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ce concile, au rapport d'Enéas Sylvius qui s'y trouva avec lui, et qui le peint comme aussi aimable par sa modestie qu'adinirable par son savoir (De Basil. concil., liv. 1er.). Mézerai lui rend un témoignage non moins flatteur. En 1441, il parut avec le même éclat au concile de Mayence, comme orateur de l'université, et se montra partout zélé défenseur des libertés de l'Église gallicane. Charles VII l'employa avec succès dans plusieurs négociations importantes. Ce fut lui qui prononça l'Oraison funèbre de ce prince à St.-Denis en 1461. Il avait été en même temps chanoine d'Amiens et curé de St.-André-desArcs.

N-L.

COURCELLES (PIERRE DE), né à Candes, en Tourraine, était savant dans les langues anciennes, et surtout dans l'hébreu. On a de lui une Rhetorique française, Paris, 1557, petit in-4°. de 86 pages, en onze chapitres. On sent, en lisant cet ouvrage, que notre langue commençait à se perfectionner. L'auteur y cite beaucoup Marot et Ronsard; mais on s'aperçoit qu'il avait quelque lecture des anciens, et que, sur certains points, et spécialement sur le genre judiciaire, il les avait approfondis plus que la plupart de ses contemporains. On a encore de lui une traduction en vers français du Cantique des Cantiques et des Prophéties de Jérémie, Paris, 1560, 1564,in-16. Lacroix du Maine parle d'un poëme du même auteur, intitulé la Calomachie, dans lequel se voyait un combat entre les quatre gouverneurs du monde; ce poëme n'a point paru. N-Let W-s.

COURCELLES (ÉTIENNE DE), né à Genève en 1586, y prit les leçons de Théodore de Beze, et fut d'abord pasteur à Fontainebleau, où il eut pour auditeurs une partie des

courtisans de Louis XIII. Établi ensuite à Amiens, dont sa famille était originaire, il fut déposé pour avoir refusé de signer les actes du synode de Dordrecht, et se retira en Hollan de, où il ne trouva pas plus de tolérance. Cependant, il ne tarda pas à se distinguer parmi les protestants arminiens, et professa la théologie dans leurs écoles d'Amsterdam. Ily succéda au fameux Simon Episcopius qui l'avait accueilli, suivit ses sentiments qu'il reproduisit dans ses écrits, mais avec plus de précision et de clarté, et fit imprimer ses œuvres, avec une vie à la tête. Ses productions théologiques furent publiées en 1675, in-fol., Amsterdam, Daniel Elzévir. Comme il avait une connaissance approfondie de la langue grec que, il s'appliqua à la critique des exemplaires grecs du Nouveau-Testament, et en donna une nouvelle édition, avec diverses leçons tirées de différents manuscrits, et précédée d'une préface très sensée, où il discute ces variantes, en remarquant qu'il n'y en a aucune qui puisse nuire à l foi. Il revit aussi et corrigea la version grecque de la Janua linguarum de Coménius, et y ajouta uze version française, Amsterdam, Elevir, 1665, in-12. Il mourut dans cette ville en 1658, ou, selón Zeltner, en 1669, fort estimé de ceux de sa secte. On a encore de lui plusieurs autres 06vrages latins, dont les plus remarqu bles sont une traduction de la Philoso phie de Descartes, une Introduction à la chronologie, un Eloge de l'as tronomie et de la géographie. & un écrit posthume intitulé: Institute religionis christianæ in-4°., 2 vol. Leyde, 1678. On lui doit aussi publication de la Dissertation de Blondel contre l'Histoire de la papesse Jeanne, Amsterdam, 1657

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COURCELLES(MARIE SIDONIA DE LÉNONCOURT, marquise DE), fille de Joachim de Lénoncourt, lieutenantgénéral des armées du roi, et alliée par sa mère aux plus illustres familles d'Alemagne, naquit en 1659. A peine agée de treize ans, elle resta, par la mort de ses parents, maîtresse d'une fortune immense. Par une intrigue de cour, elle fut mariée au marquis de Courcelles, homme peu fait pour être aimé, neveu du maréchal de Villeroy. Sidonia, belle et coquette, ne tarda pas à donner à son mari de justes sujets de jalousie; sa conduite devint bientôt tellement scandaleuse, que M. de Courcelles la fit enfermer dans un couvent. Elle y trouva la belle Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, et se lia intimement avec elle. On peut voir, dans les Mémoires de la duchesse, des détails assez piquants sur leur séjour dans le couvent. Cependant Sidonia parvint à se réconcilier avec son mari; mais cette bonne intelligence dura peu. La marquise ne ménageait pas même les apparences, et son mari lui intenta un procès pour crime d'adultère. Elle fut arrêtée et condamnée à être cloîtrée, et sa dot adjugée à son mari. Elle s'échappa, puis revint se coustituer prisonnière à la Conciergerie, pour faire réviser son procès, et se sauva de nouveau, avant qu'il fût jugé. Le reste de sa vie n'est plus qu'une suite de scandales. Son mari étant mort, elle eut la folie d'épouser à quarante-cinq ans un jeune officier

qui la rendit fort malheureuse. M. Chardon'de la Rochette a publié ( Paris, in-12, 1808) un volume contenant l'histoire de sa vie, dont on prétend qu'une partie a été écrite par ellemême, ses lettres à Brulart du Boulay, et sa correspondance avec Gregorio Leti, qu'elle avait connu à Genève. Mme. de Courcelle était remplie de grâces et d'enjoûment, et avait une sorte de charme irrésistible. Toute entière au moment présent, elle oubliait son malheur et ses dangers à la moindre lueur de plaisir. Le passage suivant d'une de ses lettres, écrite dans la position la plus inquiétante, donne une juste idée de la légèreté de son caractère. Elle écrivait à du Boulay, qui avait vivement sollicité pour elle, et qui lui avait envoyé quelques bagatelles : « Je » devrais être bien honteuse à l'heure qu'il est; en toute autre occasion » je serais accablée du poids de ma >> reconnaissance; mais je vous avoue » qu'en celle-ci, où il s'agit de jupes, » le plaisir l'emporte sur toute autre » considération. Je meurs d'impa» tience d'être à mardi, et le gain » de mon procès ne me donnerait » pas une joie plus vive que celle que » je sens en ce moment. Adieu, ve»> nez bientôt me voir belle comme » les anges. » B-Y.

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COURCELLES (ÉTIENNE CHARDON DE), médecin, né à Reims, fut reçu en 1741 bachelier de la faculté de Paris, correspondant de l'académie des sciences en 1742, médecin de la marine et professeur de chirurgie à Brest, où il mourut en 1780. Ses ouvrages ne contiennent rien de neuf; mais la plupart sont des compilations utiles, qui réunissent quelquefois au mérite de la concision celui de l'exactitude: I. Manuel de la saignée, Paris, 1746, in-12; Brest, 1763, in-12; II. Abrégé d'Anatoyae,

Brest, 1751, in-12; Paris, 1753, in-8°.; III. Manuel des opérations les plus ordinaires de la chirurgie, pour l'instruction des élèves-chirurgiens de la marine de l'école de Brest, Brest, 1756, in-8°.; IV. Élixir Américain, ou le Salut des Dames, par rapport à leurs maladies particulières, Châlons, 1771, in-12; ib., 5. édition, 1787. Si l'on ne peut regarder tout-à-fait cette production comme portant l'empreinte du charlatanisme, puisque l'auteur y donne la formule de son remède, il est au moins permis d'assurer que cet écrit fait très peu d'honneur à de Courcelles. Son elixir, qu'il vante comme une sorte de panacée, est une liqueur irritante, dont l'emploi exige la plus grande circonspection, et qui ne convient que dans un très petit nombre de cas. La plupart des femmes qui en font usage éprouvent des accidents graves, et parfois mortels. V. Mémoire sur le régime végétal des gens de mer, ouvrage posthume, publié par le chevalier de la Coudraie, Nantes, 1781, in 8". COURCELLES (François de), médecin, natif d'Amiens, est auteur de deux ouvrages: 1. De verd mittendi sanguinis ratione in hæmatothraseas, liber quatuor sectionibus explicatus, Francfort, 1593, in-8°. La pratique de l'auteur est aussi vicieuse que sa then conée. 11. Traité de - et très utile, prineus qui estans aus rs privez de seoudroyent d'eusuelques remèdes 7, Sedan, 1595, est guère plus COUR

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l'auteur n'ait pas complété le travail qu'il avait si bien commencé : I. Icones musculorum plantæ pedis, et eorum descriptio; Specimen inaugurale, Leyde, 1739, in-4°., fig.; Amsterdam, 1760, in-4°., fig.; II. Icones musculorum capitis, etc., Leyde, 1743, in-4. fig. ; ibid., 1786, in-4°., fig. L'explication des figures est en latin; le titre et les descriptions physiologiques sont en hollandais.

C. COURCHETET D'ESNANS(Lec', né à Besançon, le 24 juin 1695, d'une famille distinguée dans la robe. Après avoir achevé ses études, il eut le projet d'entrer dans la société des jésuites; mais il renonça à ce dessein pour étudier le droit. Il fit son cours avec distinction, fut reçu avocat, et plaida pendant quelques années avec succès. Ses amis lui conseillèrent de se rendre à Paris. Il y trouva un protecteur dans Chauvelin, garde des sceaux, et ce fut par lui qu'il obtint une place dans la direction de la librairie, et, peu de temps après, celle de censeur royal. La reine lui donna use preuve particulière de son estime, en le nommant intendant de sa maison, place qu'il remplit jusqu'à la mort de cette princesse: il eut aussi la confiance de la dauphine. Sa réputation seule le fit nommer agent des villes Anséatiques à la cour de France. Courchetet avait des connaissances étendues dans la diplomatie, le droit public et l'histoire moderne. Personne ne connaissait mieux que lui les droits, les intérêts des puissances; aussi, les ministres l'employèrent-ils plusieurs fois dans des occasions importantes; on prétend même que ce fut lui qui redigea la déclaration de guerre en 1740. Courchetet était obligeant, d'un commerce sûr et d'une probité sévère. Sa modestie était telle, qu'il ne vou

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Elut jamais permettre que son nom s parût à la tête d'aucun de ses ou vrages. Ces qualités étaient en lui le fruit d'une dévotion solide et éclairée, dont il a laissé des preuves dans deux petits écrits, l'un intitulé: Pièces servant de préparation à la mort, 1767, in-12, et l'autre, Pensées sur l'aumône, 1769, même format. H mourut à Paris, le 2 avril 1776, dans sa 79. année. Il a laissé plusieurs ouvrages manuscrits, entre autres, des Mémoires pour servir à l'Histoire du maréchal de Luxembourg, et une Methode pour étudier l'histoire et la langue. Ceux qu'il a publiés sont : I. Histoire du Traité de paix des Pyrénées, Paris, 1750, in-12, 2 vol.; II. Histoire du Traité de paix de Nimègue, suivie d'une Dissertation sur les droits de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France, Paris, 1754, 2 vol. in-12. Ces deux ouvrages, qui font suite à l'Histoire du Traité de Westphalie, du P. Bougeant, ne peuvent y comparés sous le rapport du style, ni sous celui de l'intérêt ; ils méritent cependant d'être lus des personnes qui font une étude du droit public de l'Europe. III. Histoire du cardinal de Granvelle, Paris, 1761, in-12. Le style en est correct et quelquefois élevé; mais l'auteur se montre trop porté à excuser les fautes du cardinal. On y remarque aussi des inexactitudes qu'il aurait pu facilement éviter, étant à même de puiser dans les sources (Voy. BoIZOT, GRANVelle et Prosp. LÉVÊQUE). On lui attribue encore un Mémoire pour le prince de Montbelliard, 1727, in-4°. W-s. COURET, nom que le père et le fils ont rendu célèbre parmi les imprimeurs de province qui ont le mieux mérité des lettres françaises. Martin Couret de Villeneuve père naquit

à Orléans le 25 mai 1719; devenu imprimeur du roi, il s'occupa toute sa vie de sciences et des moyens de perfectionner ses presses, et il mourut dans sa patrie le 21 octobre 1780. On lui doit: 1. l'École des FrancsMaçons et des chansons à l'usage de ces sociétés, Jérusalem, 1748, 1765, in-12; II. le Thrésor du Parnasse, ou le Plus joli des Recueils, dont les quatre premiers_volumes parurent en 1762 et les deux autres dans les années suivantes: on y a remis de nouveaux titres sous la date de 1770; III. les Affiches orléanaises, le premier journal de ce genre publié dans la province; Martin Couret en conserva la variété piquante depuis 1764 jusqu'en 1770; IV. Quinti Horatii Flacci poemata, scholiis, sive annotationibus instar commentarii illustrata à Joanne Bond. Couret père se fit infiniment d'honneur par cette édition qu'il publia en 1767, in-12, et qu'on nomme encore un vrai bijou typographique. V. Phædri fabulae et Publii Syri sententiæ, 1773, petit volume in-24. -Louis Pierre COURET de Villeneuve, son fils, naquit à Orléans le 29 juin 1749. Après des études plus solides que brillantes, il suivit dans l'imprimerie et comme homme de lettres les traces de son père, dont il adopta les principes, dont quelquefois même il perfectionna les procédés. La société de physique, devenue depuis académie royale d'Orléans, le désigne comme l'un de ses fondateurs. Sous ce titre, il contribua pour beaucoup à l'arrangement qui régna jusqu'à la révolution dans le jardin botanique d'Orléans. De ses presses sortirent les sept premiers volumes du Cours d'agriculture, de Rozier, auxquels il coopéra, et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique,

dont Panckoucke, son beau-frère, était l'entrepreneur. C'est à Orléans que furent. imprimées les parties de littérature, de géographie et de théologie. De fausses spéculations et la révolution renversèrent l'imprimerie de Couret de Villeneuve. Il chercha dans Paris des ressources qu'il ne trouva pas toujours à sa convenance. Son caractère vif et plaisant lui fit craindre plus qu'à tout autre les orages révolutionnaires. Il s'en garantit en surveillant les intérêts ou les calculs de l'imprimerie parisienne dans l'un des bureaux du ministère. Après la chute de la tyrannie décemvirale, il entrevit le moyen de se livrer à des occupations plus conformes à ses gouts. A peine les écoles centrales s'ouvrirent-elles, qu'il sollicita et obtint dans celle de Gand la chaire de grammaire générale. Ce nouveau professeur de Gand en fut plus d'une fois l'orateur. Il jouissait d'une considération qu'il devait non moins à son excellent cœur qu'à ses connais sances, quand le 20 janvier 1806, à neuf heures du soir, il tomba dans la Lys, et se noya sans qu'on ait pu retrouver son corps. Comme éditeur, on lui doit plusieurs collections, parmi lesquelles nous citerons seulement les Lyriques sacrés, 1774, 1789, in-12, sa Bibliothèque des Poètes italiens, 21 vol. in-8°., enrichie de préfaces et de notes de sa main, et le Recueil amusant des voyages, auquel il contribua, avec M. Bérenger, et autres, Paris, 178387, 9 vol. petit in-12. Comme littérateur, nous citerons de Couret de Villeneuve I. Du plaisir et de la douleur, d'après le comte de Verri; II. Fragments sur les odeurs, d'après Beccaria; III. Discours sur la prise de la Bastille, Eloge du général Kleber, Eloge de Bernard

:

Coppens, professeur à l'école centrale de Gand. Ces discours, prononcés à Gand, ont été imprimés à Paris, chez Mme. veuve Panckoucke. IV. Entretiens familiers sur la grammaire française, ou Petite grammaire à l'usage de ceux qui en ont besoin. Cette grammaire, représentée comme petite, a près de cinq cents pages; c'est plutôt une compi lation qu'un nouveau systême. V. Journal orléanais, 1771-90, 2 vol. in-4°.; VI. Bibliothèque d'un homme qui veut rire, in-8°., rare ; VII. Prodomus flora aurelianensis, 1784, in-8°.; VIII. Journal de la religion, 1791, 3 vol. in-12, rare; 1X. Mémoires biographiques sur les grands hommes de l'Orléanais, et autres ouvrages demeurés manuscrits. Couret de Villeneuve a long-temps rédigé une feuille périodique, sous le titre de l'Observateur français, ou le Publiciste véridique et impartial. Il y inséra les nombreux pamphlets de circonstance que sa vive imagination lui dictait; on se permettait de sourire à quelques-unes de ses plaisanteries; mais trop souvent le style en fut aussi peu sûr que les principes. P-D.

COURT OU DU CURTIL (BENOIT), jurisconsulte du 16. siècle, né à St. Symphorien-le-Château, en Lyonnais, fut chanoine de St.-Jean de Lyon. II publia: I. Arresta amorum cum commentariis Benedicti Curtii Symphoriani, imprimé pour la première fois à Lyon, en 1555, in-4°. (Poyez MARTIAL d'Auvergne.); II. Enchiridion juris utriusque terminorum, ibid., 1543: c'est une sorte de dictionnaire des termes de jurisprudence civile et canonique; III. Hortorum libri XXX, in quibus continetur arborum historia, partim ex probatissimis quibusque auctoribus, par

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