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d'attachement à l'église catholique, à ses dogmes, et il ne discontinua pas de prendre le titre de chanoine régulier de Ste.-Geneviève. Les Anglais eux-mêmes lui rendent cette justice, et se bornent à dire « qu'il » approuvait en plusieurs points leur » liturgie, et qu'il avait assisté quel» quefois à leurs offices. » Il continua parmi eux sa vie laborieuse. Les ouvrages du P. le Courayer sont : I. Mémoires sur la vie du P. le Bossu, à la tête de la sixième édition de son Traité du poëme épique, la Haye, 1714, in-12; II. Dissertation sur la validité des ordinations anglaises, et sur la successión des évéques dans l'église anglicane, Bruxelles (Nancy), 1723, 2 vol. in-12; elle a été traduite en anglais; III. De fense de cette dissertation, Bruxelles (Paris), 1726, 4 vol. in-18, aussi traduite en anglais ce sont ces deux ouvrages qui ont été censurés; IV. Lettre au Cardinal de Noailles, au sujet de son Instruction pastorale du 31 octobre 1727; V. Relation apologétique des sentiments et de la conduite du P. C., Amsterdam, 1729, 2 vol. in-12; VI. Supplé meni aux deux ouvrages faits pour la défense de la validité des ordinations anglaises, etc., Amsterdam, 1732, in-12; VII. Histoire du Concile de Trente, de Fra - Paolo (Sarpi), traduite par le P. le Courayer, avec des notes; superbe édition en 2 vol. in-fol., Londres 1736; Amsterdam 2 vol. in-4°., même année; Bâle, in-4°., 1738; traduite en allemand, en anglais et en italien. Cet ouvrage, dédié à la reine d'Angleterre, est précédé d'une longue préface où le P.le Courayer fait l'apologie de ses sentiments, et parle des persécutions que l'esprit d'intolérance lui a suscitées. Dans les notes règuent la même

liberté, et pent-être plus de hardiesse encore que dans ses autres écrits. VIII. Défense de la traduction de l'Histoire du concile de Trente, Amsterdam, 1742, in-8°.; IX. Histoire de la réformation, de Jean Sleidan, traduite du latin avec des notes, la Haye, 1767 et 69, 3 vol. in-4°. : elle a été traduite en allemand; X. des lettres sur ses querelles, et des mémoires dans l'Europe savante; XI. des Traités de la supériorité des évéques à l'égard des prétres, et sur la primauté du pape, qui paraissent n'avoir pas été imprimés ; XII. Déclaration de mes derniers sentiments sur différents points de doctrine, ouvrage écrit en anglais, et publié par M. Guill. Bell, 1787, in-12. Le P. le Courayer est aussi éditeur d'un Recueil des lettres spirituelles sur divers sujets de morale et de piété, par le P. Quesnel, Paris, Barrois, 1721, 3 vol. in-12. Le style du P. le Courayer est clair, vif, précis et convenable au sujet. L-Y.

COURBEVILLE (FRANÇOIS DE), jésuite français, connu par des traductions. On lui doit d'avoir fait passer dans notre langue d'excellents onvrages de piété et de morale. Malheureusement, ce ne sont que des versions médiocres et faites avec pen de goût. La Bibliothèque française l'accuse d'être un des plus hardis néologistes, et d'affecter un jargon ridicule. Les ouvrages qu'on a de lui sont: J. le Directeur dans les voyes du salut, traduit de l'italien du jésuite Pinamonti, Paris, 1728, in-12; II. Lectures chrétiennes sur les obstacles dia salut, traduites du même, Paris, Bordelet, 1757, in-12; III. De la critique du Théatre anglais, comparée avec l'opinion des auteurs, tant profanes que sacrés, touchant le spectacle, traduit de l'anglais, 1715, in-12. (Voy.

COLLIER); IV. le Héros, traduit de l'espagnol du jésuite Gracian, Paris, 1725, et Amsterdam, 1729, in-12; V. l'Homme universel, traduit du même, Paris, 1723, in- 12; VI. les Maximes de Balthasar Gratian, avec les Réponses aux critiques de Homme universel et du Héros, Paris, 1730, in-12: c'est ce même Ouvrage qu'Amelot a traduit sous le titre de l'Homme de cour; VII. Politique de Ferdinand-le-Catholique, traduite du même, Paris, 1732, in12. Un an auparavant, Silhouette avait traduit ce même livre, son véritable titre de Réflexions politiques sur les plus grands princes, et particulièrement sur Ferdinand-le-Catholique. VIII. La Conversion d'un pécheur réduite en principe, traduite de l'espagnol de François de Salazar, Paris, 1730, in-12; IX. la Vie de D. Camille, princesse des Ursins-Borghese, Paris, 1737, in-12.

sous

L-Y.

COURBON (le marquis DE), né à Châteauneuf - du - Rhône, bourg du Dauphiné, en 1638, quitta la maison paternelle dès sa plus tendre jeunesse, et s'enfuit dans les Pays-Bas, où il servit comme volontaire. La paix faite, il forma le projet d'aller tenter la fortune à l'étranger. En traversant les Pyrénées, il fut dépouillé par des voleurs, et tomba dans un parti de miquelets. Voyant qu'il ne pouvait leur échapper, il se fit agréger dans Jeur troupe, et parvint enfin à se tirer de leurs mains. Il revint à Paris, où un seigneur bourguignon l'engagea à le suivre dans ses terres, d'où il se rendit à Marseille. S'étant embarqué sur un bâtiment de guerre, il conribua à une prise importante, et l'argent qu'il en retira lui servit pour faire e voyage de Rome, où il fit de grandes lépenses. Un service qu'il rendit à

une dame en la réconciliant avec son mari, détermina celle-ci à le ramener en France; mais, toujours tourmenté du désir de se distinguer dans l'état militaire, il obtint une lieutenance dans le régiment de Furstemberg. Son capitaine l'ayant offensé, il lui en demanda raison, et eut le malbeur de le tuer. Il se sauva en Allemagne, et parvint facilement à s'y faire employer. Sa conduite lui procura un avancement assez rapide. Il sollicita le commandement d'un des corps que l'empereur levait contre les Turks; mais il fut obligé de se contenter du titre de major. En cette qualité, il rendit d'importants services, battit les renforts que les Turks envoyaient à leur armée devant Vicnue, et leur enleva plusieurs convois. A la fin de la guerre, il obtint l'agrément de l'empereur pour épouser la veuve du comte de Rimbourg, ministre d'état, et la permission d'accepter un régiment de dragons au service de la république de Venise. Il se signala à la prise de Corou et du nouveau Navarrin, et fut nommé maréchal-de-camp et l'un des commandants sous le généralissime de la république. Il s'embarqua pour le siége de Négrepont, et fut tué d'un coup de canon devant cette place, en 1688, à trente-bit ans. Aimar, juge de Pierrelatte, qui l'avait connu dans sa jeunesse, a fait imprimer sa Vie à Lyon, 1692, in-12. W-s.

COURCELLES (TROMAS DE), né à Ayencourt, près de Montdidier, en 1402, mourut, en 1469, doyen de l'église de Paris, et proviseur de Sorbonne, après avoir, dans le cours d'une longue vie, rendu de grands services à l'église et à l'état. Recteur de l'université en 1430, il assista, en 1438, au concile de Bâle, en qualité de docteur en théologie. Personne n'eut une plus grande part aux décrets de

ce concile, au rapport d'Enéas Sylvius qui s'y trouva avec lui, et qui Je peint comme aussi aimable par sa modestie qu'admirable par son savoir (De Basil. concil., liv. Ier. ). Mézerai lui rend un témoignage non moins flatteur. En 1441, il parut avec le même éclat au concile de Mayence, comme orateur de l'université, et se montra partout zélé défenseur des libertés de l'Église gallicane. Charles VII l'employa avec succès dans plusieurs négociations importantes. Ce fut lui qui prononça l'Oraison funèbre de ce prince à St.-Denis en 1461. Il avait été en même temps chanoine d'Amiens et curé de St.-André-desArcs.

N-L.

COURCELLES (PIERRE DE), né à Candes, en Tourraine, était savant dans les langues anciennes, et surtout dans l'hébreu. On a de lui une Rhétorique française, Paris, 1557, petit in-4°. de 86 pages, en onze chapitres. On sent, en lisant cet ouvrage, que notre langue commençait à se perfectionner. L'auteur y cite beaucoup Marot et Ronsard; mais on s'aperçoit qu'il avait quelque lecture des anciens, et que, sur certains points, et spécialement sur le genre judiciaire, il les avait approfondis plus que la plupart de ses contemporains. On a encore de lui une traduction en vers français du Cantique des Cantiques et des Prophéties de Jérémie, Paris, 1560, 1564,in-16. Lacroix du Maine parle d'un poëme du même auteur, intitulé la Calomachie, dans lequel se voyait un combat entre les quatre gouverneurs du monde; ce poëme n'a point paru. N-L et W-s. COURCELLES (ÉTIENNE DE), né à Genève en 1586, y prit les leçons de Théodore de Bèze, et fut d'abord pasteur à Fontainebleau, où il eut pour auditeurs une partie des

courtisans de Louis XIII. Établi ensuite à Amiens, dont sa famille était originaire, il fut déposé pour avoir refusé de signer les actes du synode de Dordrecht, et se retira en Hollande, où il ne trouva pas plus de to-" lérance. Cependant, il ne tarda pas à se distinguer parmi les protestants arminiens, et professa la théologie dans leurs écoles d'Amsterdam. Il y succéda au fameux Simon Episcopius qui l'avait accueilli, suivit ses sentiments qu'il reproduisit dans ses écrits, mais avec plus de précision et de clarté, et fit imprimer ses œuvres, avec une vie à la tête. Ses productions théologiques furent publiées en 1675, in-fol., Amsterdam, Daniel Elzevir. Comme il avait une connaissauce approfondie de la langue grec

il s'appliqua à la critique des exemplaires grecs du Nouveau- Testament, et en donna une nouvelle édition, avec diverses leçons tirées de différents manuscrits, et précédée d'une préface très sensée, où il discute ces variantes, en remarquant qu'il n'y en a aucune qui puisse nuire à la foi. Il revit aussi et corrigea la version grecque de la Janua linguarum de Coménius, et y ajouta une version française, Amsterdam, Elevir, 1665, in-12. Il mourut dans cette ville en 1658, ou, selón Zeltner, ca 1669, fort estimé de ceux de sa secte. On a encore de lui plusieurs autres ou vrages latins, dont les plus remarqua bles sont une traduction de la Philoso phie de Descartes, une Introduction à la chronologie, un Eloge de l'as tronomie et de la géographie, un écrit posthume intitule: Institutio religionis christianæ in-4°., 2 vol. Leyde, 1678. On lui doit aussi publication de la Dissertation d Blondel contre l'Histoire de la pa pesse Jeanne, Amsterdam, 165

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COURCELLES (MARIE SIDONIA DE LÉNONCOURT, marquise DE), fille de Joachim de Lénoncourt, lieutenantgénéral des armées du roi, et alliée par sa mère aux plus illustres familles d'Alemagne, naquit en 1659. A peine àgée de treize ans, elle resta, par la mort de ses parents, maîtresse d'une fortune immense. Par une intrigue de cour, elle fut mariée au marquis de Courcelles, homme peu fait pour être aimé, neveu du maréchal de Villeroy. Sidonia, belle et coquette, ne tarda pas à donner à son mari de justes sujets de jalousie; sa conduite devint bientôt tellement scandaleuse, que M. de Courcelles la fit enfermer dans un couvent. Elle y trouva la belle Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, et se lia intimement avec elle. On peut voir, dans les Mémoires de la duchesse, des détails assez piquants sur leur séjour dans le couvent. Cependant Sidonia parvint à se réconcilier avec son mari; mais cette bonne intelligence dura peu. La marquise ne ménageait pas même les apparences, et son mari lui intenta un procès pour crime d'adultère. Elle fut arrêtée et condamnée à être cloîtrée, et sa dot adjugée à son mari. Elle s'échappa, puis revint se coustituer prisonnière à la Conciergerie, pour faire réviser son procès, et se sauva de nouveau, avant qu'il fût jugé. Le reste de sa vie n'est plus qu'une suite de scandales. Son mari étant mort, elle eut la folie d'épouser à quarante-cinq ans un jeune officier

qui la rendit fort malheureuse. M. Chardon'de la Rochette a publié (Paris, in-12, 1808) un volume contenant l'histoire de sa vie, dont on prétend qu'une partie a été écrite par elleinême, ses lettres à Brulart du Boulay, et sa correspondance avec Gregorio Leti, qu'elle avait connu à Genève. Mme. de Courcelle était remplie de grâces et d'enjoûment, et avait une sorte de charme irrésistible. Toute entière au moment présent, elle oubliait son malheur et ses dangers à la moindre lueur de plaisir. Le passage suivant d'une de ses lettres, écrite dans la position la plus inquiétante, donne une juste idée de la légèreté de son caractere. Elle écrivait à du Boulay, qui avait vivement sollicité pour elle, et qui lui avait envoyé quelques bagatelles : « Je » devrais être bien honteuse à l'heure » qu'il est; en toute autre occasion » je serais accablée du poids de ma >> reconnaissance; mais je vous avoue » qu'en celle-ci, où il s'agit de jupes, » le plaisir l'emporte sur toute autre >> considération. Je meurs d'impa» tience d'être à mardi, et le gain » de mon procès ne me donnerait » pas une joie plus vive que celle que »je sens en ce moment. Adieu, ve>> nez bientôt me voir belle comme » les anges. » B-Y.

COURCELLES (ÉTIENNE CHARDON DE), médecin, né à Reims, fut reçu en 1741 bachelier de la faculté de Paris, correspondant de l'académie des sciences en 1742, médecin de la marine et professeur de chirurgie à Brest, où il mourut en 1789. Ses ouvrages ne contiennent rien de neuf; mais la plupart sont des compilations utiles, qui réunissent quelquefois au mérite de la concision celui de l'exactitude: I. Manuel de la saignée, Paris, 1746, in-12; Brest, 1763, in-12; II. Abrégé d' Anatome,

dont Panckoucke, son beau-frère, était l'entrepreneur. C'est à Orléans que furent. imprimées les parties de littérature, de géographie et de théologie. De fausses spéculations et la révolution renversèrent l'imprimerie de Conret de Villeneuve. Il chercha dans Paris des ressources qu'il ne trouva pas toujours à sa convenance. Son caractère vif et plaisant lui fit craindre plus qu'à tout autre les orages révolutionnaires. Il s'en garantit en surveillant les intérêts ou les calculs de l'imprimerie parisienne dans l'un des bureaux du ministère. Après la chute de la tyrannie décemvirale, il entrevit le moyen de se livrer à des occupations plus conformes à ses gouts. A peine les écoles centrales s'ouvrirent-elles, qu'il sollicita et obtint dans celle de Gand la chaire de grammaire générale. Ce nouveau professeur de Gand en fut plus d'une fois l'orateur. Il jouissait d'une considération qu'il devait non moins à son excellent cœur qu'à ses connaissances, quand le 20 janvier 1806, à neuf heures du soir, il tomba dans la Lys, et se noya sans qu'on ait pu retrouver son corps. Comme éditeur, on lui doit plusieurs collections, parmi lesquelles nous citerons seulement les Lyriques sacrés, 1774, 1789, in-12, sa Bibliothèque des Poètes italiens, 21 vol. in-8°., enrichie de préfaces et de notes de sa main, et le Recueil amusant des voyages, auquel il contribua, avec M. Bérenger, et autres, Paris, 178387, 9 vol. petit in-12. Comme littérateur, nous citerons de Couret de Villeneuve: I. Du plaisir et de la douleur, d'après le comte de Verri; II. Fragments sur les odeurs, d'après Beccaria; III. Discours sur la prise de la Bastille, Eloge du général Kleber, Eloge de Bernard

Coppens, professeur à l'école centrale de Gand. Ces discours, prononcés à Gand, ont été imprimés à Paris, chez Mme, veuve Panckoucke. IV. Entretiens familiers sur la grammaire française, ou Petite grammaire à l'usage de ceux qui en ont besoin. Cette grammaire, représentée comme petite, a près de cinq cents pages; c'est plutôt une complation qu'un nouveau systême. V. Journal orléanais, 1771-90, 2 vol in-4°.; VI. Bibliothèque d'un homme qui veut rire, in-8°., rare; VII. Prodomus floræ aurelianensis, 1784, in-8°.; VIII. Journal de la religion, 1791, 3 vol. in-12, rare; IX. Mémoires biographiques sur les grands hommes de l'Orléanais, et autres ouvrages demeurés manuscrits. Couret de Villeneuve a long-temps rédigé une feuille périodique, sous le titre de l'Observateur français, ou le Publiciste véridique et impartial. Il y inséra les nombreux pamphlets de circonstance que sa vive imagination lui dictait; on se permettait de sourire à quelques-unes de ses plaisanteries; mais trop souvent le style en fut aussi peu sûr que les principes.

P-D. COURT OU DU CURTIL (BENOIT), jurisconsulte du 16o. siècle, né à St Symphorien-le-Château, en Lyonnais, fut chanoine de St.-Jean de Lyon. II publia: I. Arresta amorum cum commentariis Benedicti Curtii Symphoriani, imprimé pour la première fois à Lyon, en 1533, in-4°. ( Voyez MARTIAL d'Auvergne.); II. Enchiri dion juris utriusque terminorum, ibid., 1543 : c'est une sorte de dictionnaire des termes de jurisprudence civile et canonique; III. Hortorum libri XXX, in quibus continetur arborum historia, partim ex proba tissimis quibusque auctoribus, par

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