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UNIVERSELLE.

CORSALI (ANDRE), navigateur,

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né à Florence, entra au service du Portugal et alla aux Indes. Se trouvant à Cochin lorsque Galvao partit pour l'Abyssinie, en qualité d'ambassadeur, au commencement de 1516 (Voy. ALVARES), il l'accompagna. La flotte, partie de Goa, fut accueillie par des tempêtes à l'entrée de la mer Rouge, et ne put aborder à Suakem. Ou souffrit beaucoup de la soif; Galvao mourut; on rentra dans la mer des Indes; l'on prolongea la côte d'Arabie jusqu'à Calagate. Corsali s'y embarqua sur un navire more pour visiter Mascate et d'autres parties de la côte d'Arabie, et rejoignit la flotte portugaise à Ormus, d'où l'on retourna par Goa à Cochin, après une absence d'un an. La relation de Corsali est comprise en deux lettres écrites de Cochin; l'une, du 6 janvier 1515, adressée à Julien de Medicis, contient son voyage depuis Lisbonne jusqu'à Cochin; dans la seconde, du 18 septembre 1517, adressée à Laurent de Médicis, Corsali raconte ce qui lui est arrivé depuis son départ de Goa jusqu'à son retour à Cochin; il donne la description de tous les pays qu'il a eu l'occasion de voir, et parle en détail de ce qui concerne le commerce des Indes. La relation de Corsali fait bien connaître l'état de la géographie a l'époque à laquelle il écrivait; il dit qu'au-delà des Moluques,

vers l'Orient, « l'opinion d'aucuns » est que la terre de Molucca se va » joindre du côté du levant et du mi» di avec le Brésil, laquelle est si » grande qu'on ne l'a pas toute dé» couverte, et que, vers le ponant, >> cette terre se prolonge jusqu'aux îles » appelées Antilles du roi de Castille, » et jusqu'à la terre ferme dudit roi. »> Corsali termine sa seconde lettre en annonçant qu'il va partir pour Méliapour, d'où il se rendra à Paliacate, et ira ensuite à la recherche de la terre ferme. Il promet d'envoyer l'année d'après la relation de ce nouveau voyage. On ignore quel motif l'empêcha de tenir sa parole. La relation de Corsali se trouve dans le tom. I. du recucil de Ramusio, qui la fit précéder d'un discours où il avertit qu'elle sert en quelque sorte de préface à celle d'Alvares. Gabriel Syméon la traduisit en français; elle est insérée dans le tome II du recueil de Temporal, imprimé à Lyon en 2 vol. in fol., 1556. E-s. CORSETTI (FRANÇOIS), littérateur italien, recteur du séminaire archiépiscopal de la ville de Sienne, dans laquelle il était né. Il publia en 1745, à Lucques, une traduction in terza rima des meilleures élégies de Tibulle, Properce, et de l'une de celles d'Albinovanus. En 1749, il fit imprimer à Sienne une version qu'il avait faite en vers sciolti des satires d'Horace :

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CORSIGNANI (PIERRE-ANTOINE), naquit à Celano, diocèse de Marsi, dans l'Abbruzze, en 1686. 11 s'appliqua de bonne heure à l'étude, entra dans les ordres, et, avant vingtdeux ans, il publia à Rome ses premiers ouvrages. Il fut récompensé de ses travaux par l'évêché de Venosa, qu'il quitta en 1758 pour celui de Sulmone. Corsignani fut un prélat exemplaire, et, comme savant, il eut une érudition étendue et variée, mais il ne passe pas pour un excellent critique. Il mourut le 17 octobre 1751. Ses ouvrages sont en grand nombre. Les principaux sont: 1. Avvertimenti politici per un Giovane che desidera esercitarsi ne' governi; II. De viris illustribus Marsorum liber singularis, cui etiam sanctorum ac venerabilium vitæ, necnon Marsicanæ inscriptiones accesserunt, Rome, 1712, in-4°.; III. De Aniene, ac viæ Valeriæ fontibus synoptica enarratio, cui Sambuci monumenta, necnon proximiorum locorum inscriptiones quædam accessere; IV. Regia marsicana, ovvero Memorie topografico-storiche di varie colonie e città, antiche e moderne, della provincia de' Marsi o di Valeria, compresa nel vetusto Lazio, e negli Abruzzi, colla descrizione delle loro chiese, etc.; V. Acta SS. martyrum Simplicii, Constantini et Victoriani, quorum reliquiæ Celani apud Marsos

antiqua veneratione coluntur, vin dicata, Rome, 1750, in-4°. Ces actes, ayant paru suspects aux bollandistes, n'ont point été insérés dans leur collection. R. G. CORSINI (S. ANDRÉ), naquiti Florence le 30 novembre 1302. Ses parents l'avaient consacré à Dies avant sa naissance; mais ses pas sions le plongèrent dans tous les égarements de la jeunesse, et Pérégi na, sa mère, ne cessait, comme une autre Monique, de demander au ci sa conversion. Ses prières furent er fin exaucées. Corsini prit l'habit de enfants du Carmel l'an 1319, et fu ordonné prêtre en 1328. Il alla pren dre à Paris quelques degrés, cont nua ses études à Avignon chez le car dinal Corsini, son oncle, et, de re tour dans sa patrie, fut élu prieur du couvent de Florence. Ayant éte nommé évêque de Fiesoli, il se cacha On fit long-temps d'inutiles recher ches pour découvrir sa retraite, le chapitre allait procéder à une nouvelle election, lorsqu'un enfant décou vrit et fit connaître son asyle. Alor Corsini se soumit, et reçut l'onction épiscopale en 1360. Il portait un cilice et une ceinture de fer, ne parla que rarement aux femmes, détestail la flatterie et la médisance, recher chait les pauvres avec soin, et les as sistait secrètement. A l'exemple d Grégoire-le-Grand, il avait sur lu la liste de tous les indigents de son diocèse. Le jeudi de chaque semaine, il lavait les pieds des pauvres. O lit dans sa vie qu'un de ces malhenreux ne voulant point présenter så jambes, parce qu'elles étaient cou vertes d'ulcères, Corsini surmonta să résistance, et que, dans cette abl tion, les ulcères du pauvre furen soudainement guéris. Les biographe du saint rapportent encore qu'il re

nouvela une fois le miracle de la multiplication des pains. Corsini avait un talent singulier pour réunir les esprits divisés. Il réussit à apaiser toutes les séditions qui s'élevèrent de son temps, soit à Florence, soit à Fiésoli. Urbain V l'ayant envoyé en qualité de légat à Bologne, où le peuple et la noblesse se partageaient en factions contraires, il rétablit la paix dans cette ville, et mourut le 6 janvier 1373, dans la 15o. année de son episcopat. Le peuple voulut l'honorer du culte des saints immédiatement après sa mort. Urbain VIII le canonisa en 1629, et sa fête fut fixée au 4 février. Clément XII, qui était de la famille du saint, et le marquis Cor- ́ sini, son neveu, firent orner magnifiquement la chapelle où l'on garde son corps à Florence. Le même pape dédia, dans la basilique de St.-Jeande - Latran, une chapelle sous l'invocation de S. André Corsini, et voulut y être enterré. La vie du saint a été écrite, 1o. par un de ses disciples; 2o. par Pierre-Andre Castagna, carme, qui vivait dans le siècle suivant; 3. par François Venturi, évêque de San Severo celle-ci a été imprimée à Rome en 1620, in-4°., et le P.Maffei, jésuite, en a donné un abrégé. V-VE. CORSINI (BARTHELEMI), poète italien du 17. siècle, mort en 1675, était né à Barberino, dans le canton du Mugello, près de Florence. Le peu de notices qu'on trouve sur sa vie lui donnent le titre de docteur; mais on ne sait dans quelle faculté. Il fut le premier traducteur d'Anacreon en vers italiens. Regnier-Desmarais, qui fit ensuite une autre traduction italienne de ce poète, fit imprimer à Paris celle de Corsini, 1672, in-12: il la trouvait trop approchante de la paraphrase. Apostolo Zeno s'est donc trompé dans ses notes sur la

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Bibliothèque de Fontanini en disant qu'il croit cette édition faite à Florence, quoiqu'elle porte en titre à Paris. Cette traduction a été réimprimée avec celles de Regnier-Desmarais, de Marchetti, de Salvini, etc., Venise, Piacentini, 1736, in-4°. Elle l'est aussi à la fin du Torrachione desolato, poëme héroï-comique du même auteur, qui resta long-temps inédit, et fut imprimé pour la première fois dans la jolie collection de Prault, Londres (París), 1768, 2 vol. in 12. Ce poëme, qui est en vingt chants, et à peu près dans le genre du Malmantile racquistato de Lippi, fut composé vers l'an 1660. L'auteur avait une maison de campagne sur le grand chemin qui conduit à Barberino, à peu de distance des ruines d'une très ancienne tour, autrefois élevée sur le bord de la Lora. Ces ruines lui donnèrent l'idée d'un poëme, dont le sujet est le siége, la prise et la destruction de la tour. Il l'écrivit à sa campagne même, entouré, pour ainsi dire, de tous les lieux qu'il voulait décrire, et de tous les souvenirs qu'il voulait rappeler, ou plutôt de tout ce qui pouvait donner un air de vérité à sa fable. On y trouve en effet de fort jolies descriptions des endroits les plus remarquables du Mugello, particn'ièrement de ceux des environs de Barberino, et les noms des plus illustres familles du pays. Le style de ce poëme est très élégant, mais rempli, comme celui du Malmantile, de ces proverbes ou dictons florentins qui ont souvent besoin, même pour les Italiens, d'être expliqués en langue italienne. Quant au fond même de l'ouvrage, c'est une pure extravagance, un mélange de mythologie et de féerie, une fille enlevée par un géant, et de là une guerre et des combats plaisamment terribles,

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CORSINI (LAURENT), pape. V. CLÉMENT XII.

CORSINI (ÉDOUARD), un des Italiens du 18. siècle les plus savants dans la littérature grecque et les antiquités, naquit en 1702 à Fanano, dans le duché de Modène. Il entra de bonne heure dans l'institut des clercs réguliers des Ecoles pies à Florence, où il fit ses études avec distinction. Comme la littérature agréable lui plaisait plus que tout le reste, ce ne fut pas sans chagrin qu'il se vit chargé d'enseigner la philosophie aux jeunes gens de son institut. Cependant il rem plit cet emploi avec zèle et succès. Il était encore, à la vérité, loin des découvertes que depuis lors on a faites en physique; mais il avait déjà commencé à se débarrasser des entraves péripaté ticiennes. Le grand duc de Toscane, Jean Gaston, le nomma, en 1735, professeur de logique à l'université de Pise. Ce fut là qu'il se livra avec ardeur aux études d'érudition, tournant principalement ses regards vers la Grèce. Son premier essai en ce geure fut son grand ouvrage des Fasti Attici, où l'histoire et la chronologie des Grecs se trouvèrent si admirablement exposées, qu'il fit oublier ce qui avait paru jusqu'alors sur ce sujet. Il ne retira pas moins de gloire de plusieurs autres ouvrages d'érudition grecque qu'il publia vers le même temps. Il fut dès-lors regardé comme l'un des meilleurs antiquaires de l'Italie. Quoique, sur ces entrefaites, on l'eût élevé (1746) à la

chaire de métaphysique et de philosophie morale dans la même université, avec des honoraires plus considérables que ceux de son prédécesseur, entraîné par son goût pour l'antiquité, il alla en 1751 voir à Vérone le célèbre marquis Maffei, qui avait recueilli une immensité de monuments anciens, et qui lui donna trois cents inscriptions grecques pour qu'il les mît en latin et les expliquât par un commentaire, pour faire suite aux Antiquités asiatiques, de Chishull. Ce fut ce qui donna lieu à son ouvrage intitulé: Inscriptiones Attice, espèce de prodromus dans lequel il explique treize inscriptions; les autres n'ont pas été publiées. A la mort du savant P. Alexandre Politi, son confrère, Corsini occupa sa chaire de belles - lettres dans la même université de Pise, qu'il avait prise en affection, au point qu'il refusa la place de bibliothécaire du duc de Modène, que ce prince lui offrit après la mort du ce lèbre Muratori. Cependant, en 1754. il fut forcé de renoncer pendant quel que temps à ses fonctions de profes seur, parce qu'alors il fut nommé ge néral de son ordre; mais à peine eut il rempli les six ans de cette charg qu'il revint à sa chaire de Pise, et a fut alors qu'il composa son ouvrag De præfectis urbis. On lui donna 1 commission d'écrire l'histoire de l'uni versité, ce qui ne s'accordait pas beaucoup avec ses goûts; cependant so amour pour cette illustre école l'em porta sur sa répugnance, et il com mença ce travail, dans lequel il fu interrompu par une première attaqu d'apoplexie, en 1763. Après avoir re couvré ses forces, il le continua jus qu'au 27 novembre 1765, où u nouvelle attaque vint terminer s jours, lorsqu'il avait à peine écrit commencement de cette histoire. F.

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broni nous l'a conservée en l'im-in-4°. Cette édition, qui offre peu de primant dans celle qu'il a faite de secours pour la correction du texte, cette université. Le P. Corsini, que mais qui est utile pour l'interprétation, l'on regardait comme une des plus est accompagnée d'une vie de Plutargrandes lumières de son siècle, fut que et de deux dissertations; l'une d'ailleurs un homme fort modeste sur les passages obscurs de ce traité; et un très saint religieux. On voit, l'autre pour prouver que la plupart par le portefeuille de sa correspon- des opinions qu'on attribue aux phidance, conservé chez les PP. des éco- losophes modernes, ont été connues les pies de Florence, que les premiers des anciens de ce nombre Corsini littérateurs le consultaient quelque- met l'attraction. VII. Dissertationes fois dans les contestations qui s'éle- V, quibus antiqua quædam insignia vaient entre eux. On trouve la liste monumenta illustrantur: elles se troucomplète de ses ouvrages dans Tira- vent dans les tomes VI et VII des Symboschi, Bibl. modenese; les princi- bola litteraria de Gori; VIII. Inspaux sont: I. Institutiones philoso- criptiones Attica, Florence, 1751, phicæ, metaphysicæ, ac mathema- in-4°.; IX. De Minnisari, aliorumticæ ad usum scholarum piarum, que Armeniæ regum nummis et ArFlorence, 1731, 6 vol. in-8°.; Bolo- sacidarum epocha dissertatio, Ligne, 1741 et 1742; Venise, 1763: vourne, 1754, in-4°. ; cette discet ouvrage lui attira de vifs traits sertation fit naître quelques diffide satire de la part de Jules - César cultés fortement objectées par le P. Cordara (sat. I et III), au sujet de quel- Erasme Froelich, jésuite, dont les ques propositions relatives au proba- bonnes raisons n'empêchèrent pas bilisme; II. Elementi di matemati- Corsini de répondre par l'ouvrage ca, etc., Florence, 1735; Venise, suivant : X. Dissertatio in qua du1738 et 1765; III. Fasti Attici, bia adversùs Minnisari regis numFlorence, 1744-61, 4 vol. in-4°.; ou- mum, et novam Arsacidarum Epovrage capital, et pour lequel, suivant cham à cl. Er. Froelichio S. J. prol'expression de Sainte-Croix, « Cor- posita diluuntur, Rome, 1757, in» sini a mérité la reconnaissance de 4°. (1); XI. Vita S. Josephi Cala» la postérité. »IV. Dissertationes IV sanctii carminibus expressa, Rome, Agonistica, Florence, 1747, in-4°.; là 1758; XII. Epistolæ tres quibus Sulse trouve clairement exposé tout ce qui picie Dryantillæ (2), Aureliani, a rapport aux anciens jeux olympi- Vaballathi augustorum nummi exques, pythiques, néméens et isthmi- plicantur, Livourne, 1761, in-4°. ; ques des Grecs, comme à l'histoire et XIII. Series præfectorum urbis (Roà la chronologie de ces peuples; c'é- mæ) ab urbe condita ad annum ustait, de tous ses ouvrages, celui que que MCCCLIII, sive à Christo naCorsini affectionnait le plus; V. Note to DC, Pise, 1763, in-4°.: quelques Græcorum, sive vocum et numerorum compendia, quæ in æreis, atque marmoreis Græcorum tabulis observantur, etc., Florence, 1749, deux partics in-fol.; VI. Plutarchi de placitis philosophorum libri V, latinè redditi, etc., Florence, 1750, plutôt Regallianus.

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(1) La médaille qui avait causé tant de disputes fut acquise par l'abbe Barthelemi, qui la plaça dans le cabinet du roi et y lut le véritable nom du prince oriental Adinnigaus. M. Visconti vient de démontrer que ce prince régnait sur la Characene, région de la Mésopotamie, vers l'an 21 de Jésus-Christ.

(2) Dryantilla était, à ce qu'on croit, femme d'un empereur éphémère nommé Regillien, on.

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