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nouvelle édition, 1688, in-12; 1695, in-12. On fit observer à Courtilz que, dans le régiment de Verdelin, il n'y avait plus d'officier du nom de Dubuisson, et que celui qui avait porté ce nom n'avait laissé aucun ouvrage. Il n'en fit pas moins imprimer la seconde édition sous le même nom, et, comme il y avait fait beaucoup d'additions et corrections, il avança que Dubuisson avait fait deux copies de son ouvrage, et que c'était la plus ample et la plus correcte qui servait à cette seconde édition. La famille de Turenne fut si mécontente de cette vie qu'elle choisit un autre historien (Voy. RAGUENET ). X. Les Conquetes du marquis de Grana dans les Pays-Bas, 1686, in-12; XI. les Dames dans leur naturel, ou la Galanterie sans façon sous le règne du grand Alcandre, 1686, in-12. L'abbé Lenglet n'en nomme pas l'auteur. XII. Vie de l'amiral de Coligny, Cologne, 1686, in-12; 1691, in-12. Pour mieux se déguiser, l'auteur y parle en religionnaire. (Voy. COLIGNI). XIII. Mercure historique et politique, la Haye, 1686, petit in-12. Courtilz continua ce journal en 1687 et 1688, mais alors on lui imposa silence, parce qu'il se montrait trop partisan de la France. Le Mercure historique et politique a été continué jusqu'en 1771, par plusieurs collaborateurs, parmi lesquels on nomme Bayle, La Brune, Saint-Ellier, Guyot, Roussel, Lefevre, etc. XIV. Mémoires de M. le C. de R., contenant ce qui s'est passé de plus particulier sous le ministère du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazain, avec plusieurs particularités Au règne de Louis-le-Grand, 1687, n-12, réimprimés en 1688, 1693, 696. Par les initiales qu'il a mises -n tête de l'ouvrage, Courtilz a voulu

laisser entrevoir le comte de Roche-
fort. C'est en effet sous ce nom qu'on
désigne communément cet ouvrage,
qui est le moins mauvais de tous
ceux de l'auteur, qui est bien écrit,
mais qui n'en est pas moins un ro-
man. XV. Remarques sur le gouver-
nement du royaume, durant les
règnes de Henri IV, Louis XIII
et Louis XIV, où sont traitées plu-
sieurs choses singulières et rappor-
tés plusieurs faits anecdotes de ces
trois règnes, jusqu'à la mort de
M. de Turenne, en 1675, Cologne,
1688, in-12; XVI. Histoire de la
guerre de Hollande, où l'on voit
ce qui est arrivé de plus remar-
quable depuis l'an 1672 jusqu'en
1677, la Haye, 1689, 2 parties
in-12. Ce fut cet ouvrage qui l'obligea
de quitter la Hollande et de revenir
en France. XVII. Testament poli-
tique de Colbert (Voy. COLBERT);
XVIII. le Grand Alcandre frus-
tré, ou les Derniers efforts de l'A-
mour et de la Vertu, histoire ga-
lante, 1696, in-12, opuscule que
Bayle appelle, ainsi que les No.
VI, VII, X et XI, des pièces sa-
tiriques qui diffamment cruellement
plusieurs dames de la cour de France
et de celle de Bruxelles; XIX. His-
toire secrette du duc de Rohan,
1697, in-12; XX. l'Élite des noti-
velles des cours d'Europe, 1698.
L'ouvrage fut supprimé après le 4°.
No., et le libraire condamné au ban-
nissement. XXI. Histoire du maré-
chal de Fabert, 1698, in-12; XXII.
Mémoires de Jean-Baptiste de La
Fontaine, chevalier, seigneur de
Savoie et de Fontenay, brigadier
et inspecteur-général des armées
du roi, contenant ses aventures de-
puis 1636 jusqu'en 1697, Cologne,
1698, in-12; XXIII. Mémoires de
M. d'Artagnan, capitaine-lieute-

nant de la première compagnie des mousquetaires du roi, contenant plusieurs choses secrettes et partilières arrivées sous le règne de Louis-le-Grand, jusqu'au siége de Maestricht, Cologne, 1700, 3 vol. in-12. C'est à l'occasion de ce livre que Bayle, sans nommer l'auteur, Pappelle a un homme qui débite ses » fictions et qui les place sans au» cun égard à la bonne chronologie.» XXIV. Mémoires du marquis de Montbrun, où l'on voit quelques événements particuliers et faits anecdotes arrivés depuis le commencement du 17. siècle jusqu'en 1652 ou environ, Amsterdam, 1701, in12; 1702, in-12; XXV. Mémoires de la marquise de Fresne, 1701, in-12; 1722, 1729, 2 vol. in-12; 1734, in-12; XXVI. Entretiens de M. Colbert avec Bouin, fameux partisan, sur plusieurs affaires curieuses, entre autres sur le partage de la succession d'Espagne, 1701, 1709, in-8°.; XXVII. Annales de Paris et de la cour, pour les années 1697 et 1698, 1701, 2 parties in-12. Ce livre contenant des imputations graves sur plusieurs personnes de considération, on présume qu'il fut la cause de l'emprisonnement de l'auteur. XXVIII. la Guerre d'Espagne, de Bavière et de Flandres du marquis***, contenant ce qui s'est passé de plus secret et de plus particulier depuis le commencement de cette guerre jusqu'à la fin de la campagne de 1706, avec le plan des batailles qui se sont données, Cologne, 1706, in-12; nouvelle édidition, augmentée jusqu'en 1707, la Haye, 1707, in-12. Cet ouvrage a aussi été imprimé sous le titre de Mémoires du merquis D***, concernant ce qui s'est passé de plus secret depuis le commencement de

*

la guerre d'Espagne, et de la Bavière et de Flandres, nouvelle edition, Cologne, 1712, 2 vol. in-12. Quelques personnages attribuent ce livre au marquis de Souffenage. XXIX. Mémoires de M. de B. (Bouy), secrétaire de M. le C. de R. (cardinal de Richelieu), dans lesquels on découvre la plus fine politique et les affaires les plus secrettes qui se sont passées du règne de Louis-le-Juste sous le ministère de ce grand cardinal; et l'on y voit quelques autres choses curieuses et singulières sous le règne de Louis-le-Grand, Amsterdam, 1711, 2 vol. in-12; XXX. Histoi re du maréchal de la Feuillade, nouvelle galante et historique, 1715, in-12; XXXI. le Prince Infortune, ou Histoire du chevalier de Rohan (décapité en 1674), où l'on trouve diverses particularités de la cour et des affaires de ce temps-là, 1713, in-12; XXXII. Mémoires de M. de Bordeaux, intendant des finances, contenant ce qui s'est passé de particulier en France et en Angleterre, depuis l'avènement de Louis-leGrand à la couronne, jusqu'à la mort de la reine mère, par M. G. D. C., 1758, 4 vol. in-12. Il faut avoir le tome IV avec les cartons qui en ont été retranchés, parce qu'ils portaient sur la famille Lamoignon. Les cartons sout, dans le 4. volume, depuis la page 266 jusqu'à la page 492. Les exemplaires cartonnés n'ont que 475 pages. XXXIII. Aventures de la comtesse de Strasbourg et de sa fille, par l'auteur des Mémoires du C. D. R:, 1716, in-12, 1718, in-12. On croit que Courtilz a été éditeur de la 4*. édition des Mémoires de Chavagnac (Voy. CHAVAGNAC ). Il pourrait en être auteur; car il ne lui en coûtait pas plus de composer que

de revoir. Ces mémoires, au reste, ne commencent qu'en ́1642. ( et non 1624.) Pendant sa détention à la Bastille, Courtilz avait fait connaissance avec le duc de Tirconnel, qui lui raconta tout ce qu'il savait de ce qui s'était passé sous le règne de Charles I. et l'usurpation de Cromwel. Courtilz ne manqua pas de composer les Mémoires de Tirconnel, qui sont restés manuscrits, ainsi que les Anecdotes d'Angleterre, composées aussi à la Bastille. Le P. Lelong dit qu'il avait fait des Mémoires d'un homme de guerre où sont mêlées quantité de choses curieuses, arrivées pendant qu'il était dans le service, et porte à 40 volumes in-12 le nombre des manuscrits délaissés par Courtilz. Bayle, mort cinq ans avant Courtilz, ne lui a pas consacré d'article dans sou Dictionnaire; mais il s'est beaucoup occupé de ses ouvrages dans les Nouvelles de la République des Lettres, dans la Réponse aux questions d'un Provincial, article XXVII, et dans ses lettres: tout en qualifiant ses ouvrages de romanesques, il ne laisse pas de louer l'auteur sous certains rapports: « Il a, dit-il, du vif » et de la clarté dans le style. » Folard regarde comme un chef d'œuvre son Histoire de la guerre de Hollande.

A. B-T.

COURTIN DE CISSÉ (JACQUES), gentilhomme, né dans le Perche en 1560, aurait mérité une place dans la liste des enfants célèbres de Baillet. A vingt ans, il était déjà connu de tous les poètes de son temps, et il publia en 1581 ses OEuvres poétiques, contenant les amours de Rosine en deux livres; diverses Odes, et les Hymnes de Synese, évéque de Ptolemaïde, traduites du grec en vers français, Paris, in-12. Ce recueil, devenu assez rare

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n'est pas fort recherché. Lacroix dù Maine fait un grand éloge de la traduction des hymnes de Synèse, qui est encore la seule que nous ayons en français. L'abbé Goujet lone aussi Courtin d'avoir entrepris la traduction d'un auteur chrétien à un âge où l'on s'occupe moins de ses devoirs que de ses plaisirs. Suivant ce critique, cette traduction approche trop de la paraphrase; mais l'auteur donnait de grandes espérances. It monrut le 18 mars 1584, dans sa 24°. année. Il a laissé des poésies manuscrites, entre autres une Bergerie, dans le goût de celles de Sannazar; c'est un des poètes qui ont célébré la puce de Mme. Desroches. W-s.

COURTIN (GERMAIN), médecin, né à Paris, reçut le doctorat dans cette ville en 1576. Nommé professeur deux ans après, il enseigna la chirurgie jusqu'en 1587. Les traités qu'il dicta pendant cet espace de temps furent recueillis par ses disciples. Jacques Guillemeau avoue que le livre De la génération et celui Des plaies de téte, qui se trouvent dans ses œuvres ont été puisés dans les leçons de Courtin. Étienne Binet, chirurgien-juré de Paris, publia en 1612, en un volume in - folio, les Leçons anatomiques et chirurgicales de feu M. Courtin...., recueillies, colligées et corrigées. Get ouvrage fut réimprimé sous le titre d'OEuvres anatomiques et chirurgicales de Germain Courtin, Rouen, 1656, in- fol. Riolan fait le plus bel éloge de ce médecin ; il le regarde comme un très grand anatomiste, et assure que c'est lui qui a formé les premiers chirurgiens de son temps. On lui doit encore une dissertation, aujourd'hui peu importante: Adversùs Paracelsi de tribus principiis, auro potabili, tota

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COURTIN (ANTOINE), naquit à Riom en 1622, du greffier en chef du bureau des finances de la généralité d'Auvergne. Pierre Chanut, président du même burcau, et intime ami de son père, étant devenu résident, puis ambassadeur en Suède, y attira le jeune Courtin en 1645. La reine Christine le goûta beaucoup, et en 1651 cette princesse le fit secrétaire de ses commandements et noble suédois, en y ajoutant une terre à laquelle elle fit porter le nom de Courtin. Le changement des affaires qui survint quelque temps après en Suède engagea Courtin à revenir en France; mais après l'abdication de Christine, Charles Gustave, devenu roi, le rappela auprès de lui. Il accompagna ce prince dans ses expéditions en Pologne. Charles eut tant de confianee en lui, qu'il l'envoya ensuite en France en qualité d'envoyé extraordinaire. Ce prince étant mort en 1660, Courtin fut nommé par Louis XIV son résident général vers les princes et états du Nord. Ce fut lui qui, se trouvant en Angleterre, fut chargé de la negociation avec cette puis sance pour la restitution de Dunkerque (en 1662). Après s'être acquitté avec honneur de toutes les fonctions de ce ministère, il revint à Paris, où il se livra à la piété et à la composition de divers ouvrages. Il y mourut sans enfants en 1685. On a de lui: I. un Traité sur la jalousie, Paris, 1674, in-12; 1. un autre sur le point d'honneur, Paris, 1675, in-12; III. un 3. de la Paresse, Amsterdam, 1674, in-12, dont on a une 4. édition publiée avec la Vie de l'auteur, par l'abbé Goujet, Paris, 1743, in-12; cet ouvrage est assez bien écrit, en forme de dialo

gue, ce qui le rend prolixe et rempli de divagations; on y trouve une critique un peu sévère des ouvrages et du style du P. Bouhours, et des idées curieuses et très développées sur la meilleure manière de former le catalogue d'une bibliothèque; IV. un Traité de la Civilité, Paris, 1762, in 12: l'édition de 1695 était déjà la 8.; V. une traduction du Traité du droit de la guerre et de la paix de Grotius, Paris, 1687, 2 vol. in-8°.; la Haye, 1703, 3 vol. in - 12, entièrement effacée par celle de Barbeyrac ; VI. l'Esprit du saint Sacrifice de l'Autel, Paris, 1688, in-12. C. T-Y.

COURTIN (NICOLAS), professeur d'humanités à l'université de Paris, mort à la fin du 17. siècle, cultiva la poésie française, mais sans aucun succès. Son poëme de Charlemagne, ou le Rétablissement de l'Empire romain, Paris, 1666, in12, est au-dessous du médiocre. Il avait le projet de donner une suite à cet ouvrage; un motif de dévotion l'en empêcha.Toujours passionné pour son héros, au lieu de célébrer ses conquêtes, il crut plus utile de le montrer dans sa pénitence. Il divisa ce nouveau poëme en cinq chants, et la raison qu'il en donne dans sa preface est le rapport de ce nombre aux « cinq plaies mortelles du Sauveur. » Charlemagne pénitent fut imprime à Paris en 1687, in- 12, avec deux autres poëmes chrétiens du même auteur, les Quatre Fins de l'homme et la Chute d'Adam. On a encore de lui un Poëme sur la nouvelle conquéte de la Franche-Comté, Paris, 1674, in-4°. Courtin, sans talent pour la poésie, était aussi savant que laborieux; il fut désigné par Huet et le duc de Montausier pour travailler à la collection des auteurs classiques

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COURTIVRON (GASPARD LE COMPASSEUR DE CRÉQUI-MONTFORT, marquis DE), mestre-de-camp de cavalerie, et pensionnaire vétéran de l'académie des sciences, naquit en 1715, au château de Courtivron en Bourgne, et mourut le 4 octobre 1785. Blessé dans la campagne de Bavière, en tirant du péril le plus éminent le fameux comte de Saxe, il renonça dès-lors au métier des armes, pour se livrer sans réserve à la culture des sciences. Ses travaux en embrassèrent un grand nombre. La géométrie, l'optique, l'astronomie, la mécanique, l'art de forger le fer, furent les sujets de ses méditations. On trouve de lui, sur ces diverses matières, plusieurs Mémoires dans la Collection de l'académie des sciences. Un des principaux est celui par lequel il donna (1744), pour la résolution des équations numériques, une Méthode d'approximation plus commode que toutes celles que l'on connais sait alors, et qui abrége beaucoup les substitutions successives qu'exige celle de Newton pour arriver à des résultats de plus en plus exacts. Ce n'est qu'assez long-temps après, que Lagrange a donné des méthodes plus commodes encore et plus complètes. Courtivron fut l'un des premiers qui fixa l'attention publique sur ces maladies contagieuses des bestiaux que souvent la guerre entraîne à sa suite. Il fit plusieurs mémoires sur une épizootie qui

désolait la Bourgogne. On a en outre I. Traité d'optique, où l'on donne la théorie de la lumière dans le systéme neutonien, avec de nouvelles solutions des principaux problémes de dioptrique et de catoptrique, Paris, 1752, in-4°.; II. l'Art des forges et fourneaux à fer, en société avec Bouchu, 1761, in-fol., deux sections. Duhamel y en ajouta deux autres en 1762. C'était l'ouvrage le plus complet qu'on cût sur cette matière avant la Sydérotechnie de M. Hassenfratz, publice en 1812. III. Observations sur les couvertures en lave, dans l'Art du couvreur. Z.

COURTOIS (HILAIRE), né à Evreux au commencement du 16o. siècle, fut d'abord avocat au présidial de Mantes, et ensuite au châtelet de Paris. Il faisait, en latin et en français, des vers qui eurent quelque réputation, tant qu'il se contenta de les montrer à ses amis, et qui tombèrent dans le mépris aussitôt qu'il eut cédé à la vanité de les faire imprimer. On a de lui: I. un recueil d'épigrammes latines, sous le titre de Volantillæ (pièces volantes), Paris, 1535, in-8.: ce titre lui valut l'épigramme suivante :

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Rite volantillas nuper sua carmina quidam Inscripsit vates, haud rationis inops; Quod propria sublata queant levitate volare, Per medium, veluti pappus inane, volat. II. un ouvrage en rime française intitulé: La publication de l'état de chancelier, faite par Mercure, avec quelques dialogues Paris 1545, in 8. C'est l'éloge de François Olivier, alors chancelier; III. des Epitaphes sur la mort de l'amiral Claude d'Annebaut, Paris, 1553, in-8°, et IV. enfin, des Distiques latins, tirés des sentences des philosophes rapportées par Diogène Laërce. Paris, 1541.

W-s. COURTOIS (JACQUES), peintre de batailles, plus connu sous le nom

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