, Francfort-sur-Mein, 1622, etc. Comme jurisconsulte, on lui doit, entre autres: Enchiridion Juris civilis, Amsterdam, 1640, in-12; et Elementa Juris civilis. ibid., 1645, in-12. It a publié, avec une préface et des notes: Arnoldi Clapmarii, De arcanis Rerumpublicarum, libri VI, Amsterdam, 1641, et 1644, in-12; enfin, il a paru de lui à Amsterdam, en 1648: Oratio in obitum Casparis Barlæi, in ipso ejus funere recitata. M-ON.

CORVINUS DE BELDEREN (ARNOLD), fils du précédent, avec lequel il a été confondu par plusieurs biographes, sur la foi de Foppens. Ayant embrassé la religion catholique après la mort de son père, ou même dès l'an 1644, selon Adelung, il fut fait professeur de droit à Mayence et conseiller intime de l'électeurarchevêque de cette ville. On lui doit les ouvrages suivants : I. Digesta per aphorismos strictim explicata, 1642, in- 12; II. Posthumus Pacianus, sive Jul. Pacii à Beriga juris definitiones, Amsterdam, Elzévir, 1643, in-12, petit manuel fort commode, souvent reimprimé; III. Jurisprudentia romana H. Vulteii contracta, Amsterdam, Elzévir, 1644, in-12,

ouvrage que Corvinus le père avait fait pour son usage, lorsqu'il commençait à étudier le droit; n'y attachant plus d'importance, il permit à son fils de le publier; IV. Ad tit. ff. de verb. signif. Commentarius auctus,ibid., 1646, in-12; V. Jus canonicum strictìm per aphorismos explicatum, Amsterdam, Elzevir, 1648, in-12; VI. Jurisprudentiæ romane summarium, seu Codicis Justinianei methodica enarratio, ibid., 1655, in 4°.; VII. Jus feudale per aphorismos strictìm explicatum, 2o. édition, ibid., 1660, in-12. VIII. Imperator Justinianus, magnus, catholicus, augustus, triumphator, Mayence, 1668, in-12. C'est un précis de jurisprudence canonique; sous chaque titre, l'auteur indique l'usage des protestants et celui des catholiques, et cherche à prouver que la pratique de ceux-ci est conforme aux lois de Justinien et des autres empereurs; le tout est accompagné de force citations. IX. Tractatus geminus de personis atque beneficiis ecclesiasticis, sive introductio ad genuinam universi juris canonici seu pontificii explicationem. Opus posthumum, Francfort-sur-Mein, 1708, 2 vol. in-4°.

C. M. P.

CORYATE (THOMAS), né en 1577, à Oidcombe, dans le comté de Sommerset, fit d'assez bonnes études à l'université d'Oxford. Henri, prince de Galles, l'ayant pris à son service en qualité de domestique, les beaux esprits qui fréquentaient la maison de ce prince trouvèrent dans son excessive crédulité une occasion de s'amuser et d'amuser le public à ses dépens. Il fit en 1608 un voyage en Europe, dont il publia à son retour la relation en anglais, sous ce titre bizarre Crudités dévorées à la hate, pendant un voyage de cinq

en

mois, en France, en Savoie, Italie, en Rhétie, en Helvetie, dans quelques parties de la haute Allemagne et dans les Pays-Bas, 1611, in-4°., réimprimé en 3 volumes in-8°., en 1776. L'ouvrage parut, pour ainsi dire, escorté de près de soixante pièces de ve. d'un ton ironique, composées par les meilleurs poètes du temps, tels que Ben Johnson, Harrington, Inigo Jones, Chapman, Donne, Drayton, etc. La relation de Coryate est estimée sous le rapport de la véracité; la description qu'il fait de Venise est très curieuse; l'ouvrage est d'ailleurs écrit d'un bout a l'au tre du ton le plus ridicule, par l'excessive bonhomic qui y domine. Ce premier voyage de Coryate, qu'il avait fait, dit-il, avec une seule paire de souliers, n'était qu'une légère excursion en comparaison de la grande expédition qu'il entreprit en 1612, non, sans avoir pris congé de ses concitoyens par un discours public et solennel. Après avoir visité Constantinople, Smyrne, Alexandrie, Jérusalem, Alep, Babylone, Ispahan, la province de Candahar, etc., il s'arrêta à Agra pour y apprendre les langues de ces divers pays. Avec le goût et la facilité qu'il avait pour ce genre de connaissances, il fut bientôt en état d'adresser au grand Monghol, en langue persane, un discours que ses amis les beaux esprits firent imprimer en Angleterre en son absence. Il s'était proposé de retourner dans sa patrie au bout de dix ans ; mais ayant été attaqué à Surate d'une espèce de dyssenterie, il y mourut en 1617. Il avait une insatiable curiosité et beaucoup de mémoire avec peu de de jugement, un esprit bizarre et un amour-propre qu'on s'était plû à enfler pour l'humilier ensuite. Un negociant anglais, lui dit un jour que le

:

roi d'Angleterre lui ayant fait l'honneur de lui demander ce qu'était devenu Coryate, il avait appris à S. M. qu'il l'avait rencontré dans ses voyages, et que le roi avait répondu «Est-ce que ce fou-là vit encore?» Coryate entra dans un tel accès de colère qu'il pensa en devenir réellement fou. On iguore ce que sont devenues les notes et observations qu'il avait faites pendant les cinq dernières années de sa vie. On a publié seulement les ouvrages suivants, qu'il avait adres sés à ses amis de Londres : I. Lettres écrites d'Asmère ou de la cour du grand Mogol, à diverses personnes de qualité en Angleterre, concernant l'empereur et ses états dans les Indes orientales, 1616, in-4°.: on voit sur le titre le portrait de l'auteur, monté sur un éléphant; II. Observations sur la cour du Mogol et les Indes orientales; III. Voyages à Constantinople, etc.; IV. Abrégé des observations sur Constantinople (inséré dans les Pélerinages de Purchas ); V. un discours improvisé par lui après que M. Rugg, l'un de ses compagnons de voyage, l'eût armé chevalier sur les ruines de Troie, avec le titre de Thomas Coryate, le premier Anglais créé chevalier troyen. Les circonstances de cet événement, racontées par lui le plus gravement du monde, sont d'un ridicule rare.

S-D.

COSCHWITZ (GEORGE DANIEL, médecin, né en 1679, à Konitz en Prusse, fut nommé professeur de botauique et d'anatomie à l'université de Halle, et remplit ces deux chaires avec unzèle infatigable.L'amphithéâtre anatomique fut établi et le jardin des plantes enrichi par ses soins. Propagateur de la doctrine du solidisme de Stahl, il la modifia cependant à certains égards, et admit l'existence

du fluide nerveux. Après avoir publié des fragments de ce systême dans un assez grand nombre de dissertations, il en exposa l'ensemble dans deux ouvrages, dont le premier offre l'homme dans l'état de santé, et le secoud dans celui de maladie : Or

ganismus et mechanismus in homine vivo obvius et stabilitus, seu hominis vivi consideratio physiologica, Leipzig, 1725, in-4°.; Organismus et mechanismus in homine vivo obvius destructus et labefactatus, seu hominis vivi consideratio pathologica, Leipzig, 1728, in-4". Coschwitz avait la manie d'être inventeur, et il prétendit avoir vu et décrit le premier des valvules dans les uretères; mais la découverte à laquelle il attachait le plus d'importance fut celle d'un nouveau canal salivaire: Ductus salivalis novus per glandulas maxillares, sublinguales, linguamque excurrens, etc., Halle, 1724, in-4°., fig. Haller dépouilla Coschwitz de cette découverte qui lui était si chère, en démontrant qu'il avait pris les veines de la langue pour des canaux salivaires. Coschwitz fit de vains efforts pour se justifier. Il publia l'année même de sa mort un supplément à son opuscule: Continuatio observationum de ductu salivali novo, Halle, 1729, in-4°. Ces observations incxactes imprimerent une nouvelle tache à sa réputation. On lui doit encore: Collegium de gravidarum et puerperarum, necnon de infantium recens natorum regimine et affectibus, Schweidnitz, 1732, in-4°., ouvrage posthume dont un de ses élèves fut l'éditeur. Son père, qui s'appelait aussi George Daniel, a traduit en allemand la Pharmacopée de Schroeder, augmentée de notes par Frederic Hofmann, Nuremberg, 1693, 1718, in-fol., fig.

C.

voit, cette même année, triompher des Vulsiniens et des Vulsieus, peu ples de l'Etrurie. Vers l'an 500, Coruncanius fut créé grand pontife. I fut le premier de l'ordre des plebeïens qui obtint cette dignité. Cicéron dit qu'il se distingua par des travaux et des écrits analogues à ses fonctions. Voilà tout ce que l'histoire nous donne sur Titus Coruncanius; car il n'est pas vraisemblable que ce soit le mêine Coruncanius qui, étant ambassadeur en Illyrie, l'an 522, périt victime de la perfidie de Teuta, reine de cette contrée, ainsi que le dit Pline l'ancien. Par le rapprochement des dates, Titus Coruncanius aurait eu alors plus de quatre-vingt-dix ans. Ce fut plutôt, comme le marque Polybe, un Lucius Coruncanius. Q-R-Y. CORVI (GUILLAUME), en latin de Corvis, connu sous le nom de GuilLaume de Brescia, l'un des plus célèbres médecins du 13. siècle, et sur lequel Mazzucchelli n'a pu dire qu'un mot, faute de renseignements, naquit vers 1250, dans le territoire de Caneto, qui faisait alors partie du Bressan. Son père le fit entrer dans l'état ecclésiastique, et, après ses études faites avec un brillant succès, il devint, à vingt trois ans, professeur à l'université de Padoue, qui brillait alors d'un très grand éclat. L'abbé Engelbert dit qu'il y fut pendant cinq ans le disciple de Corvi, qui professait la logique et la philosophie, et il le nomme vir magne reputationis; mais bientôt, entrainé par son goût particulier, Corvi laissa sa chaire, et vint étudier à Bologne la physique et la médecine. Deja, en 1286, il avait obtenu le degré de magister in fixica, et, en 1298, le pape Boniface VIIIl'appela à Rome comme archiatro pontifizio; et, suivant l'usage où les pontifes étaient alors, de récompenser, par des

bénéfices ecclésiastiques, les servic de ceux qu'ils affectionnaient, il le now ma chanoine de Paris. Il lui confer de plus un canonicat vacant à L coln en Angleterre, en le dispensa de la résidence. Lorsque Clément V transpor'a le saint-siége à Avignon Corvi, qui avait conservé ses emplos de médecin pontifical, l'y suivit,ite pape le combla de bienfaits. I k donna le fief de la Catena, dans Ferrarais, le fit archidiacre et cha noine de l'insigne collégiale de Cons tance, puis archidiacre de Bologne. Le pape Jean XXII, sous lequel i conserva aussi ses dignités, l'éleva encore à celle de chapelain de la cour de Rome. Au milieu de tant de biens et d'honneurs, Corvi ne négligea peirt l'étude, et se ressouvint de sa patrie, où il fonda et dota largement use prebende canoniale dans l'église cathédrale. A sa mort, arrivée dans le mois de mai 1326, lorsqu'il était à Paris, il ordonna que ses revenus fussent employés à fonder un college pour les pauvres étudiants de Brescia, dans une maison que lui-même y avait achetée pour cet usage. Ce college subsista jusqu'au règne de pape Eugène IV, qui le supprima, en donnant ses revenus au college Grégori. Les ouvrages de cet heureux savant furent imprimés sous le titre d'Excellentissimi medici Gulielmi Brixiensis aggregatoris dictorum il· lustrium medicorum ad unamquam que ægritudinem à capite ad pedes practica; de febribus tractatus optimus; de peste; de consilio observando tempore pestilentiæ, ac etiam de cura pestis, tractatus perspicuus, 1 vol. in-fol., Venise, 1508. Matthieu Mattioli de Pérouse, dans son traité De memoria, cité par le cardinal Quirini, fait mention d'un manuscrit de Guillaume Corvi, sur la

C

P

I

I

mémoire artificielle. Mazzucchelli en cite un autre du même auteur, inti tulé, Consilii medici, dans le vol. II, part. IV, de ses Scrittori ital. G-N. CORVIN (MATTHIAS), roi de Hongrie, né en 1445, à Clausembourg, en Transylvanie, était fils de Jean Hunniade. A l'âge de treize ans, il se vit, par la mort de son père, exposé à la fureur de ses ennemis; Ladislas, son frère aîné, fut décapité, et luimême fut conduit à Prague, où il était détenu, lorsqu'en 1458 la nation Hongroise le choisit pour son roi. Le fils du grand Hunniade, dont la mémoire était si chère à ce peuple, fut reçu à la frontière avec des démonstrations de joie extraordinaires. Le règne de ce prince entreprenant n'offre qu'une suite de guerres avec l'empereur Ferdinand III, avec les rois de Bohême Podiébrad et Wladislas, avec Casimir IV, roi de Pologne, avec les woywodes de Transylvanie, de Moldavie et de Walachie, et avec les Sulthans Mohammed II et Bajazet II. Dans les intervalles de paix qu'il pouvait saisir, on le voit occupé à former des établissements pour les sciences et les arts, et à donner des lois à la nation hongroise. Obéissant aux impulsions de quelques mécontents, Ferdinand avait pris le titre de roi de Hongrie, sous prétexte qu'il tenait entre ses mains la couronne royale, qui lui avait été remise eu gage pour une somme d'argent prêtée aux derniers princes hongrois. Matthias s'avance jusque sous les murs de Vienne; la paix se fait; Ferdinand se désiste de ses vaines prétentions et rend la couronne. C'est alors (1464), que Corvin se fit couronner à Albe-royale. Ferdinand, ce prince faible et avare, renouvela plusieurs fois cette lutte, en attaquant les Hongrois, lorsqu'il les voyant engagés avec les Turks

ou avec leurs autres voisins: Corvin
Pen fit répentir à chaque provocation.
En 1485, il s'empara de toute l'Au-
triche; il se fit rendre hommage par
les états du pays, dans la ville de Vien-
ne, et, à sa mort, il était encore en
possession de cette belle conquête. Ses
armes obtinrent en Bohême des succès
également glorieux. Le roi Podiébrad,
dont il avait épousé la fille, était atta-
ché à la secte des hussites; sur les
instances du clergé catholique de
Bohême, et à la prière du pape, Cor-
vin declara la guerre à ce prince; il
s'empara de la Moravie, de la Silé
sie, de la Lusace, et se fit élire roi
de Bohême par les états catholiques
assembles à Olmutz, le 3 mai 1469.
Podicbrad étant mort en 1471, Cor-
vin se mit sur les rangs, afin d'être
reconnu légalement par les états du
royaume; on donua la préférence à
Wladislas, fils aîné de Casimir IV,
roi de Pologne. Cependant, voyant.
leur roi sans cesse occupé hors de ses
frontières, à des guerres étrangères
aux intérêts de la nation, les Hon-
grois ne cachaient point leur mécon-
tentement; plus des trois quarts des
comtés du royaume avaient formé un
parti, dans lequel se jeta, avec le haut
clergé, le savant Jean Witez, qui
avait élevé et instruit le roi dans sa
jeunesse, et qui depuis était devenu
archevêque de Gran. On offrit la
couronne à Casimir, frère cadet de
Wladislas, roi de Bohême; ce prince
entra en Hongrie à la tête d'une ar-
mée, qui se fortifiait tous les jours
par l'arrivée des mécontents. Matthias
accourut à la tête de ses vieilles bandes ;
les factieux, déconcertés par la rapidité
de sa marche, abandonnèrent l'armée
polonaise, qui sortit avec précipita -
tion du territoire hongrois. Peu après,
Corvin se vit, avec six mille homines,
cerne dans Breslau par les rois de

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